Il a été décidé ce 22 novembre que Luciano ‘Tortuga’ Pitronello devait rester en détention à la prison de Santiago pour une période de 75 jours supplémentaires nécéssaire selon l’accusation à formuler des charges à son encontre.

Son avocat a précisé une énième fois que malgré les graves blessures dont il souffre et ses conditions d’incarcération – compromettent son état de santé – des soins adaptés n’étaient toujours pas garantis à Tortuga. Si la demande de transfert vers un hopital n’a pas été acceptée, l’accusation a précisé que Tortuga reçoit une fois par semaine la visite de médecins spécialisés.

Luciano Pitronello, surnommé ‘Tortuga’ avait été grièvement blessé par l’explosion prématurée de l’engin explosif qu’il transportait vers le siège de la filiale banquaire espagnole Santander Bank. Il a perdu sa main droite, trois doigts de la main gauche et est brulé sur 35% de la surface de son corps.
Le 7 décembre, un groupe anarchiste d’Uruguay a revendiqué une attaque par cocktail Molotov sur une agence Santander Bank en solidarité ‘avec Tamara [prisonnière espagnole membre de l’Anarchist Black Cross, emprisonnée pour l’envoi d’un colis piégé au chef des prisons espagnoles], avec le guerrier Tortuga kidnappé par l’état chilien pour l’explosion d’une bombe à la Santander Bank, et avec tous les camarades séquestrés dans différentes prisons à travers le monde’.

Le Clea, Égalité et les Comités chiliens organisent ce samedi 10 à 19h00 à l’Espace Marx un débat sur les enseignements de l’expérience chilienne pour les luttes en Belgique ainsi que sur le sort que la justice chilienne réserve aux anciens résistants politiques et les décisions de l’État belge en matière d’asile politique.

Bruxelles: Soirée belgo-chilienne

Hier a eu lieu la première audience du procès « Casas bombas » (une série d’attaques à la bombe contre des cibles de l’Etat et du capital au Chili): Omar Hermosilla et Carlos Riveros sont accusés d’avoir fourni les moyens de ces attaques, Monica Caballero, Felipe Guerra et Francisco Solar sont accusé(e)s de les avoir menées. Une manifestation de solidarité au eu lieu devant le Palais de justice.

Chili: Début du procès des 5 du « Caso bombas »

Jeudi, de violents affrontements ont opposé des manifestants mapuches et les forces de l’ordre au sud de Santiago, dans la région d’Auracania. Un vaste groupe d’autochtones était parvenu à bloquer totalement une autoroute afin d’exprimer son opposition au projet de construction d’un aéroport sur ses terres ancestrales. La police a tiré des gaz lacrymogènes et à utiliser des canons à eau pour disperser les manifestants qui ont répliqué par des jets de pierres. Vendredi, plusieurs Mapuches ont capturé deux camions transportant du matériel de construction sur cette même autoroute et y ont mis le feu.

Hier, les étudiants chiliens ont une nouvelle fois manifesté à Santiago pour exige une réelle réforme du système éducatif, alors que le gouvernement doit déposer son texte avant la fin du mois. Plus de 10000 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville, tout autant que la veille, à Valparaiso. Des heurts entre la police et les étudiants ont émaillés les deux manifestations. A Santiago, dans la matinée, les forces de l’ordre sont intervenues autour de l’université du Chili avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre des groupes d’étudiants qui se préparaient à aller manifester. En fin de rassemblement, de nouveaux affrontements ont eu lieu. La police, qui fouillait les sacs de certains manifestants, à saisi un fusil à air comprimé et des cocktails molotov. Au moins une personne à été arrêtée.

Ce mercredi, des milliers de manifestants (entre 6000 et 30000) ont manifesté à Santiago au moment où le gouvernement débattait du budget 2012 de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la jeunesse chilienne – très vite rejointe par de nombreuses couches de la population – réclame une réforme du système éducatif chilien et dénonce le manque de moyens accordé à l’enseignement public. Les manifestations et autres rassemblements ont systématiquement été réprimé par les forces de l’ordre, celles-ci ayant même tué un jeune manifestant lors d’affrontements au mois d’août. Hier, la manifestation a à nouveau entraîné des heurts entre la police et les jeunes. Cette dernière a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les étudiants qui tentaient de s’approcher du Parlement, protégé par un énorme dispositif policier. Les autorités ont en outre procédé à une dizaine d’arrestations. La prochaine mobilisation est prévue les 17 et 18 novembre à Santiago.

Les étudiants chiliens sont descendus dans la rue pour la 38e fois en six mois pour réclamer des réformes de l’éducation et surtout des moyens accrus pour le secteur public. Hier mercredi, à Santiago du Chili, entre 25.000 et 200.000 personnes sont descendus dans les rues. De jeunes manifestants ont affrontés avec la police pour le deuxième jour de suite. Dans plusieurs quartiers de la ville, des foyers épars de violence ont été constatés, une dizaine de barricades de pneus enflammés ont été érigées par des jeunes en cagoule et de brèves batailles rangées ont éclaté, à coups de cocktails molotov et projectiles divers contre gaz lacrymogènes et lances à eau.

Huit policiers ont été blessés, l’un à la jambe par une balle et d’autres par des plombs, a indiqué une source policière, une autre évoquant vingt blessés. Dix personnes ont été arrêtées. A l’échelle du pays, 373 personnes ont été appréhendées, dont 110 mercredi et 263 mardi, à l’issue d’affrontements similaires, souvent isolés, brefs, mais violents, selon les autorités, qui parlent d' »opérations concertées » de violence, comme lorsqu’un groupe d’émeutiers a détourné un autobus, l’a évacué et incendié mardi matin à Santiago. La plupart des personnes arrêtées ont été libérées sauf quelques uns qui ont été inculpés pour attaque contre des policiers.

Chili: Violents affrontements policiers-étudiants

Le 7 octobre, Patricio Gallardo et Alejandro Rodríguez ont été libérés. Emprisonnés depuis le 2 aout 2010, ils sont accusés de braquages mais l’Etat chilien leur reproche leurs passés d’anciens guérilleros du Mapu Lautaro et étyablissait des liens avec les arrestations de militants anarchistes (parmi lesquels d’anciens « lautaristas ») survenues suite à une série d’actions à l’explosif au Chili, .

Chili: Deux libérations

Mercredi soir, les syndicats étudiants se sont retirés des négociations ouvertes une semaine plus tôt avec le gouvernement pour travailler sur la réforme de l’éducation. Ceux-ci jugent toutes ses propositions insuffisantes. A cette annonce, les étudiants sont sortis dans la rue à Santiago pour la 37ème fois depuis le début du mouvement il y a cinq mois. Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants lorsque ces derniers ont voulu se démarquer de ‘l’itinéraire autorisé’ pour passer à proximité de bâtiments officiels. Les policiers ont dispersé la foule au canon à eau et au gaz lacrymogène, faisant au moins 25 blessés. Plus de cent personnes ont été interpellées pour ‘troubles graves à l’ordre public, destructions et blessures à policiers’.

En juin dernier, l’anarchiste Luciano Pitronello Schuffeneger a été grièvement blessé dans l’explosion anticipée de la bombe qu’il était en train de placer devant la banque Santander à Santiago du Chili. Son procès à débuté à la fin du mois de septembre, et à cette occasion, une manifestation de solidarité s’set tenue à La Paz, en Bolivie, à l’initiative de la FAI-FRI (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International). Une banderole de soutien a été déployée.

Banderolle pour Pitronello

Banderolle pour Pitronello