La nouvelle affaire Bahar a été abordée au sénat lors d’une question à la ministre Milquet sur son implication propre et sur l’implication de la Belgique dans l’arrestation de Bahar à Cordoue il y a quelques jours. Lors de sa réponse, la ministre confond visiblement le DHKP-C et le PKK. Puisqu’à plusieurs reprises lorsqu’on lui demande en quoi le DHKP-C a été abordé lors de sa rencontre avec les autorités turques le 22 mai, elle répond entre-autres ‘Abdullah Öcalan’, ‘le processus de paix’ et ‘le désarmement dans les montagnes près de la frontière’.

Devant la Audiencia Nacional, l’avocat de Bahar (Gonzalo Boye) a demandé et obtenu la libération sous caution. Contre une caution de 10.000 euros, Bahar sera autorisé à rejoindre la Belgique. Dans quel délai ?
Aussitôt la somme réunie par la famille et versée sur un compte bloqué
Bahar sera en liberté provisoire (il devra y attendre un éventuel procès devant la justice espagnole).Vous pouvez aider les proches de Bahar à couvrir la somme de la caution en faisant un virement au compte du Clea :

363-0054263-80
Code IBAN: BE47 3630 0542 6380
Code BIC: BBRUBEBB
Avec la mention : «Liberté pour Bahar»

Bahar Kimyongür a été libéré sous caution (10.000€) ce mercredi et devrait rapidement rentrer en Belgique. Il avait été arrêté et placé en détention par des policiers en civil le 17 juin alors qu’il visitait la cathédrale de Cordoue en famille. L’arrestation serait fondée sur un nouveau mandat d’arrêt international délivré par la Turquie le 28 mai. Le rassemblement de cet après-midi devant le Ministère des Affaires Etrangères à Bruxelles est maintenu. Notons qu’il n’a pas été autorisé par les autorités.

EDIT : Bahar n’a pas été libéré, la caution doit d’abord être versée.

EDIT2 : La police est intervenue pour faire partir les 150 personnes qui s’étaient rassemblées pour Bahar, menaçant de SAC ceux qui refusaient d’obtempérer.

Rassemblement Bahar Kimyongur 18 juin 2013

Mise à jour : Bahar Kimyongur a effectivement été arrêté hier en Espagne, dans la cathédrale de Cordoue. Il est actuellement à la prison de Cordoue, en attente d’un transfert vers une prison de Madrid. Il sera entendu ce jeudi pour déterminer s’il y a ou pas extradition vers la Turquie.

La Turquie aurait en effet émit un nouveau mandat d’arrêt international le 28 mai dernier, quelques jours après une rencontre entre Joëlle Milquet et Erdogan. Cette arrestation serait donc une nouvelle tentative de la Turquie de condamner Bahar dans le cadre de « l’affaire DHKP-C ». Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’opération menée conjointement par la Belgique, qui avait fait arrêter Bahar aux Pays-Bas de façon à pouvoir l’extrader vers la Turquie, il y a plusieurs années.

Pour consulter notre dossier sur l’affaire en question, cliquez ici.

Bahar Kimyongür

Vers 3h du matin cette nuit, la police espagnole a procédé à l’arrestation de deux membres présumés de l’ETA. Les autorités ont déclaré que ces arrestations sont le fruit de l’étude de documents saisis en France auprès de différents dirigeants de l’ETA. Les deux hommes sont accusés d’avoir participé à quatre actions armées en Espagne en 2002.

Francesco Puglisi, alias Jimmy, avait été condamné à quatorze ans de prison pour ‘dévastation et pillage’ suite aux manifestations qui s’étaient déroulées en marge du G8 de Gênes en 2001. Entré dans la clandestinité, il faisait l’objet d’une enquête coordonnée par le parquet général de Gênes et conduite par la Direction centrale de la police de la Digos de Catania (Sicile) en collaboration avec les services français et espagnols. Ce 5 juin, Jimmy a été arrêté dans une maison à Barcelone. Il s’y trouvait avec sa compagne et disposait d’un faux papier d’identité. Il aurait été retrouvé grâce à des ‘traces’ informatiques et bancaires de sa compagne. Il a été incarcéré à la prison Soto del Real à Madrid en attendant son extradition.

Une manifestation mercredi 28 des pompiers en Catalogne, contre les coupes du gouvernement régional dans le budget de la prévention des incendies, a tourné à l’affrontement avec la police. Plusieurs centaines de pompiers s’étaient rassemblés devant le parlement régional de Catalogne. ils ont jeté des pétards et des bombes fumigènes et résistés à une charge de la police. Un manifestant a été arrêté.

Espagne: Pompiers contre policiers à Barcelone

Mercredi, différents lieux d’organisation et d’occupation anarchistes et libertaires ont été perquisitionnés à Madrid, Valence, Barcelone et Sabadell. Les autorités ont agi sur base d’un décret exceptionnel délivré directement par l’Audience National et avalisé par le juge Santiago Pedraz. A l’aube, à Sabadell, le local ‘Ateneu Libertari’ a été perquisitionné. Il héberge différents collectifs de la mouvance libertaire. Une perquisition a également eu lieu dans le centre de Barcelone, au cours de laquelle une personne a été interpellée pour avoir ‘publié des commentaires violents sur Facebook’. Dans le nord de la ville, la ‘Can piella’, un terrain occupé depuis plus de quatre ans a également reçu la visite de dizaines de policiers. Quatre personnes ont été interpellées.

La police autonome basque arrêté mercredi dans la ville basque d’Ondarroa, Urtza Alkorta, condamné à cinq années de prison pour collaboration avec ETA. Urtza Alkorta était protégé depuis vendredi, au milieu d’une passerelle de la ville, par une foule de plusieurs centaines de jeunes militants basques (photo). 35 fourgons de police ont déversés des centaines de policiers qui ont interpellé un à un les manifestants, pour finalement procéder à l’arrestation. Dix manifestants ont été arrêtée (dont deux pour »voies de fait sur l’autorité ». 13 policiers subi des contusions et a dû être soigné.

Pays basque: Un militant arrêté malgré une protection de masse

Raoul Fuentes Villota avait été arrêté à la mi-novembre à Liverpool en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Suspecté d’appartenir à l’ETA, il est réclamé par Madrid pour, entre autres, ‘tentative d’assassinat’, ‘appartenance à une bande armée’, ‘possession d’armes’ et ‘possession d’explosifs’. Au moment de son arrestation, cela faisait 17 ans qu’il vivait dans la clandestinité en Grande-Bretagne après ne pas s’être présenté à une audience judiciaire en 1995 dans le cadre d’une affaire de fusillade attribuée à l’ETA. Hier, un tribunal britannique a ordonné son extradition vers l’Espagne. Les avocats de Fuentes Villota ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Ils font notamment valoir le fait que l’etarra présumé n’aurait pas un procès équitable en Espagne, mettant en avant le fait qu’ils ait déjà été torturé durant sa détention en juin 1991.

Raul Angel Fuentes Villotta