Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Attaquer des prisonniers sans défense est une méthode connue du régime pour les briser. Dimanche 28 janvier, la garde anti-émeute, épaulée d’agents du ministère du renseignement, a lancé un raid contre l’unité 4 de la prison de Qezelhessar, agressant et blessant les prisonniers politiques et détruisant leurs biens. En scandant « à bas Khamenei », « à bas le dictateur » et « Khamenei, traître, nous t’enterrerons », les prisonniers ont résisté et réussi à chasser les agresseurs. Au cours de cette agression, cinq prisonniers ont été blessés.

La prison de Qezelhessar

 

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Un homme décédé d’un cancer en phase terminale cette semaine dans un hôpital de Tokyo a déclaré avant de mourir s’appeler non pas Hiroshi Uchida, mais Satoshi Kirishima. Né en 1954, Kirishima était étudiant à l’université de Tokyo lorsqu’il a rejoint le “Front Armé Antijaponais d’Asie de l’Est”, un groupe militant qui a réalisé une série d’attaques à la bombe visant l’impérialisme et le militarisme japonais. Il avait ainsi placé une bombe en 1971 au temple Koa Kannon d’Atami (sud de Tokyo), qui abrite les cendres de criminels de guerre nippons et exploser deux bombes en 1974 devant les bureaux de Mitsubishi Heavy Industries, géant industriel ayant exploité des Coréens pendant la colonisation de la péninsule (1910-1945).

Kirishima était pour sa part recherché pour avoir fait exploser une bombe dans un immeuble du quartier chic de Ginza, à Tokyo, en avril 1975, sans faire de blessés. Des affiches de recherches le concernant ornaient encore les commissariat japonais (cf. photos). Deux membres du groupe ont été condamnés à mort, dont le fondateur Masashi Daidoji, décédé en 2017. Deux des huit membres du groupe sont toujours en fuite après avoir été libérés en 1977 dans le cadre d’un accord négocié par l’Armée rouge japonaise, lors du détournement d’un avion de Japan Airlines au Bangladesh. Pendant sa cavale, Kirishima n’avait pas de téléphone portable ni d’assurance maladie et son salaire était payé en liquide pour éviter d’être repéré. Il travaillait dans une entreprise de construction sous une fausse identité depuis une cinquantaine d’années.

Pola Roupa et Nikos Maziotis ont été condamnés à plusieurs années de prison pour leur participation et leur action dans l’organisation de guérilla Lutte Révolutionnaire. Ils ont été emprisonnés et ont purgé la peine cumulée de 20 ans de prison à laquelle ils ont finalement été condamnés (après le procès qui a cassé leur peine à perpétuité pour l’attentat à la bombe contre la Banque de Grèce-succursale de la Banque centrale européenne-bureau du Fond monétaire internationale en Grèce). La camarade Pola Roupa a purgé 8,5 ans de prison réelle (13,5 ans mixtes), tandis que Nikos Maziotis a déjà purgé 11 ans de prison « ferme » et un total de 14 ans mixtes. C’est-à-dire les 3/5 de leur peine, comme le dictent les lois de l’État. Pola Roupa a été libérée de prison sous conditions restrictives le 17 novembre 2023 et quelques jours plus tard, le 28 novembre 2023, le procureur adjoint d’Eubée a fait appel de sa libération, demandant qu’elle soit ramenée en prison (voir notre article). Cet événement sans précédent a conduit Pola devant un nouveau conseil judiciaire au tribunal de Chalkida le 10 janvier, afin de juger si elle restera libre. Nikos continue à subir un traitement spécial, exceptionnellement répressif. Il a reçu quatre refus de libération conditionnelle en deux ans parce qu’il reste impénitent (la justification du dernier refus évoque : «  un mépris total de la justice et du système pénitentiaire. »). En attendant la décision de la cour d’appel d’Eubée, un appel a été lancé pour une journée de solidarité le 9 février 2024 pour les deux camarades de Lutte Révolutionnaire.

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Wilmer Señar, alias « Lucky », un membre du Comité sub-régional 2 de la NPA, a été tué vendredi matin par les militaires du 83e bataillon d’infanterie de l’armée philippine qui menaient une opération anti-guérilla. Cela s’est passé à Barangay Lidong (Presentacion, Camarines Sur). Un autre maoïste connu sous l’alias de « Doming »  a été capturé mercredi après un affrontement dans le village de San Isidro, dans le nord de Samar. Membre d’une l’unité de guérilla sous-régionale, du comité régional pour les Visayas orientales, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt permanent depuis le 10 octobre 2015. Il a été capturé suite à un accrochage entre un détachement du 43e bataillon d’infanterie et un groupe de guérilleros.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

Le gouvernement de centre-droit souhaite légaliser les universités privées dans un projet de loi qui devrait être soumis au parlement ce mois-ci, arguant que la réforme empêcherait les personnes qualifiées de quitter le pays et rendrait l’enseignement supérieur plus adapté au marché du travail. Ces réformes affaibliront les universités publiques et limiteront en fin de compte l’accès à l’enseignement supérieur pour les personnes issues de familles à faibles revenus. Parmi les protestations, on compte une campagne d’occupation des bâtiments universitaires, qui a perturbé les cours et contraint certaines autorités académiques à reporter les examens à venir. Des manifestations ont eu lieu hier jeudi dans plusieurs villes grecques et d’autres sont prévues la semaine prochaine. La police et les étudiants se sont affrontés dans le centre de la capitale grecque après une manifestation. Les manifestants à Athènes ont attaqué les cordons de police, mis le feu à des bennes à ordures et jeté des pierres sur la police anti-émeute près du parlement et plus tard au cours des affrontements le long des rues étroites de la capitale. La police a tiré des gaz lacrymogènes et a procédé à plusieurs arrestations. Dans la ville de Thessalonique (nord), jeudi en fin de journée, la police, rejointe par des officiers d’une unité des forces spéciales, a pénétré dans l’enceinte de l’université publique de la ville, où des manifestants avaient occupé le bureau du directeur. Les manifestants ont quitté le bâtiment dans le calme, mais des échauffourées ont éclaté entre la police et une foule rassemblée à l’extérieur.

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La dernière audience du procès engagé contre le journaliste irlandais Mark Campbell et la militante kurde Beritan Slemani s’est tenue à Londres mardi. Le tribunal a condamné Campbell et Slemani à 12 mois de prison avec sursis. Ils ont été reconnus coupables d’avoir “exhibé un drapeau d’une manière ou dans des circonstances de nature à éveiller des soupçons raisonnables quant à leur appartenance à une organisation interdite, à savoir le PKK, en violation de la loi sur le terrorisme de 2000”. Campbell et Slemani ont indiqué qu’ils allaient faire appel de la décision et continuer à faire campagne pour la décriminalisation du mouvement kurde.

Le gouvernement de centre-droit souhaite légaliser les universités privées dans un projet de loi qui devrait être soumis au parlement ce mois-ci, arguant que la réforme empêcherait les personnes qualifiées de quitter le pays et rendrait l’enseignement supérieur plus adapté au marché du travail. Ces réformes affaibliront les universités publiques et limiteront en fin de compte l’accès à l’enseignement supérieur pour les personnes issues de familles à faibles revenus.

Au tribunal de Glasgow, l’accusation de terrorisme à l’encontre de Mick Napier, fondateur de la Scottish Palestine Solidarity Campaign, a été abandonnée. Le procureur a néanmoins demandé de maintenir les conditions répressives de la mise en liberté sous caution, notamment l’interdiction de participer à toute manifestation en Écosse. Après quelques questions, le juge a annulé toutes les conditions de mise en liberté sous caution. Mick Napier doit cependant encore répondre de quelques accusations de « manifestation non autorisée », pour lesquelles une condition de libération sous caution lui interdit l’accès au centre ville de Glasgow.