La Direction générale de la Police française a acquis une Renault Scenic type 3 équipée de la technologie LAPI pour initier les élèves-policiers à cet outil. Huit objectifs sont dissimulés dans la rampe des feux tricolores placée sur le toit: deux pour la lecture automatique des plaques d’immatriculation et six pour la vidéosurveillance des alentours du véhicule. La gendarmerie française a réceptionné la semaine dernière une Mégane équipée LAPI.

Dès que le système est activé, les deux caméras lisent instantanément les caractères dans leur champ de vision. Elles sont reliées à un logiciel qui répertorie l’ensemble des plaques d’immatriculation des véhicules volés. L’interrogation de ce fichier central se fait à la vitesse de cinq plaques par seconde. La lecture se fait sur la gauche et sur la droite du véhicule de police, pas de front. D’où un usage de ce LAPI de préférence sur les parkings… Chaque plaque déchiffrée est enregistrée dans la mémoire -mais effacée au bout de huit jours- avec l’heure, la date et le positionnement GPS. Le repérage d’une plaque de véhicule volé s’effectue par comparaison avec le fichier des véhicules volés (FVV) et le système d’information Schengen (SIS) et s’accompagne d’une alerte sonore. La plaque s’affiche à l’écran et une voix en donne la lecture ainsi que le type de véhicule correspondant. Le policier affecté à la manipulation de cet équipement doit alors effectuer une opération de validation de la fiche, en s’assurant auprès de sa salle de contrôle, que le véhicule est bien toujours signalé volé. En cas de découverte réelle d’un véhicule volé, la patrouille peut choisir de planquer à proximité et filmer toute personne qui s’approcherait de ce véhicule par les six autres caméras, dont deux (vue avant et vue arrière) équipées d’un zoom très puissant.

France: Mise en service de la technologie LAPI

Copwatch-Paris-IDF, inaccessible aux adresses IP françaises depuis plusieurs mois passait en procès ce 7 février, avec pour objectif la censure complète du site par les autorités.
Le collectif s’exprime dans un communiqué contre la droite et l’ordre social. Lire la déclaration.

France : Déclaration de Copwatch à la suite de l’audience du 7 février

Un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade du Liban à Paris. Les forces de « l’ordre » ont tenté de disperser très violemment les
manifestants qui ont résisté en scandant : « Le Liban est-il encore un
protectorat ? », « Procès Abdallah, machination d’État », « Mikati, Sarkozy
ça suffit ! Libérez Georges Abdallah ! » Malgré cette intervention, le rassemblement s’est poursuivi pendant plus d’une heure. D’autres rassemblements ont eu lieu en région à Bordeaux, Lille, Marseille
et Pau.

Le 5 janvier deux habitants de Carhaix étaient rejugés à Rennes pour leurs participation à l’une des très nombreuses manifestations de défense de l’hôpital de Carhaix en 2008. Au cours de l’une d’entre elles des pneus avaient été brulés devant la sous-préfecture occasionnant quelques centaines d’euros de dégâts. Alors qu’ils avaient écopés de 150 euros d’amende en première instance devant le tribunal de Quimper, le parquet a fait appel. Le procureur de la cour d’appel de Rennes a requis six mois de prison avec sursis contre l’un et quatre mois fermes contre l’autre. Verdict le 16 février. Le 28 janvier des centaines de personnes défilaient dans Carhaix contre ces réquisitions. Une soirée de solidarité est organisée à Rennes mardi 14 février à 20 h au Papier Timbré (39 rue de Dinan).

Suite aux différentes manifestations qui s’étaient déroulées lors du passage d’un train de déchets nucléaires en novembre dernier, plusieurs personnes avaient été interpellées et inculpées pour divers motifs. Le départ du convoi à Valognes (Manche) avait été accompagné de heurts entre les militants et les forces de l’ordre. Hier, le tribunal correctionnel a rendu son verdict pour trois militants, dans la foulée de l’audience. Ils ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et à la confiscation des ‘armes’ saisies. Les deux premiers avaient été arrêtés avant une manifestation le 23 novembre dans une voiture où se trouvaient deux hachettes, parmi le reste de leur matériel de camping. Le troisième avait été arrêté plus tard dans un autre véhicule où les autorités ont trouvé du gaz lacrymogène. L’arrêt rendu est conforme aux réquisitions du procureur.

Par ailleurs, une femme de 65 ans qui avait comparu le 31 janvier a été condamnée mardi à 300 euros d’amende pour le vol de canettes issues d’un fourgon brûlé par des militants anti-nucléaires et à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Un jeune homme de 23 ans qui avait comparu le même jour pour ‘présence sur la voie ferrée et détention d’un fumigène’ a été relaxé faute de preuve. Il a toutefois été condamné à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Enfin, une femme de 50 ans poursuivie pour présence sur la voie ferrée a également été relaxée faute de preuve.

Ce jeudi 9 février, le premier ministre du Liban sera à Paris. A cette occasion, le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah organise une conférence de presse (dans la matinée) et un rassemblement afin d’exiger la libération immédiate du prisonnier libanais. Le rendez-vous est fixé à 18h30 devant l’ambassade du Liban – 3, Villa Copernic – Paris 16e (métro Victor Hugo).

Pochoir Georges Ibrahim Abdallah

Pochoir Georges Ibrahim Abdallah

Condamné, avec cinq autres de ses collègues, par la cour d’appel d’Amiens pour avoir participé en avril 2009 avec des ouvriers de Continental à une action contre la sous-préfecture de Compiègne, le syndicaliste Xavier Mathieu avait alors refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN. Le fichier national automatisé des empreintes génétiques avait été créé en juin 1998 pour recenser l’ADN des condamnés définitifs pour des infractions sexuelles, mais au fil des ans, il s’est étendu à de nombreux autres crimes et délits. Pour avoir refusé ce prélèvement, Xavier Mathieu avait été jugé et relaxé par le tribunal correctionnel de Compiègne en juin 2011. Le parquet, qui avait requis un mois de prison avec sursis, avait fait appel de cette décision. Aujourd’hui, le syndicaliste a été condamné à 1200€ d’amende par la cour d’appel d’Amiens.

A Nice, plus de 6 millions d’euros ont été investis dans un réseau de 600 caméras de rue, la moitié étant financée par l’État ou le département. Les appareils repèrent déjà les attroupements, les intrusions dans un périmètre défini ou les colis suspects, et ont aussi des capteurs pour détecter les bris de glace et les détonations d’armes à feu. Le 10 janvier dernier, deux jeunes mettent le feu à un scooter volé avec des produits inflammables à retardement. Ils sont déjà loin quand la police arrive. Mais les caméras de rue les ont filmés depuis le début, jusqu’au parking où ils se sont cachés, 7 minutes plus tard. Les policiers sont allés les arrêter.

Au Centre de supervision urbaine, le système fournit en effet aux opérateurs des images en temps directs en fonction des critères sélectionnés (un modèle de voiture et sa couleur par exemple), et d’autres séquences fixant cette fois les images utiles précédents l’incidents (les données sont conservées durant trois mois). Auparavant, il fallait des heures, voire des jours de visionnage, pour remonter le film des événements. Les images intéressent les magistrats et les officiers de police judiciaire, qui effectuent déjà 600 réquisitions vidéo par an auprès du centre pour nourrir leurs enquêtes.

La vidéosurveillance s’intègre dans un dispositif plus général: outre 520 policiers municipaux armés et agents de surveillance de la voie publique, Nice a développé neuf «chaînes de vigilance» dans ses secteurs pavillonnaires, sur les collines, de Ventabrun au Mont Boron. Plus de 110 riverains ont ainsi accepté de devenir correspondants de la police municipale pour l’alerter en cas de suspicion. Par ailleurs, pas moins de 800 bornes d’appel sont sur le point d’être installées en ville. Elles seront intégrées à de nouveaux horodateurs.

France: Nice, laboratoire de la vidéosurveillance « intelligente »

Début janvier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Bilbao pour réclamer un changement de la politique pénitentiaire et le rapprochement des prisonniers de l’ETA au Pays Basque. En France, les députés ont adopté mardi dernier à la quasi-unanimité une proposition de loi visant à favoriser le rapprochement des détenus condamnés, sauf dans certains cas comme, par exemple, pour des motifs de sécurité.

À Madrid, le ministre espagnol de l’Intérieur a annoncé ce mardi qu’il promouvra « une politique de réinsertion individuelle » pour les prisonniers membres de l’ETA qui sont prêts à abandonner la violence, mais, selon lui, près de 95% des prisonniers de l’ETA obéissent toujours aux instructions de l’organisation. Le ministre a également annoncé une importante réduction des gardes du corps, un service qui coûte plus de 160 millions d’euros à l’Etat espagnol (100 millions pour le seul Pays Basque). Vendredi dernier à Madrid, le président (socialiste) de la Communauté autonome basque a plaidé pour le rapprochement des prisonniers membres de l’ETA dans les prisons du Pays Basque et la légalisation de l’ancien parti Batasuna.