La manifestation de ce jeudi était la première d’une série de journées d’actions contre l’Expo, que les opposants considèrent comme un gaspillage d’argent public dans un pays déjà surendetté et dont ils dénoncent le recours aux travailleurs précaires ou au volontariat. Le défilé s’est achevé en début d’après-midi devant la gare centrale. Une autre manifestation, plus importante, est attendue vendredi 1er mai, parallèlement à l’inauguration officielle du site. Lors de la manifestation, une vingtaine de personnes cagoulées et portant des lunettes noires ont tenté d’asperger de peinture et de briser les vitres d’une agence du groupe Manpower, partenaire officiel de l’Expo. La police s’est rapidement interposée. Des militants ont brandi des banderoles No Expo et des fumigènes colorés, perchés au-dessus d’une billetterie officielle de l’Expo dans le centre-ville.

La manifestation No-Expo à Milan

La manifestation No-Expo à Milan

Ce 13 avril à Pescara, des anarchistes ont remarqué une prise électrique mal remise dans un mur de leur domicile. Après l’avoir démonté, ils ont trouvé un micro connecté à un transformateur et à une carte micro-sim. Ils ont ensuite trouvé d’autres micros.

Des micros trouvés à Pescara.

Des micros trouvés à Pescara.

A l’occasion du 70ème anniversaire de la libération de l’Italie, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Turin. La ‘Charge Prolétaire pour le Communisme’ a distribué 600 tracts contre le régime 41bis, le régime d’isolement le plus dur du pays dans lequel 3 membres des BR/PCC sont encore emprisonnés.

Voir le tract.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Emprisonnés en juillet 2014, Graziano, Francesco et Lucio sont inculpés via des charges anti-terroristes pour le sabotage du chantier de Chiomonte. Les charges anti-terroristes ont été ajoutées aux autres en décembre dernier, ce qui a eu pour effet de les faire passer au régime d’isolement. Leur procès commencera ce jeudi 23 avril à 9h, au tribunal de Turin où un rassemblement solidaire aura lieu dés le début du procès.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné non seulement la torture lors de l’attaque de l’école DIAZ, mais également le fait qu’il n’y ait pas de législation contre la torture en Italie. La Cour a également souligné que l’impossibilité d’identifier les bourreaux parmi les policiers venaient du refus de la police de coopérer. Ce jugement fait suite à la plainte d’un manifestant qui avait 62 ans à l’époque, Arnaldo Cestaro, qui a été battu par les policiers : 1 bras, une jambe, et 10 côtes cassés. L’Italie devra lui payer 45.000€ de dédommagements, et ce procès pourrait faire jurisprudence dans d’autres plaintes faisant suite au sommet de Gènes. 31 personnes sont en attente de leurs appels concernant les tortures aux casernes de Bolzaneto. Un syndicat policier a réagit à cette condamnation : « Diaz, ce n’est pas une belle histoire, mais il ne faut pas exagérer ».

Une loi devant punir la torture a été déposée il y a deux ans en Italie, et n’a toujours pas été adoptée.

Le film ‘DIAZ – Don’t Clean Up this Blood’ avait tenté de raconter les traitements inhumains de la police contre les manifestants. Malgré des scènes insoutenables, le réalisateur avait reconnu avoir rendu moins violentes certaines scènes car « personne n’y aurait cru » si elles avaient été fidèles à la réalité.

Une photo prise après la ‘perquisition de Diaz’ en 2001.

Une photo prise après la 'perquisition de Diaz' en 2001.

Unal Erdel, un homme d’origine turque, ayant la citoyenneté autrichienne, étant marié à une femme autrichienne, et vivant en Autriche a été arrêté à la sortie de son hôtel à Mestre, en Italie alors qu’il y passait des vacances en famille. Un mandat d’arrêt international avait été délivré contre lui par la Turquie. Il est accusé d’être un ‘recruteur’ du DHKP-C, le Parti-Front pour la Libération du Peuple. Il risque à présent d’être extradé vers la Turquie.

La police de Mestre.

La police de Mestre.

Federico Annibale ‘Fede’, qui avait manifesté à Francfort le 18 mars dernier contre le nouveau siège de la BCE, est toujours en prison. Federico est italien et étudie à Londres, les autorités allemandes justifie son maintien en détention provisoire par le ‘risque’ que Federico ‘fuit’ à Londres. Il est accusé de ‘violation grave de la paix’ et ‘tentatives de lésions corporelles graves’. De nombreux affrontements avaient éclatés entre les milliers de manifestants et les policiers anti-émeute (aussi nombreux) autour de l’inauguration du nouveau siège de la banque centrale européenne. Une manifestation aura lieu le 11 avril (à 13h) devant la prison de Preungesheim où il est enfermé.

Federico Annibale

Federico Annibale

Mattia et Aioub, deux antifas, ont été arrêtées dans la ville italienne de Cremona, suite à l’enquête de la police sur les affrontements qui l’ont opposé aux antifascistes le 24 janvier dernier. Ils ont été accusés de ‘dévastation’ et de ‘pillages’. Un groupes d’Anonymous a mis hors ligne le site du tribunal de Cremona et des feux d’artifices ont été tirés hier soir devant la prison en solidarité avec les deux prisonniers.

La manifestation du 24 janvier à Cremona.

La manifestation du 24 janvier à Cremona.

Le 19 mars au matin, les ROS [section spéciale anti-criminalité des carabiniers] ont perquisitionné les domiciles de trois anarchistes et les locaux du Cercle culturel Barbarià et de la bibliothèque populaire Rebeldies à Mentoulles et à Cuneo. Le mandat de perquisition fait référence à une enquête pénale basée sur l’article 270bis (association à finalité terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique) et cible tout à la fois la publication de la revue Nunatak et les activités de la Caisse Antirépression des Alpes occidentales, des actions directes et des actes de sabotage (avec une attention particulière à ceux menés contre le chantier du TAV).