Le 29 juillet à 5 heures du matin, le FBI a effectué un raid violent au domicile d’Omali Yeshitela, président du African People’s Socialist Party (APSP), basé aux États-Unis, à St. Louis, dans le Missouri. Le FBI a déployé des grenades flashbang, porté des armes automatiques, endommagé les biens de ses voisins, notamment en brisant des fenêtres, et a menotté Yeshitela ainsi que sa femme. Le FBI a refusé de lui présenter un mandat de perquisition et qu’ils ont pris ses téléphones portables et tous les autres appareils de son domicile. Le même jour, le FBI a fait une descente au Uhuru Solidarity Center, également à St. Louis, et à la Uhuru House à St. Petersburg, en Floride, deux sites du Mouvement Uhuru, dirigé par le Parti socialiste des peuples africains. Le FBI a également perquisitionné la station de radio Black Power 96.3 FM de l’APSP et aurait détenu un dirigeant éminent de l’APSP.
Ces descentes font suite à l’inculpation par le ministère de la Justice d’un Russe, Aleksandr Ionov, qui, selon le gouvernement américain, aurait financé et soutenu des organisations noires dans le cadre d’une « campagne d’influence étrangère malveillante contre les États-Unis ». L’acte d’accusation ne nomme jamais spécifiquement une organisation mais fait référence à un « groupe politique américain 1 », à Saint-Pétersbourg, qui se serait associé à Ionov. « Aucun Russe n’a été responsable de ce à quoi nous sommes confrontés chaque jour dans nos vies », a déclaré Yeshitela. Ajamu Baraka, leader de l’Alliance noire pour la paix, a tweeté : « Comme prévu, les radicaux noirs sont à nouveau ciblés pour ne pas s’aligner sur l’agenda impérial américain en Ukraine. »