De quinze jours à un mois de mise à pied voilà ce que onze postiers risquent pour avoir retard2 d’un peu plus d’une heure le départ de véhicules postaux du centre de Laon lors du mouvement de grève du 19 mai dernier. Cette mesure signifie une perte financière importante et peut avoir des conséquences importantes pour la suite de leur carrière. Les conseils de discipline sont prévus à Amiens, à partir du jeudi 28 août.

Xabier Gonzalez Sola a été arrêté le 31 juillet dernier à Rome par une opération conjointe de la police italienne et de la police espagnole. Il est accusé pour des violences urbaines et de faire partie du groupe ‘Bandera Negra’, considéré comme terroriste en Espagne. Son frère Igor est lui prisonnier en Espagne pour son appartenance à l’ETA. Xabier avait déjà été emprisonné en Espagne jusqu’à septembre 2013 où il avait été libéré et était directement passé à la clandestinité pour ne pas être ré-arrêté. Il a ensuite été arrêté à Tarbes en France le 13 février 2014 (où il aurait été jugé avec Damien Camelio dans le procès GADI) puis relâché.

Xabier Gonzalez Sola

Xabier Gonzalez Sola

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Pour cet épisode : Louis-Auguste Blanqui, dit Auguste Blanqui, révolutionnaire républicain socialiste français qui fut, suite à ses tentatives insurrectionnelles, emprisonné une grande partie de son existence, ce qui lui a donné le surnom de « l’Enfermé »

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Feuilleton de l’été 2014 (9): Auguste Blanqui, « L’Enfermé »

Un homme vient d’être arrêté après avoir été identifié sur les vidéos des caméras de vidéo-surveillance, il est suspecté d’avoir participé à la destruction d’une camionnette de la RATP lors de la manifestation interdite pro-palestinienne du 19 juillet dernier. Celui-ci vient s’ajouter à la dizaine de personnes qui écoperont de peines en rapport avec cette manifestation. En tout, 110 personnes avaient été arrêtées lors des deux rassemblements à Barbès.

La camionnette

La camionnette

Samedi 26 juillet, 8 femmes et 4 hommes ont voulu jouer une pièce de théâtre intitulée « Check-Point » devant un grand cinéma de Paris Montparnasse. Une initiative artistique montrant des soldats de l’armée d’occupation israélienne empêchant les Palestiniens de circuler en Palestine et les brutalisant. Quelques minutes après le début du spectacle, la police débarque et enjoint aux acteurs de partir, ce qu’ils font. Mais ils les rattraperont quelques instant plus tard dans la bouche du métro pour les arrêter. Les acteurs qui passeront 24 heures en garde à vue pour « attroupement non armé ». Les policiers leur ont dit qu’ils avaient décidé de les laisser partir mais que « un ordre venu d’en haut », une « décision ministérielle », avait commandé l’arrestation.

Deux hommes de 24 et 26 ans ont été condamnés mercredi soir à de la prison ferme et trois mineurs mis en examen suite aux émeutes qui ont éclaté à Sarcelles (Val-d’Oise) lors de la manifestation propalestinienne du 20 juillet. Ils étaient accusés d’avoir attaqué plusieurs policiers, pris à partie alors que leur véhicule s’était retrouvé coincé dans la manifestation. Les cinq prévenus avaient été interpellés mardi matin après avoir été identifiés sur des images de vidéosurveillance.

Les deux majeurs, déjà condamnés à de multiples reprises, ont été condamnés à 10 mois de prison ferme et 30 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Pontoise. Les deux jeunes, originaires de Sarcelles et de Villiers-le-Bel, et qui étaient jugés en comparution immédiate, ont reconnu à l’audience avoir jeté des pierres sur des policiers. Trois mineurs ont par ailleurs été déférés devant le TGI de Paris pour ces mêmes faits. Ils ont été mis en examen pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». La semaine passée, quatre hommes avaient déjà été condamnés à des peines de prison ferme pour leur implication dans les émeutes de Sarcelles.

Hier matin, 22 salariés de la Cilam et deux représentants syndicaux devaient être assignés devant le tribunal de grande instance de Saint-Pierre après le mouvement de grève de la mi-juillet. L’audience a finalement été reportée au mercredi 13 août 2014. Ils doivent payer entre 1.000 et 4.000 euros d’astreinte chacun pour avoir bloqué l’accès à l’usine de la zone industrielle n° 2 pendant la grève. Dans l’entreprise, la situation reste tendue. Après un comité d’entreprise, les représentants du personnel ont jugé les propositions de la direction insuffisantes et provocatrices.

Deux hommes interpellés en marge des affrontements survenus lors de la manifestation propalestinienne interdite samedi à Paris ont comparu mardi,en comparution immédiate. Le premier, âgé de 32 ans, a été reconnu coupable de « menaces de mort » contre des policiers. Il a été condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Le second a été condamné à quatre mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt, pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Trois personnes avaient déjà été condamnées lundi soir en comparution immédiate à deux mois de prison ferme, dont deux qui ont été immédiatement incarcérés. Au moins sept autres seront jugées ultérieurement.

Par ailleurs, les poursuites contre trois hommes, présentés à l’audience par leurs avocats comme juifs, ont été annulées. Ils avaient été arrêtés samedi à proximité de la manifestation en possession d’une matraque télescopique, d’une bombe lacrymogène et d’un nunchaku. Leurs avocats ont obtenu la nullité de cette procédure, en faisant valoir que le contrôle d’identité ayant précédé la découverte de ces armes était irrégulier…

France: Premières condamnations après la manifestation propalestinienne

Alain Pojolat, qui avait déposé au nom de l’ensemble des organisateurs, dont le N PA dont il est membre, la déclaration en préfecture des manifestations de solidarité avec les Palestiniens de Gaza qui ont ensuite été interdites, a été inculpé et comparaîtra devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 22 octobre 2014.

Alain Pojolat avait été condamné le 5 avril dernier (peine confirmée en appel il y a deux mois) à une amende de 1500€ avec sursis car il est accusé d’être l’organisateur d’un rassemblement non-autorisé pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

France/Palestine: Alain Pojolat inculpé pour manifestation non-autorisée

Un rassemblement aura lieu ce jeudi 31 contre la répression du mouvement social et syndical suite à la convocation d’un syndicaliste par le conseil de discipline et à la répression de mouvements de grève dans la poste. Une manifestation aura lieu à 13h ce jeudi 31 à Montrouge, 100 rue Maurice Arnoux.