Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’aviation turque a procédé à plusieurs bombardement sur les zones de guérilla du PKK de Meyda, ce mardi entre 9H00 et 13H00. Les postes de l’armée turque ont également des tirs d’artillerie (obusiers et mortiers), notamment à Dağlıca, près de la frontière irakienne. L’armée a déclaré que ces tirs étaient un riposte aux attaques de harcèlement au mortier et à la mitrailleuse de la base de Dağlıca par la guérilla du PKK hier lundi mais aussi à d’autres reprises en juin.

La base de Dağlıca

La base de Dağlıca

Le professeur GN Saibaba, incarcéré depuis plus d’un an pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et handicapé à 90% s’est vu accorder aujourd’hui mardi par la Haute Cour de Bombay mardi un sursis temporaire de trois mois pour subir un traitement médical. Le professeur Saibaba était emprisonné depuis son arrestation, en mai 2014, sur le campus de l’Université de Delhi. Le professeur d’anglais va sortir de la prison centrale de Nagpur après versement d’une caution de 50.000 roupies. Le procureur s’était opposé au sursis en disant que le professeur Saibaba pourrait en profiter pour « falsifier des preuves ».

Le professeur GN Saibaba

L’année dernière, les autorités belges ont bloqué l’accès à 127 sites web hébergés à l’étranger, contre 20 en 2013 et 73 en 2012. Ces chiffres proviennent d’une réponse donnée par le ministre de l’Intérieur à une question parlementaire. Les sites peuvent être bloquée pour des raisons diverses: pédophilie, extrémisme, racisme, mise à disposition de téléchargements illégaux, etc. Lorsqu’un site web est bloqué, les internautes sont redirigés vers une page signalant que le contenu recherché n’est plus disponible. On estime que cela écarte 40% du trafic, les autres visiteurs contournant l’interdiction. Le ministre admet qu’il n’y a pas de « contrôle indépendant » sur le blocage des sites internet, mais affirme qu’à chaque fois qu’un site web a été bloqué, cela a été fait sur demande d’un magistrat.

Les combattants de l’ELN ont attaqué une base militaire dans la municipalité de Hacari, dans la province de Norte de Santander. L’attaque s’est produit dans les premières heures de ce dimanche. Les guérilleros ont fait un usage massif d’explosifs. Les troupes ont contre-attaqué avec l’appui de l’aviation. On ignore le bilan chez les militaires ou dans la guérilla, mais huit civils ont été blessés par des éclats d’obus.

Colombie: L’ELN attaque une base militaire à Hacari

L’algorithme de reconnaissance faciale de Google, FaceNet, utilisé par Google Photos dans ses versions non européennes peut identifier des visages avec une précision de 99,63%. Celui de Facebook, Deepface, 87,25% (83% selon le New Scientist quand les visages ne sont pas clairement visibles : l’algorithme expérimental de Facebook étant capable de reconnaître les gens à leur posture corporelle, à leur attitude). Celui du FBI : 85% (mais les photographies que l’agence traite sont souvent plus difficiles à analyser que celles postées sur les réseaux sociaux). Depuis 2011, Facebook utilise un système de suggestion de tags sur les photos que les gens y déposent, pour suggérer aux utilisateurs d’indiquer qui se trouve sur les photos (cette fonctionnalité n’est pas disponible en Europe à la demande des autorités européennes). Or, un utilisateur de l’Illinois vient d’intenter un procès à Facebook, estimant que ce système ne demande pas un consentement suffisamment explicite.

Des associations de défense de la vie privée ainsi que des représentants de grandes entreprises comme Google et Facebook, se sont récemment réunies, à l’invitation du gouvernement américain et du département du commerce, pour tenter d’établir des règles d’usages des technologies de reconnaissance faciale. Pour l’instant, il n’y a pas de loi fédérale qui en régisse l’utilisation. Seuls, l’Illinois et le Texas ont émis des lois s’opposant à l’utilisation de cette technologie sans le consentement éclairé des utilisateurs. 9 associations de défense des consommateurs et des libertés civiles américaines dont l’EFF et l’ACLU viennent d’annoncer qu’elles se retiraient des pourparlers en cours sur l’utilisation équitable des technologies de reconnaissance faciale pour le commerce. Elles n’arrivent pas à obtenir ce qu’elles considèrent comme des droits minimums pour les consommateurs, à savoir obtenir un consentement explicite des consommateurs.

USA: Débat sur la reconnaissance faciale

Un haut dirigeant de la NPA, Leoncio Pitao, bien connu comme le « commandant Parago, » et une femme encore non identifiée, ont été tués par l’armée dans le district de Paquibato, à Davao City dimanche après-midi. Pitao commandait le « Commandement de la Pulang Bagani », la principale unité de la NPA dans la région de Davao, un des bastion de l’insurrection maoïste aux Philippines. La femme tuée avec lui appartiendrait aux service sanitaire de la NPA.

Soupçonné d’être un dirigeant NPA depuis la fin des années 1980, Pitao était activement recherché. Une prime de plusieurs millions de pesos était proposée à qui fournirait des informations permettant de l’arrêter. Il avait échappé à plusieurs opération déclenchées contre lui. Au cours des opérations le visant, la contre-guérilla avait commis un massacre de civils à Barangay Paradise Embac.

Le commandant Parago

Le commandant Parago

Le local du Parti Socialiste Démocratique de Izmir a été attaqué par la police mardi dernier. Pendant le raid de la police, 4 membres ont été arrêtés. Deux membres du SDP après avoir été jugés par le tribunal ont été libérés, mais Çağlar Demiröz a été emprisonné. Hier, le parquet a recueilli les déclarations des membres de SDP poursuivis et suite à ces déclarations, Direnç Tuna a été relâché, Gamze Akbaba a été envoyée au tribunal pour être mise sous contrôle judiciaire, et Sefa Hodul et Çağlar Demiröz ont été envoyés au tribunal en vu d’un emprisonnement. Après la décision du tribunal, Sefa Hodul et Gamze Akbaba ont été relaxés, mais le membre de SDP Çağlar Demiröz a été emprisonné.

Le Parti Socialiste Démocratique est l’héritier du Parti de la Solidarité et de la Liberté (Özgürlük ve Dayanışma Partisi, ÖDP), une plate-forme socialiste libertaire issue de l’organisation communiste révolutionnaire Dev Yol et d’autres groupes de la gauche radicale.

Turquie: Rafle contre le Parti Socialiste Démocratique

Depuis le 17 juin, une grande partie des employés d’Air Madagascar est en grève. Pour pallier le manque d’effectifs, la direction a pris l’initiative de louer les services de prestataires de service pour assurer quelques vols nationaux et à l’international, une initiative dénoncée par les syndicats. Ce week-end, le mouvement a pris un nouveau tournant : la direction a porté plainte contre les leaders du mouvement de grève. Sept ont été convoqués par la police économique et la brigade criminelle. Un seul s’est présenté et doit répondre de trois chefs d’accusation : « association de malfaiteurs, propagation de fausses nouvelles et sabotage économique » selon son avocat. Il doit être déféré devant le parquet ce jour.

Madagascar: Poursuites contre les syndicalistes d’Air Madagascar

Le HPG (la branche armée du PKK) a rapporté de nombreux vols de drône au-dessus des zones de la guérilla du PKK, dans l’est de la Turquie. Les drônes ont été repérés au-dessus des régions de Kandil et de Zap au-dessus des zones de Çarçella, de Oremar et de Avaşin. De nombreux véhicules blindés sont également présents autour de la zone de construction du barrage de Silvan (Province de Diyarbakır/Amed). Les drônes repérés sont probablement des drônes de reconnaissance, la Turquie cherche à fabriquer via sa propre industrie ‘Turkish Aerospace Industry’, des drônes armés. Le ANKA-S, variante équipée de deux missiles UMTAS entrera dans la panoplie de la force aérienne turque en 2016.

Le drône de reconnaissance ‘Anka’ fabriqué par l’état turc.

Le drône de reconnaissance 'Anka' fabriqué par l'état turc.

Jeudi dernier (le 25 juin), plusieurs groupes d’islamistes ont attaqué la ville de Kobané et les villages alentours. La plupart d’entre-eux sont rentré dans la ville via la frontière turque. Les islamistes ont tout d’abord fait explosé des véhicules piégés, ils sont ensuite rentré dans la ville en portant des uniformes de l’ALS (Armée Libre Syrienne), c’est pour cette raison que les civils ne se sont pas enfuit (les YPG/YPJ et l’ALS sont alliés dans le canton de Kobané).

Il a fallu trois jours aux YPG/YPJ pour nettoyer la zone, si cela a prit autant de temps, c’est parce que les islamistes prenaient des civils en otage et que les forces kurdes prenaient soin de ne pas risquer des vies civiles. Ce sont 233 civils qui ont été massacrés, parmi lesquels de nombreux enfants et personnes agées. 23 combattants du YPG, 14 membres d’Asayiş, un membre de Tev Dem et un membre de l’Union des Jeunes de Rojava (Yekîtiya Ciwanên Rojava ) ont été tués au combat. La plupart des affrontements ont eu lieu dans le centre-ville de Kobané et dans le village proche de Berxbotan.

Tous les islamistes (entre 80 et 100) sauf 7 ont été abattus par les forces kurdes. Dans un communiqué publié ce matin, le commandement des YPG/YPJ a promis de faire payer ce massacre aux islamistes. De son coté, le PKK a publié la même déclaration. Lors du massacre même, de nombreux civils du coté turc de la frontière, au village kurde de Suruç, ont accourus à l’hopital pour donner leur sang. L’armée turque a évidemment empêché les civils de Kobané d’accéder aux hopitaux de Suruç.

Dans l’est de la Syrie, dans le canton de Ciziré, la ville d’Hassaké est prise d’assaut par l’Etat Islamique. Cette ville est depuis plusieurs mois partagée sous le contrôle de l’ASA (l’Armée Syrienne Arabe) et des YPG/YPJ. Jusqu’à présent, l’Etat Islamique a pénétré dans la partie sous contrôle de l’ASA. Au moins 3 villages ont été repris par les YPG/YPJ après avoir été brièvement occupés par l’Etat Islamique.

Vue des combats à Kobané depuis la frontière turque.

Vue des combats à Kobané depuis la frontière turque.