Pjotr Silajev, antifasciste russe a été arrété le 21 août suite à un avis de recherche d’Interpol, il a obtenu l’asile politique en Finlande en avril dernier, ce que l’ambassade a démontré le 22 août au tribunal.
Alors que la défense, les camarades et la Finlande s’attendait à ce que Pjotr soit relâché dans l’attente d’un procès, le tribunal a prolongé indéfiniment la détention de l’antifasciste. Selon la Finlande, l’Espagne a les moyens légaux de garder Pjotr prisonnier pendant 40 jours et de l’expulser vers la Russie malgré l’asile politique qui lui a été accordé.
Pjotr Silajev est le dernier suspect recherché dans ‘l’affaire de Khimki’, une série de protestations, attaques incendiaires, manifestations et occupations qui eurent lieu en 2010 contre un projet d’autoroute qui détruira la Forêt de Khimki ‘la Ceinture Verte de Moscou’. A l’époque, Vinci -qui dirige le chantier- avait engagé des miliciens fascistes pour chasser les militants anarchistes et écologistes du chantier.
La Fédération de Russie a obtenu trop peu de résultats répressifs : Aleksey Gaskarov a été relaché l’année dernière sans condamnation, Maxim Solopov a prit deux ans de prison pour hooliganisme et Denis Solopov a obtenu l’asile politique aux Pays-Bas. Vladimir Strelchenko, le maire de Khimki, qui a organisé une répression acharnée mais trop peu efficace au goût de ses supérieurs, essaie à tout prix d’obtenir une condamnation dans cette affaire.
Les manifestants anti-Vinci avaient attaqués l’administration communale sans que la police ne puisse en arréter un seul.