Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lundi après-midi, un Juge Fédéral a ordonné à l’Administration pénitentiaire de Pennsylvanie d’accorder immédiatement à Mumia Abu-Jamal le traitement contre l’hépatite C dont il souffre, décrétant que « les contraintes budgétaires ne peuvent pas l’emporter sur la garantie constitutionnelle de soins médicaux adéquats ». Ainsi, un an et demi après une hospitalisation suite à un coma diabétique qui faillit être fatal et des séquelles extrêmement douloureuses, les mobilisations dans le monde entier et les batailles juridiques ont eu raison de l’administration pénitenciaire.

Gagner ce jugement était un enjeu majeur car il fallait apporter la preuve que tout retard de traitement causerait des dommages irréversibles pour Mumia et les 6.000 prisonniers de Pennsylvanie souffrant d’hépatite C et qui n’étaient pas soignés. C’est la première fois qu’aux Etats-Unis, une Cour fédérale oblige l’administration pénitentiaire à faire bénéficier les prisonniers des nouveaux médicaments mis sur le marché pour éradiquer cette maladie.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

La commandante maoïste Jyoti Gawde, qui dirigeait l’unité de guérilla locale de Surjagad, a été abattue jeudi par la police du district de Gadchiroli (état du Maharashtra). Jyoti Gawde avait notamment dirigé l’attaque de la mine de fer de la société Lloyd Metal le 22 décembre dernier (voir notre article), où 80 véhicules avaient été incendiés. Jyoti Gawde a été tuée dans une jungle de Botezari, dans le nord du Gadchiroli jeudi après-midi.

Un autre membre de la guérilla maoïste a été tué merdredi dans une fusillade avec les forces de sécurité survenue dans le district de Bijapur (état de Chhattisgarh). C’est alors qu’ils patrouillaient pour sécuriser un chantier routier dans une zone où les escarmouches avec la guérilla sont nombreuses, que les paramilitaires ont échangé des coups de feu avec un groupes de maoïstes. Un des maoïstes a été tué, un paramilitaire blessé, qui a été évacué par hélicoptère. Les paramilitaires ont récupéré une mitrailleuse légère.

Jyoti Gawde

Jyoti Gawde

Constantina Athanasopoulos, la femme de 25 ans qui a été arrêtée lors de la même opération que celle qui visait Pola Roupa, a publié une déclaration sur Indymedia. Elle y revendique son appartenance à l’organisation Lutte Révolutionnaire et elle déclare qu’elle est immédiatement entrée en grève de la faim et de la soif aux côtés de Nikos et Pola pour réclamer la libération de leur enfant, Lambros Viktoras. A 6 ans, il est surnommé par certains médias mainstream « le plus jeune prisonnier politique du monde », il a été détenu au siège de la police antiterroriste d’Athènes et serait à présent confiné dans une aile pour enfants d’un hopital psychiatrique. Pola, Nikos et Constantina sont donc tous trois en grève de la soif pour qu’il soit confié à la famille de Pola. Nikos et Pola (désormais tous deux enfermés à Koridallos) ont formellement fait cette demande dans une lettre ouverte.

De nombreuses actions solidaires ont été menées: il faut d’abord noter que la question de l’enfermement de Lambros Viktoras scandalise bien au-delà du milieu anarchiste grec. Le 6 janvier, les vitrines d’un bureau de Syriza ont été brisées en solidarité avec Constantina et Pola. Ce 7 janvier à l’aube, des anarchistes ont occupé d’autres bureaux de Syriza dans l’intention de les détruire, mais ont décidé de se limiter à de la « décoration interne » (sic) car des personnes endormies ne pouvaient pas être évacuées. A Kavala, de nombreux graffitis ont fleuri sur les murs. Dans la journée de ce samedi, des cocktails molotov ont été lancés à Exarchia sur des véhicules de la brigade de répression du banditisme, sans faire de blessés.

A Bruxelles, une soirée de solidarité aura lieu ce mercredi 11 dès 19h au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest. Plus d’infos ici.

Vidéo de l’arrestation de Pola:

Solidarité à Zurich

L’arrestation de Pola Roupa

Solidarité à Zurich
L'arrestation de Pola Roupa

Il y a un an, la police perquisitionnait 11 endroits pour arrêter 9 membres présumés du PKK ». Il s’agissait en réalité de membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Révolutionnaire), l’une des seules organisations européennes à avoir fait le choix d’afficher publiquement sa participation à la lutte armée au Rojava contre Daesh dans le Bataillon International de Libération, elle a depuis été interdite. Ce 27 janvier, cela fera un an depuis que ces internationalistes ont été arrêtés. Une manifestation aura lieu le 27 à 18h, Place de Calao à Madrid. Elle sera suivie d’un concert de soutien destiné à financer les frais de justice. D’autres actions, discussions, soirées de soutien auront lieu en Espagne.

Concert de soutien aux internationalistes

Concert de soutien aux internationalistes

La campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava, dont sont membres l’OCML VP Toulouse et l’Action Antifasciste Tolosa, se joint à la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées et au CSPK qui appelent à un rassemblement pour exiger Vérité et Justice pour Sakiné, Rojbîn et Leyla. Ces 3 militantes kurdes assassinées au coeur de Paris le 9 janvier 2013. Ils organiseront un cortège derrière le mot d’ordre « Solidarité révolutionnaire avec le Rojava » en particulier en soutien au International Freedom Battalion qui se bat contre Daesh, l’Etat turc, les Etats réactionnaires et impérialistes.
Plus d’infos sur la campagne : www.rojava.xyz

Rassemblement en hommage à Sakine, Fidan et Leyla

Rassemblement en hommage à Sakine, Fidan et Leyla

Pola Roupa, la combattante de 48 ans de Lutte Révolutionnaire qui vivait dans la clandestinité depuis qu’elle avait échappé il y a quatre ans au contrôle judiciaire dont elle faisait l’objet avec son compagnon et camarade Nikos Maziotis, a été arrêtée ce matin du 5 janvier dans une maison du sud de l’Attique où elle se trouvait avec son enfant et une femme de 25 ans (qui a également été arrêtée). Deux autres personnes qui se trouvaient sur place auraient également été arrêtées. Toutes ont été transférées au bureau de l’anti-terrorisme de l’Attique.

Pola Roupa et Nikos Maziotis sont tous deux immédiatement entrés en grève de la faim et de la soif pour réclamer que leur enfant de 6 ans soit rendu à la famille et non détenu. La justice grecque utilise l’enfant de Pola et Nikos pour asseoir sa soif de vengeance et tenter de les faire chanter.

Ce 11 janvier sera pour nous l’occasion de diffuser l’interview de Pola et Nikos « Il n’y a d’autre fin que la révolution » (tournée par le Secours Rouge à Athènes en 2012), de promouvoir de nouveaux outils pour diffuser les écrits des révolutionnaires emprisonnés ainsi que de discuter des perspectives de solidarité avec Pola Roupa, Nikos Maziotis et les nombreux prisonniers révolutionnaires en Grèce.

Solidarité avec Pola Roupa

Solidarité avec Pola Roupa

Le mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, 147 rue La Fayette à Paris (voir notre article). De nombreux éléments de l’enquête font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, mort depuis, avait agi pour le compte des services secrets turcs. Depuis le début de l’enquête, on ne peut pas dire que les autorités françaises se soient efforcées de faire la lumière sur ce triple assassinat. Le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement de l’enquête et les juges chargés de l’instruction ont finalement clos le dossier.

Les organisations kurdes appellent à une participation massive à une marche demain samedi 7 janvier – rassemblement 11H00 gare du Nord – pour honorer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, et de toutes les victimes des assassinats politiques commis en France et dénoncer l’inertie des autorités françaises.

Les militantes kurdes assassinées à Paris

Les militantes kurdes assassinées à Paris

La société israélienne General Robotics propose un robot chenillé de 12 kg conçu pour la lutte « antiterroriste » et construit en composites à haute résistance. Il abrite un compartiment monté sur un bras articulé. Il est surmonté d’un rail Picatinny permettant de positionner des capteurs ou encore un lanceur de pepper-spray. Un pistolet Glock 26 de 9 mm peut être installé dans le compartiment mobile en site.

Dogo dispose de huit microcaméras positionnées sur deux bras montés à l’arrière, offrant une couverture à 360°. Deux autres caméras sont placées dans le compartiment mobile. Un micro et un haut-parleur permettent de donner des ordres ou de négocier. Le fonctionnement de l’ensemble est intuitif – il est comparé à « un jeu vidéo »… Il est possible de zoomer à l’envi, mais aussi de procéder au ciblage, par l’activation d’un point laser ou encore en travaillant par pixel. Lors de déplacement dans des escaliers deux tiges en fibres composites se positionnent pour éviter un retournement. Ses batteries lui donnent une autonomie de cinq heures.

Le Dogo dispose d’un système de visée par pointeur laser

Le Dogo dispose d'un système de visée par pointeur laser

C’est dans une ambiance chaleureuse et des réservations pleines que le premier repas du Local Sacco Vanzetti a eu lieu jeudi 5 janvier 2017. L’occasion pour Bruxelles Zone Antifasciste d’informer les participants des derniers événements concernant la campagne « NON au local nazi, 22 Square de Meeûs à Ixelles ».

Premier repas du Sacco-Vanzetti

Premier repas du Sacco-Vanzetti

Une double explosion (deux voitures piégées) à Izmir, en Turquie, a visé le palais de justice hier jeudi, vers 16H, tuant un policier turc et un employé du tribunal, et blessant dix autres personnes. L’explosion a eu lieu près de l’entrée des juges et des procureurs. Deux membres du commando, appartenant probablement au PKK, ont été tués par la police qui a récupéré deux Kalashnikov et des grenades à main. Un troisième aurait pu échapper aux forces de sécurité.

Après l’attaque à Izmir

Après l'attaque à Izmir