Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, et d’autres ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogène lors d’affrontements mercredi avec les forces de l’armée israélienne dans les localités de Biddu et Qatana. Les affrontements ont éclaté à Biddu lorsque les forces israéliennes ont attaqué les deux villages de remettre des ordres de démolition des maisons de cinq familles, et des ordres à comparaître devant le renseignement israélien. Les soldats israéliens ont attaqué des maisons qui appartiennent à d’autres familles, dont celle d’une jeune fille de 17 ans qui a été abattu par des soldats israéliens mai 2016 après qu’elle aurait tenté de poignarder certains d’entre eux.

Des affrontements ont également éclaté dans la ville de Qatna lorsque des soldats israéliens ont attaqué des dizaines de maisons et de magasins, et remis quelques Palestiniens commandes à comparaître devant le renseignement israélien.

Répression d’une manifestation à Biddu (image d’archive)

Répression d'une manifestation à Biddu (image d'archive)

La police indienne a arrêté mardi à Dehri-On-Sone deux maoïstes qui encaissaient un « levy » (impôt levé par la guérilla) de 10.000 roupies auprès d’une entreprise privée creusant un canal proche du barrage d’Indrapuri, sur la rivière Stone, dans le district de Rohtas (état de Bihar). Les deux arrêtés avaient été identifiés comme Arun Kumar, alias Birbal, et Dhiraj Kumar. Arun Kumar était recherché dans le district de Aurangabad. Les maoïstes avaient exigé le paiement du « levy » au directeur de la société UVB, une entreprise privée. Les autorités indiennes tentent de toutes les manières de tarir les revenus de la guérilla – elles ont ainsi procédé dernièrement à une opération de démonétarisation surprise des billets de banque de grosses coupures.

Le barrage d’Indrapuri

Le barrage d'Indrapuri

Alors qu’un vaste débat a lieu autour du choix de la date de la fête nationale de l’Australie (le début de la colonisation britannique), des milliers de personnes ont défilé à travers à Sydney, de Redfern jusqu’à Victoria Park, pour dénoncer la spoliation et le massacre des peuples aborigènes. Les manifestants scandaient « il n’y a pas de fierté dans le génocide » et a appelé pour que le 26 janvier soit un jour de deuil national, et pas de fête. Il y a eu quelques affrontements isolés: un policier a été légèrement blessé et une manifestant de 20 a été arrêté pour violence sur policier et pour dégradation. il a été remis en liberté mais devra comparaître au tribunal.

La manifestation d’hier, à Sidney

La manifestation d'hier, à Sidney

Manifestation unitaire contre la répression du mouvement social et pour la liberté des prisonniers du PML (RC) (Parti Marxiste-Léniniste – Reconstruction Communiste) le 3 février prochain à Valence dès 19h à la Plaça de Sant Agusti. Cet événement est organisé à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de militants du PML (RC) soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. De nombreuses initiatives ont lieu dans tout le pays en solidarité (voir notre précédent article ici)

Espagne : Manifestation à Valence pour les prisonniers du PML (RC)

Le prisonnier anarchiste Umut Firat (enfermé depuis 23 ans) était le 18 janvier à fin 38e jour de grève de la faim. Il a récemment été transféré de la prison d’Izmir Buca à la prison d’Izmir Yenisakran de type T numero 4. Il a résisté aux fouilles à nu des gardiens. Il dénonce les conditions de détention en Turquie, surtout depuis le coup d’État manqué. Les prisonniers sont à 19 dans des cellules qui peuvent en accueillir 14, forcés à dormir dans des lits salis de sang, deux visites de 45 minutes sont autorisées chaque mois, les demandes des prisonniers sont ignorées, la répression et la torture quotidiennes.

Affiche du DAF pour Umut

Affiche du DAF pour Umut

Le gouvernement péruvien a prolongé l’état d’urgence dans la région amazonienne de la Valle de los Rios Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM), pour y poursuivre la lutte contre la guérilla maoïste. Plusieurs colonnes de la guérilla du PCP-SL s’opposent, dans cette région, aux forces combinées de l’armée et de la police péruviennes. L »état d’urgence permet aux forces de sécurité de lever l’inviolabilité des domiciles privés, de suspendre la liberté de réunion et d’autres droits civils.

Avant-hier mardi un camion chargé de cinq personnes a été pris en chasse par la police de Canayre (VRAEM) au cours d’une opération de routine. Les cinq occupants ont réussi à semer les policier en traversant en bateau la rivière Apurimac. Mais ils ont abandonné leur camion dans lequel les policiers ont découvert des armes, des munitions, divers équipements (batteries, lampes, outils, bottes etc.) utiles aux guérilleros et un drapeau du PCP-SL.

Le matériel saisi mardi dans la région VRAEM

Le matériel saisi mardi dans la région VRAEM

Une grève initiée lundi se poursuit sur les lignes de bus gérées par l’entreprise de transports N 4 Mobilités, basée à Roissy-en-Brie. Le conflit porte sur des questions de hausse de salaires, de hausse des primes et la création de nouvelles. Un incident a en effet eu lieu ce mardi après-midi, au dépôt de l’entreprise à Gretz-Armainvilliers. Une quinzaine de grévistes établissaient un piquet de grève quand le délégué du personnel CGT a été renversé par un bus qui a tenté de forcer la sortie du dépôt. Blessé à la jambe, le syndicaliste a été hospitalisé.

Piquet de grève à N4 Mobilités

Piquet de grève à N4 Mobilités

Samedi 21 janvier dans l’après-midi, une vingtaine de personnes ont mené une manifestation sauvage en solidarité avec Damien Camelio, condamné à 10 mois fermes (voir notre article). Les manifestants ont parcouru les rues de Bagnolet et de Montreuil, derrière une banderole « nik la justice ». A leur passage, les murs se sont couverts de tags, pochoirs, affiches, autocollants, et un tract a été distribué.

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Le 20 janvier dernier, un syndicaliste de l’IWW (Industrial Workers of the World) de Seattle a été blessé par balle lors d’une manifestation contre l’investiture de Trump à l’Université de Washington à Seattle. Blessé à l’abdomen, il est actuellement hospitalisé, néanmoins le pronostic vital n’est pas engagé. L’IWW a lancé une cagnotte en ligne de soutien, voir ici.

Etats-Unis : Un syndicaliste blessé par balle dans une manifestation anti-Trump

Dans le cadre de nouvelles poursuites contre Fehriye Erdal, le procureur belge a demandé une peine de prison de 30 ans assortie d’une peine de sûreté de 15 ans contre la présumée militante du DHKP-C. Ce réquisitoire, comme tout ce procès, est basé sur le dossier transmis par la police turque. L’accusation est de complicité dans l’exécution d’un gros capitaliste turc, Özdemir Sabanci, en 1996. Membre du personnel d’entretien du Sabanci Holding, Fehriye Erdal est accusée d’avoir facilité l’entrée du commando du DHKP-C dans les Sabancı Towers, à Istanbul. Recherchée par la police turque, Fehriye Erdal avait été arrêtée en Belgique avec un faux passeport 1999. Après avoir purgé un an de prison, elle avait été placée en résidence surveillée, mais avait disparu en 2006 (voir notre dossier d’archive).

En 2007, un premier procès pour l’affaire Sabanci avait eu lieu en Belgique, qui s’était soldé par un acquittement sur toute la ligne en 2008. Le processus judiciaire a été réinitialisé à la demande de la famille Sabanci, et le 25 mai dernier, un tribunal a décidé d’à nouveau juger Fehriye Erdal en Belgique. Hier mardi, une délégation du Front Populaire a manifesté devant le ministère de la Justice à Bruxelles pour dénoncer ce nouveau procès. Une condamnation de Fehriye Erdal par la justice belge, sur la seule base de pièces fournies par les services anti-terroristes turcs (abonnés aux faux témoignages et aux aveux extorqués sous la torture), constituerait une précédent grave.

Délégation du Front Populaire hier, devant le Ministère de la Justice

Délégation du Front Populaire hier, devant le Ministère de la Justice