Jeudi, plusieurs dizaines d’ouvriers de PSA ont manifesté devant et dans les locaux du MEDEF pour mettre la pression sur le gouvernement à la veille d’une réunion ce vendredi avec Peugeot. Ils dénoncent toujours le plan social annoncé par la société suite à sa décision de fermer le site d’Aulnaie. Après avoir mené leur action dans le calme et encadrés par des centaines de gendarmes mobiles, les ouvriers ont rejoint les deux cars qui devaient les ramener à l’usine. Sur le trajet, les forces de l’ordre sont intervenues, traînant plusieurs grévistes au sol pour les embarquer. Au total, près de 130 ouvriers seront emmenés dans un centre de détention du 18ème arrondissement pour ‘manifestation interdite, non-déclarée’ avant d’être relâchés quelques heures plus tard. La journée s’est terminée par une manifestation sauvage dans le 18ème arrondissement.

Manifestation des grévistes de PSA

Au 1er mars, 66.995 personnes étaient détenues dans les prisons françaises. Par rapport au 1er mars 2012, le nombre de détenus à augmenté de 0,8% pour un taux d’occupation moyen de 118%. En effet, la ‘capacité opérationnelle’ des prisons en France est de 56.920 places. Par ailleurs, et toujours à la même date, 12.878 personnes bénéficiaient d’un aménagement de peine (semi-liberté, bracelet électronique,…), ce qui constitue une hausse de 8,4% en un an et de 36,9% en deux ans.

Condamné à la mi-mars à vingt ans de prison pour avoir séquestré une famille espagnole dans le cadre d’une action de l’ETA dont il était à l’époque le chef militaire, Mikel Garikoitz Asipazu Rubina, alias ‘Txeroki’, était jugé par le tribunal correctionnel de Pari dans le cadre d’une autre affaire révélée au moment de son arrestation le 17 novembre 2008. Il avait été arrêté en compagnie de Leire Lopez Zurutuza, et tous deux étaient accusés par le tribunal de détention d’armes de poing sans autorisation, d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes, de recel de véhicules volé, de détention frauduleuse de documents administratifs et de recel de faux documents. Alors que le substitut du procureur réclamait dix ans de prison pour ‘Txeroki’ et sept ans pour Leire Lopez, le premier écope d’une peine de huit ans d’emprisonnement et sa co-accusée de cinq ans. Le tribunal a exigé leur maintien en détention.

Le 17 novembre dernier, lors de la vaste manifestation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, une dizaines de cabanes avaient été édifiées par des opposants afin d’occuper le site. Depuis, des collectifs ‘anti-NDDL’ s’y relayent chaque semaine. Le 11 décembre, la justice avait autorisé la destruction des constructions. Suite à cette décision, les opposants s’étaient déclarés occupants, obligeant ainsi la société responsable du projet à entamer une nouvelle procédure. Celle-ci s’est clôturée ce mardi avec la décision du tribunal de Saint-Nazaire qui a autorisé l’expulsion des opposants. Dans la mesure où un rapport de la commission de dialogue sur l’aéroport doit être publié début avril et dont les travaux ont entraîné une diminution des interventions policières sur place, il semblerait que l’ordre d’expulsion attendrait sa parution. Mais cela reste au conditionnel…

Occupation à Notre-Dame-des-Landes

Le 19 février 2013, à l’initiative du Comité pour la Libération de Georges Abdallah un rassemblement s’était achevé, non loin du ministère de l’intérieur, par l’interpellation de 44 manifestants. L’un d’entre eux a été isolé et gardé à vue pendant 18 heures. Il comparaîtra le 5 avril à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris, au motif d’être prétendument l’«organisateur d’une manifestation non déclarée». Venez nombreux exprimer votre solidarité le 5 avril à 13h30, au TGI de Paris, 10e chambre, métro Cité ou Châtelet.

La justice française a renvoyé jeudi au 11 avril une décision attendue dans la procédure judiciaire sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis plus de 28 ans en France. La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer ce jeudi sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Le délibéré a été prorogé au 11 avril.

Un rassemblement organisé aujourd’hui par l’Union de la Jeunesse Démocratique Libanaise (communiste) devant la résidence de l’ambassadeur de France pour la libération de Georges a tourné en affrontements la police. Le bilan provisoire est 3 manifestants blessés au point d’être hospitalisés, et 6 arrêtés. (voir ici le site de l’UJDL)

A Paris, les manifestations n’étant plus autorisées place Vendôme, selon la Préfecture de police, un rassemblement de 60 à 70 personnes s’est tenu hier non loin de là, à l’angle de la rue de la Paix et de la rue Danielle Casanova, à 18h30. Des rassemblements étaient également prévus hier 19 mars à Toulouse (une cinquantaine de personnes présentes) et à Pau (devant la Préfecture. A Bordeaux, samedi 16, le président de la République a été « accueilli » à Bordeaux, par une manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, lors de l’inauguration du pont Jacques Chaban-Delmas.

A Bruxelles, il y a eu des collages d’affiches:

La mobilisation continue pour Georges Abdallah

Sur le parvis du palais de justice d’Alès, une centaine de personnes s’étaient rassemblées lundi pour soutenir deux syndicalistes CGT, Sébastien Migliore et Cédric Valéro, qui comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de se soumettre aux tests ADN de la police. Les syndicalistes ont la même ligne de défense : « On a été convoqué au commissariat pour 10 dossiers, poursuivi pour quatre affaires, relaxé trois fois et condamné une fois à 500 € avec sursis. C’est de l’acharnement policier.  » Après délibération, les deux prévenus sont condamnés à 200 € d’amende chacun.

France: Procès de deux syndicalistes pour refus de prélèvement ADN

Dans son arrêt rendu jeudi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a confirmé l’ordonnance de non-lieu prise par le juge au bénéfice de quatre policiers. Ceux-ci ont, le 19 mars 2009, tiré au flash-ball en direction de la foule d’une manifestation estudiantine à Toulouse, blessant Joan Celsis à l’oeil. Malgré deux opérations, le jeune homme a perdu la quasi totalité de l’usage de son oeil droit. En octobre 2012, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu parce que l’enquête n’avait pas pu conduire à identifier l’auteur du tir, les quatre policiers se couvrant mutuellement. Cette décision a donc été confirmée. La défense a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en Cassation, car outre la blessure infligée à Joan Celsis par le tir de flash-ball, ‘cet arrêt de la cour donne un quasi blanc seing aux policiers pour faire un usage immodéré de cette arme’.

Demain samedi 16 mars à 11h: Marche autour de la prison de Bayonne, 44, rue Charles Floquet (Quartier St-Esprit, Bus A1 ou A2).

Mardi 19 mars, à partir de 18h30, rassemblement devant le ministère de la justice, Place Vendôme (Paris 1er, métro Opéra).

Mardi 19 mars rassemblement à 18H30 Allées Franklin Roosevelt à Toulouse (Métro Jean-Jaurès)