Le quotidien britannique ‘The Guardian’ et la chaîne Channel 4 News ont mené conjointement une enquête sur base de documents top-secrets de la NSA fournis par Edward Snowden. Les conclusions de cette investigation révèle que l’agence américaine aurait récupéré plus de 200 millions de SMS par jour dans le monde entier depuis au moins 2011 pour en extraire des renseignements. Le programme, intitulé ‘Dishfire’, récupère tout ce qu’il est possible de récupérer, et donc pas uniquement les communications. Il consiste à recueillir et à analyser des messages automatiques tels que ceux signalant les appels en absence, les frais de roaming ou les SMS envoyés par les banques. Il constitue une base de données d’où il extrait ensuite des métadonées lui permettant d’extraire des renseignements sur les contacts, les transactions financières, les projets de voyages,… des détenteurs de téléphones portables. La NAS a réagi à ces révélations en déclarant que ‘Dishfire est un système qui gère et collecte des données SMS récupérées légalement’.

Copie d’un document secret de la NSA

Copie d'un document secret de la NSA

2.000 manifestants ont défilé pour condamner un projet de censure sur internet: un projet de loi qui autoriserait notamment la surveillance des internautes ou le blocage de mots-clé pour les recherches. Objectif du gouvernement : limiter par exemple l’accès aux sites de partage de vidéos. Ce projet controversé a été annoncé sur fond de scandale de corruption au sein du gouvernement islamo-conservateur. Un gouvernement déjà mis à mal par le mouvement social du mois de juin. Des incidents ont opposés des groupes de manifestants à la police qui a fait usage d’auto-pompes.

Un nouveau projet de loi a été déposé au Parlement turc concernant le contrôle de la navigation sur Internet. Cette loi devrait imposer une surveillance très stricte de la navigation sur la toile. Cette proposition intervient alors que la Turquie a récemment été épinglée par la société Google en raison de la censure effectuée par le pays. Ces six derniers mois, la demande de retrait d’informations des autorités turques a augmenté de 966%. La loi, si elle est adoptée, permettra à l’autorité en charge des télécommunications de limiter l’accès aux sites de partage de vidéos, de bloquer certains mot-clé et de surveiller les activités des internautes. Elle pourra, pour se faire, conserver un dossier des activités de chaque utilisateur pendant deux ans.

En janvier 2012, Google avait annoncé la fusion des conditions d’utilisation et la politique de confidentialité de ses 70 principaux services en un seul document. Dans la mesure où cette fusion concernait aussi les bases de données personnelles, la Cnil en France et d’autres organismes européens ont tenté de clarifier la situation avec la société avant de la mettre en demeure de conformer sa politique de confidentialité à la législation européenne sur plusieurs points. Car cette fusion permet, entre autre, à Google de croiser les informations privées des internautes comme bon lui semble – un numéro de téléphone trouvé sur Android avec une géolocalisation de GoogleMaps, un historique de navigation sur Chrome avec un carnet d’adresses Gmail, etc. Face au silence de Google suite à cette demande, la Cnil vient de condamner la société à une amende de 150.000 euros. Celle-doit se voit également obligée de publier cette décision durant 48 heures sur le site www.google.fr.

Un ‘ordinateur quantum’ est une machine qui permettrait d’exploiter la puissance des atomes et des molécules pour accroitre la rapidité et la sécurité des ordinateur. Cela fait des années que les grandes entreprises informatiques se penchent sur la question, et selon de nouvelles révélations d’Edward Snowden publiées par le Washington Post, la NSA serait sur le point de créer cette machine. De par sa puissance, elle serait en mesure de décrypter quasi n’importe quel encodage, que ce soit celui utilisé par les banques ou celui utilisé par les messageries électroniques.

Une petite startup américaine, qui a conçu un système de reconnaissance faciale pour les Google Glass. L’application ne permettra cependant d’identifier que les personnes répertoriées dans la base de données de Nametag.Pour débuter, Nametag explique vouloir se concentrer sur quelques profils types. Les célébrités devraient donc être parmi les premières personnalités identifiables, suivies de près par les criminels connus des services de police américains, dont les photos ont été rendues publiques. Outre ces personnes, Nametag explique travailler avec plusieurs sites de rencontres pour ajouter des dizaines de milliers de visages à leur base de données.

Selon l’équipe de Nametag, la plate-forme disponible en ligne permettra également à ceux qui le souhaitent de rejoindre la base de données du service et permettre aux utilisateurs de Google Glass de facilement les identifier. Les Google glass sont à la vente aux USA, on estime que dix millions seront vendues d’ici 2015.

Depuis plusieurs jours, une information circule selon laquelle Apple aurait permis à l’agence américaine d’avoir accès aux données contenues dans les iPhone grâce à une ‘backdoor’. D’après plusieurs experts informatiques, Apple aurait créé une ‘porte dérobée’ dans ses produits, celle-ci permettant à la NSA d’intercepter les messages SMS, d’avoir accès aux listes de contact, de localiser un téléphone, d’accéder à la messagerie vocale et d’activer le micro et la caméra d’un iPhone. Dans un communiqué publié mardi, la société américaine a réagi, affirmant: ‘Apple n’a jamais travaillé avec la NSA pour créer une ‘porte dérobée’ dans ses produits, y compris les iPhone. Nous ne sommes pas au courant du programme incriminé de la NSA qui viserait nos produits’.

Alors qu’il y a dix jours, un juge de Washington avait mis en doute la constitutionnalité du programme de collecte de métadonnées téléphonique de la NSA, un juge new-yorkais vient lui de déclarer le programme tout à fait légal. Ce dernier devait statuer dans une affaire où l’ACLU (Association de Défense des Libertés Civiles) attaquait les autorités américaines sur le programme de surveillance de la NSA. Estimant qu’il constitue une ‘riposte’ à Al-Qaïda, le juge a déclaré ‘la question qui est posée à la cour est de savoir si le programme de collecte massive de métadonnées téléphoniques est légal. La cour estime qu’il l’est. Il n’existe aucune preuve que le gouvernement ait utilisé la collecte massive de métadonnées téléphoniques à d’autres fins que de prévenir et d’enquêter sur des attaques terroristes’. Vu le débat juridique qu’il pose, le programme de surveillance de la NSA devrait se voir examiner par la Cour Suprême, seule juridiction à même de se prononcer sur sa constitutionnalité.

Knox est une solution de cryptage de donnée présente sur le Galaxy S4 et qui devrait, à terme, se trouver sur d’autres appareils Samsung de premier plan. À l’instar de BB10, elle permet de crypter un certain nombre des données confidentielles comme des mails. Elle s’inscrit dans l’ère du « Bring Your Own Device », qui consiste à utiliser son matériel personnel en entreprise et avait même reçu l’aval du DoD, le ministère américain de la Défense, qui estimait que cette fonctionnalité offre une sécurité suffisante pour être utilisée dans un cadre militaire. Le BB10 avait été le premier à recevoir une telle autorisation, le Galaxy S4 a la primeur sous Android, l’iPhone et iOS étant encore à l’étude par le DoD.

Knox a pourtant une faille qui pourrait avoir des conséquences graves selon le directeur du département de sécurité de l’université Ben-Gurion du Néguev. La faille permettrait notamment à des personnes malintentionnées d’intercepter les données transitant entre la partie sécurisée et l’extérieur grâce à une simple application innocente. Des fichiers comme les emails ou les SMS pourraient donc être lus. Samsung a reconnu la faille, mais indique qu’elle ne concerne que le Galaxy S4, et pas le Galaxy Note III qui dispose également de Knox.

Sécurité IT: Une faille découverte dans Knox

En juin, les autorités espagnoles ont lancé une vaste enquête visant Google, et l’utilisation faite par la société des données personnelles. Elles l’accusent d’avoir illégalement collecté des données, dont des comptes de messagerie électronique. Ce vendredi, l’organisme espagnol de surveillance d’internet a condamné Google a une amende de 900.000 euros pour avoir commis trois infractions: la première est de ne pas avoir clairement informé les utilisateurs de l’usage fait des données, la deuxième est d’avoir détenu ces données plus longtemps que ce qui est autorisé par la loi, et la troisième est d’avoir fait des difficultés aux utilisateurs qui s’inquiétaient de l’usage fait de leurs données. Des enquêtes semblables sont actuellement en cours en Angleterre, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie. La société est partout accusée de grave violation de la vie privée.