Le rassemblement hebdomadaire de soutien à Nuriye et Semih qui se devait se tenir ce samedi 4 novembre à la Place de la Monnaie, a été interdite par la police. Les manifestants arrivés sur place ont donc été aussitôt encerclés par la police, leurs identités ont été prises. L’argument présenté par la police était les émeutes anti-kurdes qui ont eu lieu la semaine précédente à Anvers.

Le ‘Comité pour la Levée de l’État d’Urgence’ avait déjà été attaquée par la police le 22 février dernier, alors qu’un rassemblement pour Musa Asoglu avait été interdit.

Semih Özakça et son épouse Esra.

Semih Özakça et son épouse Esra.

Les polices locales et fédérale ont été équipées d’armes semi-automatiques capables d’utiliser des munitions de guerre 7.62x35mm bien plus lourdes. Le but déclaré de ces armes est de rivaliser avec les très populaires AK-47 et d’utiliser des munitions capables d’arrêter un véhicule en perçant son bloc moteur.

Le FN Scar, arme très demandée par les services de police

Le FN Scar, arme très demandée par les services de police

Après l’interdiction par la police du rassemblement prévu à la place de la Monnaie, c’est finalement dans les locaux des associations kurdes, à Anderlecht, que s’est déroulé à Bruxelles la journée de solidarité avec Kobanê. Différents intervenants représentants des organisations turques et/ou kurdes ont pris la parole, dont le HDP, ainsi qu’un représentant de notre Secours Rouge qui a présenté la campagne Celox, commencée lors de la bataille de Kobanê. Une centaine de personnes ont assisté à l’événement.

Le Kobane Day à Bruxelles

Le Kobane Day à Bruxelles

18.40: La manifestation annoncée à 17h à finalement quitté la Place du Jeu de Balle vers 18h. À peine engagée dans la Rue Blaes, des cordons de police anti-émeute ont encerclé la manifestation. À 18h40, les manifestants sont toujours passés, la Samba continue à jouer.

19.10: La police veut obliger les manifestants à sortir un par un après contrôle et fouille.

22.00: Tous les manifestants sont sortis de la nasse.

L’un des deux cordons qui encerclent les manifestants

L'un des deux cordons qui encerclent les manifestants

La journée internationale pour Kobané est l’occasion de manifester son soutien à la libération du Kurdistan et au projet social démocratique, populaire et internationaliste qui se fraie un chemin au Kurdistan syrien. A Bruxelles, c’est l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Turquie-Kurdistan) et le HDK qui avaient appelé à un rassemblement demain mercredi Place de la Monnaie. Le rassemblement a été interdit par la police.

Un évenement aura néanmoins lieu à 14h, 36 Rue des Vétérinaires, 1070 Anderlecht

Journée mondiale pour Kobane

Journée mondiale pour Kobane

La loi anti-squat a été votée le 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires. Un rassemblement aura lieu à la place du Jeu de Balle à 17h ce mercredi 1er novembre pour lutter à nouveau contre cette loi.

Rassemblement contre la loi anti-squat

Rassemblement contre la loi anti-squat

A l’automne 2014, un appel mondial « Urgence Kobané » avait été lancé pour soutenir la ville kurde de Kobané qui résistait aux assauts des forces de Daesh. Cet appel à descendre dans la rue le 1er novembre dans le monde entier est devenu annuel. La victoire des Unités de Protection du Peuple kurdes et des Forces Démocratiques Syriennes sur Daesh ne lève qu’une des menaces qui planent sur le Rojava. Si les forces d’Al Qaïda (les « rebelles ») sont affaiblies, le régime de Damas et surtout la Turquie pourraient à tout moment envahir le Rojava. La journée internationale pour Kobané est l’occasion de manifester son soutien à la libération du Kurdistan et au projet social démocratique, populaire et internationaliste qui se fraie un chemin au Kurdistan syrien.

A Bruxelles, c’est l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Turquie-Kurdistan) et le HDK qui organisent un rassemblement ce mercredi de 14h à 15h Place de la Monnaie.

EDIT: Le rassemblement a été interdit par la police

Journée mondiale pour Kobane

Les Kurdes d’Anvers et plusieurs commerces kurdes viennent de traverser une troisième nuit de violence. Ils sont la cible d’attaques racistes et de lynchages depuis vendredi, lorsqu’un bus « Free Öçalan » (la campagne pour la libération du leader emprisonné du PKK) a traversé la rue de Brederode. Au moins 7 commerces kurdes ont été endommagés et plusieurs Kurdes ont été blessés. Les violences émanent de militants d’extrême-droite d’origine turque, issus du parti MHP (Loups Gris), un parti fasciste turc connu pour ses connivences avec le parti d’Erdogan (AKP) et avec Daesh. Hier soir, des centaines de manifestants -dont certains venus en bus à Anvers pour l’occasion- ont défilé dans la Brederodestraat en scandant « Allah Akbar », des slogans anti-kurdes et anti-PKK, ils étaient armés de barres de fer, des engins incendiaires ont été lancés. Une quarantaine d’entre eux ont été arrêtés. Les autorités communales (Bart de Wever, N-VA) et policières ont fait des déclarations condamnant « l’importation d’un conflit étranger » et signalant que le bourgmestre « rencontrera au plus tôt les communautés turques et kurdes d’Anvers ».

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan

Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

La police anti-émeute déployée Brederodestraat