Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Entre 2000 et 2006, une policière avait infiltré le squat ‘Rote Flora’ à Hambourg, elle s’appelait Iris Plate et n’avait été démasquée qu’en 2013, par hasard. Vous pouvez voir les détails de cette histoire dans l’article que nous avions écrit l’année dernière à ce sujet.

On apprend à présent qu’une autre flic, Maria Böhmlichen (nom d’infiltrée ‘Maria Block’) s’est infiltrée à la Rote Flora entre 2009 et 2012, côtoyant les militants anarchistes et anticapitalistes. Elle a participé à plusieurs sommets et contre-sommets en Europe : COP15 à Copenhague en 2009, No Border Camp à Lesbos en 2009, No Border Camp à Bruxelles en 2010… Elle a eu des relations amicales avec plusieurs militants et au moins une relation sexuelle, elle s’est servi de cette proximité pour infiltrer plus encore le mouvement. Elle a également participé à plusieurs actions criminelles et passibles de peines pénales.

Une affichette avec la photo de Maria Böhmlichen et son ‘cv’ circule pour empêcher qu’elle n’infiltre d’autres structures. Vous pouvez voir cette affichette en PDF ici.

Après Iris Plate, Maria Böhmlichen a prit le relais dans l’infiltration de la gauche hambourgeoise.

Après Iris Plate, Maria Böhmlichen a prit le relais dans l'infiltration de la gauche hambourgeoise.

Freddie Gray, 25 ans, a été victime le 12 avril d’une grave blessure aux vertèbres cervicales, lors de son transport, pieds et mains liés et à plat ventre, dans un fourgon de police à Baltimore. Il est décédé une semaine après son interpellation violente. Cette arrestation avait été qualifiée « d’homicide » par la procureure de l’État du Maryland et la mort du jeune homme avait déclenchée à Baltimore une vague de manifestations.

Un grand jury avait retenu tous les chefs d’accusation contre les policiers (un pour meurtre et quatre pour homicide involontaire). Au premier rendez-vous de l’affaire Freddie Gray devant une cour pénale, un rassemblement au tribunal exigeait que les six policiers soient condamnés et emprisonnés. Un manifestant a été interpellé, en appelant les autres contestataires à « rester sur le trottoir » sans entraver la circulation. Lors de cette comparution, le juge a confirmé qu il y aura procès pour les cinq hommes et une femme -trois blancs et trois noirs-, en maintenant les chefs d’inculpation qui les visent.

Devant le tribunal, lors de la première audience pénale

Devant le tribunal, lors de la première audience pénale

Un guérillero, dont la tête avait été mise à prix a été arrêté lundi alors qu’il transportait un IED dans le district du Bastar (Chhattisgarh). Budhram Madkami a été interpellé par une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale dans les forêts entourant le village de Kapanar. Il était attendu dans la région de Kapanar avec deux ou trois cadres du parti pour une réunion d’informations à l’égard des villageois de la région. Des forces de l’ordre avaient été déployées aux alentours en prévision de leur potentielle venue. En sentant leur présence, Budhram a tenté de fuir mais a été rattrapé après une longue course poursuite. Ses camarades sont ont parvenus à échapper aux soldats. L’IED saisie pesait 4 kilos selon les autorités. Budhram Madkami est accusé d’être impliqué dans huit actions attribuées à la guérilla maoïste, parmi lesquelles des pillages, des tentatives de meurtres et des sabotages.

Le district de Bastar (Chhattisgarh)

Le premier tribunal administratif du contentieux de Bilbao a décidé de suspendre provisoirement deux initiatives en faveur des prisonniers de l’ETA prévues les 7 et 19 septembre prochain dans la ville basque de Bermeo. Suite à une démarche du délégué du gouvernement espagnol au Pays basque, Carlos Urquijo, le tribunal a accepté de « suspendre » notamment un repas populaire avec des produits locaux au profit des prisoniers et des réfugiés, prévu dans le cadre d’un festival approuvé par le Conseil municipal de Bermeo. Ce même Carlos Urquijo avait fait saisir un tribunal pour « crime d’apologie du terrorisme » suite à une marche pour l’amnistie des prisonniers d’ETA à Bilbao.

La marche pour l’amnistie à l’origine des poursuites judiciaires

La marche pour l'amnistie à l'origine des poursuites judiciaires

Evi Statiti, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader les prisonniers des Cellules de Feu (voir notre précédent article) passera au tribunal ce 3 septembre où il sera examiné si sa détention préventive est à nouveau prolongée. En conséquence, les soutiens appellent à une journée d’action ce mercredi 2 septembre dans toute la Grèce.

Poster de solidarité avec Evi Statiri, Athena Tsakalos et Nikos Romanos.

Poster de solidarité avec Evi Statiri, Athena Tsakalos et Nikos Romanos.

La police turque a fait usage mardi de grenades lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de canons à eau pour disperser dans le centre d’Istanbul une manifestation contre l’offensive anti-kurdes du gouvernement, procédant également à plus d’une dizaine d’arrestations. La manifestation avait débuté dans la célèbre rue Istiklal dans la partie européenne de la ville. La police est intervenue au milieu de cette rue lorsque les manifestants ont commencé à scander des slogans hostiles au pouvoir du président Erdogan et qu’ils ont protesté contre l’offensive qu’il a lancé contre les militants kurdes. Les manifestants tentaient de former une chaîne humaine jusqu’à la place Taksim.

La police a dirigé ses jets de canons à eau vers le milieu de l’avenue, dans cette zone commerciale très fréquentée, et a lancé des grenades lacrymogènes alors que les manifestants tentaient de se mettre à l’abri. 14 personnes auraient été arrêtées.

Affrontements rue rue Istiklal

Affrontements rue rue Istiklal

Sept présumés guérilleros ont été arrêté ce lundi par les forces de sécurité à un arrêt de bus dans le district de Banka, Bihar. Les forces de sécurité, composées d’hommes de la CRPF, de la Special Task Force et de la police locale ont mené une opération conjointe dans le but d’interpeller les sept hommes qu’ils savaient se trouver là. Lors de l’arrestation, les soldats ont saisi cinq pistolets, 25 litres d’essence, des cordes ainsi que de la littérature naxalite. Cinq des sept personnes auraient pu immédiatement être identifiées.

La Turquie est en train de mettre en place un système qui récompensera ceux qui dénonceront les membres des groupes révolutionnaires tels que le PKK ou le DHKP-C. La hauteur de la récompense dépend de la qualité de l’information. La dénonciation d’un membre ‘lambda’ sera récompensée 200.000 livres (€61.000), alors que la dénonciation d’un cadre ou l’empêchement d’une action sera payée 4 millions de livres (€1.23 millions). Le communiqué précise que l’informateur ne doit pas nécessairement avoir la nationalité turque pour être une balance, mais qu’il ne peut pas être lui même membre d’une organisation considérée comme terroriste par le régime.

Depuis la reprise des hostilités (la fin du mois de juillet dernier), au moins 2.500 révolutionnaires ont été emprisonnés en Turquie.

Un policier des forces spéciales turques.

Un policier des forces spéciales turques.

La société Boeing vient de présenter le ‘Compact Laser Weapons System’ (que nous appellerons CLWS), un rayon laser capable de faire crasher un drone en moins de 15 secondes. Le CLWS est une version miniaturisé du High Energy Laser Mobile Demonstrator’ (HEL MD), une machine plus grosse et contenue dans un camion, capable cette fois ci de détruire un tir de mortier, en vol. Le CLWS est constitué de 4 grosses valises qui peuvent être déployées en quelques minutes, un ordinateur portable et une manette de Xbox (vous avez bien lu) servent à contrôler l’engin. Le laser est conçu pour être le plus fin possible de façon à concentrer l’énergie sur une superficie très étroite et à percer rapidement un avion sans pilote. Si le HEL MD était conçu pour les zones de combat régulières, le CLWS est plutôt conçu pour défendre des zones restreintes d’accès.

‘Compact Laser Weapons System’ de Boeing.

'Compact Laser Weapons System' de Boeing.

Dans la nuit du 25 au 26 août, une voiture garée dans le parking de l’ambassade du consulat général turc a été visée par un engin explosif. Cette attaque a été revendiquée en réponse à « l’attaque massive de l’état turc ces dernières semaines contre les forces progressistes de la région, avec le soutien des USA, de l’OTAN et du clan Barzani en Irak et en solidarité avec la lutte pour un Rojava libre et la lutte du mouvement révolutionnaire en Turquie« .

Mise à jour : Le communiqué est à présent traduit en anglais sur Indymedia Switzerland.

Consulat turc à Zürich.

Consulat turc à Zürich.