Ce lundi 22 juin, 40 anarchistes du collectif « Rouviconas » se sont introduit dans une manifestation de droite réunissant 5000 personnes pour l’Union Européenne, le FMI et la politique d’austérité devant le parlement, place Syntagma. Les anarchistes ont brûlé des drapeaux européens, déployé une banderole, jeté des tracts et crié des slogans. Ils ont affronté quelques manifestants de droite. La police anti-émeute est intervenue et a arrêté tous les manifestants anarchistes.

Des anarchistes ont sabotés les voies ferrées de la compagnie BNSF (Burlington Northern and Santa Fe Railway), très empruntées par les trains de transport de charbon. Un déraillement de 31 wagons de charbon a eu lieu sur une portion de voie de la région de Mace Creek, dans la partie nord-ouest de l’État du Missouri. Les porte-paroles de la BNSF ont indiqué qu’une partie des rails a été retirée et que le traffic ferroviaire en sera affecté pendant plusieurs jours. Selon le communiqué: « Cette action a été organisée en solidarité avec le prisonnier anarchiste Marius Mason, condamné à une longue peine, et avec Eric King, qui est en attente d’un procès prévu le 13 juillet 2015, sous l’accusation d’avoir lancé un engin incendiaire éteint à travers les vitres du bureau d’un politicien du Missouri. Cette action a été menée en solidarité avec tous les prisonniers, et pour la défense des ressources de notre Planète utilisées pour nous éliminer. Elle a été menée pour celles et ceux rendu-e-s malades, tué-e-s et rongé-e-s par le cancer par les forces du capitalisme. »

USA: Déraillement d’un train de charbon en solidarité avec deux prisonniers anarchistes

Le ‘Schedule Seven’ est un pouvoir qui a été donné à la police britannique par le Terrorism Act en l’an 2000. Jusqu’à présent utilisées contre les Musulmans, la police britannique commence maintenant à utiliser ce régime d’interrogatoire pour interroger les militants anarchistes (ou suspectés de l’être) lorsqu’ils entrent ou sortent du pays. La particularité de Schedule 7 est que la personne qui est interrogée via ce règlement n’a pas le droit de garder le silence. Être silencieux peut donc coûter un maximum de 3 mois de prison et/ou une amende. De plus, tous les effets d’une personne qui passerait la frontière et serait interrogée via Schedule 7 peuvent être fouillés, ceci inclut le matériel informatique (téléphone et son contenu,…), des prélèvements ADN et prises de photo peuvent avoir lieu sans le consentement de la personne interrogée.

Il faut donc être bien conscient de la situation dans laquelle on se trouve, il y en a 3 possibles : le banal interrogatoire de douane, l’interrogatoire Schedule 7 et la détention Schedule 7. Lors d’un banal interrogatoire de douane, on peut être interrogé pendant une heure (et refuser de répondre aux questions), et détenu pendant 6 heures. Lors d’un interrogatoire Schedule 7, on peut demander la présence d’un avocat, la police peut refuser l’avocat (en le justifiant) et cet avocat sera aux frais de l’interrogé (ce problème peut être résolu, voir tout en bas), enfin on peut ne pas répondre à des questions concernant d’autres personnes (la police n’a pas le droit de les poser mais ne se gène pas). Enfin, lors d’une détention Schedule 7, la personne interrogée peut être détenue pendant 6 heures, elle a droit a un avocat qu’elle n’a pas à payer. Techniquement, la police ne peut pas commencer à poser des questions avant l’arrivée de l’avocat, sauf si cela « porte préjudice à l’examination ». La personne interrogée a le droit de recevoir une notice explicative sur Schedule 7, le droit de tenir quelqu’un informé de sa détention. Enfin, si la personne interrogée n’est pas britannique, la police doit confirmer la détention de l’interrogé si l’ambassade étrangère lui demande.

L’Anarchist Black Cross donne les coordonnées d’avocats qu’elle conseille sur son site internet, ainsi que plus d’informations sur Schedule Seven. C’est là.

Schedule Seven

Schedule Seven

Les prisonniers membres de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF) peuvent être joints par e-mail via leur nouvelle adresse conspiracycf@riseup.net. L’ancienne adresse e-mail restera maintenue quelques temps. Leur clé PGP peut également être téléchargée ici. Il est également possible de leur écrire sans chiffrer, avec les risques que l’on connait.

Nouvelle adresse e-mail de contact de la CCF.

Nouvelle adresse e-mail de contact de la CCF.

Le 31 mai dernier, l’Organisation Milice pour la Justice Populaire avait revendiqué l’exécution du gardien chef de la prison de Domokos (voir notre article). Cette annonce faisait suite à un raid anti-terroriste contre trois personnes qui vivaient depuis plusieurs années dans la clandestinité et qui étaient accusées d’un braquage, le raid a eu lieu le 29 mai. Peu après son arrestation, Spyros Dravilas, l’un des trois arrêtés, s’était suicidé en se tirant une balle de revolver dans la bouche. Il est évidemment impossible d’être certain que ce n’est pas un meurtre policier maquillé, toutefois, ni ses camarades ni sa famille n’ont nié le suicide. La police voulait faire porter le chapeau de l’exécution du gardien-chef de Domokos à Dravilas, c’est probablement ce qui a déclenché la publication d’un communiqué de revendication de la part de l’Organisation-Milice pour la Justice Populaire.

Les deux personnes qui ont été arrêtées à ses côtés, Grigoris Tsironis (militant anarchiste de longue date) et Spyros Christodoulou (qui comme Spyros Dravilas était un illégaliste proche du milieu anarchiste) ont été amenées devant le procureur le 2 juin alors qu’une cinquantaine de solidaires s’étaient rassemblées devant le tribunal. De légers affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers, ceux-ci empêchant tout contact oculaire entre les prisonniers et les manifestants. Grigoris et Spyros C. ont été transférés respectivement aux prisons de Trikala et Alikarnassos (en Crète), après qu’on leur ait prélevé de force un échantillon d’ADN.

Des personnes solidaires des 3 arrêtés ont publié un communiqué expliquant l’acte de Spyros D. par les nombreuses périodes d’emprisonnement, d’évasion et de clandestinité que celui-ci avait déjà vécu par le passé.

Grèce : Plus d’infos sur la mort de Spyros Dravillas et les arrestations de Tsironis et Christodoulou

Dans le cadre de la lutte contre la maxi-prison et suite à de nouvelles perquisitions dans le milieu anti-carcéral, un rassemblement « Solidaires avec la lutte contre la maxi-prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvoir » aura lieu aujourd’hui à 13h au métro Clémenceau à Anderlecht.

Rassemblement contre la maxi-prison

Rassemblement contre la maxi-prison

Le conseil d’administration de la prison de Korydallos (composé du directeur de la prison, d’un procureur et du responsable du travail social) a rejeté à l’unanimité la demande du jeune prisonnier anarchiste Nikos Romanos d’un congé d’études, et a proposé à la place de « faciliter » ses études par à distances à l’intérieur de la prison. Le conseil d’administration de la prison a affirmé avoir fondé sa sur le fait que le juge d’appel a récemment rejeté la possibilité d’accorder des congés éducatifs à Romanos.

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

Tag de solidarité avec Romanos à Bruxelles

Les prisonniers anarchistes chiliens Guillermo Durán Méndez, Juan Flores Riquelme et Natalie Casanova Muñoz, accusé de l’attentat contre la station de métro « Escuela Militar » à Santiago du Chili, ont décidé le 7 juin d’arrêter leur grève de la faim qui durait depuis 53 jours. Ils ont obtenu deux de leurs principales revendications: la fin du régime d’isolement pour Nataly et la libération de leur camarade Enrique Guzman.

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

Ce mercredi 10 juin, peu avant 6h du matin, les brigades anti-terroristes ont perquisitionnés 4 domiciles ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison ‘le passage’. Le nom de cette opération policière est ‘cavale’. Six personnes ont été arrêtées puis relâchées vers 13h sans avoir rien déclaré lors des auditions. Au-delà du matériel informatique et des téléphones, la police a également épluché et embarqué du matériel de propagande (affiches, journaux…) Ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour ‘incitation à commettre des actes terroristes » et « participaton à une organisation terroriste ». Enquête dirigée par le juge De Coster.

La permanence du passage est assurée aujourd’hui dés 17h et un point info est prévu à 19h. Le Passage : Rue Rossini 11, à Bruxelles.