Toujours sur base de documents qui lui ont été transmis par Edward Snowden, The Guardian a fait une nouvelle révélation ce vendredi. On peut lire dans le quotidien que la NSA (Agence nationale de sécurité américaine) a versé des millions de dollars à des entreprises telles que Yahoo, Google ou encore Microsoft pour qu’ils procèdent à des modifications techniques permettant de mieux identifier les données des citoyens américains. Seule la société Yahoo a réagi jusqu’à présent, déclarant que ‘la loi fédérale oblige le gouvernement américain à dédommager les fournisseurs dans le cas où ces derniers doivent modifier leurs programmes afin d’exécuter des procédures judiciaires’. Google, de son côté, continue à nier toute implication dans le programme américain Prism, malgré qu’elle soit nommément citée dans un document de la NSA en tant que ‘fournisseur’.

Mise à jour : Ce problème ne constitue en fait pas une faille. Le système est intégré par exemple à Mozilla Firefox depuis des années. La faille est comme toujours ailleurs : ne pas protéger son ordinateur (firewall et antivirus), enregistrer les mots de passe importants,… Le fait que les mots de passe soient enregistrés est connu depuis bien longtemps et n’est donc pas une faille. Le « développeur de logiciel » expose donc une « faille » qui n’en est pas une.

Vous pouvez tout de même lire l’article précédemment, ces précisions prises en compte.

Un développeur de logiciel vient de découvrir une énorme faille de sécurité dans Google Chrome. Il s’est en effet rendu compte que dans la fonction ‘advanced settings’, il est possible de voir tous les mots de passe existant sur l’ordinateur utilisé. Il suffi de cliquer sur le lien de changement de fonctions de Chrome pour voir tous les mots de passe noircis. En cliquant juste à côté, cela le fait simplement apparaître en texte normal. Dès lors, n’importe qui qui utilise l’ordinateur peut accéder à tous ces mots de passe dès le moment où Chrome y est actif. Interpellé à ce sujet par la presse, le patron du développement de Chrome a déclaré être au courant de cette mauvaise fonction et a justifié sa non-fixation: ‘Nous ne voulons pas donner aux utilisateurs un faux sens de sécurité et encourager les attitudes à risque. Nous voulons être très clairs sur le fait que lorsque vous donnez accès à quelqu’un à votre compte utilisateur de système opératoire (OS), alors ils peuvent tout obtenir’. Ce qu’il ne dit pas, c’set que tous les mots de passe sont donc stockés dans une forme réversible et que n’importe quel hacker (ou grande entreprise, agence de renseignements, NSA,…) peut écrire un ‘cheval de Troie’ pour voler l’enregistrement de mots de passe. Ou comment toujours plus faciliter l’accès à nos données…

L’Agence nationale de la sécurité (NSA) a commis des « milliers » d’infractions aux lois sur le respect de la vie privée depuis qu’elle a été dotée de nouveaux pouvoirs il y a cinq ans, a rapporté jeudi le Washington Post. C’est ce que révèle un audit interne et d’autres documents secrets livrés au journal par Edward Snowden. L’un des documents montre que la NSA avait ordonné à ses équipes de falsifier des rapports adressés au département de la Justice et au Bureau du directeur du Renseignement national, en remplaçant certains détails par des termes plus généraux.

L’audit, daté de mai 2012, a dénombré 2.776 incidents au cours des 12 mois précédents, concernant des « collectes, stockages, accès et communication de données protégées légalement, sans autorisation ». La plupart de ces incidents n’étaient pas intentionnels, comme lorsqu’en 2008, un grand nombre d’appels téléphoniques en provenance de Washington ont été surveillés après une erreur de programmation qui a interverti le préfixe de la capitale américaine (202) avec celui de l’Egypte (20). Mais nombre d’entre eux sont dus à des défaillances, ou à la violation des procédures normales, et la NSA a au moins une fois caché la surveillance non intentionnelle de plusieurs Américains,

Les métadonnées recueillies par les services de renseignements permettent de dessiner d’immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique, et ce depuis des années. De dessiner une sorte de journal intime de l’activité de chacun, tant sur son téléphone que sur son ordinateur. Lorsqu’un groupe « intéressant » a été identifié, les services utilisent des techniques plus intrusives, comme les écoutes ou les filatures.

A quoi peuvent donc ressembler ces graphes de liaisons et que révèlent-ils? Trois membres du Massachusetts Institute of Technology ont mis au point une application permettant de voir ce que révèlent les métadonnées de votre compte Gmail. Il suffit pour cela de vous connecter –et donc d’accepter que le site ait accès à vos métadonnées–, et au bout de quelques minutes, voilà le résultat:

L’outil permet de visualiser ce que vous savez sans doute déjà: que telle ou telle personne est le centre de votre vie «courriellienne», mais aussi de vous rappeler à quel point certains groupes de votre vie ne se croisent jamais –en tout cas dans vos mails–, et comme certains de vos contacts n’ont de liens qu’avec vous. Appliqué aux recherches policières, cette technique permet d’identifier des équipes et leur leader. En outre, de gros cercles sans liens vers les autres points révèlent des relations qu’on pourrait vouloir cacher. Le fait que ces points importants n’interagissent avec personne d’autre paraîtra forcément louche, et ce sont ces connections qui, tout chose égale ailleurs, seront espionnées en premier lieu.

Pour essayer l’application « immersion »

Utilisation policière des graphes de métadonnées

Une journaliste américaine, Michele Catalano, cherchait sur internet une marmite à pression, son mari cherchait un sac à dos, et dans l’historique de leurs recherches internet, parmi les liens visités par leur fils, des articles concernant les attentats de Boston. Plusieurs semaines plus tard, six agents des forces antiterroristes amércains sonnent à leur porte. Ils ont inspecté la maison et interrogé le mari.

Sur le premier semestre 2012, 849 demandes d’informations avaient été adressées au réseau social Twitter par les autorités. Au cours du second semestre de la même année, il en avait reçu 1009. Durant les six premiers mois de 2013, le réseau a été approché 1157 fois pour des demandes de données. Selon le dernier rapport sur la transparence publié par la société ce mercredi, 78% des requêtes provenaient des Etats-Unis, le second pays demandeur étant le Japon, avec 8% des demandes. Twitter a déclaré avoir fourni les informations demandées dans 67% des cas, tout en précisant que la loi lui interdisait de révéler le contenu des informations réclamées.

Quelques dizaines de manifestants se sont regroupés à Paris, au Trocadéro, derrière une banderole « Protégeons Snowden, Manning, Assange. Europe ouverte pour les lanceurs d’alerte ». Les manifestants s’en sont également pris aux puissants moteurs de recherche sur internet, leur reprochant d’être « des mouchards aux ordres des pouvoirs ». Edward Snowden est bloqué depuis deux semaines dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo.

France: Rassemblement pour Edward Snowden

Après Facebook et Microsoft, c’est aujourd’hui au tour d’Apple de publier les chiffres des demandes de renseignements en provenance des autorités américaines. Les grands groupes informatiques poursuivent leurs campagnes afin de rassurer leurs utilisateurs suite à la révélation du programme d’espionnage PRISM. Sur son site, la société Apple a publié un communiqué dans lequel elle affirme avoir reçu entre 4000 et 5000 demandes entre le 1er décembre 2012 et le 31 mai 2013. Ces demandes concernent environ 10000 comptes d’utilisateurs. Toutefois, le texte ajoute que ‘quelles que soient les circonstances, nos équipes juridiques évaluent chaque demande et, uniquement si cela est approprié, nous fournissons les informations les plus limitées aux autorités’. Enfin, il ajoute que certaines types de communication (FaceTime, IMessage,…) sont ‘protégés par un cryptage total de telle sorte que seuls l’envoyeur et le destinataire peuvent les voir ou les lire. Même Apple ne peut pas les décrypter’. Toutes ces sociétés informatiques ont en outre démenti les affirmations selon lesquelles la NSA pouvait avoir accès directement à leurs serveurs.

Dans une tentative pour rassurer ses utilisateurs, Facebook a communiqué les chiffres liés aux demandes de données effectuées par le gouvernement américain. Entre juillet et décembre 2012, Facebook a reçu entre 9000 et 10000 demandes d’informations relatives à environ 18000-19000 comptes. Selon un des avocats de la société, ‘ces demandes couvrent une gamme très large – du policier local tentant de retrouver un enfant disparu, au fédéral traquant un fugitif en passant par l’enquête menée par un département policier ou celle concernant la sécurité nationale contre une menace terroriste. Avec plus d’1,1 milliard d’utilisateurs actifs par mois à travers le monde, cela signifie que moins de 1% de nos utilisateurs ont fait l’objet d’une telle demande’. L’avocat n’a toutefois pas précisé dans quelle mesure Facebook avait répondu à ces demandes. Microsoft a été encore plus laconique dans sa publication d’informations concernant la quantité d’ordres reçus durant le second semestre de 2012. La société a indiqué que ces ordres avaient touchés 31000 comptes, ce qui ne constitue qu’une infime fraction des membres de la base globale de Microsoft.

Alors qu’il était resté muet depuis plusieurs jours, Edward Snowden, l’espion américain qui avait révélé des informations sur des programmes de surveillance gargantuesques utilisés par la NSA et le FBI, réapparaît aujourd’hui dans un journal de Hong-Kong, où il est caché depuis les révélations.

Snowden promet d’autres divulgations sans rentrer dans les détails, il a également déclaré qu’il ne quitterait pas Hong-Kong pour demander l’asile en Russie ou en Amérique du Sud, comme cela lui avait été suggéré par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.

Le scandale PRISM (lire notre précédent article) continue d’éclabousser chaque jour, révelant de possibles programmes similaires dans d’autres pays (le Royaume-Uni et la France sont pointés du doigt).

Des géants du net visés par la fuite -Microsoft, Facebook et Google- ont tous trois nier fournir des backdoors aux renseignements. Google a été jusqu’à demander l’autorisation pour publier le nombre de demandes FISA qu’il a reçu et auxquelles il a répondu. Les demandes FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) sont des demandes auxquelles les firmes américaines doivent répondre sur des utilisateurs non-américains (et donc non-protégés par la constitution américaine). Ce serait via le traité FISA que PRISM aurait fonctionné.

Pour mieux comprendre PRISM, voyez l’infographie suivante : ici.

Obama lisant un e-mail

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