Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une marche de protestation a été organisée samedi, au départ du camp de réfugiés palestiniens de Jalazoun, au nord de Ramallah, après les funérailles du jeune Mohamed al-Bayed, tué par l’armée israélienne vendredi (voir notre article) lors d’une manifestation condamnant l’implantation de colons dans le village de « Umm Safa » au nord de Ramallah. Des affrontements ont opposé des jeunes Palestiniens à l’armée israélienne, à proximité de la colonie « Beit El » proche du camp de réfugiés de Jalazoun, au cours desquels l’armée a utilisé des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes, ce qui a provoqué des blessés et plusieurs cas d’asphyxie. Deux personnes ont été blessées au niveau de la tête par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Elles ont été transférés à l’hôpital d’Istishari.

Une patrouille de police est tombée dans une embuscade dans les provinces du Sistan et du Baloutchistan. Quatre policiers sont morts, ils étaient en patrouille sur une route reliant les villes de Khash et Taftan. Il y a deux semaines, dans la même province, quatre personnes ont attaqué un poste de police et tué deux policiers. Il n’est pas clair si ces actions sont le fait d’islamistes sunnites (Zahedan, la capitale du Sistan et du Baloutchistan, est l’une des rares villes d’Iran dont la population est majoritairement sunnite) où une réponse à des mois de répression sanglantes contre des manifestations qui ont lieu à Zahedan chaque semaine  dans le sillage de la révolution « Jin, Jiyan, Azadî », déclenchée par la mort de la Kurde Jina Mahsa Amini. Par exemple, lors du massacre de Zahedan, également connu sous le nom de « vendredi sanglant », le 30 septembre 2022, les forces de police, les milices Basij et les gardiens de la révolution ont tué au moins 120 personnes.

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Un émetteur GPS a été découvert dans les vêtements envoyé à un militant kurde vivant dans le sud du Kurdistan en raison des persécutions politiques dont il fait l’objet en Turquie. Ses parents, vivant au Kurdistan turc, lui ont envoyé divers vêtements par l’intermédiaire de la société de vente par correspondance en ligne Trendyol, qui est sous le contrôle de l’État turc. Lorsque le colis est arrivé, il a senti un objet dur à l’intérieur d’un pantalon, sous l’étiquette rigide portant la marque du jean. Il a défait la couture et trouvé un GPS caché (voir la vidéo).

 

Magee a grandi en Louisiane et, en 1955, à l’âge de 16 ans, il est arrêté pour « tentative de viol » pour avoir eu une relation avec une femme blanche dans une région contrôlée par le Ku Klux Klan. Magee sera condamné à huit ans de prison dans le bagne agricole d’Angola puis recevra l’ordre de quitter la Louisiane en 1962. Magee s’est rendu, ensuite, à Los Angeles où il a été arrêté pour un conflit lié à 10 dollars de marijuana. Après son arrestation, il a été battu si violemment qu’il sera hospitalisé pendant trois jours. Il sera condamné à une peine allant « de sept ans à la prison à vie » dans le cadre d’une politique californienne de condamnation systématique des Noirs et des Hispanique à des peines de durée indéterminée pour des délits mineurs.

Comme George Jackson (qui avait été condamné à une peine de durée indéterminée pour un vol de voiture) et tant d’autres Noirs incarcérés, Magee s’est politisé pendant son incarcération, adoptant le deuxième prénom « Cinque » en hommage au leader de la rébellion sur le navire négrier Amistad. Il deviendra le conseiller juridique de ses co-détenus. Il intentera et gagnera un procès permettant de dédommager la famille d’un prisonnier battu à mort par les gardiens de San Quentin en février 1970. Magee devient alors une figure politique connue, ce qui éloigne toute possibilité de libération.

Le 7 août 1970, Jonathan Jackson, le frère de George Jackson, âgé de 17 ans, fait irruption dans une salle d’audience du comté de Marin, armé de fusils, avec l’intention de s’emparer de la salle d’audience pour exiger la libération des « frères de Soledad ». Ceux-ci étaient accusés d’avoir tué un gardien blanc à la prison Soledad, connue pour ses meurtres racistes et ses brutalités à l’encontre des prisonniers noirs et hispaniques. Trois prisonniers, dont Magee, qui se trouvaient par hasard dans la salle d’audience, se sont joints à Jonathan Jackson. Les quatre hommes tentent de s’enfuir en prenant pour otages, le juge, le procureur et trois jurés. Les gardiens tirent sur leur camionnette, tuant tout le monde sauf Magee et le procureur qui seront grièvement blessés. Magee sera condamné en 1975 à la prison à vie pour « kidnapping » et jusqu’à aujourd’hui toutes les demandes de libération conditionnelle étaient refusées. Il sera maintenant libéré à l’âge de 82 ans, après avoir purgé plus de 58 ans de prison.

 

Le 19 juillet, l’Audi du ministre de l’Intérieur du Land de Brême, Mäurer, garée près de sa maison dans le quartier Findorff de Brême, a été incendiée. Le sénateur Mäurer (SPD) est pressenti depuis toujours comme possible ministre fédéral de l’Intérieur, mais depuis au moins 16 ans, il applique avec zèle au niveau du Land les législations répressives. Il a à son actif des milliers de migrants de reconduits à la frontières, d’arrestations, et d’emprisonnements. Il a toujours soutenu les policiers qui ont tué des personnes. Contre la gauche radicale, Mäurer a mis en place des filatures et des perquisitions.  (lire le communiqué complet)

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Un groupe de guérilleros maoïstes a capturé un villageois dans le district de Narayanpur, dans l’état du Chhattisgarh. Ils  l’ont emmené dans la forêt voisine où ils l’ont exécuté. Ils ont laissé un document à côté de sa dépouille dans lequel le Comité régional d’Amdai du PCI (maoïste) expose que l’homme, un nommé Sukka Singh, était un informateur de la police. Un second informateur de police, nommé Deva Prajapati, a lui aussi été pris et exécuté par une groupe d’une demi-douzaine de guérilleros dans le village de Dauna, dans l’état du Jharkhand. L’homme patrouillait dans la région sous couvert d’un emploi de gardien de la Palamu Tiger Reserve.

guérilleros maoïstes (archive)

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La Sûreté de l’État, le service civil de renseignement et de sécurité belge est en pleine transition depuis plusieurs années: l’accent y est davantage mis sur la spécialisation et le nombre de collaborateurs est en augmentation. C’est dans ce contexte qu’il a été décidé de développer une nouvelle base de données, l’ancien système peinant à traiter de grandes quantités de données. Mais la nouvelle base de données, malgré des années de travail préparatoire et des millions d’euros de factures, est inutilisable: le système manque de logique, de clarté, de traçabilité, de mécanismes de contrôle, de rapidité, en bref, de tout ce dont a besoin une base de données d’un service de renseignement. L’une des entreprises impliquées dans le développement du nouveau système, lancé le 12 juin dernier, est la société Smals. Ce fournisseur de services informatiques travaille régulièrement avec l’État belge et son CEO est le haut fonctionnaire Frank Robben. Un porte-parole de la Sûreté de l’État a déclaré qu’une task-force a été mise en place et travaille pour résoudre le plus rapidement possible les problèmes rencontrés.

Siège de la Sûreté de l’État

L’armée turque a lancé une nouvelle série d’opérations de bombardement et d’occupation dans les zones contrôlées par les combattants du PKK au Kurdistan irakien. Ces zones avaient été précédemment évacuées par les forces turques après des pertes significatives lors des affrontements hivernaux (voir notre article). L’armée turque, bénéficiant du soutien du Parti démocratique du Kurdistan (dominé par la famille Barzani, au pouvoir dans la région autonome du Kurdistan irakien), a commencé ses attaques sur les monts de Kurojahro et Girê Ortê respectivement les 14 et 19 juillet. Ces offensives ont été renforcées par des bombardements aériens massifs dans la nuit du 20 juillet, suivis par une attaque terrestre dans la région de Girê Cûdî le 21 juillet. Des opérations héliportées ont également eu lien. Les HPG, forces de la guérilla du PKK, résistent à cette offensive et revendiquent quelques succès, avec 16 soldats turcs tués, un hélicoptère Sikorski endommagé, et de nombreux équipements militaires détruits.

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Des soldats israéliens ont abattu vendredi un adolescent palestinien en Cisjordanie occupée lors d’affrontements. Les manifestants et les forces de l’ordre s’affrontaient avec des pierres contre des lacrymogène dans le village de Umm Safa, près de la ville de Ramallah, lorsqu’un membre de la police aux frontières a tiré à balle de guerre et tué un manifestant de 17 ans. Muhammad al-Bayed, était résident du camp de réfugiés voisin de Jalazone. Des manifestations se tiennent toutes les semaines à Umm Safa pour protester contre les colonies israéliennes,  et contre la multiplication de raids  lancés par des colons israéliens sur des villages palestiniens.

 

Les forces de sécurité iraniennes ont abattu un habitant de la ville d’Izeh, dans le sud-ouest du pays. Seyyed Mostafa Ahmadpour a participé activement aux manifestations  de l’année dernière, déclenchées par la mort de Mahsa Amini. Il avait également participé aux manifestations avaient eu lieu à Izeh lorsque un garçon de neuf ans et plusieurs autres habitants de la ville avaient été tués par les forces gouvernementales, qui avaient ouvert le feu le 16 novembre sur une manifestation. Les autorités affirment que M. Ahmadpour a résisté et que deux policiers ont été tué dans la fusillade. Deux personnes accompagnant Ahmadpour auraient été emmenées par les forces gouvernementales. Aucune information n’a été donnée sur le lieu où elles se trouvent. Le frère de Seyyed Mostafa Ahmadpour, Mohsen Ahmadpour, est détenu à la prison de Shiban à Ahvaz, la capitale de la province du Khuzestan. Il est accusé de « guerre contre Dieu » et de « corruption sur Terre ».

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