Militante antifa non-binaire, Maja est emprisonnée en Hongrie dans le cadre d’enquêtes sur des affrontements contre des néonazis pendant une manifestation d’extrême droite à Budapest en 2023. Maja a entamé une grève de la faim dans une prison de Budapest en juin dernier, exigeant son retour en Allemagne. En juillet, elle a mis fin à sa grève de la faim au 40e jour de sa détention à l’hôpital pénitentiaire hongrois. Peu avant la fin de sa grève de la faim, le ministre des Affaires étrangères allemand a annoncé son intention de négocier avec la Hongrie pour améliorer ses conditions de détention. Depuis plus de deux mois, les conditions de détention n’ont pas changé, Maja reste isolée à l’hôpital pénitentiaire et il n’y a aucune perspective de transfert en résidence surveillée ou de retour en Allemagne. Afin de continuer de soutenir Maja et tous les antifascistes de l’affaire de Budapest, une nouvelle journée d’action est organisée le 13 septembre.

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Après une grève de la faim de 40 jours qui a mené la prisonnière antifasciste Maja dans un état de santé critique (voir notre article), l’État hongrois continue de l’emprisonner dans des conditions très difficiles. Maja risque toujours des décennies de prison pour une agression présumée contre des participants à une manifestation fasciste en février 2023 à Budapest. Mercedes envisage de délocaliser des emplois en Hongrie pour profiter des bas salaires en collaborant avec le gouvernement d’extrême droite. Pour dénoncer cette complicité et soutenir Maja, la façade extérieure de la Mercedes-Bank à Stuttgart a été recouverte de tags. Parallèlement, de nombreuses actions continuent d’être organisées en Allemagne, Hongrie et ailleurs.

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Prisonnière antifasciste des GRAPO, María José Baños Andújar est dans un état de santé critique après plusieurs décennies de prison (voir notre article). Elle a besoin d’une greffe du foie et de soins spécialisés qu’elle ne pourra recevoir qu’après sa libération. L’administration pénitentiaire non seulement lui refuse ces soins, mais lui a récemment restreint l’accès à des médicaments essentiels, accélérant ainsi sa détérioration. Cette négligence envers sa santé n’est pas un incident isolé. Elle s’inscrit dans une politique systématique envers les prisonniers politiques, où le refus de soins médicaux devient un outil de répression, comme l’illustre les cas de Lucio García Blanco et Mónica Refoxos Pérez. Afin de dénoncer cette situation, ses soutiens appellent à envoyer des lettres au directeur de la prison où elle est détenue (texte et adresse ici). 

Environ 110 000 personnes se sont rendues à Anvers samedi après-midi pour participer à la Pride Parade. L’organisation a dénombré 160 000 personnes, en tenant compte des spectateurs présents le long du parcours. 18 antifascistes ont été arrêtées au début du défilé. Avant le départ de la parade, des contre-manifestants membres et sympathisants de Voorpost (une organisation d’extrême-droite) se sont tenus le long de la Pride. Tolérée par la police anversoise, des manifestant·es antifascistes ont tenté de les éloignés. Les forces de l’ordre sont intervenus directement, arrêtant 18 militant.es. Iels seront relâchés quelques heures plus tard. 

Jesse Cannon est un militant antifasciste qui a été condamné à cinq ans de prison en 2021. Il était accusé d’avoir défendu, avec d’autres antifascistes, une zone touristique de San Diego contre une foule de fascistes pro-Trump lourdement armés, trois jours seulement après la tentative d’insurrection au Capitole. Malgré tous les efforts du procureur de San Diego pour le maintenir en prison en raison de ses convictions et de son refus de coopérer, il vient d’être libéré.

Ce samedi 2 août, des affrontements ont éclaté à Manchester et Londres lors de manifestations anti-immigration organisées par le mouvement d’extrême droite « Britain First »(La Grande-Bretagne d’abord). Des groupes antiracistes et antifascistes se sont mobilisés pour contre-manifester, la police a procédé à plusieurs arrestations. Environ 400 militants antiracistes et antifascistes se sont aussi rassemblés à l’appel de « Stand Up To Racism » dans le centre de Manchester pour contrer une marche organisée par la même formation d’extrême droite « Britain First » qui appelaient à une « remigration » massive. Les deux groupes se sont brièvement affrontés au début de la manifestation avant que la police ne les sépare. À Londres, des heurts similaires ont éclaté devant un hôtel du quartier du Barbican où sont logés des migrants, avant que la police n’intervienne. Les forces de l’ordre ont procédé à 9 arrestations.

Le 25 mars dernier, un étudiant syndiqué à la FSE avait été arrêté à son domicile puis avait passé 7h en garde à vue (voir notre article). La raison de cette attaque policière, un tweet jugé menaçant à l’encontre des membres du syndicat étudiant d’extrême droite UNI, épinglé ces derniers temps pour les nombreux saluts nazis effectués par ses cadres. L’étudiant étant désormais poursuivi par la justice, la FSE a lancé une cagnotte de soutien (lien vers la cagnotte) pour aider le camarade mis en cause à régler ses frais de justice face à la répression.

Ce n’est pas la première fois que la répression judiciaire frappe des militant·es antifascistes. Ainsi, cette affaire nous rappelle celle d’Albi où deux militants antifascistes avaient été condamnés à de la prison avec sursis pour s’être défendu face aux fascistes de la Cocarde étudiante et de Patria albiges il y a quelques mois (voir notre article).

L’acte d’accusation est tombé pour les antifas dits « de Budapest » Paula, Emmi, Clara, Luca, Nele et Moritz. Premier point : ce ne sont pas les tribunaux de Dresde ou de Iéna qui sont compétents, mais la Cour d’appel provinciale de Düsseldorf. Pour rappel : la plupart des six accusé·es viennent de Leipzig et de Iéna, elles/ils ont ici des ami·es, de la famille. Le choix de Düsseldorf est politique, il complique les visites et le soutien. Le choix d’une Cour d’appel provinciale signifie que l’infraction relève d’un fort intérêt public, qu’on traitera ici d’une idéologie hostile à l’État.

Le nouvel acte d’accusation poursuit une prétendue « organisation criminelle », avec l’habituel recourt à l’article 129 du code pénal, sur les organisations criminelles qui est utilisé dans toute son étendue, comme le montre l’importance et les moyens de la surveillance qui a eu lieu pendant des années. Comme c’est déjà le cas avec l’accusation portée contre Hanna (une antifasciste de Nuremberg accusée d’avoir pris part aux attaques contre des nazis, à Budapest, et dont le procès est en cours à Munich), ainsi qu’au procès « Antifa Ost », de nombreux faits reprochés sont qualifiés comme des tentatives d’homicide. Or, même le juge d’instruction de la Cour fédérale de justice n’a pas émis de mandats d’arrêt pour tentative d’homicide, faute de soupçons sérieux à ce sujet, et dans la procédure qui est ouverte à Budapest, un tel fait ne rentre même pas parmi les charges.  L’accusation de tentative de meurtre est une escalade aux motivations politiques qui sert – comme l’accusation d’organisation criminelle – à dissuader la pratique antifasciste et à légitimer sa répression.

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Le 15 juillet, des activistes de la coordination « Liberté pour Maja – Leipzig » ont décidé d’occuper l’immeuble situé au 28 de la Bernhardstraße à Leipzig (Saxe). La police est intervenue mais l’immeuble avait été évacués par ses occupants avant cette intervention. Cela est réalisé pour l’antifasciste Maja, qui est en détention à l’isolement, en Hongrie, depuis plus d’un an. Maja a été illégalement extradé.e vers la Hongrie; avec la collaboration des autorités du Land de Saxe. Les actions ne cessent pas pour Maja : le 21 juillet, une succursale de la société Sachsenforst, dans le quartier de Connewitz, à Leipzig a été attaquée.  Sachsenforst, qui appartient au Land de Saxe, a joué un rôle majeur dans l’expulsion du Heibo, une forêt occupée près de Dresde, entre 2021 et la mi-février 2023, pour empêcher qu’elle soit défrichée pour y creuser une carrière de gravier. A cela s’ajoutent comme à chaque fois de nombreux accrochages de banderoles et tags, y compris sur l’hôtel de ville de Hambourg-Harburg et dans les rues de Mexico…

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La Journée internationale de solidarité avec les prisonniers antifascistes a lieu le 25 juillet. Elle a vu le jour en 2014 en solidarité avec un Australien purgeant une peine de 20 ans en Bulgarie pour avoir défendu deux hommes roms d’une attaque de fascistes (voir ici). Le 25 juillet est donc l’occasion de multiplier les initiatives solidaires. Tenez-en Antifa International informée! En savoir plus

Hier à Bruxelles, des membres de l’Action antifasciste Bruxelles et du Secours Rouge ont accroché une banderole « FREE MAJA » juste face au bureau de l’ambassadeur d’Allemagne.