Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des manifestations commémorant hier le 5e anniversaire de l’assassinat de Pavlos Fyssas par les fascistes d’Aube Dorée ont eu lieu dans plusieurs villes de Grèce, et ont débouché sur des affrontements à Athènes et Salonique. Les manifestants ont affrontés la police avec des pierres, des engins pyrotechniques et des cocktails Molotov. Les policiers ont usé de gaz, d’autopompes et de grenades de désencerclement. Deux personnes ont dû être hospitalisées. Des vitrines de banques ont été brisées et taguées, et des poubelles incendiées.

Policiers anti-émeutes ayant essuyé un jet de cocktail Molotov à la commémoration de Pavlos Fyssas

Un cadre maoïste est parvenu à prendre la fuite alors qu’il était emmené au tribunal de Nuapada (Odisha) ce lundi. Manoj Madkami, membre de la Bargarh-Balangir-Mahasamund du PCI(maoïste) avait été arrêté en mai dernier alors que sa tête avait été mise à prix pour un montant de près de 5000 euros. L’homme est parvenu à fausser compagnie à son escorte composée d’une brigade de six policiers qui ne l’avaient pas menotté. Madkami a profité que les deux policiers proches de lui aient tourné la tête pour les pousser et s’encourir en franchissant le mur d’enceinte. Les autorités se sont immédiatement lancées à sa poursuite, mais il n’a toujours pas été retrouvé 24h plus tard. Vivant dans le Bijapur (Chhattisgarh), Madkami est accusé dans le cadre de 11 affaires criminelles, parmi lesquels des meurtres et des incendies volontaires.

Devant le tribunal de Nuapada

Le directeur de la publication du Jerusalem Post confirme que l’armée israélienne a exigé et obtenu, pour «des raisons évidentes de sécurité», la dépublication d’un article posté sur son site relatant l’aide militaire fournie par Tsahal à des rebelles en Syrie. L’article, toujours accessible par le cache des moteurs de recherche quelques heures après sa dépublication avant d’être entièrement supprimé, expliquait que l’armée israélienne avait fourni de l’argent, des armes et des munitions à des combattants syriens basés près de la frontière syro-israélienne. Sept groupes islamistes auraient ainsi reçu de l’aide militaire israélienne.

L'article censuré

C’est aujourd’hui que s’est ouvert à Bruxelles, avec une délégation de notre Secours Rouge, la première session du Tribunal International des peuples contre le président Duterte. Un jury composé de juristes et de personnalités de la société civile a entendu une première série de témoins attestant de la répression sans frein qui se déchaîne aux Philippines. La carte blanche donnée aux paramilitaires dans le cadre de la « guerre contre la drogue » a débouché sur des centaines d’exécutions extra-légales, non seulement de dealers, mais aussi de simples junkies ou d’avocat ayant acceptés de défendre de dealers.

La répression frappe aussi les minorités musulmanes qui ne comptent plus les « victimes collatérales » de la lutte contre les islamistes, les organisations ouvrières et paysannes, les personnalités et organisations progressistes accusées de « terrorisme communiste ». Une deuxième série de témoins sera entendue demain matin. Le jury rendra son verdict à 18:00.

L'audience de cet après-midi

Le 27 janvier 2016, 13 militants du PML(RC) et un militant kurde étaient arrêtés par la police espagnole sous l’inculpation de « soutien au PKK » (voir notre cahier). La semaine du 15 octobre 2018 s’ouvre une audience nationale contre ces militants où ils risquent jusqu’à 9 ans de prison. A cet occasion, un large appel est lancé à participer aux journées au tribunal mais également à témoigner de sa solidarité dans diverses initiatives et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #LibertadPMLRC

La page Facebook de la campagne de soutien.

L'affiche de la campagne de soutien.

Le 17 août dernier, une combattante du MLKP a été tuée lors d’affrontements avec l’armée turque dans la région de Zap au Kurdistan irakien. Şevin Söğüt, dont le nom de code était Sarin Awaz, était âgé de 26 ans et avait rejoins le MLKP en 2012. Elle avait participé à la défense du Rojava et notamment à la bataille de Raqqa. Avant de se rendre dans cette zone, Şevin Söğüt avait déclaré : « Nous n’autoriserons pas que les pieds du colonisateur touchent ces terres. Nous allons résister contre l’armée colonialiste turque comme nous l’avons fait à Kobané et à Afrin. Nous défendrons chaque mètre carré de nos terre libres, des terres du Kurdistan et des terres où se trouvent notre Parti. »

La combattante Şevin Söğüt

La famille de Kemal Serhat Nicolas Akyol, combattant franco-kurde tué dans des bombardements de l’armée turque le 4 septembre 2017 au Kurdistan du Sud (voir notre article), organise une cérémonie d’hommage le dimanche 23 septembre dès 13h (Centre Démocratique Kurde de Paris, 16 rue d’Enghien).

Hommage à Kemal Akyol lors d'une manifestation (archives)

Aujourd’hui lundi, les autorité berlinoises ont pris la décision d’interdire une manifestation anti-Erdogan qui devait se tenir le samedi 29 septembre à la Porte de Brandebourg. Cette manifestation avait pour objectif de dénoncer la visite du président turc en Allemagne qui aura lieux du 27 au 29 septembre. Les mobilisations auront donc lieu à Berlin le 28 et à Cologne le 29.

Voire le fil d’actualité sur le site Erdogan not welcome

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Environ 300 manifestants ont manifesté dimanche 16 septembre dans la Gare Centrale de New-York City contre le gouvernement philippin de Duterte et pour dénoncer la guerre et la militarisation menées par les États-Unis aux Philippines. Depuis son élection en 2016 et avec le soutien de l’administration Trump, plus de 20 000 exécutions extrajudiciaires ont eu lieu sous la présidence de Duterte. Outre le nombre de consommateurs de drogues, le nombre de morts augmente avec les assassinats de dirigeants autochtones, d’agriculteurs, de dirigeants d’organisations progressistes et de membres des églises. Parallèlement, la loi martiale est toujours appliquée à Mindanao (île des Philippines où la guérilla de la NPA est la plus active).

Manifestation à New-York contre Duterte et Trump

Pierluigi « Luisi » Caria, militant de la gauche indépendantiste sarde, a été perquisitionné hier par la Digos (police politique) de Nuoro, sur ordre du Procureur de Cagliari, parce qu’il fait l’objet d’une lourde accusation d’association avec le terrorisme. Les enquêteurs sont la cible de ses voyages l’an dernier au Moyen-Orient pour participer à la lutte du Rojava contre le califat de Daesh. Son passeport a été saisi ainsi que de ses cartes SIM, et il apparait qu’il a fait l’objet d’écoutes téléphoniques.

Solidarité Sardaigne-Kurdistan