Ce samedi à l’aube, l’important contingent de carabiniers (police militarisée) en poste permanent dans les territoires mapuche de la zone d’ Ercilla, a pris d’assault une nouvelle fois la communauté Cacique José Guiñón dans le secteur de Pidima, avec un blindé lourd suivi d’au moins 6 camionnettes. En arrivant à la maison du peñi Luis Marileo, jeune accusé par la justice chilienne, les effectifs policiers ont procédé à quelques tirs en direction de la maison. L’électricité fut coupée quelques intants avant l’attaque, coupure provoquée par les « travaux » qu’était en train de réaliser le témoin protégé qui vit au milieu de la communauté, dans une maison qui sert de base à la police militarisée.

Chili: Attaque d’une communauté Mapuche

Mardi, des membres d’une cellule anarchiste a attaqué un dépôt de la LLoyds bank à Bristol en solidarité avec les prisonniers de « Lutte Révolutionnaire » en Grèce et avec ceux du « bomb case » au Chili. L’intervention rapide des services de secours a empêché les matériaux inflammables placés devant la porte en bois d’incendier tout le bâtiment au dos duquel était peint « Jusqu’à ce que tous soient libres ».

Grande-Bretagne: Action de solidarité avec les prisonniers grecs et chiliens

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Pour en savoir plus

Bruxelles: Rassemblement mercredi contre l’extradition de Miguel

La Haute-Cour de Justice chilienne a validé la demande d’extradition de Miguel Angels Peña Moreno à la Belgique. Moreno est soupçonné d’avoir en 1991 participé à l’exécution du sénateur Jaime Guzman par le mouvement Front Patriotique Manuel Rodríguez -branche militaire du Parti Communiste chilien. Guzman était membre de l’extrême-droite, consultant et sénateur de Pinochet et ennemi déclaré d’Allende.

Branche militaire du parti communiste chilien

Il a été décidé ce 22 novembre que Luciano ‘Tortuga’ Pitronello devait rester en détention à la prison de Santiago pour une période de 75 jours supplémentaires nécéssaire selon l’accusation à formuler des charges à son encontre.

Son avocat a précisé une énième fois que malgré les graves blessures dont il souffre et ses conditions d’incarcération – compromettent son état de santé – des soins adaptés n’étaient toujours pas garantis à Tortuga. Si la demande de transfert vers un hopital n’a pas été acceptée, l’accusation a précisé que Tortuga reçoit une fois par semaine la visite de médecins spécialisés.

Luciano Pitronello, surnommé ‘Tortuga’ avait été grièvement blessé par l’explosion prématurée de l’engin explosif qu’il transportait vers le siège de la filiale banquaire espagnole Santander Bank. Il a perdu sa main droite, trois doigts de la main gauche et est brulé sur 35% de la surface de son corps.
Le 7 décembre, un groupe anarchiste d’Uruguay a revendiqué une attaque par cocktail Molotov sur une agence Santander Bank en solidarité ‘avec Tamara [prisonnière espagnole membre de l’Anarchist Black Cross, emprisonnée pour l’envoi d’un colis piégé au chef des prisons espagnoles], avec le guerrier Tortuga kidnappé par l’état chilien pour l’explosion d’une bombe à la Santander Bank, et avec tous les camarades séquestrés dans différentes prisons à travers le monde’.

Le Clea, Égalité et les Comités chiliens organisent ce samedi 10 à 19h00 à l’Espace Marx un débat sur les enseignements de l’expérience chilienne pour les luttes en Belgique ainsi que sur le sort que la justice chilienne réserve aux anciens résistants politiques et les décisions de l’État belge en matière d’asile politique.

Bruxelles: Soirée belgo-chilienne

Hier a eu lieu la première audience du procès « Casas bombas » (une série d’attaques à la bombe contre des cibles de l’Etat et du capital au Chili): Omar Hermosilla et Carlos Riveros sont accusés d’avoir fourni les moyens de ces attaques, Monica Caballero, Felipe Guerra et Francisco Solar sont accusé(e)s de les avoir menées. Une manifestation de solidarité au eu lieu devant le Palais de justice.

Chili: Début du procès des 5 du « Caso bombas »

Jeudi, de violents affrontements ont opposé des manifestants mapuches et les forces de l’ordre au sud de Santiago, dans la région d’Auracania. Un vaste groupe d’autochtones était parvenu à bloquer totalement une autoroute afin d’exprimer son opposition au projet de construction d’un aéroport sur ses terres ancestrales. La police a tiré des gaz lacrymogènes et à utiliser des canons à eau pour disperser les manifestants qui ont répliqué par des jets de pierres. Vendredi, plusieurs Mapuches ont capturé deux camions transportant du matériel de construction sur cette même autoroute et y ont mis le feu.

Hier, les étudiants chiliens ont une nouvelle fois manifesté à Santiago pour exige une réelle réforme du système éducatif, alors que le gouvernement doit déposer son texte avant la fin du mois. Plus de 10000 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville, tout autant que la veille, à Valparaiso. Des heurts entre la police et les étudiants ont émaillés les deux manifestations. A Santiago, dans la matinée, les forces de l’ordre sont intervenues autour de l’université du Chili avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre des groupes d’étudiants qui se préparaient à aller manifester. En fin de rassemblement, de nouveaux affrontements ont eu lieu. La police, qui fouillait les sacs de certains manifestants, à saisi un fusil à air comprimé et des cocktails molotov. Au moins une personne à été arrêtée.

Ce mercredi, des milliers de manifestants (entre 6000 et 30000) ont manifesté à Santiago au moment où le gouvernement débattait du budget 2012 de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la jeunesse chilienne – très vite rejointe par de nombreuses couches de la population – réclame une réforme du système éducatif chilien et dénonce le manque de moyens accordé à l’enseignement public. Les manifestations et autres rassemblements ont systématiquement été réprimé par les forces de l’ordre, celles-ci ayant même tué un jeune manifestant lors d’affrontements au mois d’août. Hier, la manifestation a à nouveau entraîné des heurts entre la police et les jeunes. Cette dernière a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les étudiants qui tentaient de s’approcher du Parlement, protégé par un énorme dispositif policier. Les autorités ont en outre procédé à une dizaine d’arrestations. La prochaine mobilisation est prévue les 17 et 18 novembre à Santiago.