Wikileaks mène actuellement une campagne de fuites intensives contre Hillary Clinton (et Podesta, son chef de campagne). Son représentant, Julian Assange vit toujours enfermé dans l’ambassade d’Equateur qui l’accueille depuis juin 2012. Mais ce lundi, la connexion internet d’Assange a été coupée et les premières spéculations pointaient du doigt les gouvernements britannique et étatsunien, qui comptent depuis plus de 4 ans mettre Assange sous les verrous. Wikileaks a fini par communiquer: ce serait en fait le gouvernement équatorien, hostile aux révélations compromettantes sur la candidate démocrate, qui aurait réclamé qu’on retire sa connexion internet à Assange.

Mise à jour 19 octobre: L’Equateur a confirmé.

Pour lire les e-mails d’Hillary et de son chef de campagne, c’est ici.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.

Julian Assange à la fenêtre de l'Ambassade d'Equateur à Londres. Archive.

La police métropolitaine de Londres a été appelée vers 5h40 (heure locale) ce matin car neuf militants du mouvement Black Lives Matter UK s’étaient enchaînés à un tripode qu’ils avaient placé au milieu de la piste de décollage de l’aéroport de London City, l’un des six que compte la capitale britannique. Il aura fallu près de 4 heures à la police pour les détacher et les arrêter vers 9h30. La totalité des vols prévus ce matin ont été mis très en retard. Black Lives Matter UK voulait dénoncer que si peu de voyageurs noirs peuvent se permettre de voyager depuis cet aéroport, celui-ci est placé dans un quartier avec une forte communauté noire qui est le premier à respirer la pollution dégagée et que de nombreux pays d’Afrique Subsaharienne sont concernés par la crise climatique. Scotland Yard n’a pas encore communiqué sur la façon dont les manifestants se sont introduit sur la piste mais il est probable qu’ils aient traversé la Tamise d’une façon ou d’une autre (peut-être en nageant) pour y accéder. Les neuf sont inculpés sous les motifs suivants: intrusion aggravée, se trouver illégalement côté piste et violation du règlement de l’aéroport de London City.

BLM-UK bloque l’aéroport de London-City

BLM-UK bloque l'aéroport de London-City

Des centaines de supporters du Celtic de Glasgow avaient brandi des drapeaux palestiniens au Celtic Park, jeudi 18 août, à l’occasion de la venue de l’Hapoel Beer Sheva, champion d’Israël en titre, un match finalement remporté par le club écossais 5-2. L’initiative était à l’appel d’un groupe d’ultras, les « Celtic fans for Palestine ». Dès le lendemain, l’UEFA a fait savoir qu’elle estimait que les supporters s’étaient livrés à un acte « illicite », en vertu du règlement qui interdit les « messages de nature politique, idéologique, religieuse, injurieuse ou provocante ». L’instance dirigeante du football européen doit rendre sa décision sur la sanction le 22 septembre.

En réponse, les Bhoys lancé une campagne de récolte de fonds pour Medical Aid Palestine (MAP) et le Lajee Centre, un centre culturel palestinien pour les enfants dans le camp de réfugiés d’Aida, à Bethléem. Une initiative qui a déjà récolté près de 45.000 livres (52.000 euros). Et puis le match retour doit encore être joué. La police israélienne a indiqué lundi qu’elle saisirait tout drapeau palestinien que les supporters du Celtic, mardi lors du barrage retour de Ligue des Champions entre Beer Sheva et le club écossais. La police israélienne attend environ 250 supporters du Celtic pour le match retour dans le sud du pays, et aura le soutien de gardes privés.

Au Celtic Park la semaine passée

Au Celtic Park la semaine passée

Une manifestation du mouvement antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des Noirs comptent ») bloquait vendredi matin l’autoroute en direction de l’aéroport londonien d’Heathrow, provoquant d’importants embouteillages. Plusieurs manifestants ont été arrêtées. « Black lives matter » a appelé à une série de manifestations vendredi au Royaume-Uni, sous le mot d’ordre « nationwide #shutdown » (« Bloquons le pays ») posté sur les réseaux sociaux. La bretelle d’accès à l’aéroport de Birmingham a également été bloquée tandis que des manifestants se sont allongés sur les voies du tramway de Nottingham, bloquant la circulation.

La police a isolé d’un écran des manifestants bloquant le tram à Nottingham

La police a isolé d'un écran des manifestants bloquant le tram à Nottingham

200 personnes ont manifesté hier lundi devant un restaurant londonien de la chaîne de burgers Byron, qui avait organisé un piège pour aider la police à arrêter une trentaine de ses salariés étrangers en situation irrégulière. Le personnel avait été convoqué par la direction pour un exercice de sécurité sanitaire en début de matinée le 14 juillet dans plusieurs restaurant de la chaîne mais avait en fait été accueilli par la police: 35 personnes, originaires du Brésil, du Népal, d’Égypte ou encore d’Albanie avaient été arrêtées pour infraction à la législation sur l’immigration. « Pas de burgers, pas de frontières, stop aux expulsions », scandaient sous la pluie des manifestants réunis devant ce restaurant du centre de Londres. Vendredi soir, des manifestants avaient déjà lâché dans ce restaurant des milliers d’insectes, dont des criquets et des cafards.

A la manifestation d’hier, l’ours Paddington qui, rappelons-le, est arrivé en Angleterre du Pérou en canot de sauvetage

A la manifestation d'hier, l'ours Paddington qui, rappelons-le, est arrivé en Angleterre du Pérou en canot de sauvetage

Les fascistes anglais organisaient une marche hier dimanche du côté de Green College, à Bristol, tandis qu’une contre-manifestation antifasciste de soutien aux réfugiés, beaucoup plus nombreuse était organisée dans la même ville, près de Queens Square. Des petits groupes antifascistes ont essayé de déborder le dispositif policier (appuyé par de la cavalerie) pour s’affronter aux fascistes. Ils ont été repoussés par la police lors de quelques échauffourées.

Manifestants antifascistes à Bristol

Manifestants antifascistes à Bristol

Nous vous avions récemment parlé d’Aiden, un volontaire qui avait rejoint les YPG au Kurdistan syrien pour combattre Daesh en mars 2015. Alors que les autorités britanniques savaient où et pourquoi il partait (voir notre article précédent) et qu’elles l’ont même assisté lorsqu’il a égaré son passeport il a été inculpé à don retour et est toujours sous contrôle judiciaire strict dans l’attente d’un éventuel procès. Selon les personnes qui ont accès au dossier, l’explication de cet acharnement serait dû au fait que l’accusation, dans un réflexe raciste, ne ferait pas la difference entre les forces kurdes et islamistes sur le terrain.

Aiden Aslin

Aiden Aslin

Aiden Aslin, un aide-soignant de 22 ans, avait rejoint la brigade internationale « officielle » des YPG (les « Lions du Rojava ») en avril 2015 pour combattre l’Etat Islamique, en embarquant pour Souleimaniye il avait été interrogé par des policiers britanniques et avait rapidement admis qu’il partait combattre Daesh, la police l’avait alors laissé quitter le territoire. En Syrie, il avait perdu son passeport et le consulat de Grande-Bretagne à Erbil l’avait assisté dans son retour en Europe. Le 3 février, Aiden est revenu en Grande-Bretagne par un vol reliant Amman (Jordanie) à Heathrow, il a été arrêté devant les autres passagers en vertu du Terrorism Act à sa descente de l’avion et a été détenu durant 30 heures sans que sa mère et sa grand-mère qui l’attendaient à l’aéroport n’aient été prévenues. Aiden doit à présent pointer trois fois par semaine au commissariat de Newark, il est maintenu sous contrôle judiciaire jusqu’au 5 avril (au moins).

Aiden reconnaît avoir participé à des opérations en Syrie et en Irak, notamment à al-Hawl et dans le Mont Sinjar. Il est soupçonné -sans être inculpé- de « s’être engagé dans la direction d’une préparation à commettre un acte de terrorisme » et d’avoir reçu un entrainement armé.

Aiden Aslin

Une société britannique a mis au point un système permettant aux forces de l’ordre de désactiver et de capturer de petits drones civils dans l’espace aérien restreint ou sur des zones interdites. Le système, qui se tire à l’épaule, et qui est appelé Skywall, est un dispositif à air comprimé lance des projectiles anti-drones contenant un filet et parachute pour capturer un drone et le ramener à la terre. Le Skywall dispose d’un ordinateur de tir pour anticiper la trajectoire du drone. Il pèse environ 10 kilos et a une portée utile de 100 mètres.

Le système Skywall

Le système Skywall

Des chercheurs de l’université de Queen Mary à Londres ont utilisé une méthode de « profilage géographique » pour tenter de démasquer le célèbre grapheur Banksy. En analysant 140 œuvres présumées et leurs localisations à Londres et à Bristol, les chercheurs sont tombés sur le nom d’une personne déjà suspectée depuis 2008. Le véritable but est d’étendre ce type de profilage -actuellement utilisé contre les serial-killers- aux attaques « terroristes ». Les chercheurs prétendent qu’en analysant les lieux de graffitis, de tractages et de vandalisme, ils pourraient déjouer des « complots terroristes » avant qu’ils n’aient lieu.

Grande-Bretagne: Des chercheurs testent un profilage « antiterroriste » contre Banksy