Vendredi 24 et samedi 25 février, de multiples attaques coordonnées au cocktail molotov ont été menées contre la police anti-émeute dans le quartier d’Exarchia à Athènes en solidarité avec le militant anarchiste Konstantinos « Dinos » Yigtzoglou.

Dinos Yigtzoglou a été arrêté en novembre 2017 dans le cadre de l’affaire de l’attaque par lettres piégées contre l’ancien premier ministre Lucas Papademos (voir notre article) et était détenu depuis à la prison de Korydallos. Pour s’opposer à son transfert vers la prison de Larisse, il a commencé une grève de la faim le 21 février pour demander son transfert permanent à la prison de Korydallos. Le 25 février, la police a emmené de force Dinos Yigtzoglou vers la prison de Larrisa. En réaction une action d’occupation des prisonniers de Korydallos a eu lieu pour demander son retour. Suite à ce transfert de force, Dinos Yigtzoglou a débuté une grève de la soif.

Attaques en solidarité avec Konstantinos

Attaques en solidarité avec Konstantinos

En octobre 2017 à Penza six anarchistes et antifascistes étaient arrêtés par des agents du Service fédéral de sécurité sur une accusation de création d’un groupe terroriste. A cette époque, des raids policiers avaient visé des maisons d’anarchistes et d’antifascistes dans toute la Russie. Une nouvelle offensive policière a commencé en janvier. Un antifasciste Victor Filinkov a été enlevé par le service de sécurité à Saint-Pétersbourg. Les agents l’ont torturé dans la forêt proche de la ville jusqu’à ce qu’il admette sa participation à ce prétendu groupe anarcho-terroriste appelé le « net » qui aurait des cellules dans plusieurs villes. L’avocat de Filinkov dit qu’il n’a jamais vu d’aussi graves traces de torture sur un détenu. Un autre antifasciste, Ilya Kapustin, a également été menacé et maltraité par les agents de la sécurité, mais a refusé de s’incriminer et a été libéré sous caution.

Une campagne de solidarité avec les anarchistes réprimés en Russie aura lieu du 5 au 12 février. Adresse de contact: media_ns@riseup.net
Pour écrire à Viktor en prison: VIKTOR SERGEEVICH FILINKOV,
UL. SHPALERNAYA, D. 25, G. SANKT-PETERBURG,
191123, FÉDÉRATION DE RUSSIE
Collecte de fonds: Pay Pal abc-msk@riseup.net (Attention! Envoyer avec un tag « 205 »)

Semaine de solidarité avec les anarchistes russes

Semaine de solidarité avec les anarchistes russes

Le 25 janvier 2018, Tamara Sol a été à nouveau transférée, cette fois de la prison de Rancagua à la section de sécurité maximale de la prison de Santiago. L’origine de ce transfert est une tentative d’évasion de la prison de Valparaiso. Cette section à sécurité maximale se trouve à l’intérieur de l’unité de haute sécurité d’une division pénitentiaire dans une prison pour hommes, avec un régime disciplinaire strict. Une autre prisonnières politique, Marcela Mardones, liée au FPMR (Front Patriotique Manuel Rodriguez, une organisation de guérilla issue -et en rupture- du Parti communiste chilien) et condamnée pour l’exécution du sénateur d’extrême droite Guzman en 1991, y est déjà détenue depuis juin 2017.

Tamara Sol

En septembre 2014, Juan Flores, Nataly Casanova et Enrique Guzman étaient poursuivis dans le cadre d’une enquête pour des attaques explosives contre des postes de police et des lieux liés au métro. La procédure se faisant sous la juridiction antiterroriste, la détention préventive a duré trois ans et le procès près de neuf mois. Le 21 décembre, le verdict suivant a été rendu : Enrique et Nataly acquittés de toutes les accusations et Juan Flores déclaré coupable pour les explosions des stations de métro Los Dominicos et Sub Centro.

Pour la première fois, le tribunal a utilisé la loi anti-terroriste pour condamner, après une série de refus pour d’autres affaires. Le jugement définitif sera finalement rendu le 15 mars 2018, lorsque seront détaillées la condamnation et les années de prison infligées à Juan Flores. Dans l’après-midi du jeudi 21 décembre, Enrique Guzman et Nataly Casanova ont respectivement quitté le quartier de haute-sécurité et la prison de San Miguel. Quelques jours plus tard, on a appris qu’une nouvelle enquête était ouverte contre Enrique suite à une plainte d’un des avocats des parties civiles pour « menaces »

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

L’Association des Prisonniers Bulgares, fondée à l’initiative du prisonnier antifasciste Jock Palfreeman, appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, lorsque Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison.

Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturaient les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonniers avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil de la caméra. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière des portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail laissant les prisonniers dans l’ennui. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin d’éviter également que le mouvement ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Plus d’infos et dates sur la page Facebook de l’association.

Des militants de l’Association des Prisonniers Bulgares.

Des militants de l'Association des Prisonniers Bulgares.

Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été l’objet d’une agression aux intentions manifestement homicides de la part d’un gang de prisonniers. Ceux-ci se sont présentés à dix dans sa cellule et, après avoir lui avoir demandé, « c’est toi Maziotis qui joue aux durs? », l’on agressé. Maziotis, qui était en grand état de faiblesse en raison de la grève de la faim de 36 jours qu’il venait de terminer (voir notre article), a résisté à l’agression mais n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide et solidaire des prisonniers turcs et kurdes détenus dans la même aile. Nikos a été blessé à la tête, aux côtes et à l’abdomen et a dû être transféré à l’hôpital de la prison. Nikos ne connaissait pas ses assaillants.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » sont en grève de la faim depuis le 11 novembre. Ils entendent ainsi lutter contre le mesures spéciales qui les visent en tant que prisonniers de haute-sécurité, contre le régime spéciale de détention des prisonniers de haute-sécurité dans les commissariats (une proposition de loi), et contre le retour des prisons de type-C. Ils demandent également la levée du régime d’isolation auquel est soumis Nikos (depuis juillet sur demande du ministre de la justice Syriza), une extension des heures de visite, des salles de rencontre appropriées pour que les parents emprisonnés puissent rencontrer leurs enfants. Ils ont demandé dès le départ à pouvoir téléphoner à leur fils avant tout transfert à l’hôpital.

Ce 2 décembre, Nikos et Pola ont été transférés à l’hôpital suite à une dégradation de leurs condition de santé. Ils ont tous deux demander à être renvoyer à la prison puisqu’ils n’ont pas pu avoir de contact téléphonique avec leur fils.

Ce 4 décembre, Nikos a brulé une aile d’isolation de la section B d’isolation dans la cave de la prison pour femmes de Korydallos, section dans laquelle il est isolé depuis 5 mois. Il a ensuite été déplacé à l’infirmerie de la prison à cause des fumées et a été menacé d’une plus grande isolation dans l’unité disciplinaire de la prison de Korydallos.

au matin du 5 décembre, Nikos et Pola ont été transférés de force en-dehors des prisons de Korydallos. Le procureur a demandé leur hospitalisation de force. Ils sont actuellement gardés à l’Hopital d’état généra de Nikaia, tous les deux menacés d’être alimentés de force, même si les médecins n’ont jusque là pas obtempéré. Nikos et Pola ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas le sérum et qu’ils résisteraient à l’alimentation forcée par tous les moyens possibles.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Le 18/11/2017, un concert de solidarité avec les anarchistes inculpés aura lieu. La liste des accusations retenues contre ces anarchistes et anti-autoritaires est reprise ici sur Indymedia Bruxelles.

Le concert aura lieu au Barlok (53B Avenue du Port à Bruxelles) à 19h. Avec une entrée prix libre en soutien à ‘La Lime’, avec René Binamé, La Marmite, Les Lapins Électriques et Dagobert.

Concert de solidarité avec les anarchistes inculpés

Concert de solidarité avec les anarchistes inculpés

Kara, militante anarchiste qui était incarcérée depuis mai 2016 a été libérée. Femme trans, elle était incarcérée dans une prison pour hommes. Elle était accusée d’avoir lancé un plot contre une voiture de police dans l’affaire du quai Valmy. Le 10 mai 2016 après une manifestation contre les violences policières une voiture de police c’était faite attaquée et incendiée. Plusieurs personnes restent encore incarcérées ou recherchées. Lors du procès c’est un cumul de près de 30 ans de prison qui fut distribué aux différent.es accusé.es. Voir notre article précédent sur le verdict dans l’affaire du « Quai Valmy ».

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Nikos Maziotis et Pola Roupa, militants emprisonnés de l’organisation Lutte Révolutionnaire, ont commencé ce samedi 11 novembre une grève de la faim avec les revendications suivantes: Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros); possibilité de rencontre entre Pola et Nikos.

Ils ont produit à l’occasion de cette entrée en grève de la faim une importante analyse politique de la situation en Grèce: voir ici le texte (en anglais)

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis