Ce mercredi 10 juin, peu avant 6h du matin, les brigades anti-terroristes ont perquisitionnés 4 domiciles ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison ‘le passage’. Le nom de cette opération policière est ‘cavale’. Six personnes ont été arrêtées puis relâchées vers 13h sans avoir rien déclaré lors des auditions. Au-delà du matériel informatique et des téléphones, la police a également épluché et embarqué du matériel de propagande (affiches, journaux…) Ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour ‘incitation à commettre des actes terroristes » et « participaton à une organisation terroriste ». Enquête dirigée par le juge De Coster.

La permanence du passage est assurée aujourd’hui dés 17h et un point info est prévu à 19h. Le Passage : Rue Rossini 11, à Bruxelles.

À 14h, le ‘Dégage Day’ commence à Lemonnier. De 14h à 16h, manifestation de solidarité avec le HDP (parti kurde de gauche) à la place du Luxembourg. À 17h, rassemblement antifasciste à la place du Luxembourg également.

14:04: 5 combis et beaucoup de civils à la Place Lemonnier. 2 combis à Louise (les policiers sont en train de mettre leurs costumes anti-émeute. 3 combis devant le siège du MR, déjà costumés.

14.40: la manifestation kurde se termine à la place du Luxembourg. Plusieurs centaines de manifestants se dispersent. Pas de policiers visibles sur place.

15.10: il n’y a plus de manifestants place du Luxembourg.
Que
15.20: Manifestation apparement ‘terminée’ sans avoir commencée au ‘Dégage Day’.

15.49: les policiers en civil s’installent sur la place du Luxembourg. Des patrouilleuses observent les terrasses. Probablement en prévision de la manifestation de 17h.

16.40: déjà une cinquantaine de manifestants à la Place du Luxembourg.

16.50: Entre 60 et 100 personnes ont participé à une assemblée au Dégage Day’.

17.30: Entre 150 et 200 manifestants à la place du Luxembourg. La police est très discrète, il n’y a à priori pas de fascistes sur place.

17.50: après négociation entre certains groupes et la police, cette dernière autorise la manifestation jusqu’à Madou « tant que tout se passe dans le calme »… De nombreux manifestants sont sans-papiers.

18.00: la manifestation passe par la rue de l’industrie.

18.15: la manifestation est sur le dernier tronçon de la petite ceinture avant Madou.

18.20: Arrivée devant le siège du Vlaams Belang.

18.40: la manifestation se dissout. Tensions entre des photographes qui voulaient absolument prendre en photo des manifestants qui ne voulaient pas l’être, allant jusqu’à des menaces physiques de la part des photographes et de leurs soutiens, à quelques mètres de policiers en civil.

19.20: Plusieurs manifestants ont été brièvement arrêtés à Arts-Loi en quittant la manifestation. Contrôle d’identité et prise de photos.

Trois ans avant sa date de libération, l’état suisse lance une nouvelle attaque contre Marco en déployant un arsenal de psychiatrie légale. En utilisant le jargon psychiatrique, la répression se permet non seulement d’exiger de Marco qu’il cesse ses contacts avec ses nombreux camarades à travers le monde, mais aussi lui demande de dénoncer sa propre idéologie, à travers un discours condescendant (« accompagner le patient hors de son idéologie de la délinquance… »). Plus grave encore, c’est la tentative de l’état suisse de faire de l’identité anarchiste -et révolutionnaire en générale- une maladie mentale.

Face à cette nouvelle agression contre Marco, la section suisse du Secours Rouge International lance un appel à des actions internationales de solidarité avec ce prisonnier anarchiste indéfectible, enfermé depuis 1991 en Italie puis en Suisse.

Lire le texte au sujet de l’attaque médico-légale contre Marco.
Lire le texte de l’appel à l’action.

Affiche du SRI pour Marco Camenisch

L’Audiencia Nacional a remis en liberté trois membres supposés des Groupes Anarchistes Coordonnés (GAC) arrêtés en avril dernier au cours de l’opération Piñata, arguant que le juge n’avait pas suffisamment motivé l’envoi en prison pour délits d’appartenance à une organisation terroriste. Javier García Castro, Enrique Balaguer Pérez et Jorge Linares Izquierdo avaient fait appel de cette mesure. Leur remise en liberté se fonde sur le « manque de caractère concret des indices » (vu notamment l’aspect générique des degrés d’implication dont ils sont accusés) et sur le fait qu’il n’y a pas de risque sérieux de fuite vu leurs attaches familiales et salariales en Espagne.

Par ailleurs les juges affirment que les liens ne sont pas établis (prouvés) entre les GAC et la Fédération Anarchiste Informelle (FAI). Les trois anarchistes sont néanmoins placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer tous les 15 jours, retrait du passeport et interdiction de sortir du pays. 15 personnes avaient été inculpées dans le cadre de l’opération Piñata, 5 avaient été mis en détention préventive.

Perquisition lors de l’opération

Perquisition lors de l’opération

L’Organisation-Milice pour la Justice Populaire, un groupe jusque là inconnu a revendiqué sur Indymedia Athens l’exécution il y a trois mois du gardien-chef de la prison de Domokos. Voir notre précédent article. Cette exécution avait eu lieu à la veille d’une lutte de grande ampleur de la part des prisonniers politiques grecs qui aura eu raison de l’unique prison de haute-sécurité de Grèce (la prison de Domokos, précisément). Makis Galimanis a été abattu lors d’un drive-by devant son domicile, il s’apprêtait à partir à la chasse. L’OMJP a revendiqué cette attaque en accusant Galimanis d’avoir été un ‘bourreau’ et un ‘ennemi du peuple’, dénonçant son habitude à se promener dans la prison avec un bâton de berger.

Il y a quelques jours, la police grecque a mené un raid contre trois anarchistes en clandestinité accusés d’un braquage à 400.000€ l’année dernière. Deux d’entre-eux -Grigoris Tsironis et Spyros Christodoulou- ont été arrêtés, alors que le troisième (Spyros Dravilas) est mort dans ce qui semble être un suicide. Spyros Dravilas était l’un des suspects de l’éxécution de Galimanis. Trois AK47 et 4 pistolets ont été trouvés par la police lors des raids.

L’exécution du gardien-chef de Domokos.

L'exécution du gardien-chef de Domokos.

Le 15 mai, une voiture de police garée devant le commissariat de la rue Hostivařska à Prague a été incendiée. L’action a été revendiquée par la Cellule M.A.P., du Réseau des cellules révolutionnaires. L’action est une riposte à la vaste opération « Phoenix » anti-anarchiste du 28 avril. Trois personnes restent incarcérées suite à cette opération, et plusieurs autres attendent en liberté une comparution au tribunal.

La voiture de police incendiée à Prague

La voiture de police incendiée à Prague

Au petit matin du 27 mai, une camionnette de l’entreprise J.C-Decaux a été incendiée à Paris. Decaux était visé parce qu’il s’enrichit avec l’embourgeoisement des villes et l’exploitation des prisonniers. L’action a été menée en solidarité avec les anarchistes emprisonnés lors de l’opération Pinata en Espagne.

Nikos Maziotis et Kostas Gournas, les deux prisonniers de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’ ont été transférés ce 21 mai au sous-sol de la prison pour femmes de Korydallos, qui sert ‘traditionnellement’ à détenir les membres des organisations armées en procès à Athènes. Le procès d’appel qui a débuté ce 22 mai concerne la première période d’action de Lutte Révolutionnaire (2003-2010). Ces actions ont déjà été jugées en octobre 2011, avant que Nikos Maziotis et Pola Roupa ne repassent à la clandestinité. Vaggelis Stathopoulos et Christoforos Kortesis sont également concernés par ce procès, ils avaient été libérés avec sursis suite au premier procès.

Un procès qui concernera uniquement Nikos et Pola (cette dernière est toujours dans la clandestinité) aura lieu plus tard concernant la seconde période d’action de LR (2012-2014).

Affiche du Secours Rouge International lors du 1er procès de LR.

Affiche du Secours Rouge International lors du 1er procès de LR.

Ce 24 mai, quatre manifestants ont été arrêtés lors d’une marche de solidarité avec le Rojava à Kadıköy, un distric d’Istanbul. La manifestation était organisée par le Syndicat des Travailleurs de la Construction et demandait l’ouverture d’un corridor humanitaire vers Kobané. Deux membres de DAF (Action Révolutionnaire Anarchiste) étaient parmi les arrêtés. Les quatre ont refusé de faire des déclarations lors de leur arrestation et ont été transféré vers le procureur.

Arrestations à Istanbul.

Arrestations à Istanbul.

Une cinquantaine de personnes ont manifesté en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim au Chili et au Maroc. La manifestation a défilé du Cinquantenaire à l’ambassade du Chili en passant par l’ambassade du Maroc. Des chansons et messages de solidarité avec les prisonniers sahraouis et turques ont été lus en face des ambassades ainsi que des textes pour expliquer la situation des prisonniers.

Texte lu devant l’ambassade du Maroc

Entre temps, plusieurs groupes de prisonniers en grève de la faim ont arrêté leur grève au moins momentanément : c’est le cas des prisonniers mapuche, des prisonniers marocains, des anciens-prisonniers de Pinochet.

Voir les photos du rassemblement.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers politiques au Chili et au Maroc.