Le 9 octobre marquera le 20e anniversaire de la capture d’Abdullah Öcalan. Ocalan a été contraint de quitter la Syrie à la suite de pressions internationales de la Turquie et de l’OTAN le 9 octobre 1998 et a fini à l’ambassade de Grèce à Nairobi d’où il a été expulsé et livré à la Turquie. À l’heure actuelle, Öcalan est en isolement cellulaire absolu et, depuis plus de trois ans, ni son équipe d’avocats ni sa famille n’ont pu lui rendre visite. Comme chaque année, les manifestations auront lieu dans plusieurs pays, et les actions centrales auront lieu le 9 octobre à Strasbourg et à Bruxelles.
A Bruxelles, le 9 octobre à 13h00 au Rond-Point Schuman, 1040-Bruxelles.
A Strasbourg, le 9 octobre à 14h00 devant le Conseil de l’Europe, avenue de l’Europe.
Dans le Negros Occidental, les troupes du 15e bataillon d’infanterie et des membres de la police ont capturé à Sipalay City Joebert « Allan » Herrera, 36 ans, chef de section du front sud-ouest de la guérilla maoïste. « Alan » Herrera était recherché pour deux mandats d’arrêt pour meurtres et incendies volontaires.
Ce dimanche, dans le cadre des célébrations du 26ème anniversaire de la création de la Rapid Action Force, unité spéciale de la CRPF, le ministère de l’Intérieur Rajnath Singh a déclaré que la menace maoïste serait éradiquée du pays dans maximum trois ans. S’adressant aux soldats de la RAF, il a demandé que leur action soit rapide mais jamais téméraire. Il avance le chiffre de 10 à 12 districts occupés par la guérilla maoïste contre 126 il y a quelques années (chiffres rapidement contesté de toutes parts). « Le jour est proche, une période d’un, deux ou trois ans, où la guérilla maoïste sera éliminée du pays et cela se produira grâce à la détermination, au courage et aux actions de vous, soldats de la CRPF ainsi que des forces policières locales » a-t-il dit. Il a ajouté que les autorités avaient tué 131 maoïstes et sympathisants et en avaient arrêtés 1278 depuis le début de l’année.
Une étudiante de quatrième année de la principale université de Zambie est décédée vendredi à l’aube, suite à des affrontements entre des étudiants et la police. Les étudiants de l’Université de Zambie, l’UNZA, organisent des manifestations contre le retard des indemnités de repas et d’hébergement. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans la résidence majoritairement occupée par des étudiantes, forçant les étudiants à sauter par la fenêtre. Vespers Shimuzhila, étudiante à l’École de l’éducation, est morte asphyxiée suite à cet usage massif de bombes lacrymogènes par la police. Depuis, des étudiants ont bloqué des routes.
Mercredi 3 octobre, commençait le procès de neuf des dix membres historiques du Grup Yorum. Ils avaient été arrêtés en novembre 2016 et accusés de terrorisme. Ils passeront devant les juges durant tout le mois d’octobre. Le Grup Yorum est un groupe musical marxiste qui connait beaucoup de succès en Turquie, à tel point que les personnes qui les soutiennent font également face à la répression de l’état turc (voir notre article).
Mercredi 3 octobre, commençait le procès de neuf des dix membres historiques du Grup Yorum. Ils avaient été arrêtés en novembre 2016 et accusés de terrorisme. Ils passeront devant les juges durant tout le mois d’octobre. Le Grup Yorum est un groupe musical marxiste qui connait beaucoup de succès en Turquie, à tel point que les personnes qui les soutiennent font également face à la répression de l’état turc (voir notre article).
Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes étaient arrêtés dans plusieurs villes italiennes. La police enquêtait sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire, qui avait des cellules dans plusieurs villes italiennes. Parmi les milliers de documents en tout genre, la police italienne trouve les photos de quatre membres du Secours Rouge (Abdallah , Bert, Constant et Wahoub) et informe la police belge.
Après un an d’espionnage acharné (caméras cachées devant les domiciles, écoutes téléphoniques, filatures etc.) la police ne trouve rien d’incriminant. Choisissant la fuite en avant, la juge d’instruction Bernardo-Mendez commande, le 5 juin 2008, une vague de perquisitions et d’arrestations. 5 membres du Secours Rouge sont arrêtés ce jour là, et deux autres personnes par la suite pour des prétendues violations de condition de libération (elles seront remises en liberté par le tribunal d’application des peines).
Bert, Constant, Wahoub et Abdallah font l’objet d’un mandat d’arrêt pour “participation à une activité terroriste”, première application de la nouvelle loi « anti-terroriste » dirigée vers d’autres que les islamistes (elle a depuis été utilisée contre les mouvements anarchiste et les kurde). Les questions posées révèlent que le principal intérêt des policiers sont les activités du Secours Rouge. Les militants arrêtés sont invités par exemple à identifier sur photo des personnes ayant assisté à des meetings publics du Secours Rouge. Les 4 refusent de répondre aux questions des enquêteurs. Bert est incarcéré à Forest, Wahoub à Berkendael, Abdallah et Constant à Saint-Gilles.
Un fort mouvement de solidarité se développe en Belgique et à l’étranger, tandis que la police constate que son blitz, comme son année d’espionnage préalable, n’a rien apporté. Plutôt que d’en rester là, les autorités vont s’acharner : la police tentera maladroitement de manipuler la presse (en fuitant sur une prétendue découverte d’explosifs, en fait le reste d’un feux d’artifice tiré lors d’un mariage), tandis que le procureur ne trouvera d’autre argument pour prolonger les détentions que le besoin de « laisser une chance au dossier ». Le 23 juillet, le dernier détenu est mis en liberté provisoire.
Commence alors un interminable feuilleton juridique dont l’enjeu est le motif d’inculpation : zéro motif pour la défense, uniquement « tentative de faux » comme le décide le 19 avril 2012 la Chambre du Conseil, « tentative de faux » plus « activité terroriste » pour le procureur. Le 5 juin 2013, après un passage en appel et en cassation, on en est encore là. Depuis, les autorités ont « joué la montre » en ne fixant aucune date pour une décision finale, dans l’intention transparente d’attendre la prescription plutôt que de risquer un cinglant revers en audience publique. Ce moment est arrivé, l’action publique est maintenant éteinte, il n’y aura pas de procès contre les 4 du Secours Rouge.
Le Secours Rouge tient à remercier tous ceux et toutes celles qui se sont solidarisés avec ses membres poursuivis. Quelqu’aient pu être les divergences de l’époque (ou celles survenues depuis), ce fort moment de mobilisation commune a été décisif. Il suffit de relire les premiers articles de presse pour se rendre compte que, sans cette solidarité massive et résolue, Abdallah, Bert, Constant et Wahoub auraient fait l’objet d’un lynchage juridique. Nous sommes d’autant plus heureux de cette victoire qu’elle s’est faite dans le strict respect de nos principes : à aucun moment nos membres n’ont collaboré avec les structures de la répression, policières ou judiciaires, à aucune moment, le Secours Rouge n’a cessé son activité de lutte contre la répression comprise comme partie de la lutte générale contre l’oppression et l’exploitation.
La solidarité est notre arme !
Secours Rouge
(section belge du Secours Rouge International)
Bruxelles, 5 octobre 2018
Mardi 9 octobre à partir de 19h30, un apéro anti-répression aura lieu au local Sacco et Vanzetti (chaussée de Forest, 54 à Saint-Gilles près de porte de Hal).
La 4e chambre correctionnelle de la cour d’appel du Hainaut a prononcé vendredi une peine de travail de 150 heures contre un syndicaliste de la CGSP qui avait porté des coups à des policiers bruxellois lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014. Le Liégeois avait écopé de cette peine en première instance à Bruxelles mais la cour d’appel bruxelloise l’avait ensuite condamné à huit mois de prison avec sursis.
La cour de cassation avait cassé l’arrêt de la cour d’appel de Bruxelles, estimant que celle-ci n’avait pas assez motivé son refus d’entendre des témoins. Le dossier a donc été renvoyé devant la cour d’appel du Hainaut qui a auditionné trois policiers bruxellois et deux syndicalistes liégeois. Des policiers en civil étaient intervenus pour interpeller un manifestant qui agitait un drapeau devant les policiers. L’homme a été plaqué au sol et menotté avec des liens en plastique. C’est alors que l’inculpé et un autre manifestant se sont rapprochés. Les policiers s’en sont alors pris à eux et c’est en résistant que des coups ont été portés aux policiers.
Vendredi 5 octobre, Jean-Franck Cellotti a été arrêté dans un centre social à Istanbul avec 7 autres militants. Il était présent en Turquie pour assister au procès de neuf membres du groupe Gurp Yorum, un groupe musical marxiste (voir notre article). Jean-Franck Cellotti est un militant anti-répression de longue date. Il avait notamment déjà soutenu les personnes réprimées lors de la révolte de Gézi et aux sit-inn des enseignants.