Plusieurs police des Etats-Unis ont adopté, et certaines ont déjà utilisé, une nouvelle arme non-léthale: le BolaWrap, une produit de la Wrap Technologies, Inc. Le BolaWrap est un dispositif déchargeant un fil de Kevlar qui s’enroule autour de la personne ciblée jusqu’à 7,5 mètres de distance. Un laser aide à la visée. Le BolaWrap a été mis sur le marché en 2016, a été testé par quelques polices en 2018, mais ce n’est que maintenant qu’il se répend largement dans divers départements de police aux USA.

Aux États-Unis, dans l’État du Nouveau-Mexique, une attaque ransomware a touché une prison le 5 janvier et paralysé les systèmes informatiques du centre carcéral. A cause de l’attaque, les caméras de surveillance et les portes automatiques des cellules ne fonctionnaient plus (elles n’était pas ouvertes, mais un gardien devait se déplacer pour chaque ouverture). La prison était tout simplement hors ligne. Le personnel pénitentiaire ne pouvait pas non plus consulter les dossiers des détenus et les fichiers qui recensent les incidents de sécurité semblent avoir été corrompus par l’attaque. Une situation précaire qui a amené le Metropolitan Detention Center à confiner tous ses détenus. Le centre carcéral n’était d’ailleurs pas précisément ciblé, il fait partie des victimes d’une attaque rançongiciel plus large qui touche depuis plusieurs jours l’administration du compté de Bernadillo, autour de la ville d’Albuquerque. D’autres administrations de la ville ont tout simplement dû fermer, faute d’avoir des systèmes fonctionnels.

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A l’arrivée des premiers prisonniers le 11 janvier 2002, le camp X Ray, rebaptisé ensuite Camp Delta est devenu l’incarnation de la détention arbitraire et du terrorisme d’état. La prison de Guantanamo, installée dans une enclave occupée par les USA au sud-est de Cuba, a vu en 20 ans 780 personnes subir une détention arbitraire sans procès et des tortures. Il reste 39 détenus aujourd’hui dans une prison qui coûte 500 millions de dollars par an. La base abrite 6 000 personnes, dont près de 2 000 militaires, à plein temps.

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Aux USA, les forces de l’ordre ont déployé des simulateurs de site cellulaire, une technologie de surveillance controversée pour surveiller les téléphones portables. Suite à des critiques considérant cette technologie contraire au droit, le Congrès US a décidé de restreindre son utilisation. Néanmoins, en 2019, le service de police de Boston a acheté un appareil exploitant cette technologie avec une « caisse noire légale » alimentée par de l’argent saisi en lien avec le trafic de drogue. Comme l’usage de cette caisse relève de la police, cet achat a été dissimulé non seulement au public mais aussi aux élus de la ville…
La police de Boston a donc acheté, pour une montant de 627 000 $, à la société Tactical Support Equipment Inc., basé en Caroline du Nord, spécialisé dans la technologie de surveillance, ce simulateur de site cellulaire connu sous le nom de « stingray ». Celui-ci agit comme un relais de téléphonie mobile commerciale, incitant les téléphones à proximité à s’y connecter. Une fois que les téléphones s’y connectent, le simulateur obtient secrètement l’emplacement et d’autres informations potentiellement identifiables.

La Haute-Cour de Londres a annulé, ce vendredi 10, en appel, le refus d’extrader vers les États-Unis le fondateur de Wikileaks. Elle ouvre ainsi la voie à l’extradition de Julian Assange que Washington veut juger pour une fuite massive de documents. La Cour « autorise l’appel » formé par les États-Unis, ce qui signifie que la justice annule la décision de première instance et que la justice britannique devra de nouveau statuer sur la demande d’extradition américaine. Les hauts magistrats britanniques reviennent ainsi sur la décision initiale d’une juge qui, il y a près d’un an, s’était opposée à la remise aux autorités américaines de l’Australien âgé de 50 ans, invoquant le risque de suicide. Poursuivi notamment pour espionnage, Assange risque jusqu’à 175 ans de prison.

 

Un guide interne du FBI daté du 7 janvier 2021 sur les types de données que les organismes fédéraux et étatiques peuvent demander à 9 des plus grandes applications de messagerie affirme qu’il est particulièrement facile de collecter des données à partir des services de WhatsApp et d’iMessage. Il suffit que le FBI obtienne un mandat. Selon ce document, WhatsApp est une source de données pour le FBI. Le bureau fédéral serait capable d’obtenir un accès légal en temps réel aux discussions des utilisateurs de WhatsApp. Enfin, le document indique qu’une assignation ne fournit que des informations de base sur un utilisateur, mais qu’un mandat de perquisition permet d’accéder au répertoire d’un utilisateur, ainsi qu’à d’autres utilisateurs de WhatsApp qui ont la personne dans leurs contacts.

 

Une manifestation a tourné à l’émeute dans le centre-ville de Portland, dans l’Oregon, après que Rittenhouse ait été déclaré non coupable de meurtre alors qu’il avec tiré au fusil semi-automatique lors de violentes manifestations de Black Lives Matter à Kenosha, Wisconsin en août 2020. Rittenhouse  avait tué deux hommes tués et blessé un autre. Le jury avait a jugé que le jeune homme avait agi en légitime défense. Les manifestants ont cassé des vitres de bâtiments. Lorsque la police est arrivés sur place, les manifestants l’ont caillassée.

La police de Santa Clara avait besoin d’informations sur un utilisateur de Signal dans le cadre d’une enquête. Les agents avaient donc demandé à la messagerie le nom, l’adresse postale, le numéro de téléphone, l’adresse IP et même les heures de connexion du suspect. Autant de données que Signal n’a pu délivrer, ne les ayant pas elle-même. La messagerie, chiffrée de bout en bout, ne stocke tout simplement pas les informations personnelles de ses utilisateurs. « Nous voici au second semestre 2021 », a ainsi expliqué Signal sur son blog, « Signal ne sait toujours rien de vous, mais le gouvernement continue de demander. » « Le vaste ensemble d’informations personnelles qui sont généralement faciles à récupérer dans d’autres applications n’existe tout simplement pas sur les serveurs de Signal », rappelle Signal. La messagerie a précisé qu’elle n’avait pas accès aux messages, à la liste de discussion, aux groupes, aux contacts, aux noms de profil ou avatar ou même aux GIF recherchés par ses utilisateurs. Les seules informations qu’elle peut fournir sont la date de création du compte et la dernière connexion de l’utilisateur.

L’ancien membre de Weather Underground, David Gilbert, 76 ans, a obtenu une libération conditionnelle après 40 ans derrière les barreaux pour son rôle dans l’attaque d’un fourgon Brinks près de New York en 1981. Un garde et deux policiers avaient été tués dans cette attaque et dans une fusillade à un barrage de police. David Gilbert avait été condamné « solidairement » pour homicide car il avait été établi qu’il ne portait pas d’arme: son rôle aurait été de conduire le van « de relais » qui avait pris en charge le commando.

L’attaque avait été menée conjointement par des membres de l’Organisation communiste du 19 Mai (une organisation héritière du Weather Underground) et des membres de la Black Liberation Army, le 20 octobre 1981, elle avait été revendiquée par la Force Conjointe Armée Révolutionnaire (Revolutionary Armed Task Force). Elle avait rapporté 1,6 million de dollars. La répression qui suivi cette attaque avait été terrible: des dizaines d’arrestations, un militant abattu lors de son arrestation, des séances de tortures (brulures de cigarettes, ongles arrachés) pour les coupables présumés.

David Gilbert n’était devenu admissible à une libération conditionnelle qu’après que sa condamnation à perpétuité ait été transformée en condamnation à 75 ans de prison, en août dernier, par le gouverneur Cuomo quelques heures avant qu’il ne quitte ses fonctions. Il a comparu devant la commission des libérations conditionnelles de l’État le 19 octobre et a ensuite obtenu une libération conditionnelle. Il pourra quitter la prison de Shawangunk dans la vallée de l’Hudson le mois prochain.

David Gilbert à son arrestation

 

Des agents de sécurité privée sont intervenus mercredi matin contre un piquet de grève à l’extérieur de l’usine de Nabisco, au nord-est de Portland. Les travailleurs de Nabisco font grève depuis plus d’un mois maintenant. Ils protestent contre la réduction de leur retraite, de leurs soins de santé et de leurs salaires et veulent un contrat équitable. Lundi déjà, un gréviste avait été agressé par un vigile devant le bâtiment. Plainte a été déposée contre la société de sécurité.

Une ambulance emmène un gréviste légèrement blessé