Khaled Barakat et Charlotte Kates, représentant de Masar Badil et représentante de Samidoun, devaient venir à Bruxelles pour la Semaine pour la Libération de la Palestine, à laquelle est associé le Secours Rouge International (voir ici), et pour la Marche pour la libération et le Retour qui aura lieu samedi à Bruxelles. Venant du Canada, ils ont été arrêtés et détenus à l’aéroport de Schipol. Il leur a été signifié que l’Allemagne les avait fait porter sur les listes du Système Information Schengen – ce qui leur interdisait l’entrée à l’espace Schengen.

On se rappelle qu’en mars 2020, les autorités allemandes avaient signifié à Khaled Barakat une interdiction d’entrer dans le pays pendant quatre ans (voir notre article). Le caractère politique de l’ordonnance était manifeste et non dissimulé puisque entièrement basé sur des discours politiques publics, des écrits et des vidéos YouTube et n’allègue pas d’activité criminelle (l’ordonnance précise que « les critères relatifs aux condamnations pénales ne s’appliquent pas en l’espèce »). Par contre est retenu comme Khaled Barakat des déclarations comme: « La soi-disant solution à deux États est morte. Le peuple palestinien n’a d’autre choix que de poursuivre sa lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine et la construction d’une société démocratique en Palestine ». Cette formule est citée à deux reprises dans le document comme la preuve d’une perspective « extrémiste » qui est « inacceptable » en Allemagne.

Ce jeudi matin, 20 octobre, environ 200 personnes se sont rassemblées pour dénoncer l’emploi d’armes chimiques par l’armée turque contre la guérilla au Kurdistan irakien. Les personnes se sont fait nasser place du Luxembourg, près de la Commission européenne. Les forces de l’ordre ont utilisé matraques et gaz lacrymogènes. Au moins une personne a été blessée.

Récemment, des vidéos ont commencé à circuler montrant l’agonie de combattant.es kurdes suites aux attaques aux armes chimiques utilisées par l’armée turque. Depuis plusieurs années, le mouvement kurde dénonce l’utilisation de ces armes chimiques dans les régions du Kurdistan irakien où sont situées les guérillas kurdes. Malgré les preuves d’utilisation d’armes chimiques, l’OPCW (l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) est toujours restée silencieuse face à ces attaques.

 

Ce mardi 17 octobre, durant la nuit, des litres de peinture et le message « MAXI-PRISON, MAXI-INJUSTICE » ont recouvert les murs de différents bâtiments bruxellois. Sont visés plusieurs acteurs impliqués dans le projet de la prison de Haren, dont le SPF Justice (photo), la Régie des bâtiments, ainsi que B2AI, qui est un des bureaux d’architectes ayant travaillé sur les plans de la maxi-prison. Ce projet de complexe pénitentiaire est en effet décrié depuis plus de 10 ans, notamment par les habitant.es de Haren, des académiques, des associations, des magistrats, des militant.es écologistes, anticapitalistes ou anti-carcéraux. Pourtant, la prison est aujourd’hui prête à incarcérer des détenus.

Lire le communiqué et voir les photos de l’action

La police a arrêté un Gantois de 31 ans, présenté comme sympathisant de la cause palestinienne, suite à l’incendie de deux blindés appartenant à l’armée belge en cours d’équipement par la société OIP Sensor Systems à Audenarde, une filiale de la société d’armement israélienne Elbit (voir notre article). L’action avait eu lieu le dimanche 28 août dans la zone industrielle de Westerring. Parmi les épaves, la police et les pompiers ont trouvé des restes de cocktails Molotov et un mur de l’entreprise affichait « Shut Elbit Down ». Selon les déclarations de la justice, c’est sur la base des images des caméras que l’identification a été effectuée. Le juge d’instruction a arrêté l’homme pour « incendie volontaire avec intention terroriste ». La chambre des mise a prolongé sa détention provisoire d’un mois.

 

Après onze jours de soulèvement populaire, qui s’est étendu à 156 villes, 240 manifestants auraient été tués et le nombre de personnes arrêtées aurait dépassé les 12.000. Suite à l’arrestation massive d’étudiants à travers l’Iran, lundi, au douzième jour du soulèvement, de nombreux professeurs et étudiants se sont mis en grève dans les universités du pays. Ils ont annoncé qu’ils continueraient la grève jusqu’à la libération de toutes les personnes arrêtées.

Au moins 13 personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées, dont des femmes et des enfants, dans des frappes iraniennes ciblant mercredi 28 septembre au Kurdistan d’Irak des groupes armés de l’opposition kurde iranienne. Ces frappes, effectuées par de l’artillerie, des missiles et des drones armés ont touché un camp de réfugiés kurdes à Koysinjaq, à l’est d’Erbil. Le Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI), un des groupes visés par les bombardements sur la région de Koysinjaq, à l’est d’Erbil, a fait état de deux morts dans ses rangs. Le Komala et le Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (ce dernier proche du PKK) ont également été ciblés.

Un nouveau rassemblement de soutien au soulèvement populaire iranien aura lieu ce vendredi 30 septembre en face de l’ambassade d’Iran, 15 avenue Franklin Roosevelt, 1050 Ixelles, de 16H30 à 18H30

Le Cercle de Wallonie est le plus grand cercle d’affaire de Belgique francophone. Ce vendredi 23 septembre, il invitait ses membres à découvrir les jets privés de la société ASL Group. Quelques jours avant l’évènement, dans la nuit du 19 au 20 septembre, des militant.e.s se sont attaqué.e.s au siège du Cercle de Wallonie, au Business Village Ecolys, à quelques kilomètres de Namur. Des murs ont été tagués : « Jets privés = terrorisme écologique », une des façades a également été aspergée de peinture noire et le logo éclairé du Cercle de Wallonie a été détruit (voir ici communiqué et vidéos). Suite à cette action le Cercle de Wallonie a annulé son événement. Un militant a été interpellé, et une plainte a été déposée.

 

C’est en décembre 2021 que la Régie des Bâtiments a acquis un haras de 15 hectares, pour un montant de 11,7 millions d’euros. Situé juste à la sorte de Quenast, sur l’A8/E429, le haras de Wisbecq accueille la Cavalerie de la Police Fédérale jusque là hébergée sur le site de Witte de Haelen à Etterbeek. Cette acquisition par la Régie des Bâtiments permet de mettre à disposition de la Police Fédérale des infrastructures adaptées aux performances de leur Direction et de libérer dans le même temps des espaces dans la Caserne de Witte de Haelen. Le haras assure l’accueil de 150 policiers et de leurs 110 montures de réaliser leurs tâches dans des conditions idéales. Le choix d’installer la Cavalerie de la Police Fédérale ici, à Wisbecq, s’inscrit dans une réflexion plus globale de rénovation des casernes Géruzet et de Witte de Haelen. En plus des dix hectares de prairies, le domaine comprend également deux pistes intérieures et 145 boxes. Grâce à 450 panneaux solaires, des espaces intérieurs bien isolés et la collecte d’un million de litre d’eau de pluie par an via les toits, les frais de fonctionnement de ce centre équestre sont sensés être faibles.

Les cavaliers de la police se semblent pourtant enthousiastes. Un syndicat policier s’apprête à déposer un dossier auprès de l’inspection générale de la police (AIG). Selon le SNPS, il y a trop d’inconnues (notament financières) autour du nouveau haras. Et on se souvient qu’à la fête nationale, les cavaliers qui assurent l’escorte royale avaient menacé de faire grève pour que leurs frais de déplacement de Bruxelles à Wisbecq soient remboursés.

Les bourgmestres pourront désormais exclure préventivement les fauteurs de troubles connus des manifestations organisées sur leur territoire, annonce mardi la ministre de l’Intérieur qui vient de rédiger une circulaire ministérielle en ce sens. Ces décisions d’interdiction de manifestation s’appliqueront pendant une durée déterminée, en vue du maintien de l’ordre public lors d’une manifestation prévue. Un bourgmestre ne pourra imposer cette interdiction que pour une manifestation organisée sur son propre territoire. Si une manifestation se déroule sur le territoire de plusieurs villes ou communes, l’interdiction devra alors être prononcée, le cas échéant, par chaque bourgmestre concerné. Ces décisions devront être motivées sur la base d’indications concrètes qu’une personne a l’intention de provoquer des émeutes lors d’une manifestation prévue. La décision du bourgmestre devra également démontrer que l’interdiction de manifestation est utile, nécessaire et proportionnée. L’interdiction de manifestation est reprise dans la Banque de données nationale générale (BNG) de la police. Ainsi, chaque policier pourra vérifier immédiatement si une interdiction de manifestation est en vigueur, et arrêter administrativement l’intéressé qui s’y trouverait malgré l’interdiction. Les infractions à l’interdiction de manifestation peuvent être sanctionnées par une amende SAC (sanction administrative communale).

À partir d’aujourd’hui, la première phase de la loi sur le Statut juridique Externe (LSJE) portant sur l’exécution des courtes peines entre en vigueur. L’entrée en vigueur du nouveau dispositif se déroulera en deux étapes: à partir du 1er septembre, toutes les peines de 2 à 3 ans seront exécutées. À partir de septembre 2023, ce sera au tour des peines de moins de 2 ans. Cette mesure concrétise la volonté affichée par le ministre de la Justice de mettre un terme à l’inexécution des courtes peines. Depuis les années 1970, la plupart des courtes peines de prison ne sont pas exécutées en Belgique. Les peines de moins de trois ans sont automatiquement transformées en surveillance électronique et les peines de moins de six mois ne sont bien souvent pas exécutées.

En octobre 2021, le gouvernement débloquait 91,5 millions d’euros pour la création de 15 maisons de détention au cours de la présente législature. Le SPF Justice et la Régie des bâtiments se sont mise à la recherche d’immeubles adaptés. Les maisons de détention de Courtrai (photo) et de Berkendael ont d’abord été déterminées. C’est donc finalement une liste de huit propriétés dont l’achat et l’aménagement ont été soumis au Conseil des ministres. Les huit maisons de détention qui doivent encore être construites, tout comme l’ouverture (prévue à l’automne) des nouvelles prisons de Haren et de Termonde ainsi que le maintien en activité plus longtemps que prévu des prisons de Saint-Gilles et Termonde devraient permettre de réaliser la volonté du gouvernement de faire appliquer les courtes peines.

 

Deux blindés de l’armée belge ont été incendiés au moyen de cocktails Molotovs sur le parking de l’entreprise OIP dimanche matin dans le zoning Westerring, à Audenarde. La firme OIP, filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems. Les deux véhicules, des Piranha III achetés en 2006 pour 1,5 million d’euros l’unité au constructeur suisse Mowag afin de remplacer les chars Leopard, ont totalement brûlé. OIP a été fondée à Gand en 1919 sous le nom d’Optique et Instruments de Précision pour développer et produire des lentilles et des objectifs pour l’armée. À partir des années 1960, elle est pionnière de l’électro-optique, avec des innovations telles que l’un des premiers affichages tête haute (pour les Lockheed F-104) et des systèmes de contrôle de tir (pour les chars Leopard). L’entreprise fabrique également des lunettes de vision nocturne holographiques.

L’inscription “Shut Elbit Down” a été inscrit sur les murs d’OIP s’explique par ce fait qu’en 2003, OIP a été racheté par l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elbit fourni des munitions au phosphore blanc et des drones qui ont été utilisés par Israël lors de ses agressions contre Gaza. Elbit fabrique également des armes à sous-munitions pour l’armée israélienne, contribuant ainsi à contourner une interdiction internationale. Les ventes à l’armée israélienne représentent environ un cinquième des rentrées d’Elbit.