Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’exécutif de Hong Kong recule et va retirer le projet de loi sur les extraditions vers la Chine, qui est à l’origine de la contestation dans l’ancienne colonie britannique. La cheffe du gouvernement, Carrie Lam a annoncé publiquement sa décision peu de temps après dans une vidéo dans laquelle elle déclare que le texte du projet de loi sur les extraditions vers la Chine va être définitivement abandonné en octobre prochain, lors de la prochaine réunion du Conseil législatif, qui fait office de parlement à Hong Kong. Il s’agit d’une concession majeure du pouvoir prochinois aux puissants mouvements de manifestants. La dirigeante a toutefois indiqué que le gouvernement ne céderait sur aucune autre demande des manifestants, incluant celle sur la tenue d’une enquête indépendante sur les comportements violents des policiers envers les manifestants. Il n’est par ailleurs pas certain que l’abandon du projet de loi annoncé mercredi par Carrie Lam suffise à calmer les tensions dans les rues de Hong Kong. Le mouvement de contestation réclame maintenant la démission de la cheffe de l’exécutif et l’organisation d’élections libres dans l’île.

Manifestation à Hong KongManifestation à Hong Kong

La chercheuse et militante syndicale Atefeh Rangriz a été arrêtée le 1er Mai avec 35 autres militants syndicaux alors qu’elle participait à un rassemblement pacifique organisée à l’occasion de la Journée internationale du travail devant le parlement iranien à Téhéran, qui a été violemment dispersée par des agents de la sécurité et du renseignement. À la suite de son arrestation, Atefeh Rangriz a été placée en isolement cellulaire dans la section 209 de la prison d’Evine à Téhéran pendant plusieurs semaines, sans pouvoir entrer en contact avec sa famille. Le 8 juillet, après des semaines d’interrogatoires menés par des agents des services du renseignement, elle a été conduite au bureau du procureur de la prison d’Evine et inculpée de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », de « propagande contre le système », de « trouble à l’ordre public » et d ‘« insultes d’agents en service ». Depuis la mi-juin, elle est détenue dans la prison de Qarchak, près de Téhéran. Elle a comparu devant le tribunal le 5 août 2019 qui l’a condamné à 11 ans et six mois de prison et à 74 coups de fouet.

Certains des participants au rassemblement du 1er Mai ont été libérés, mais d’autres, notamment la journaliste Marzieh Amiri, ont été condamnées à des peines d’emprisonnement. Marzieh Amiri a été condamnée à 10 ans et six mois de prison et à 148 coups de fouet. Entre-temps, le tribunal a condamné deux employés de la compagnie de bus de Téhéran à la prison et à des coups de fouet pour avoir participé à la manifestation de la fête du travail. Nasrin Javadi, une travailleuse retraitée de la sécurité sociale, a été condamnée à 7 ans de prison et à 74 coups de fouet. Rasoul Taleb Moghadam, chauffeur de bus, a été condamné à 74 coups de fouet, deux ans d’emprisonnement et deux ans en exil. Il est également sous le coup d’une interdiction d’utiliser un téléphone portable.

Atefeh Rangriz

Neuf prisonniers politiques palestiniens sont toujours en grève de la faim, dont Hothaifa Halabia, 28 ans, d’Abou Dis près de Jérusalem, qui souffre de cancer, et ne s’alimente plus depuis 64 jours pour protester contre sa détention « administrative ». L’occupant refuse y compris de fixer une limite pour sa détention sans inculpation ni procès. Il envisage d’arrêter également de boire dans le tout prochains jours.

Tarek Qadan, 46 years, d’Arraba près de Jénine est en grève de la faim depuis 32 jours, emprisonné à plusieurs reprises par l’occupant et également en détention « administrative ».
Ahmed Ghannam, 42 ans, également atteint de cancer, arrêté au début juillet, en grève de la faim de50 jours pour la même raison.
Soltan khalof, 38 ans de Barqin près de Jénine, ne s’alimente plus depuis 46 jours.
Ismail Ali, d’Abou Dis, en grève de la faim depuis 40 jours.
Naser Aljadaaa, 30 ans, de Barkin (Jénine), en grève de la faim depuis 25 jours.
Thaer Hamdan , 21 years, de Ramallah, en grève de la faim depuis 21 jours.
Fadi Alhrob, 27 ans de Dora (Hebron ), en grève de la faim depuis 20 jours.
Hamam Abo Rahma, 28 ans, de Rima ( Ramallah), arrêté quelques jours avant son mariage, en grève de la faim depuis 8 jours.

Hothaifa Halabia

Le propriétaire franchisé de plusieurs fast-food marseillais a proposé 25.000 euros à un salarié pour qu’il dépose un faux témoignage contre un leader syndical. Déjà accusé depuis plusieurs années de vouloir se débarrasser coûte que coûte des syndicalistes le dirigeant est cette fois visé par des preuves accablantes. Des enregistrements audio montrent qu’il a acheté le témoignage d’un de ses salariés pour écarter un syndicaliste. L’employé était en instance de départ négocié et se serait vu proposer 25.000 euros afin de témoigner contre le leader en question. Le salarié est finalement revenu sur son témoignage acheté. Un autre salarié pourrait avoir un enregistrement compromettant en sa possession.

Grève chez McDo à Marseille (archive)

 

Dimanche 1er septembre, le front Domingo Laín Sáenz de l’ELN a mené une attaque contre un convoi de l’armée qui venait de réaliser une fouille d’une cachette de la guérilla dans le village de Caracoles dans une zone rurale du département d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela. Un soldat a été tué dans l’explosion d’un engin explosif. Au cours des combats, quatre autres soldats ont également été blessés et un guérillero a été tué. Les camions l’armée ont ensuite été incendiés.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

 

 

Suite à l’escalade répressive contre le quartier rebelle d’Exarchia à Athènes, un rassemblement solidaire aura lieu ce mercredi 4 septembre à 18h, devant l’Ambassade de Grèce à Bruxelles, 10 Rue des Petits Carmes (Métro Porte de Namur). Les opérations de répression promises par le nouveau gouvernement grec ont commencé dès le 26 août avec l’arrestation de 150 personnes dont de nombreux migrants. Le 29 août la police anti-émeute attaquait le célèbre centre social K*VOX, un membre du collectif anarchiste Rouvikonas était blessé à la tête et quatre personnes étaient arrêtées. Ce 31 août, plusieurs manifestants solidaires s’étaient déjà rassemblé avec une banderolle, devant la même ambassade (cf photo).

Rassemblement solidaire

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Après trois mois de mobilisation, la tension est à son comble à Hong Kong. Des milliers de manifestants antigouvernementaux ont marché, hier samedi à Hong Kong, à l’occasion du cinquième anniversaire du refus par Pékin d’organiser des élections au suffrage universel dans cette région semi-autonome. La police chinoise a décidé d’interdire la manifestation, invoquant des raisons de sécurité. Mais sous une mer de parapluies, le signe de ralliement du mouvement, des milliers de personnes ont manifesté dans la ville.  La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogènes et brièvement utilisé des canons à eau contre des protestataires rassemblés près du siège local de l’Armée populaire de libération. Des manifestants ont répliqué en jetant des briques et des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre. Deux des représentants de premier plan du « Mouvement des parapluies », Joshua Wong et Agnes Chow, âgés de 22 ans et très populaires au sein de l’actuel mouvement de contestation, ont été arrêtés vendredi notamment pour « incitation à participer à un rassemblement non autorisé ». Tous deux ont été inculpés dans l’après-midi et libérés sous caution. Plus de 900 personnes ont été interpellées depuis le début de la contestation.

Une des manifestations d'hier à Hong Kong

Environ 6 000 Palestiniens ont manifesté à la frontière de Gaza dans le cadre du 72ème vendredi de la « marche du retour ». L’un d’eux, Badr al-Din Abou Moussa, 25 ans, est décédé samedi après avoir été touché à la tête hier par des tirs lors d’affrontements à Khan Younès. Au moins 75 autres Palestiniens ont été blessés, dont 42 par des tirs israéliens à balles réelles, lors de cette manifestation.

Manifestation à la frontière de Gaza (archive)

 

Le Comité exécutif de HBDH a publié une déclaration sur les actions des deux derniers mois et revendiqué 20 actions depuis juillet 2019. Ces actions sont menées dans la lutte contre la politique du gouvernement turc AKP-MHP en Turquie à l’encontre des femmes, des travailleurs et de la population kurde de Turquie et du Rojava.

1 juillet : Sabotage des émetteurs de télévision à Datça (Palmutbükü),
2 juillet: Sabotage du Grand Hôtel et des hôtels avoisinants à Izmir,
26 juillet : Action de sabotage des yachts de luxe à Ataköy Marina et à Pendik Marina (Istanbul),
26 juillet : Action à l’encontre des installations de stockage et de production de palettes dans la région d’İzmir (Pınarbaşı, district de Bornava),
27 juillet : Action contre un hors-bord à Bodrum,
28 juillet: Action au port d’Ambarli à Istanbul,
30 juillet: Attaque de l’usine d’armes de Konya Beyşehir,
30 et 31 juillet : Action contre le dépôt du ministère de la justice, à Denizli et à İzmir,
1er août: Action contre la fabrique de Cem Boyner et de la famille Ali Kurşat à Ayvalık, Balıkesir,
4 août : Action contre la zone industrielle de Denizli,
5 août : Action contre l’école d’infanterie de Tuzla,
6 août : Action au Centre scientifique d’Üsküdar,
6 août: Attaque de l’usine appartenant à la famille Ercal, dans le district d’Alapli à Zonguldak,
9 août: Attaque de l’usine de production de peinture de Tuzla,
10 août : Attaque de la zone industrielle de Çiğli, Izmir,
10 août : Attaque contre un convoi militaire chargé de munitions à Konya Aksehir,
10 août : Sabotage du dépôt de munitions militaires à Reyhanli, Hatay,
12 août : Attaque contre l’usine qui produit des conteneurs à Bornova, Izmir.

Déclaration du comité exécutif du HBDH (en turque).