Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Serge Netchaev dirigeait une organisation secrète anarchiste est condamné le 8 janvier 1873 à la réclusion perpétuelle. Netchaev organisa un grandiose plan d’évasion qui échoua, provoquant l’arrestation et l’emprisonnement de la garnison de la prison pour complicité! Soumis dès lors à un régime carcéral abominable, Netchaev meurt de privations le 21 novembre 1882.

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Serge Netchaev

Serge Netchaev

Un assistant parlementaire (ex-secrétaire général CGT dans le Calaisis) et deux responsables du Syndicat maritime Nord, majoritaire au sein de la Scop SeaFrance, qui exploitait les navires MyFerryLink, propriété d’Eurotunnel, sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) pour des dégradations en juin sur le site du tunnel sous la Manche. La société France Manche, qui appartient à Eurotunnel et qui est concessionnaire français du tunnel sous la Manche, leur reproche d’avoir pénétré sur le site du tunnel et d’avoir participé aux actions des marins les 23 et 30 juin derniers, avec des dégradations et des barrières déplacées. Selon l’assignation, il est demandé que les trois personnes visées « soient conjointement et solidairement condamnés à verser à la société France Manche, une provision de 300.000 euros ». Les préjudices sont estimés à 700.000 euros.

La situation dans le Calaisis est tendue depuis fin juin avec des opérations coups de poing menées par des marins en colère de la Scop SeaFrance, protestant contre le contrat d’affrètement de navires signé entre Eurotunnel et DFDS. Fin juin, ils sont parvenus à bloquer le port de Calais et le tunnel sous la Manche, paralysant aussi le trafic des trains Eurostar.

Les marins grévistes de MyFerryLink bloquant les voies de l’Eurostar

Les marins grévistes de MyFerryLink bloquant les voies de l'Eurostar

Mardi matin, deux cadres présumés d’ETA, Xabier Goienetxea et Iñaki Reta de Frutos, avaient été arrêtés dans une maison du village d’Ossès. Ils ont ont été mis en examen par la justice française et écroués dans la nuit de samedi à dimanche. Le couple d’hébergeurs et la propriétaire de la maison, une infirmière, ont eux été placés sous contrôle judiciaire à l’issue de leur mise en examen.

Xabier Goienetxea, 35 ans, et Iñaki Reta de Frutos, 56 ans, avaient été interpellés après un renseignement reçu le 6 juillet par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ils ont été mis en examen de multiples chefs, notamment association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Les deux etarras présumés comptaient parmi les plus recherchés par les autorités espagnoles.

La maison perquisitionnée à Ossès

La maison perquisitionnée à Ossès

La police et la CRPF ont lancé une opération conjointe visant les ressources financières des maoïstes. Les forces de sécurité ont arrêté deux militants maoïstes qui transportaient l’argent payé au titre d’impôt révolutionnaire par un entrepreneur local, pour le remettre au maquis commandé par Ranjit Pal alias Rahul. Les deux maoïstes ont été arrêtés à Chengoda, entre Ghatshila et Kadaduba, alors ils étaient sur le point d’entrer dans la jungle. La police a saisi, outre l’argent, un pistolet artisanal, de la littérature maoïste et la moto sur laquelle ils se déplaçaient.

Les forces de sécurité essaient aussi de s’attaquer au commerce clandestin de pierres précieuses extraites des zones contrôlées par la guérilla, et qui sert au financement de celle-ci. Deux commerçants de pierres précieuses à base de Jaipur ont été récemment arrêtés et des pierres précieuses, qui auraient été extraites illégalement dans le bastion maoïste de Gorabandha, ont été saisies chez eux.

Le squat occupé depuis le 10 mars par le collectif Chahira rue Domaine-Devienne à Bordeaux a été évacué jeudi matin par la police et les CRS. Il n’y a pas eu d’affrontements durant l’opération qui suivait à une décision de justice. Le collectif Chahira regroupant des militants des ZAD, occupait ce bâtiment vide de 1500m² depuis des années, et espérait en faire un espace autogéré avec ateliers, au milieu d’Euratlantique.

L’expulsion du squat de la rue Devienne

L'expulsion du squat de la rue Devienne

Ce matin à 8 heures, un détachement militaire qui avait pris part à une opération de ratissage dans les forêts de la zone frontalière d’Erzurum, a ouvert le feu sur un minibus civil, tuant un villageois et en blessant gravement deux autres. L’incident s’est passé dans le village de Gundik (Koyunlu) du district de Göle, dans la province d’Ardahan. Après le tir, les militaires se sont approchés du minibus, mais ont quitté les lieux peu de temps après, sans fournir assistance aux villageois qu’ils avaient blessés.

L’arrivée des blessés à l’hôpital

L'arrivée des blessés à l'hôpital

Plus de dix mille sympathisants communistes venant de différentes régions de l’île de Mindanao ont rejoint ce vendredi le cortège funèbre de Leonardo Pitao, le « Kumander Parago » de la NPA. Pitao, était le plus ancien et le plus recherché commandant de la NPA de Mindanao. Sa tête avait été mise à prix 5,6 millions de pesos. Il a été tué dans un raid de l’armée à Barangay Panalum, avec son asssistante médicale Vanessa Limpag (voir notre article).

Quarante-cinq autobus et 15 camions à benne remplis de personnes ont transporté les manifestants. Des véhicules en provenance de Bukidnon, de Davao Oriental, de Compostela Valley, de la région de Caraga, et des régions du nord-est de Mindanao ont été bloqués par des soldats à l’entrée de la ville de Davao. Des hommes non identifiés ont lancé une grenade sur un détachement de l’armée à Datu Salibo (Maguindanao) vendredi avant midi, blessant quatre personnes, dont un capitaine de l’armée et un chef de village.

Le cercueil de Leonardo Pitao, le

Le cortège de funérailles de Leonardo Pitao, le

Le cercueil de Leonardo Pitao, le
Le cortège de funérailles de Leonardo Pitao, le

Dans le district de TepêSirya Eruh (province de Siirt), les forces de sécurité ont accéléré les travaux pour la construction de nouvelles routes stratégiques et de nouveaux points de contrôle. Les Forces de Défense populaire du PKK ont mené une action d’avertissement en mettant le feu à quatre camions de l’armée turque transportant des matériaux de construction vers ce chantier. L’armée turque a lancé une vaste opération dans la province avec de nombreux véhicules blindés soutenus par des hélicoptères de type Cobra.

Hélicoptère Cobra de l’armée turque

Hélicoptère Cobra de l'armée turque

Yirmes Kalnins, internaute liégeois, est convoqué ce 15 juillet aux locaux de la police judiciaire fédérale pour un commentaire sur la page d’un événement du MR, sur Facebook. Commentaire définit par Yirmes, « J’ai publié un message sur la page Facebook d’un événement organisé par le MR mettant en scène nos chers politiques Maggie De Block et Charles Michel, que je porte évidemment dans mon cœur […] Je ne me souviens plus de la phrase exacte mais c’était un truc du genre une bonne petite bombe, ça les ferait peut-être réagir, ces guignols… »

Hier jeudi, un grand nombre d’étudiants de différentes régions du Nord-Est de l’Inde ont protesté contre la répression autoritaire de la police sur des manifestants pacifiques à Manipur. La brutalité de la police indienne a été une fois de plus démontrée lorsque le mercredi 8 juillet, un étudiant de 17 ans a été tué lors d’une manifestation. La victime a été mortellement blessée par une grenade lacrymogènes tirée à courte distance. Trente étudiants ont été blessés ce jour là, neuf sont toujours en cours de traitement.

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Répression des manifestations étudiantes à Manipur