L’Allemagne et le Brésil travaillent à la préparation d’une résolution à l’ONU sur la protection des libertés individuelles dans le contexte de révélations sur le programme d’espionnage international des Etats-Unis. La résolution qui devrait être présentée au Comité des Droits de l’Homme de l’assemblée générale des Nations unies visera à élargir aux activités sur internet le Pacte international relatif aux droits civils et politiques voté en 1966 par les Nations unies et entré en vigueur en 1976 pour protéger les droits individuels.

Le Brésil et l’Allemagne souhaitent que soit fait référence à internet dans l’article 17 du Pacte selon lequel « nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation ». C’est une réaction aux dernières révélations sur l’espionnage de la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente brésilienne Dilma Rousseff par la NSA.

Quelques jours après avoir fermé la page de la section locale d’Istanbul du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party), Facebook a fermé hier celle de son quartier général. La raison de cette fermeture serait l’utilisation du terme ‘Kurdistan’ sur la page. La société américaine n’a pas encore communiqué publiquement sur sa décision. De son côté, le BDP a réagi: ‘Facebook cite l’utilisation du mot ‘Kurdistan’ dans un message posté sur la page. Le mot ‘Kurdisan’ est un mot légitime et légal’. Et d’ajouter que cette censure est le résultat de la coopération constante entre Facebook et le parti au pouvoir, l’AKP ‘La coopération entre l’AKP, qui a découvert la valeur des médias sociaux au cours de la résistance de Gezi, et Facebook se poursuit sans relâche. En conséquence de cette coopération, la censure de notre parti sur Facebook augmente de plus en plus. La politique de censure de Facebook à l’égard de notre parti est semblable à la politique de pression assumée au niveau politique’.

Un quotidien américain a fait de nouvelles révélations hier, citant des documents d’Edward Snowden. Pour contourner l’interdiction, imposée par la loi américaine, d’intercepter des informations sur des Américains depuis le territoire américain, la NSA a mis au point un système d’interception de listes de courriels ‘au vol’. C’est-à-dire que l’agence collecte les informations lorsqu’elles sont en cours d’échange et pas lorsqu’elles se trouvent stockées sur les serveurs. En outre, les listes de contact ainsi collectées contiennent beaucoup plus d’informations que les métadonnées téléphoniques. On y retrouve des adresses physiques, des numéros de téléphone,… et même parfois les premières lignes du mail. Cette technique a permis à la NSA, en une seule journée en 2012, d’intercepter 444.743 listes de contacts de comptes Yahoo!, 82857 de comptes Facebook, 33.697 de comptes Gmail et 22.881 d’autres fournisseurs. En extrapolant ces chiffres, on se rend compte que des dizaines de millions d’Américains sont concernés par cette collecte.

Treize membres présumés des Anonymous ont été inculpés jeudi à Alexandrie (Virginie) pour des attaques menées entre septembre 2010 et janvier 2011 contre la Motion Picture Association of America (MPAA, le syndicat des studios de cinéma), la Recording Industry Association of America, Visa, Mastercard ou Bank of America. Les attaques visaient à rendre inopérationnels les sites de ces sociétés. Les cibles avaient été choisies soit pour leur lutte contre le piratage de produits culturels soit, dans le cas des banques, pour avoir empêché les levées de fonds en faveur du fondateur de Wikileaks Julian Assange.

La ministre de l’Intérieur veut que la lutte contre la radicalisation sur internet soit pleinement lancée en Belgique pour le mois de janvier, a-t-elle annoncé aujourd’hui en marge d’une conférence internationale sur la prévention de la radicalisation violente qui s’est tenue à Bruxelles.
Dans cette lutte, la ministre distingue deux éléments importants: premièrement regarder quels sites doivent être fermés et comment procéder à cela sur le plan juridique, précisant avoir récemment discuté de cette problématique avec des experts américains. La ministre s’est également exprimée mardi sur le ‘comité de sécurité nationale’ qu’elle souhaite mettre en place. Les membres du gouvernement siégeront dans cet organe aux côtés des différents services de renseignement.

The Guardian a publié ce mercredi un nouveau document transmis par Snowden. Celui-ci n’est pas daté, mais devrait remonter à mars 2009. Tout au long des cinq pages, il dévoile comment la NSA transmet à Israël ses données perçues grâce à l’interception de communications. D’après Snowden, l’agence de renseignements américaine transmet directement, et sans analyse préalable, une partie des mails et des conversations téléphoniques qu’elle intercepte aux autorités israéliennes. Agissant de cette manière, la NSA communique des données ‘brutes’ dont elle n’a dès lors pas connaissance du contenu.

Seize pays ont introduit des demandes d’informations à la société Yahoo au cours des six premiers mois de l’année. Au total, 29.000 demandes d’informations sur les utilisateurs de Yahoo, dont 12.444 émanant des des autorités américaines. 37% d’entre elles ont été satisfaites, et dans 55% des cas, Yahoo affirme avoir fourni des informations ‘sans contenu’, tels que les noms ou la géolocalisation. Seuls 2%des requêtes américaines ont essuyé un refus. Parmi les pays demandeurs, outre les USA, l’Australie, l’Inde, la France, l’Allemagne ou encore l’Italie.

Depuis la révélation que la NSA collecte et archive une grande partie des communications des internautes, certains ont décidé de répondre en trollant la NSA. C’est le cas de ce Hollandais qui a effacé un mail par erreur et qui démarche la NSA pour le récupérer…

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USA: Troller la NSA, le nouveau sport geek

Le parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) a annoncé hier son intention d’intenter une action contre la société Facebook après que son directeur européen, Richard Allen, ait confirmé qu’ils fermaient toutes les pages appartenant à des politiciens ou à des groupes kurdes. Entre le 6 juillet et le 12 août, plus de dix pages ont été supprimées, la plupart appartenant à des politiciens kurdes nationalement reconnus. De plus, les pages appartenant à Otekilerin Postasi (The Others’ Post) qui se défini comme une source alternative d’informations sur les droits des minorités ont également été fermées. Enfin, les pages Kurdi Muzic (Kurdish Music) et Yeni Ozgür Politika (New Free Policy) qui se concentre sur la politique kurde ont aussi été interdites. Richard Allen a confirmé que Facebook supprimait dorénavant systématiquement les pages appartenant à des groupes et à des politiciens kurdes car ils sont suspectés de faire l’apologie du PKK. Un membre haut placé du BDP a justifié leur intention contre Facebook en expliquant qu’il s’agissait d’une violation de la liberté d’expression et que la décision de la société américaine était donc illégale et inacceptable.

Les autorités belges ont demandé, au cours du premier semestre, à 150 reprises à Facebook de transmettre des informations sur des utilisateurs, indique hier le réseau social dans son premier Rapport international des demandes gouvernementales. Les 150 demandes des autorités belges ont concerné 169 profils. Le bureau de communication 7N60, au nom de Facebook, précise que ces demandes avaient trait à des internautes en Belgique. Dans 70% des cas, au moins une partie de l’information demandée a été transmise. La « grande majorité » de ces demandes sont liées à des affaires criminelles.

La Belgique a fait appel à de nombreuses reprises à Facebook, contrairement aux Pays-Bas par exemple, avec seulement 11 demandes. Ce sont les Etats-Unis qui ont introduit le plus de demandes (11.000 à 12.000) suivis par l’Inde (3.245) et le Royaume-Uni (1.975). Au total, 71 pays sont mentionnés dans le rapport, qui ont introduit plus de 25.000 demandes concernant environ 38.000 comptes d’utilisateurs.