Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après ceux de Kankan, les enseignants grévistes de Faranah voulaient manifester ce samedi pour protester contre le gel de leur salaire par le gouvernement. Très tôt le matin, ils étaient nombreux à se regrouper à la base du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) pour manifester contre les autorités scolaires. A 9 heures, munis de pancartes, les enseignants se sont mis en marche, mais les gendarmes ont chargé la manifestants, pulvérisant du gaz lacrymogène et arrêtant deux enseignantes (qui seront relâchées un peu plus tard). Depuis le 3 octobre, le système éducatif guinéen est secoué par une grève générale et illimitée.

Le début de la manifestation de samedi

À ce jour, 90 personnes ont été ciblées par le bureau du procureur pour crime « d’apologie du terrorisme », en raison de leurs publications sur des plateformes internet et des réseaux sociaux. Le procureur pour les affaires de terrorisme a déclaré que ses services « cartographient » les activités des militants et sympathisants maoïstes. Les 90 personnes faisant l’objet d’une enquête, s’ils sont reconnus coupables, peuvent être condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. C’est aussi sur base de cette loi que les rédacteurs du journal Amnistía General, Alfredo Crespo, Oswaldo Esquivel et Alfredo Mego, sont poursuivis pour avoir vanté les qualités intellectuelles d’Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo » du PCP-SL.

Amnistía General, périodique dont les rédacteurs sont poursuivis

Luis Fajardo et son beau-frère Luis Aldana ont été abattu par des hommes armés qu’on présume au service de propriétaires terriens dans la région méridionale des lacs de l’Etat de Merida. Luis Fajardo, en plus d’être membre du Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV), était un dirigeant actif du mouvement paysan Caño Rico. Plus de 300 dirigeants paysans ont été assassinés par les tueurs des grands propriétaires menacés d’une réforme agraire.

Luis Fajardo

Un jeune Palestinien a été blessé par une balle réelle dans la jambe lors des affrontements qui ont éclaté vendredi entre des soldats israéliens et manifestants palestiniens dans le village d’al-Mazraa al-Gharbiyeh, dans le district occupé de Ramallah en Cisjordanie. Les forces israéliennes avaient tiré à balles réelles, avec des balles en acier recouvert de caoutchouc et des bombes lacrymogènes contre des Palestiniens qui manifestaient pour protéger leurs terres agricoles contre les attaques continues de colons israéliens. A Gaza, 32 Palestiniens ont été blessés (dont sept par balle) ce même vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens aux frontières orientales du secteur de Gaza.

Evacuation d'un manifestant blessé vendredi à Gaza

La date du procès n’a pas été encore fixée mais son ouverture est attendue début 2019. L’ancien président catalan Carles Puigdemont, qui s’est réfugié en Belgique, n’est pas concerné par ce procès, la justice espagnole ne jugeant pas en absence. Le parquet général a requis de 7 à 25 ans de prison contre 12 dirigeants indépendantistes accusés de « rébellion », « détournements de fonds publics » ou « désobéissance grave ». Six autres indépendantistes, qui comparaîtront seulement pour « désobéissance grave », encourent une amende.

En prison depuis un an, l’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras est le seul à encourir la peine la plus élevée de 25 ans de prison et d’inéligibilité. Le parquet a également demandé 17 ans de prison contre l’ancienne présidente du parlement régional catalan Carme Forcadell, et les ex-présidents de puissantes associations indépendantistes, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart. Dans un autre dossier judiciaire, le parquet a réclamé 4 à 11 ans de prison contre quatre responsables de la police catalane, dont son ancien chef, Josep Lluís Trapero, accusé de rébellion.

Manifestation poru les prisonniers indéopendantistes catalans (archive)

Près de quarante jours après la mort des politiciens Kidari Sarveswara Rao et Siveri Somi (lire notre article), le PCI(maoïste) a revendiqué l’attaque dans une lettre rendue publique ce vendredi. C’est la premières fois qu’ils parlent directement de cette action. Dans un communiqué publié il y a trois semaines, Gopi, secrétaire général de l’Andhra Odisha Border Special Zonal Committee (AOBSZC) avait décrit le rôle joué par les dirigeants publics dans l’extraction illégale de minerais. Mais cette fois, le porte-parole de l’AOBSZC Jagadbandhu affirme que les deux politiques ont été tués en raison de leur implication dans la mafia de l’extraction minière sans jamais se soucier du bien-être des tribaux locaux alors qu’ils étaient des représentants élus de ce peuple. Les maoïstes déclarent que tous deux pillaient les ressources naturelles et forestières dans la région et que malgré plusieurs avertissements, ils avaient poursuivi leurs activité avec arrogance.

Kidari Sarveswara Rao et Siveri Soma

Le FSB (Service fédéral de sécurité russe) a lancé des opération contre le mouvement anarchiste après que le jeune anarchiste Mikhail Zhlobitsky se soit fait exploser avec sa bombe dans le siège régional du FSB à Arkhangelsk (voir notre article). Vendredi 2 octobre, des officiers du FSB ont effectué une descente dans l’appartement familial d’un adolescent de 14 ans à Moscou, ami de Mikhail Zhobitsky, qu’ils accusent d’avoir voulu commettre un attentat demain dimanche 4 octobre lors des célébrations de la Journée de l’unité nationale. Une procédure pénale a été engagée contre lui pour « circulation illégale d’armes et d’explosifs » (article 222 du Code de procédure pénale), mais selon le père de l’adolescent, il n’y avait dans l’appartement que de quoi fabriquer des pétards.

Ailleurs en Russie, des camarades de la région ont signalé qu’à Krasnodar, ville du sud du pays, 100 militants avaient été arrêtés par le FSB pour y être interrogés. À Tcheliabinsk, la police a ouvert une procédure pénale contre cinq anarchistes pour graffitis.

La perquisition à Moscou

Les Forces démocratiques syriennes, appuyées par la coalition anti-jihadiste, conduisent, depuis septembre, la dernière phase de l’opération qui vise à réduire les dernières positions occupées par Daesh à Hajine, sur la rive orientale de l’Euphrate, dans la province syrienne de Deir ez-Zor. Ces derniers jours, les FDS ont subi des contre-attaques de l’EI, qui a desserré l’étau autour de Hajine, localité vers laquelle la progression avait été jusqu’alors fortement ralentie par les innombrables mines improvisés disséminés par les jihadistes. Pour reprendre l’initiative, les FDS avaient récemment décidé de déployer des unités plus aguerries.

Seulement, l’opération Roundup a été suspendue, le 31 octobre, suite à une déclaration faite la veille par le président turc, Recep Tayyip Erdogan qui promettait une opération prochaine de grande ampleur contre le Rojava. Depuis quelques jours, l’armée turque se déploie au nord de Kobanê et l’artillerie bombarde les positions des YPG dans le secteur. Devant l’imminence d’une nouvelle intervention militaire turque, les FDS ont donc annoncé la suspension de leur offensive contre Daesh à Hajine, tandis que l’EI a repris l’offensive, cette fois contre les forces du régime. Les FDS ont aussi frappé les forces turques menaçant Kobanê, comme le montre cette vidéo où un véhicule blindé transporteur de troupes est frappé par un missile guidé antichar.

Dans la matinée de ce vendredi 2 novembre, Kevin Garrido Fernàndez a été assassiné dans la prison privée de Santiago Uno. La première version donnée par la gendarmerie (police de prison) indique que d’autres prisonniers l’aurait attaqué et poignardé à plusieurs reprises et qu’il serait mort dans la prison même. Ses amis dénoncent un crime d’État: la gendarmerie encourageant les combats entre détenus. Kevin Garrido avait été condamné à 17 ans de prison en haute sécurité, pour possession d’explosifs, possession et placement d’engin explosif.

Kevin Garrido

Dès les premières heures de ce jeudi, des dizaines de membres des forces de sécurité se sont affrontés à des habitants de La Sexta (Rosario) et à des militants qui tentaient d’empêcher l’expulsion de familles. Pour le moment, il y a un détenu. Les incidents ont commencé lorsque la société chargée de la construction d’une a été reçue à coups de pierres et de bouteilles. Une personne a été arrêtée.

Les affrontements à La Sexta