Suite à plusieurs procédures lourdes contre les militants du Camp de Valognes qui comptait stopper un train nucléaire en novembre dernier, un nouveau procès s’ouvrira bientôt contre trois personnes accusées de ‘provocation directe suivie d’effet à un attroupement armé, organisation d’une manifestation interdite et complicité de destruction du bien d’autrui’, parce qu’elles avaient parlé aux médias peu avant les manifestations anti-Castor. Un rassemblement aura lieu à l’ouverture du procès, au Tribunal de Cherbourg, le 9 octobre à 10h.

Soutien aux trois inculpés de Valognes

Soutien aux trois inculpés de Valognes

La Direction Générale de l’Armement situé à Bruz en Bretagne emploie actuellement 1200 personnes. La DGA est le principal centre d’expertise français consacré à la maîtrise de l’information, à la guerre électronique et aux systèmes de missiles. Hier, le ministre de la Défense a annoncé la création de 200 emplois supplémentaires dans le secteur de la ‘cyber-défense’ destinée à parer les attaques informatiques. Par ailleurs, un accord a été signé pour le développement des activités de recherche et d’industrie ‘duales’, c’est-à-dire dont les applications peuvent servir à la fois dans les domaines militaire et civil.

Défiant l’interdiction de manifester une nouvelle fois formulée par l’Audience nationale, c’est une chaise, vide, portant le nom de Iosu Uribetxebarria, qui a parcouru hier les rues de Donostia en faveur de la libération des 14 prisonniers basques gravement malades incarcérés dans les geôles espagnoles. Portée par une vraie chaîne humaine la chaise a franchi menaces et contrôles d’identité pour parvenir jusqu’à l’hôpital de Donostia où se trouve, toujours en détention, Iosu Uribetxebarria.

Alors que le sort de Iosu est suspendu à la décision du juge de l’Audience nationale, qui devrait prendre sa décision dans les prochains jours, dans les prisons françaises et espagnoles aussi, plusieurs centaines de détenus basques poursuivent les diverses mobilisations pour réclamer la libération immédiate des prisonniers malades. Ils seraient plusieurs dizaines à poursuivre des grèves de la faim, entamées, dans certains cas, depuis 21 jours. En outre, quatre rassemblements sont quotidiennement organisés au Pays Basque Nord pour réclamer la libération de Iosu et des 13 autres prisonniers malades.

Iosu Uribetxebarria

Iosu Uribetxebarria

Cinq jeunes kurdes dont trois travailleurs du bâtiment, ont été arrêtés le 24 août par la DCRI à Marseille. Deux de ces jeunes kurdes sont membres du Centre Culturel de Mésopotamie, et avaient participé aux manifestations pacifiques pour dénoncer la répression anti-kurde en Turquie et revendiquer les droits du peuple kurde. Ils seraient présumés membres du PKK.

Suite à la journée internationale de solidarité avec les Pussy Riot, la police a encerclé un groupe de manifestants à Marseille, ceux-ci portaient des masques colorés similaires à ceux des activistes russes. Les manifestants ont aussitôt retirés leurs masques, malgré celà ils ont été interrogés et ont reçu une amende. Anonymous a réagit en déclarant qu’il s’était produit la même chose à Paris le 10 août lors d’une manifestation contre l’Église de la Scientologie. Le décret anti-cagoule de 2009, prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 1500€ pour toute personne qui se dissimulerait le visage à proximité d’une manifestation. Une autre loi de 2010 pénalise d’une amende allant jusqu’à 150€ toute personne qui se dissimule le visage dans l’espace public.

Contravention pour les Anonymous

Contravention pour les Anonymous

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé ce jeudi la création de 500 postes de policiers et de gendarmes dès l’an prochain. Cette annonce intervient quelques jours après les violences urbaines à Amiens. Les violences ont éclaté lundi soir dans les quartiers nord d’Amiens, suite à des tensions apparues la veille lors d’un contrôle de police. Des jeunes ont incendié plusieurs établissements publics dont une école maternelle et un centre sportif. Seize policiers ont été blessés lors de ces émeutes. Hier mercredi, la police a interpellé cinq hommes pour incitation à la rébellion armée, incendie volontaire de poubelles, ou des infractions connexes.

La société Alyzia, une filiale d’assistance en escale dans les aéroports (chargement des avions, sûreté, etc.) basée à Toulouse, fichait ses délégués syndicaux. Or le fait de mettre ou de conserver en mémoire, sans le consentement express des intéressés, l’appartenance syndicale d’une personne est puni en France de cinq ans de prison et de 300000 € d’amende. Un délégué CFTC, a déposé devant la CNIL des échanges de mails internes à la direction, mais aussi des tableaux évoquant des périodes de grève en 2011, une année particulièrement tendue dans l’entreprise avec des débrayages répétés, des licenciements contestés et des sanctions disciplinaires retoquées par le tribunal. Sur ces tableaux, quatre colonnes : nom, marquage syndical, contrat (CDI, CDD ou intérim) et état (gréviste, non gréviste). A la colonne marquage, on peut lire selon les cas CFTC, CGT, « sans objet » voire… « opportuniste ».

Le tribunal de prud’hommes de Bobigny a ordonné la réintégration par Alyzia de six salariés qui avaient été licenciés en 2011 pour « faute professionnelle » — la plupart avaient pris part aux précédents conflits sociaux. L’entreprise devra les indemniser pour la perte de salaire engendrée, sous peine d’astreinte. D’autres rendez-vous judiciaires sont prévus : dix autres salariés licenciés pour « retards injustifiés » dénoncent, eux aussi, un licenciement abusif.

Vendredi dernier, nous annoncions le début d’une grève de la faim de 28 détenus basques en Espagne et en France en solidarité avec Iosu Uribetxeberria. Ce dernier a été condamné en 1998 à 32 ans de prison. Son état de santé étant particulièrement critique, il réclame sa libération conditionnelle ‘en raison de la gravité de son état’ et a entamé une grève de la faim mercredi dernier pour se faire entendre. Le mouvement a pris de l’ampleur ces derniers jours avec 108 prisonniers en grève dimanche soir, et la 51 déclarations de détenus annonçant leur intention de rejoindre la grève dès lundi. Selon les médias espagnols, Uribetxeberria devrait subir une batterie de tests médicaux dans les jours qui viennent pour évaluer la gravité de son état. Le rapprochement des détenus et la libération des malades sont des revendications de longue date des familles des prisonniers de l’ETA.

En 1998, Iosu Uribetxebarria a été condamné à 32 ans de prison pour une action menée par l’ETA contre un fonctionnaire pénitentiaire qui avait été fait prisonnier pendant 532 jours. Actuellement atteint d’un cancer à un stade avancé, il a entamé mercredi une grève de la faim pour réclamer une libération conditionnelle en raison de la gravité de son état. Ce vendredi, une trentaine de prisonniers basques ont entamé une grève de la faim en solidarité avec Uribetxebarria. Détenus dans les prisons de Villefranche-sur-Saône en France, de Séville et de Castellon en Espagne, les 28 prisonniers souhaitent soutenir le malade, mais plus largement, réclamer que soit appliqué aux prisonniers de l’ETA le même régime qu’aux détenus de droit commun, et notamment la liberté conditionnelle pour raison de santé et qu’ils soient rapprochés du Pays-Basque.

Inaki Imaz Munduate faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne qui l’accuse de ‘délit de collaboration avec un groupe armé’. Selon les autorités espagnoles, il habitait en Irlande clandestinement avec de faux papiers fournis par l’ETA jusqu’à il y a quelques mois. Lundi, Imaz Munduate a été arrêté au Pays-Basque français et déférré dès l’après-midi devant le parquet de Pau. D’après le ministère de l’Intérieur espagnol,il aurait, à l’époque, stocké des armes et des munitions de l’ETA dans son appartement et rédigeait aussi des rapports manuscrits en vue de commettre de futurs attentats alors qu’il serait actuellement membre de l’appareil politique de l’ETA, structure qui dirige l’organisation. Le parquet de Pau a prononcé hier son placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience devant la chambre d’instruction de la cour d’Appel de Pau.

Inaki Imaz Munduate