Dans son rapport rendu public ce jeudi, la société Microsoft (également propriétaire de Skype depuis 2011) indique avoir reçu plus de 75.000 demandes de renseignements par les gouvernements, demandes concernant 137.000 comptes internet. Rappelant son engagement au respect de la vie privée, la société a néanmoins déclaré être régulièrement légalement tenue de répondre aux demandes officielles. Elle a affirmé avoir répondu à 1558 requêtes de données de contenus clients et à 80% des demandes de divulgation des données de ‘non-contenu’ (non-contenu qui peut toutefois inclure l’adresse mail, le nom, le lieu, l’adresse IP,…) Du côté de Skype, Microsoft n’a donné aucun contenu en réponse au 4713 demandes, mais dans 500 cas environ, la société a divulgué les identités Skype et autres identifiants. 81% des demandes adressées à Skype provenaient de cinq pays: Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France et Taiwan. Pour ce qui est des demandes adressées à Microsoft, et auxquelles la société a répondu, près de 70% étaient issues de cinq pays: Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France et Turquie.

Après le 11 septembre 2001, et au nom de la lutte contre le terrorisme, le FBI avait reçu l’autorisation légale, en vertu du ‘Patriot Act’, d’envoyer des lettres dites de ‘sécurité nationale’ à des groupes privés. Ceux-ci se doivent alors de surveiller certains comptes internet tout en se voyant interdits de révéler avoir reçu une telle demande. Sans que cela soit formellement avéré, il semblerait que des dizaines de milliers de ces demandes soient envoyées chaque année. Vendredi, un tribunal de San Francisco a jugé cette pratique anticonstitutionnelle en raison de son non-respect de la liberté d’expression. L’interdiction pour le FBI d’utiliser ces lettres entrera en vigueur dans 90 jours pour laisser le temps au législateur de faire appel de la décision.

Google a rendu publiques cette semaine les lettres dites de « sécurité nationale » qu’il a reçues et qui correspondent à des demandes officielles de données, au nom de la loi antiterroriste Patriot Act, adoptée après les attentats du 11 septembre 2001. Des associations comme l’Aclu (American Civil Liberties Union) estiment que ces lettres donnent trop de pouvoir au gouvernement, qui peut ainsi surveiller des comptes internet sans mandat de la justice.

De 2009 à 2012, le géant de l’internet a reçu d’agences gouvernementales américaines « entre zéro et 999 demandes ». Ces demandes concernaient chaque année entre « 1.000 et 1.999 comptes », à l’exception de l’année 2010, au cours de laquelle les demandes visaient « entre 2.000 et 2.999 comptes », selon Google qui ne publie que des éventails de chiffres pour répondre aux demandes du FBI, du département de la Justice et d’autres agences gouvernementales qui craignent que la publication de chiffres exacts révèle des informations sur les enquêtes en cours.

Serval Mesh est un nouveau projet en développement. Celui-ci se base sur une idée de décentralisation de la téléphonie : au-lieu de transiter par des antennes ou des satellites, les appels transitent par les autres appareils équipés de Serval Mesh, en utilisant l’émetteur-récepteur wi-fi d’un smartphone ou en utilisant l’antenne gsm, et ne transitent donc à aucun moment par les infrastructures telecoms. Vu sa nature ‘sur le fil de la légalité’, Serval Mesh n’est actuellement disponible que sur Android.

C’est un nouveau système de pistage qui est développé par Euclid Analytics. La plupart des téléphones modernes sont désormais équipés d’une antenne wi-fi, des bornes peuvent identifier ces cartes par leur ‘adresses mac’ (l’adresse MAC est un identifiant unique propre à chaque antenne wi-fi).
Ce matériel est développé -à la base- pour identifier les habitudes de consommation d’un individu anonyme (par exemple en regardant devant quel magasin celui-ci s’arrête), jusqu’à ce que celui-ci révèle son identité (par exemple en utilisant une carte de fidélité sur son téléphone).

Selon le téléphone utilisé, l’adresse mac sera lisible ou non lorsque le wi-fi est activé, il est aussi possible de changer très facilement son adresse mac sur n’importe quelle plateforme en recherchant les termes « mac changer » sur un moteur de recherche.

Sécurité informatique : Euclid Analytics développe le positionnement par carte wi-fi

Alors que Google publiait la semaine dernière son dernier rapport de transparence annonçant une augmentation des demandes gouvernementales d’informations sur les internautes, la société Twitter a fait de même hier. Et les conclusions de son bilan semestriel sont identiques. De début juillet à fin décembre 2012, Twitter a reçu 1009 demandes d’informations de la part d’autorités gouvernementales, ce qui représente une hausse de 20% par rapport au premier semestre 2012. La société a précisé que la plupart de ces demandes (815) émanaient des Etats-Unis et qu’elle y a accédé dans 69% des cas. Au total, elle a répondu positivement en fournissant les informations désirées dans 57% des cas. Par ailleurs, Twitter assure avoir prévenu les utilisateurs concernés sauf dans environ 20% des cas où une décision de justice le lui interdisait.

Actuellement, le département de la Défense compte 900 employés chargés d’assurer la cybersécurité. Fin 2012, de hauts responsables du Pentagone ont pris la décision d’augmenter les effectifs dans ce secteur en raison des menaces croissantes qui pèsent sur le cyberespace. Le ‘Cyber Commandement’ va voir ses effectifs multipliés par cinq, passant de 900 à 4900. Ce personnel, militaire et civil, travaillera entre autre à la sécurisation des réseaux du ministère américain de la Défense.

Google a publié mercredi son rapport de transparence pour le deuxième semestre 2012. Et il s’avère qu’encore une fois, les demandes d’informations ont explosé. Depuis 2007, celles-ci ont augmenté de plus de 70%. Au total, 21389 demandes ont été introduites par divers organismes gouvernementaux entre juillet et décembre 2012 afin d’obtenir des informations concernant les internautes. Au cours du premier semestre de 2012, 20938 demandes avaient été introduites, contre 18257 au deuxième semestre 2011.

L’Union européenne s’est dotée d’un centre européen pour aider les États à lutter contre les activités des organisations criminelles sur l’internet. EC3, nom de code de ce centre installé dans les locaux d’Europol à La Haye, sera inauguré vendredi par la commissaire chargée de la Sécurité et sera opérationnel à compter du 11 janvier. EC3 n’aura pas un rôle de police. Les crimes commis dans le cyberespace devront être élucidés par les Etats; sa vocation est d’apporter son expertise aux enquêtes de police et de coordonner les informations. Doté d’un budget de 4,6 millions d’euros pour 2013, EC3 devrait compter 40 collaborateurs à ses débuts.

Le site du centre

UE: Inauguration du nouveau centre anti-cybercriminalité

Instagram, application pour mobiles rachetée par Facebook en août, a publié d’importantes modifications de ses conditions d’utilisation. Elle s’arroge ainsi le droit d’utiliser les photos de ses utilisateurs dans le cadre de campagnes publicitaires, sans compensations. Cette clause permettra notamment à Instagram et Facebook de publier des photos d’utilisateurs sans les consulter, un peu à la manière dont les photos de profil sont utilisées par Facebook dans certains modules de publicité « sociale ».

Voilà comment télécharger toutes vos photos d’Instagram et effacer votre compte. 1° Télécharger l’application [bleu]Instaport[/bleu] permet de copier toutes vos photos en quelques minutes, sur un fichier ZIP. 2° Sur un ordinateur, connectez-vous à Instagram.com; dans la rubrique « votre compte » : en bas à droite de l’écran, sélectionnez « j’aimerais supprimer mon compte » (attention : Instagram ne sait pas réactiver un compte effacé, et vous ne pourrez pas récupérer votre nom d’utilisateur).

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