Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi 15 novembre, à Cochabamba, fief politique de l’ancien président Evo Morales, des violents affrontements ont opposé des milliers de manifestants aux forces de l’ordre tuant 5 personnes et faisant de nombreux blessés. À La Paz, ce sont 4 personnes qui ont été tuées par les forces de l’ordre. Depuis le coup d’état, au moins 24 personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Les manifestant.e.s demandent le retour de Morales, exilé au Mexique depuis sa démission dimanche dernier et dénoncent un coup d’Etat fomenté par l’opposition. La sénatrice issue de l’extrême-droite chrétienne, Jeanine Añez, s’est, depuis, auto-déclarée présidente de la Bolivie, en l’absence de la majorité parlementaire nécessaire pour le faire, et après que les quatre autres personnes en ligne pour la succession aient été contraintes à la démission.

Affrontements à Cochabamba

Après des mois de procédure, la cour d’appel a finalement donné son verdict concernant l’extradition de Vincenzo Vecchi. Les juges ont annulé le mandat d’arrêt émis par les autorités italiennes et ordonné sa remise en liberté.  Devant le Parlement de Rennes, une centaine de membres de comités de soutiens s’étaient réunis, comme lors de chaque audience depuis l’arrestation survenue dans le Morbihan le 8 août. Vincenzo faisait l’objet de deux mandats d’arrêts européens émis par les autorités italiennes. En 2012, il avait été condamné à douze ans de prison pour des dégradations lors de manifestations anti-G8, à Gênes en 2001. Il avait aussi été condamné à quatre ans de prison pour sa participation à une manifestation antifasciste à Milan, en 2006.

Vincenzo à sa sortie de la prison de Rennes

Pour le quatrième vendredi de manifestation, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place d’Italie, rebaptisée place de la Dignité par les manifestant.e.s qui la considèrent comme un symbole des manifestations. Ce jour-là, un jeune homme est mort d’un arrêt cardiaque suite à l’utilisation massive, par les forces de l’ordre, de gaz lacrymogène sur la place de la Dignité. L’équipe médicale qui tentait de le ranimer a  été attaquée par la police avec les autopompes, du gaz lacrymogène et également des tirs de balles en caoutchouc blessant à la jambe un des médics qui soignait le manifestant. Celui-ci venait de Maipú, commune de la banlieue de Santiago.

Manifestante arrêtée place de la dignité (ancienne place d'Italie)

Vendredi 22 novembre, un concert est organisé par l’Agitée, le Collectif Crer, l’uZinne, l’Union Communiste Libertaire Bruxelles ainsi que la Maison Solidaire – l’Alternatif, pour soutenir deux collectifs anarchistes l’Adye (une clinique autogérée gratuite) et Libertatatia (un squat historique) situés respectivement à Exarcheia et à Thessalonique. Ces deux collectifs font face pour l’un à des menaces d’expulsion et pour l’autre à la menace néo-nazie. Le concert aura lieu à partir de 20h à l’uZinne (75, quai de l’industrie, 1080 Molenbeek).

Plus d’infos ici.

Concert pour soutenir des collectifs anarchistes d'Exarcheia et de Thessalonique

Concert pour soutenir des collectifs anarchistes d’Exarcheia et de Thessalonique

Selon un organisme public indépendant, 197 personnes ont subi des blessures oculaires depuis le début de la contestation le 18 octobre au Chili, principalement causées par des tirs de « chevrotines » de caoutchouc.  Parmi elles, 35 risquent de perdre totalement la vue. Au moins vingt personnes sont mortes depuis le début de la crise chilienne, et plus de 2.000 ont été blessées, selon les chiffres officiels. A cela s’ajoutent d’autres traumatismes comme les agressions sexuelles contre les manifestantes arrêtées: 93 plaintes ont été déposées, dont 23 pour des agressions sexuelles commises par des policiers sur des mineures.

1er novembre, en mémoire de celles qui ont été tuées, torturées et violées.

 

Lundi après-midi, six soldats philippins ont été tués et 23 autres blessés, dans une embuscade de la NPA sur l’île de Samarr, dans le centre-est du pays.  Trois pelotons du 14e bataillon d’infanterie évoluaient sur un terrain escarpé à Sitio Bangon, quand les guérilleros ont déclenché l’explosion simultanée de six IED. Les guérilleros, qui étaient une cinquantaine, ont ensuite ouvert un feu nourri contre les militaires qui ont répliqué. La fusillade a duré 50 minutes et les maoïstes se sont retirés avant l’arrivée des renforts.

Combattants de la NPA

 

 

Samedi 9 novembre 2019, la police grecque a envahi l’Université d’économie et de business d’Athènes pour expulser un local d’étudiant·e·s anarchistes. Le lendemain, le conseil de l’université a, sur conseil de la police, imposé la fermeture de l’université pendant une semaine afin d’empêcher les étudiant·e·s de commémorer l’anniversaire de la révolte étudiante du 17 novembre 1973 contre la dictature des colonels. Cette décision a outragé les étudiant·e·s qui ont décidé d’occuper leur université le 11 novembre. Ils/elles ont été attaqué·e·s par la police anti-émeute à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Après l’attaque de la police, les étudiant·e·s ont participé à une manifestation rassemblant plusieurs millier de personnes pour dénoncer l’état d’urgence de fait qui a été progressivement imposé en Grèce, et pour demander l’abrogation de la loi abolissant « l’asile universitaire » (voir notre article).

La police anti-émeute envahit l'Université d'économie et de business d'Athènes

La police anti-émeute envahit l’Université d’économie et de business d’Athènes

 

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Au cours du week-end, les forces de sécurité irakiennes ont lancé une nouvelle vague de répression contre les manifestant·e·s, faisant au moins neuf mort·e·s et une centaine de blessé·e·s. Depuis le début des manifestations en octobre, la répression exercée par le gouvernement a fait au moins 300 mort·e·s et 15 000 blessé·e·s. Les forces de sécurité utilisent à nouveau des balles réelles contre les manifestant·e·s ainsi que des grenades étourdissantes souvent létales (voir notre article) et du gaz lacrymogène 10 fois plus puissant que celui couramment utilisé.

La plupart des affrontements de ce week-end entre les forces de sécurité et les manifestant·e·s avaient pour enjeu le contrôle de plusieurs ponts qui traversent le Tigre, reliant le cœur de Bagdad à la Green Zone, une zone fortement sécurisée dans laquelle se trouvent notamment le parlement, les services du gouvernement irakien et l’ambassade des États-Unis. La nouvelle offensive gouvernementale a été lancée pour reprendre ces ponts ainsi que plusieurs routes importantes bloquées par les manifestant·e·s. Les manifestant·e·s ont cependant pu défendre avec succès la place Tahrir (qui constitue l’épicentre du mouvement) ainsi que le pont Al-Jumhuriyah.

Au moins 300 manifestant·e·s tué·e·s depuis le début du mouvement en Irak

Au moins 300 manifestant·e·s tué·e·s depuis le début du mouvement en Irak

1° Introduction

Lors d’arrestations de masse, les deux endroits les plus utilisés sont « Les casernes » (complexe de la police fédérale) et « L’amigo » (commissariat central de la police de Bruxelles).
A ces deux endroits s’ajoutent parfois: Le « RAC » (siège notamment de la police judiciaire) et le palais de justice qui disposent de nombreuses cellules.
En cas d’arrestation judiciaire un transfert peut vite avoir lieu vers la prison de Saint-Gilles, de Forest ou de Berckendael (pour les femmes).
Des détentions peuvent aussi se produire dans un des commissariats de la zone de police où l’arrestation a été opérée.
Voici la répartition des zones de police:

2° « L’Amigo »

C’est le commissariat central de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles. Il se situe près de la Grand Place, 30 rue du Marché au charbon.
C’est un immeuble assez ancien, partie pierre, partie brique, les personnes arrêtées y pénètrent souvent par le garage.
Il y a un accueil téléphonique: 02 279 79 79

3° « Les casernes »

La Caserne Lieutenant Général Baron de Witte et la Caserne Major Geruzet sont des anciennes casernes de cavalerie du XIXe siècle, en briques ornées de pierres. Excentrées, elles sont occupées par la Police fédérale et recèlent un complexe de vastes cellules équipé et adapté aux arrestations de masse.
294 boulevard Général Jacques, 1040 Bruxelles (Etterbeek).

3° Le « RAC »

C’est le siège de la police judiciaire, mais il s’y trouve un complexe cellulaire exploité par la zone de police locale Bruxelles-capitale/Ixelles.
C’est un bâtiment moderne de la dite « cité administrative », dans le centre ville.
Bâtiment « Polis », 202 rue Royale 202A à 1000 Bruxelles.

4° Le Palais de justice

Dispose aussi de nombreuses cellules, dans lesquelles sont transférées les personnes en arrestations judiciaires devant être entendues par un juge d’instruction.
Place Poelaert 1, 1000 Bruxelles.

5° La prison de Forest

Totalement évacuée au profit de la prison de Haren (novembre 2023).

6° La prison de Saint-Gilles

Presque totalement évacuée au profit de la prison de Haren.
La prison de Saint-Gilles est une maison d’arrêt.
Toutefois, elle héberge également un nombre limité de condamnés.
Avenue Ducpétiaux 106, 1060 Saint-Gilles
Accueil téléphonique: 02 543 58 26
Lien pour des renseignements supplémentaires (heures des visites etc.)

7° La prison de Berkendael

C’était la prison pour femmes jusqu’à ce qu’elles soient transférée à Haren après l’ouverture de la nouvelle prison.
C’est désormais une maison de détention destinée aux personnes condamnées à de courtes peines.
Les détenus y bénéficient d’un régime moins strict qu’au sein d’une prison ordinaire.
Rue de Berkendael 42-44, 1190 Forest
Accueil téléphonique: 02 349 32 11
Lien pour renseignements supplémentaires (heures des visites etc.)

8° La prison de Haren

Nouveau complexe pénitentiaire de Haren, destiné à remplacer les prisons de Forest, Saint-Gilles et Berkendael. Le centre comptera finalement 1190 places (ce qui ne permet pas d’accueillir le nombre de détenus actuels dans les trois prisons) réparties en plusieurs institutions: certaines réservées aux hommes, d’autres aux femmes, avec des régimes plus ou moins stricts, la structure pour la détention préventive,…
Adresse: R22, Woluwelaan, 1130 Bruxelles

9° Les commissariats de la zone de police Bruxelles Capitale et Ixelles

Outre l’Amigo déjà cité:
Direction de Proximité et d’intervention « Laeken », 246 Boulevard Emile Bockstael à 1020 Laeken: plus d’info
Direction de Proximité et d’intervention « Ixelles-Louise », 1 rue du Collège à 1050 Ixelles: plus d’info
Direction de Proximité et d’intervention « Neder-over-Hembeek/Haren », 130 avenue de Versailles: plus d’info
Commissariat de quartier « Europe », 10 boulevard Clovis: plus d’info
Commissariat de quartier « Dansaert », 6 rue du Houblon: plus d’info
Commissariat de quartier « Vieux Marché », 15 rue de l’Hectolitre: plus d’info
Commissariat de quartier « Nicolay », 8 rue Nicolay: plus d’info
Commissariat de quartier « Houba », 141 avenue Houba de Strooper: plus d’info

9° Les commissariat de la zone de police « Midi » (Saint-Gilles, Anderlecht et Forest)

Commissariat central de Saint-Gilles, 104 rue Antoine Bréart: plus d’info
Commissariat central d’Anderlecht, 36 rue Démosthène: plus d’info
Commissariat central de Forest, 30 rue du Curé: plus d’info
Commissariat de quartier, 2C avenue des Droits de l’Homme à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de quartier, 2 rue Van Lint à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de quartier, rue Victor Rauter à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de quartier, 1 Parvis Saint-Gilles à 1060 Saint-Gilles: plus d’info

10° Les commissariats de la zone de police « Nord » (Schaerbeek, Saint-Josse et Evere)

Commissariat de police 1 « Rodenbach », 15 avenue Georges Rodenbach à 1030 Schaerbeek: plus d’info
Commissariat de police 2 « Hoedemaekers », 9 Square S. Hoedemaekers à 1140 Evere: plus d’info
Commissariat de police 3 « Roodebeek », 66 avenue de Roodebeek à 1070 Anderlecht: plus d’info
Commissariat de police 4 « Bériot », 2A rue de Bériot à 1210 Saint-Josse-ten-Noode: plus d’info
Commissariat de police 5 « Brabant », 82 rue de Brabant à 1210 Saint-Josse-ten-Noode: plus d’info
Antenne « Koban-Brabant », 2 rue Brichaut à 1030 Schaerbeek: plus d’info
Antenne « Haut-Evere », 52  v. du Cimetière de Bruxelles à Evere : plus d’info

11° Les commissariats de la zone de police « Ouest » (Molenbeek, Jette, Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe et Koekelberg)

Commissariat « Centre », 2 rue du Facteur à 1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Canal », 30A quai des Charbonnages à 1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Marie-José », 3 avenue De Rooveres à 1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Maritime », 22-24 rue François Mus à 1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat « Mettewie », 535 chaussée de Gand à 1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Antenne de quartier « Liverpool », 33 rue de Liverpool à 1080 Molenbeek-Saint-Jean: plus d’info
Commissariat de Jette, 11 place Cardinal Mercier à 1090 Jette: plus d’info
Commissariat de Ganshoren, 163 avenue Van Overbeke à 1083 Ganshoren: plus d’info
Commissariat de Berchem-Sainte-Agathe, 15 rue des Alcyons à 1082 Berchem-Sainte-Agathe: plus d’info
Commissariat de Koekelberg, 4 rue de la Sécurité à 1081 Koekelberg: plus d’info

12° Les commissariats de la zone de police Uccle/Watermael-Boisfort/Auderghem

Commissariat central « Marlow » (Uccle), 17 rue Rouge à 1180 Uccle: plus d’info
Commissariat Tritomas (Watermael-Boisfort et Auderghem), 7 rue des Tritomas à 1170 Watermael-Boitsfort: plus d’info
Antenne Fort-Jaco, 22 avenue du Fort Jaco à 1180 Uccle: plus d’info

13° Les commissariats de la zone de police « Montgommery » (Etterbeek, Woluwe-Saint-Pierre et Woluwe-Saint-Lambert)

Maison de police Etterbeek, 122 chaussée Saint-Pierre à 1040 Etterbeek: plus d’info
Maison de police Woluwe-Saint-Lambert, 15 rue François de Belder à 1200 Woluwe-Saint-Lambert: plus d’info
Maison de police Woluwe-Saint-Pierre, 100 rue François Gay à 1150 Woluwe-Saint-Pierre: plus d’info

14° Hors Bruxelles

Les étrangers en situations irrégulières peuvent être placé (s’il ne leur est reproché que leur situation irrégulière) au:
Centre de rapatriement 127bis, 300 Tervuursesteenweg à 1820 Steenokkerzeel
Téléphone: 02 759 42 99

Considérant les manifestations qui s’y déroulent en raison de la proximité du centre 127 bis nous ajoutons à cette liste:
Commissariat de Zaventem, 20 Hoogstraat à 1930 Zaventem: plus d’info

L’aéroport international de Zaventem possède son propre commissariat.
Les services de police de l’aéroport sont joignables en permanence via le numéro de téléphone centralisé : 02 709 66 66.

 

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