Des manifestants indigènes et environnementalistes se sont rassemblés le 27 août à Quito et à Cuenca pour exiger l’organisation d’un référendum au sujet d’un futur forage pétrolier dans la réserve de Yasuni Amazon. Dans la capitale, sur la Plaza de la Independencia, ils ont été confrontés à une contre-manifestation organisée par des sympathisants de l’Alianza Pais au pouvoir avant d’être dispersés par la police anti-émeute. Carlos Perez, le leader de l’alliance indigène Ecuarunari a affirmé que les forces de l’ordre avaient tiré des balles en caoutchouc faisant 12 blessés. Les manifestants sont malgré tout parvenus à se retrouver pour tenir une assemblée au cours de laquelle ils ont convenu de se réunir tous les jeudi devant le Ministère de l’Environnement jusqu’à ce que leurs exigences soient entendues.

Les Etats-Unis ont demandé à la Bolivie l’extradition de l’ex-consultant en fuite Edward Snowden s’il entre dans le pays. Le ministère des Affaires étrangères bolivien a cependant annoncé qu’il rejetterait cette demande. « Il s’agit d’une demande d’extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d’une manière immédiate et catégorique », a indiqué un communiqué du ministère.

Le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à La Paz. L’avion présidentiel bolivien, en provenance de Moscou où Morales avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel, avait du faire une escale forcée à Vienne suite au refus de plusieurs pays, dont la France, sous la pression des USA, de le laisser survoler leur territoire, au motif que Snowden était peut-être dans l’avion.

Edward Snowden, l’ancien agent secret américain s’est évanouit dans la nature il y a quelques dizaines de minutes en atterrissant à Moscou.
Selon les passagers et les journalistes présents sur place : l’espion déchu aurait prit directement ses bagages sur le tarmac avant d’embarquer dans une voiture diplomatique équatorienne parquée à cotée de l’avion. Il serait donc en route pour Caracas via la Havane, malgré l’avion affreté par Julian Assange aux frais de Wikileaks il y a quelques jours.
Edward Snowden pourrait donc obtenir d’ici quelques heures le statut de réfugié politique au Venezuela, tout comme Assange avait obtenu le sien auprès de l’ambassade équatorienne à Londres.

Cette véritable histoire d’espionnage se poursuit alors que Snowden continue à faire des révélations quotidiennes sur les systèmes de renseignements américains.

USA : Snowden en route pour…

Sept hommes qui étaient détenus depuis mars pour «terrorisme» et «subversion» ont été libérés le 20 décembre par un tribunal à trois juges de la région métropolitaine de la province de Pichincha, qui a estimé qu’il y avait eu violation des droits constitutionnelles et arrestations arbitraires. Les trois femmes qui ont été arrêtés avec eux sont toujours détenus et en grève de la faim à la prison des femmes de Quito El Inca. Les dix personnes ont été arrêtés dans le district de Luluncoto (district sud de la capitale Quito) dans l’opération policière « Soleil rouge ». Ils étaient accusé de faire partie d’une cellule de guérilla urbaine appelé le Groupe de Combat Populaire (Grupo de Combatientes Populares, GCP) suspecté de préparer des attentats dans la capitale.

Le fondateur de WikiLeaks se trouve à l’Ambassade équatorienne en Angleterre, le Président Rafael Correa lui ayant offert l’asile. L’Angleterre refuse de lui octroyer le sauf-conduit nécessaire pour le transférer en Equateur, et menace de prendre d’assaut l’ambassade pour enlever Julian Assange. Son extradition vers la Suède pourra être suivie d’une extradition vers les Etats-Unis, où il se devrait répondre pour espionnage et risquer ainsi la peine de mort. Samedi 18 août, le Président de l’Equateur a reçu le soutien des pays membres de l’ALBA lors d’un sommet convoqué d’urgence à Guayaquil. Tous refusent les menaces du gouvernement britannique, « parce qu’elles violent les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale des nations ». Un rassemblement aura lieu dimanche 26 août 2012 de 13H00 à 14H30 devant l’ambassade de Grande-Bretagne (Rue d’Arlon, 85, Bruxelles 1040)

L’Equateur accorde l’asile diplomatique au fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui est réfugié dans son ambassade à Londres depuis le 19 juin. Le chef de la diplomatie équatorienne a annoncé ce jeudi la décision de son pays après avoir longuement détaillé les risques auxquels Assange était exposé en cas d’extradition vers la Suède, où il est accusé de viol. Le gouvernement équatorien considère que cela “alimente les craintes de Julian Assange d‘être victime d’une persécution politique. » Londres s’est dit déçu par la décision de Quito et a assuré qu’il extraderait tout de même Assange vers la Suède. Il avait menacé auparavant d’utiliser une loi l’autorisant à lever le statut diplomatique de l’ambassade.

Deux membres présumés des FARC ont été tués dimanche à la frontière entre la Colombie et l’Equateur lors d’une fusillade les opposant aux forces équatoriennes. Celles-ci affirment avoir saisi deux fusils d’assaut, des explosifs, un équipement de communication, dix sacs à dos contenant de la nourriture, de la ‘littérature subversive’ ainsi que des vêtements civils et militaires. Depuis début 2008 et le raid non-autorisé mené par l’armée colombienne contre un camp de rebelles sur son territoire, l’Equateur a accru sa présence sur la zone frontalière et mène des offensives régulièrement. Le mois dernier, les militaires ont annoncé la destruction d’un camp des FARC situé à la frontière et qui servait d’usine de fabrication d’explosifs. Selon le gouvernement équatorien, il y a aurait actuellement 187 camps clandestins sur son territoire.

Le bombardement effectué par l’armée colombienne d’un camp des Farc en Equateur, le 1er mars 2008, a été notamment possible grâce aux renseignements fournis par les Etats-Unis, a affirmé jeudi la commission d’enquête équatorienne sur l’attaque, en rendant ses conclusions. ‘Les renseignements stratégiques rassemblés à Manta (port équatorien où les Etats-Unis disposaient d’une base jusqu’en septembre) ont été fondamentaux pour la surveillance et la localisation de Raul Reyes‘, le numéro deux des FARC (photo) tué dans l’attaque, indique le rapport de cette commission présenté au cours d’une conférence de presse à Quito.

Selon le document rédigé par cette commission créée par le gouvernement pour enquêter sur l’attaque et les éventuels liens des FARC en Equateur, la concession accordée par Quito aux Etats-Unis pour réaliser des opérations antidrogue depuis cette base a été exploitée (par ce pays) ‘au-delà de ses objectifs’ de départ. L’attaque effectuée par l’armée colombienne contre le camp des FARC, dans laquelle 25 personnes ont été tuées, avait entraîné la rupture des relations diplomatiques par Quito pendant plus de vingt mois. Le président Rafael Correa avait en outre mis à exécution sa menace de ne plus renouveler la concession américaine à Manta. Washington a fermé la base de Manta, la seule dont elle disposait à ce moment en Amérique du sud, le 18 septembre. Le 30 octobre, les Etats-Unis ont toutefois signé avec la Colombie un accord leur permettant de faire usage d’au moins sept bases dans ce pays.

Raul Reyes

Raul Reyes