A l’occasion du 18 mars -journée internationale des prisonniers politiques révolutionnaires- une vingtaine de personnes ont tenté de manifester devant l’ambassade d’Espagne en solidarité avec les internationalistes espagnols de Reconstruccion Comunista. La police est immédiatement intervenue pour empêcher le rassemblement.

manifestation en solidarité avec les internationalistes espagnols

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

Un véhicule volé a franchi les barrières de l’Institut de Pathologie et de Génétique installé sur l’aéropole de Gosselies, ce jeudi vers 00h30. Il a défoncé les portes d’entrée et s’est immobilisé dans l’atrium. Son conducteur en est ensuite descendu et y a bouté le feu avant de prendre la fuite avec une autre personne. Les pompiers de Charleroi sont arrivés rapidement sur place mais les dégâts sont importants: Le hall d’entrée a été sérieusement endommagé et le reste du bâtiment a été envahi par les fumées. Or, la condensation liée au carbone a pu endommager les appareils électroniques et les machines. Il se pourrait qu’il y ait eu erreur de cible : l’IPG n’effectue que des analyses médicales, tandis que Bio.be, qui se trouve juste à côté, réalise des analyses judiciaires (relevés d’ADN, etc.), bien qu’état en passe d’arrêter cette activité.

L’hall de l’IPG à Gosselies ce matin

L'hall de l'IPG à Gosselies ce matin

Les « Méthodes Particulières de Recherches » sont des techniques utilisées par les services de renseignements belges qui leur permette de violer la loi à la condition que le crime qu’ils tentent d’observer soit plus grave. Le résultat de ces observations ne peut pas être consulté par les avocats ni même par le juge lors d’un procès anti-terroriste, ce dernier n’a accès qu’à des conclusions et à des recommandations. Le cadre de ces MPR s’apprêtee à être élargit via deux projets de loi, à la surveillance sur internet, aux intrusions dans des systèmes informatiques, etc… permettant aux espions belges d’utiliser des techniques de hacking pour pénétrer un système informatique. Les MPR peuvent à présent être utilisées contre les « extrêmistes » et « l’ingérence d’une puissance étrangères ». Les MPR pourront également être utilisées dans une certaine mesure hors des frontières belges, dans le cadre d’une communication téléphonique par exemple.

Autres nouveautés: les MPR pourront être utilisées contre les trafiquants d’enfants et d’êtres humains ainsi que les faux monnayeurs, les agents pourront faire appel à des tiers (serruriers par ex.) et utiliser des fausses identités à cette fin. Les projets de loi prévoient également la création d’une banque de données des empreintes vocales faites dans les instructions. Les deux projets de loi sont portés par Koen Geens (CD&V) et Steven Vandeput (N-VA).

Le Secours Rouge avait protesté contre les MPR en 2003, elles avaient été utilisées contre lui en 2008.

Tract contre les MPR, en 2003

Tract contre les MPR, en 2003

Dans un courrier à la Ministre Fédérale de la Mobilité écrit en janvier dernier, le patron de la SNCB Jo Cornu proposait d’armer les agents de Securail en plus de les autoriser à procéder à des fouilles, à des contrôles d’identité et à des rondes accompagnés de chiens détectant les explosifs. Réagissant à la divulgation de cette information, divers syndicats policiers ont également plaidé pour une intégration des agents de Sécurail à la Police des Chemins de Fer.

Securail

Securail

Ce soir à la « Salle Jeunesse », Rue Melsens 38, 1000 Bruxelles (Place Sainte-Catherine). Débats et concerts contre la répression (à trois jours de la manifestation annuelle contre la violence policière), les fonds récoltés iront au financement des frais du procès contre la police fédérale, duquel Zin TV et ATTAC sont parties civiles.

Soirée contre la répression ce soir

Soirée contre la répression ce soir

La surpopulation dans les prisons belges est toujours largement supérieure à la moyenne européenne. En 2013, il y avait 129 prisonniers pour 100 places contre 94 en Europe, mettant la Belgique à la seconde place européenne. 1.600.324 sont emprisonnées en Europe. Le taux de suicide en Belgique en 2013 était de 11 pour 10.000 (contre 7,6 en moyenne en Europe). 41% des personnes incarcérées en Belgique viennent d’un autre pays. Les affaires liées à la drogue restent la première cause d’emprisonnement (16,5%), devant les vols (14%), les vols avec violence (13,1%) et les homicides (12,3%).

La future prison de Haren

Erdal Gökoglu a été incarcéré comme prisonnier politique e juin 1995, alors qu’il était étudiant. A Ulucanlar, le 26 septembre 1999, dix de ses compagnons de chambrée ont été massacrés par les militaires. Erdal a été blessé par les balles. Les militaires l’ont cru mort et ont mis son corps avec celui des détenus tués dans les douches de la prison. Après avoir découvert qu’il était vivant, ils l’ont déporté vers la prison de Burdur. Le 5 juillet 2000, l’armée intervient cette fois à la prison de Burdur avec des bulldozers après que les prisonniers politiques aient refusé de comparaître à leur procès en raison des mauvais traitements qu’ils subissaient sur le chemin du tribunal. Erdal Gökoglu a une nouvelle fois été blessé.

Lorsque le gouvernement a annoncé l’ouverture de prisons d’isolement, Erdal a participé au vaste mouvement de grève de la faim qui s’est soldé par la mort de dizaines de détenus. Le 19 décembre 2001, l’armée est intervenue dans 20 prisons pour mater la grève. Erdal Gökoglu, a été gravement blessé mais a malgré tout poursuivi sa grève de la faim. Après plusieurs mois de grève de la faim, Erdal Gökoglu a été alimenté de force. Aujourd’hui encore, il souffre de séquelles de cette intervention. En 2001, il est libéré plus mort que vif suivant une loi qui prévoit une remise en liberté de six mois (éventuellement renouvelable) pour raisons médicale. Erdal est exfiltré du pays par ses amis pour qu’il puisse recevoir des soins médicaux adéquats. En 2002, Erdal introduit une demande d’asile politique en Belgique, demande reconnue en 2007. Erdal a participé à plusieurs des activités du CLEA en Belgique et a figuré parmi les intervenants du Festival du film d’Attac.

Il a été arrêté le 24 janvier dernier à la frontière germano-polonaise alors qu’il se rendait au mariage de l’un de ses amis. Il est menacé d’extradition vers la Turquie sur base d’un mandat d’arrêt international turc pour son appartenance présumée au DHKP-C. Il est jugé dans la ville de Gorzow Wielkopolski ou il comparaît dans une cage en verre, menottes aux poignets et chaînes aux pieds. Il est détenu à la prison de Goleniow. Erdal Gökoglu est en grève de la faim. Il demande la fin de ses mauvais traitements et son rapatriement en Belgique.

Manifestation pour Erdal Gökoglu devant l’ambassade de Belgique à Berlin

Manifestation pour Erdal Gökoglu devant l'ambassade de Belgique à Berlin

L’affaire remonte au 5 juin 2015. Ce jour-là, Frédéric Lefèvre, secrétaire permanent CNE pour la province du Hainaut se présente au domicile de la ministre fédérale de l’énergie, Marie-Christine Marghem (MR), à Tournai. Comme d’autres syndicalistes le font en même temps chez d’autres politiques, il se fait passer pour un contrôleur de l’ONEM. Le but : dénoncer la mesure gouvernementale autorisant les visites surprises au domicile des chômeurs. Malgré les demandes de la ministre, la CSC décide de publier la vidéo la concernant. L’opération intitulée Fraude à la Une est un succès, la vidéo est vue plus de 35.000 fois début juillet.

Le 16 juillet, la ministre met en demeure la CSC pour demander le retrait de la vidéo. Cette fois, le syndicat chrétien obtempère. Mais Marghem porte tout de même plainte pour injure, calomnie, violation de la vie privée et usurpation d’identité. La semaine passée, la calomnie et l’usurpation d’identité ont été retenues à l’encontre de Frédéric Lefèvre par une juge d’instruction de Tournai. Si le syndicaliste est renvoyé devant un tribunal correctionnel, il risque jusqu’à 2 ans de prison et 1200 euros d’amende.

La visite domiciliaire chez Marghem

Le lien de la vidéo de l’initiative

La visite domiciliaire chez Marghem

Le conseil des ministres a renouvelé ce vendredi d’un mois le déploiement d’un millier de militaires maximum – dont 740 tout au plus en rue – afin d’assurer des missions de surveillance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. La décision a été prise après l’avis du Comité stratégique du renseignement et de la sécurité et vu le niveau général de la menace maintenu à 3 (sur une échelle de quatre).

Déploiement prolongé d’un mois pour les militaires

Déploiement prolongé d'un mois pour les militaires