Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La gendarmerie vient de lancer un double appel d’offres pour sélectionner deux séries de drones de surveillance et d’observation à livrer en fin d’année. Depuis plusieurs mois, les gendarmes testaient l’usage de ces engins dans leur centre d’entraînement de Saint-Astier (Dordogne). L’arrivée de ces drones intervient dans la perspective, voulue par le ministre de l’Intérieur, de filmer toutes les opérations de maintien de l’ordre. Ces engins à la signature discrète permettront de limiter l’emploi des hélicoptères pour des missions où leur utilisation n’est pas une nécessité, et surtout de les préserver. Sans parler de la réduction des coûts: un hélicoptère EC 145 représente une dépense d’environ 4700 € l’heure en exploitation, pour quelques centimes au drone. Les drones sont dévolus au renseignement pour comprendre les mouvements d’une foule et savoir où engager les forces.

Sur un plan technique, ce seront des microdrones grand public de type quadrirotor à décollage vertical et à propulsion électrique, pourvus d’un système de retour automatique sur leur point d’envol en cas d’incident. Tous seront équipés de caméras avec un zoom grossissant 10 fois, capables d’effectuer des observations à faible niveau de lumière. Le système permettra la visualisation simultanée de la vidéo d’observation et de toutes les informations qui facilitent la bonne interprétation des images. Ces images pourront être enregistrées sur un fichier et horodatées, et même géolocalisées pour les besoins d’une enquête judiciaire, par exemple. Des données cartographiques très précises devront y figurer. Le pilote du drone verra en direct ce que le drone filme. L’autonomie de vol pourrait atteindre les deux heures. Cinq autres drones, dits haut de gamme, sont aussi en cours d’acquisition. Egalement équipés de caméra et d’un système d’enregistrement des images avec géoréférencement avec cette qualité supplémentaire: ils devront être difficilement détectables.

James Daniel McIntyre, 48 ans, a été abattu par la police lundi en début de soirée sur le stationnement du restaurant Fixx Urban Grill à Dawson Creek, au nord-est de la province de Colombie-Britannique. Il a ensuite été transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a expliqué que des agents ont été appelés à intervenir pour neutraliser un homme agité, qui causait des méfaits et qui perturbait une réunion d’information de la société d’État BC Hydro, à propos du projet controversé de barrage du Site C. La police affirme que James Daniel McIntyre a montré un comportement agressif envers les policiers, un refus d’obtempérer ayant conduit à la fusillade.

Anonymous a revendiqué, dimanche, une cyberattaque du site web de la GRC et a promis de venger la mort de James Daniel McIntyre qu’il affirme être un membre de son groupe. Anonymous a expliqué dans un communiqué publié en ligne qu’il s’agit d’un quatrième membre de son groupe à se faire tuer par des policiers en quatre ans dans le monde. Sur Twitter, où ils sont suivis par 1,5 million de personnes, ils appellent les Canadiens à manifester devant les bureaux de GRC à travers le pays pour protester contre la brutalité policière.

James Daniel McIntyre a été abattu lundi par la police à Dawson Creek,

James Daniel McIntyre a été abattu lundi par la police à Dawson Creek,

Quatre des maoïstes présumés, dont deux femmes, ont été arrêtés dans différents endroits de l’Etat du Jharkhand dimanche.Deux femmes, Pooja Kumari et Bahumuni Kumari, qui étaient hospitalisées, ont été placées sous surveillance policière dans un hôpital de Ramgarh, à 80 km de la ville de Ranchi, capitale de l’Etat, elles sont accusées d’être des dirigeants maoïstes de longue date.

A Dumka, Suleman Hasda, un maoïste recherché pour plusieurs affaires, dont l’attaque en 2013 contre un convoi d’un politicien, Amarjit Balihar, ancien chef de la police, qui avait fait six morts: le politicien et cinq policiers, a été arrêté samedi. Un autre militant maoïste présumé a été arrêté dimanche à Giridih, suite à une explosion survenue dans un bâtiment du gouvernement à Chainpur. Buddhan Murmu est un résident du village de Betibandh.

Evi Statiri est toujours détenue depuis le 2 mars dernier, elle avait été arrêtée car elle est la compagne de Gerasimos Tsakalos, membre emprisonne de la Conspiration des Cellules de Feu. Ce 14 juillet, elle vient à nouveau de se voir refuser sa libération et reste donc en détention préventive. La libération de Evi Statiri était l’une des promesses du gouvernement de Syriza aux prisonniers politiques grecques. Entre autres promesses non-tenues, Savvas Xiros n’est lui non plus toujours pas libre.

Banderole pour Athena Tsakalos, Evi Statiri et Nikos Romanos, Athènes 30 juin

Banderole pour Athena Tsakalos, Evi Statiri et Nikos Romanos, Athènes 30 juin

Suite aux attentats de janvier (qui avaient notamment fait une victime policière municipale à Montrouge), le ministre français de l’intérieur avait annoncé la mise à disposition d’armes de poing pour équiper les polices municipales qui en feraient la demande. Le 29 mai, cette promesse a pris la forme d’une circulaire ministérielle envoyée à tous les préfets. 4.000 revolvers type Manurhin MR73 (de calibre 357 magnum), anciennement utilisés par la police nationale, pourront être remis aux communes, à leur demande, pour une durée de cinq ans, « et à titre expérimental ». Une mise à disposition gratuite, mais dont l’entretien reste à la charge des municipalités.

Le Manurhin MR73 (de calibre 357 magnum)

Le Manurhin MR73 (de calibre 357 magnum)

Près de 2.000 personnes se sont rassemblées vendredi après-midi à Saint-Jean-Pied-de-Port pour dénoncer l’arrestation de deux membres présumés de l’organisation indépendantiste basque espagnole ETA, début juillet. Xabier Goyenechea, âgé de 35 ans, et Joseba Inaki Reta, 56 ans, avaient été interpellés le huit juillet par des policiers français et des enquêteurs de la Guardia Civil espagnole dans le village d’Ossès. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, les deux etarras sont les responsables de l’appareil logistique de l’ETA. Ils avaient été mis en examen par un juge d’instruction anti-terroriste parisien et écroués pour association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Également mis en examen, un couple d’hébergeurs et la propriétaire d’une maison d’Ossès où ont logé les deux etarras, ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

Une explosion a eu lieu au Centre Culturel Amara de Suruç (ville turque frontalière de Kobané), où étaient rassemblés les membres de la Fédération des Associations de Jeunesse Socialistes (SGDF), qui s’apprêtaient à passer la frontière vers Kobané aujourd’hui pour aider à la reconstruction de la ville. Il n’y a aucun chiffre exact mais il y a très probablement de nombreux morts. A Kobané même, les islamistes ont tenté une attaque à la voiture piégée près de l’école Mihemed Dirra. Les combattants YPG/YPJ ont rapidement repéré et neutralisé l’engin.

De nombreux jeunes kurdes ont été tués à Suruç.

EDIT
Le dernier bilan officiel fait état d’au moins 31 morts. Une centaine de personnes ont été blessées. L’attaque visait un groupe de 300 jeunes qui s’apprêtaient à se rendre dans la ville kurde syrienne de Kobane, où un autre attentat meurtrier a eu lieu quasi simultanément. Les 300 volontaires, réunis sous la bannière de la Fédération des associations de jeunes socialistes, venaient d’arriver d’Istanbul en bus et s’apprêtaient à passer à Kobane pour participer à la reconstruction de la ville. Au moment de l’explosion, ils étaient attablés pour un petit-déjeuner accompagné d’une conférence de presse dans le jardin du Centre culturel de la ville de Suruç. La thèse d’un ou d’une kamikaze est désormais confirmée. Quelques instants après l’explosion de Suruç, un kamikaze a fait exploser un véhicule piégé à un point de contrôle dans le sud de Kobane. Une manifestation de protestation a eu lieu ce lundi à 15h devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, avec une délégation de notre Secours rouge.

Rassemblement cet après-midi devant l’ambassade de Turquie

Prochaine manifestation de protestation et de solidarité: mercredi 14 H devant l’ambassade de Turquie, rue Montoyer, métro Trône.

De nombreux jeunes kurdes ont été tués à Suruç.
Rassemblement cet après-midi devant l'ambassade de Turquie

Le lancement de la plate-forme de gestion commune des images de vidéoprotection de la zone de police de Bruxelles-Ouest (Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Jette, Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe) a eu lieu mardi. Cette plate-forme régionale rend possible le partage des images de vidéosurveillance des cinq communes en les centralisant sur un seul et même écran, et doit améliorer la coordination des interventions sur le terrain et le suivi des incidents en temps réel. Avec un budget estimé à 2 millions d’euros, le dispositif bénéficie de la haute définition et offre des possibilités plus étendues de manipulation à distance des caméras (zoom, panoramique à 360°, etc.)

La zone de police de Bruxelles-Ouest, qui totalise actuellement 140 caméras, est la première entité d’une plate-forme régionale en plein développement. Ce dispositif novateur s’inscrit dans le projet « Smart City » de la Région bruxelloise. Les pompiers bruxellois , Bruxelles Mobilité et d’autres zones de police suivront ce dispositif dans le courant de l’année 2016. Le Port de Bruxelles rejoindra la plate-forme d’ici 2018, période à laquelle l’ensemble des partenaires devraient avoir intégré le projet régional. Le dispositif sera géré par le CIRB (Centre d’informatique pour la Région bruxelloise) et exploité par IRISnet.

Le nouveau système de vidéosurveilance

Quatre soldats et un milicien anti-guérilla ont été blessés lors d’un affrontement avec la NPA dans l’arrière-pays de la province de Compostela Valley. La fusillade, qui a duré 30 minutes, a eu lieu autour de 10h15 vendredi à Sitio Onor dans le village de Tagugpo, quand un détachement de la compagnie de reconnaissance de la 101e Division d’infanterie est tombé dans une embuscade. Le lendemain, hier samedi, un IED a explosé à proximité du poste de police de Mabini, dans la même province de Compostela Valley.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

En dépit des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la mobilisation depuis des mois d’étudiants, de juristes, de femmes, d’élus et d’universitaires, les députés ont voté ce jeudi le texte sur la sécurité du pays, autorisant le déploiement de soldats japonais à l’extérieur des frontières. Le gouvernement a fait passer en hâte deux textes pour faciliter l’envoi de forces d’autodéfense à l’étranger et venir en aide à ses alliés au nom du principe de «l’autodéfense collective».

Une majorité de Japonais est très attachée au respect de l’article 9, pierre angulaire de la Constitution imposée par les Etats-Unis en 1946, qui stipule que le «peuple japonais renonce à jamais à la guerre […] ou à l’emploi de la force comme instrument pour résoudre les conflits internationaux» et consacre l’abandon de «forces terrestres, navales et aériennes». Ces Japonais, qui fustigent une «législation de guerre», redoutent que leur pays soit entraîné dans un conflit malgré lui. Quelque 60.000 personnes avaient participé à une manifestation devant le parlement mercredi soir et des échauffourées avaient éclaté.

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»