Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le matin du 28 juillet, les agents de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté deux étudiants alors qu’ils arboraient un drapeau favorable à Abimael Guzman, le « Président Gonzalo » du PCP-SL. L’arrestation a été suivie de perquisition qui a permis de trouver des publication du MOVADEF, accusé par les autorité d’être le paravent légal du PCP-SL. Une audience préliminaire a décidé ce lundi de la détention provisoire des deux étudiants pour 9 mois en attendant leur procès pour « affiliation à une organisation terroriste », un délit passible d’une peine d’emprisonnement d’au moins 20 ans.

Les deux jeunes présentés par la police avec une banderole du MOVADEF dénonçant la justice

Les deux jeunes présentés par la police avec une banderole du MOVADEF dénonçant la justice

Des dizaines de combattants de la NPA ont encerclés et investis le commissariat municipal de Lapinig, dans le nord de Samar, le vendredi 10 août à 13h45. Les maoïstes étaient lourdement armés d’UZI, K3, M16, M14 et M203. L’échange de tirs a duré 15 minutes, pendant lesquels deux policiers ont été blessés, avant que le poste de police ne soit envahi par les guérilleros. Deux autres policiers ont été signalés « disparus » pendant quelque temps. Ils avaient en réalité abandonné leur poste. Ils ont été virés de la police ainsi que leurs chefs, le commandant de la deuxième force mobile de la Province de Samar et le principal surintendant provincial de Samar. Le directeur du bureau régional de la police a également été relevé de ses fonctions. Les maoïstes se sont emparés de nombreuses armes, radios, ordinateurs et équipements.

Le théâtre de l’attaque

Le théâtre de l'attaque

La semaine dernière, des fascistes avaient attaqué la librairie Booksmarks, une librairie socialiste. Samedi 11 aout, des militants antifasciste s’étaient donc rassemblés en soutien à celle-ci. Un groupe de cinq fascistes sont venus provoquer les manifestants. Ce groupe était mené par Vinnie Sullivan, un supporter du Football Lads Alliance et sympathisant du groupe Génération Identitaire. Les fascistes ont été rapidement confrontés par les antifascistes qui les ont forcé à fuir en les pourchassant sur plusieurs rues (voir la vidéo).

Les fascistes à Bristol en train de prendre la fuite

Les fascistes à Bristol en train de prendre la fuite

Vendredi 10 août, lors du match de football entre les clubs Téhéran et Tabriz au stade Azadi de la capitale, des milliers de spectateurs ont exprimé leur rejet du régime islamiste aux cris de « Mort au dictateur ». La manifestation a éclaté malgré une forte présence policière et des forces répressives du Basiji et des pasdaran. Le déploiement de la garde anti-émeute dans le stade est une mesure sans précédent. Néanmoins. Les jeunes spectateurs ont brisé les barrières et ont scandé « Force de sécurité, honte sur vous, sauvage, sauvage » partout dans le stade. Ils ont résisté à l’attaque brutale des forces répressives et ont puni un certain nombre d’entre eux. En dehors du stade, des jeunes qui n’avaient pas le droit d’entrer, en ont décousu avec les forces répressives.

Les protestations se sont poursuivies après le match et se sont propagées jusqu’à la place Azadi. Des gardes anti-émeutes et des agents en civil se sont précipités dans la foule avec leurs motocyclettes et les ont blessés. Des jeunes les ont là encore affrontés.

Le stade Azadi de téhéran lors des incidents

Le stade Azadi de téhéran lors des incidents

Des milliers Palestiniens ont manifesté et brûlé des pneus à l’est de la ville de Gaza. Avec d’autres rassemblements ailleurs le long de la barrière israélienne, des milliers de personnes en tout se sont déplacées, moins que les mobilisations antérieures qui ont pu réunir des dizaines de milliers de Gazaouis.

Un secouriste d’une vingtaine d’années, Abdallah al-Qatati, a succombé après avoir été atteint à la poitrine à l’est de Rafah (sud de la bande de Gaza). Il s’agit du 2e secouriste au moins a avoir été tué par les tirs israéliens depuis le 30 mars (voir notre article). Un autre Palestinien Ali Al Aloul (55 ans) a également été tué vendredi par l’armée israélienne. Le ministère local de la Santé a en outre fait état de 40 blessés par les balles israéliennes le long de la frontière.

Les affrontements de ce vendredi à Gaza

Les affrontements de ce vendredi à Gaza

Joseph Mahmoud Dibee, militant de l’Animal Liberation Front et de l’Earth Liberation Front a été remis par les autorités cubaines au FBI ce jeudi 9 août après avoir été appréhendé à la Havane alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un vol à destination de la Russie. La remise d’un militant par Cuba vers les États-Unis dans le cadre d’interpol semble être un événement inédit, confirmé par le site internet officiel du Ministère des Affaires Étrangères cubain. Joseph est l’un des inculpés de l’opération Backfire, qui avait visé 13 militants écologistes dans le Colorado. Cette opération s’était faite dans le contexte de la « Green Scare » (par analogie à la Peur Rouge, la répression contre les écologistes radicaux aux USA). Des cellules de l’Animal Liberation Front et de l’Earth Liberation avaient mené de nombreuses actions de sabotage entre 1995 et 2001 qui avaient provoqué plus de $80 millions de dommages au niveau fédéral. Ces actions avaient visé entre autres des abattoirs, des entreprises d’emballage de viande et des compagnies de déforestation, des laboratoires, etc… L’action la plus notable avait été l’incendie d’une station de ski en 1998 qui avait à elle seule provoqué $26 millions de dommage. Joseph, détenteur de passeports syrien et russe, est suspecté d’avoir voyagé au Mexique, au Liban, en Syrie, en Équateur et au Salvador. Arrivé sur le sol états-unien, il a plaidé non-coupable aux accusations d’incendie, de conspiration en vue de commettre des incendies, destruction d’installations énergétiques, et possession d’engin explosif.

Marius Mason était le dernier militant ELF incarcéré avant l’arrestation de Joseph, mais une militante, Josephine Sunshine Overaker, est toujours recherchée à l’heure actuelle. Marius Mason purge lui une peine de 22 ans de prison pour des actions de sabotage dans le Michigan.

Joseph Mahmoud Dibee au début des années 90.

Joseph Mahmoud Dibee au début des années 90.

Des manifestations contre la corruption étaient organisées dans toute la Roumanie hier vendredi. Les manifestants descendus, dans les rues par dizaines de milliers ont dû faire face à l’intervention brutale de la police anti-émeute. 80.000 manifestants sont descendus dans les rues de Bucarest, la capitale roumaine, où la police anti-émeute est intervenue, blessant près de 400 manifestants et en arrêtant une trentaine. Certains manifestants ont tenté de traverser les cordons de sécurité installé autour du bâtiment du gouvernement. D’autres ont lancé des bouteilles et des pavés sur la police anti-émeute.

Des manifestations ont eu lieu à plusieurs reprises devant le siège du gouvernement depuis que les sociaux-démocrates sont arrivés au pouvoir début 2017 et ont tenté de dépénaliser plusieurs infractions en matière de corruption (voir notre article).

Les affrontements de vendredi à Bucarest

Les affrontements de vendredi à Bucarest

Un sous-officier des forces spéciales de la Force aérienne du Pérou a été tué hier vendredi, dans l’après-midi, lors d’un affrontement avec les guérilleros du PCP-SL dans le district de Huanta Canayre (région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro). Le sous-officier faisait partie d’une patrouille qui était allé renforcer les forces combinées (forces aériennes, armée et marine) qui étaient en état d’alerte dans la région. La patrouille était active depuis trois jours lorsqu’elle a été prise dans la jungle sous le feu des maoïstes.

Opération antiguérilla dans la région Vraem (archives)

Opération antiguérilla dans la région Vraem (archives)

Le 7 août, près de 3000 travailleurs du secteur des repas de midi (mid-day meal workers) de l’Andhra Pradesh (région du sud de l’Inde) se sont rendu à Vijayawada pour s’opposer au programme de privation lancer par le gouvernement de la région et demander un salaire mensuel de 5000 roupies (±60€). Ce programme de privatisation mènerait au licenciement de 85.000 travailleurs du secteur, principalement des cuisiniers et des aides, gagnant leur vie en cuisinant dans les écoles publiques et subventionnées.

Pour s’opposer à cette initiative, près de 3 000 employés se sont rendu à Vijayawada pour organiser une réunion et discuter de leurs problèmes. La plupart d’entre eux, arrivés par train, ont été accueillis par des dizaines de fourgonnettes de policiers qui les ont fait entrer dans le stade près du chemin de fer soit-disant dans l’attente des fonctionnaires pour discuter de leurs revendications. Vers 23h, les policiers de la ville ont arrêtés des centaines de travailleurs et dispersés vers divers commissariats de la région.

Des travailleurs arrêtés par la police de l’Andhra Pradesh

Des travailleurs arrêtés par la police de l'Andhra Pradesh

Samedi 11 août, la ville et la police de Hasselt ont annoncé le lancement d’un projet test sur la place Dusart. Ce projet, mené en collaboration avec l’entreprise Sorama, consiste à installer des microphones sur la place et à les relier à des caméras déjà installées.

Les micros placés en divers endroits pourront reconnaitre des sons et les différencier. En cas de bruit anormal (par exemple: un bruit de verre brisé ou une dispute), les caméras pointeront vers l’endroit en question qui pourra dès lors être surveillé depuis le bureau de police. Le système est aussi doté d’un éclairage qui doit pouvoir mettre en lumière la location visée.

Caméras de surveillance (archive)