Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 18 septembre, une manifestation pro-palestinienne était organisée dans les rues de Lausanne pour dénoncer la tenue d’un rassemblement en faveur d’Israël et de sa politique génocidaire à Gaza. Alors que des centaines d’antisionistes ont tenté de se rapprocher de l’autre rassemblement, les manifestants ont été bloqués par la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène et d’un camion à eau. Cette contre-manifestation a réuni plus de 2000 personnes et n’était pas autorisée, au contraire de l’initiative pro-israélienne regroupant quelques dizaines de personnes.

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Vendredi 19 septembre, la décision de retirer des programmes universitaires de livres écrits par des femmes a été confirmée après avoir été adoptée fin août. Plus de 670 titres sont concernés sur de multiples sujets, parmi lesquels les droits humains, le droit constitutionnel ou encore les mouvements politiques islamiques. Par ailleurs, 300 livres iraniens sont également concernés pour « empêcher l’infiltration de contenus iraniens ».

Alors que la révolutionnaire turque Zehra Kurtay est en grève de la faim illimitée depuis le 3 juillet dernier (voir notre article), la campagne se développe pour défendre son droit au séjour en France. En particulier, ses soutiens organisent une marche le dimanche 27 septembre à 17H au départ du 77 boulevard de Magenta (75010 Paris).

Ce mardi 16 septembre, le tribunal de Tarbes a sanctionné l’entreprise Toray à verser 3 000 € au syndicaliste CGT et salarié de l’usine Timothée Esprit. Elle est condamnée pour avoir cherché à obtenir des informations sur les parloirs entre le militant ouvrier et le communiste libanais Georges Abdallah qui était emprisonné à Lannemezan avant sa libération le 25 juillet dernier. Cela intervient dans le cadre d’une campagne de répression importante où Toray a engagé une procédure de licenciement contre le dirigeant syndical, pour laquelle elle a été déboutée à deux reprises (voir notre article).

Deux communiqués faits l’un au nom du PCI (maoïste) et l’autre au nom du porte-parole de son comité central, Camarade Abhay, ont été récemment diffusés affirmant que les pertes liées à la violente campagne de contre-insurrection menée par l’État, l’Opération Kagaar, sont trop importantes et que le Parti défend une capitulation. Le porte-parole officiel du Comité d’État du Telangana du PCI (maoïste), Camarade Jagan, a publié un communiqué pour démentir ces courriers en assurant que cela ne reflétait pas la position du parti, mais celle de l’un de ses porte-paroles. D’autres allèguent qu’il s’agit de faux documents. Cette situation intervient alors qu’en mars 2025, des intellectuels démocrates formèrent un « Comité de dialogue pour la paix » et proposèrent l’organisation de pourparlers de paix entre le gouvernement et le Parti maoïste. En réponse à cette proposition, le Comité central du PCI (maoïste) déclara que l’ouverture de négociations pourraient avoir lieu, à condition que les opérations de contre-insurrection cessent. Mais le gouvernement central a continué son offensive en affirmant sa volonté d’éliminer le Parti maoïste d’ici mars 2026.

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Le 9 septembre, une unité de la NPA (Nouvelle Armée Populaire) a attaqué des militaires dans la province de Mindoro oriental. L’opération a fait un mort et deux blessés côtés militaires. Dans leurs déclarations publiques, la 1re Brigade d’infanterie et la 203e Brigade d’infanterie ont nié les pertes, malgré de nombreuses publications sur les réseaux sociaux montrant leurs soldats morts et blessés en train d’être embarqués à bord d’un hélicoptère. En représailles, avoir subi des pertes, l’armée a riposté contre la population civile, effectuant des bombardements, des tirs d’artillerie et des mitraillages dans la nuit du 9 septembre jusqu’au petit matin du 10 septembre.

La deuxième audience du procès de Ezgi Gürbüz, dirigeante des Assemblées des femmes socialistes (SKM) et coprésidente adjointe de l’ESP, et de Ada Simay Kart, dirigeante des Jeunes femmes libres (ÖGK), s’est tenue le 18 septembre à Istanbul. Emprisonnées depuis janvier dernier, elles ont été libérées et assignées à résidence. Leur audience a été reportée au 26 février 2026. 

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Lors de cette nouvelle journée de mobilisation en France qui a réuni plus d’un million de personnes selon des organisateurs, le Ministère de l’Intérieur avait déployé un arsenal répressif très important (voir notre article). Comme annoncé, la répression fut brutale avec de nombreuses charges policières sur les nombreux blocages (en particulier de lycées) et durant les différentes manifestations. Par ailleurs, des fouilles et des contrôles massifs ont eu lieu aux abords des parcours en confisquant drapeaux palestiniens, keffiehs ou encore du matériel contre le gaz lacrymogène. À la fin de la journée, on déplore au moins 309 interpellations, dont 134 personnes placées en garde à vue.

Dimanche 14 septembre, l’étudiant et syndicaliste à l’Université de Birzeit Anan Safi a été libéré après 24 mois de captivité dans les prisons israéliennes. Le 16 septembre, c’est Israr Marouf (à gauche sur la photo) qui a retrouvé la liberté après deux ans de détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni jugement. Ils sont tous les deux membres du bloc de gauche sur ce campus.

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L’utilisation de drones par les forces de l’ordre s’est généralisée pour la surveillance des manifestations, notamment lors des mobilisations du 10 et 18 septembre. Moyens de surveillance, de détection ou d’appui pour les opérations des forces de l’ordre, ces petits aéronefs télécommandés et équipés de caméras, sont systématiquement déployés lors des grands événements. En cinq ans, la flotte a triplé, comptabilisant 965 drones pour la gendarmerie, et 650 pour la police nationale, selon les chiffres communiqués par les autorités. Plus de 1 500 gendarmes et policiers ont été formés au pilotage et aux règles de sécurité. Pour le mouvement «Bloquons Tout» du 10 septembre, 82 arrêtés préfectoraux autorisant l’usage de drones ont été comptabilisés sur le territoire, un déploiement d’une ampleur « sans précédent en France ». Les drones couvraient des zones parfois très importantes, allant jusqu’à des départements entiers.