Depuis plus de 2 ans, une opération génocidaire menée main dans la main par l’occupation israélienne et l’impérialisme occidental se poursuit à Gaza comme partie intégrante de 77 ans de colonialisme de peuplement de la mer au Jourdain. Mais cette situation dépasse la Palestine : l’occupation sioniste agit comme un avant-poste de l’impérialisme occidental au Moyen-Orient. Face à lui, les peuples de la région se lèvent et y font face, à l’image du Liban qui demeure debout et résistant en dépit des agressions israéliennes répétées, des pressions extérieures et des appels à la reddition de sa résistance. Au Liban comme en Palestine, la gauche révolutionnaire arabe a une longue expérience liant la lutte contre le sionisme et l’impérialisme à la nécessaire perspective révolutionnaire au Liban, dans le Monde Arabe et au niveau international.

Mercredi 10 décembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse a le plaisir de proposer une rencontre avec Dima Mansour, militante libanaise anti-impérialiste et ancienne militante pour la libération de Georges Abdallah, ainsi que Muhammad Hashisho qui est secrétaire général du Parti Démocratique du Peuple au Liban (en vidéo), une organisation pour laquelle nous menons une campagne de solidarité, notamment en soutenant financièrement ses activités sociales auto-organisées à Saida dans le Sud du pays.

Depuis la signature du cessez-le-feu au Liban il y a près d’un an, Israël continue de mener des raids quotidiens dans le pays, sous le prétexte de vouloir détruire les infrastructures de la résistance libanaise. Plus récemment, l’occupation mène une campagne systématique, ciblant les ingénieurs qui inspectent et évaluent les dégâts, afin d’empêcher toute tentative de reconstruction dans les villages du Sud-Liban, d’où des centaines de milliers d’habitants restent déplacés de force. Au moins quatre ingénieurs ont déjà été tués par l’armée israélienne. Le 12 octobre 2025, l’ingénieur Tarek Mazraani, un militant du Parti Communiste Libanais et coordinateur d’un groupe de citoyens visant à défendre la cause des villageois déplacés du Sud-Liban, a été la cible de menaces émises par des drones israéliens déployés au-dessus des villages de Houla et Yohmor ainsi qu’au-dessus de la ville de Nabatiyeh.

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Ancien prisonnier politique en France, le communiste libanais Georges Abdallah a apporté son soutien à la grève de faim de plusieurs prisonniers révolutionnaires contre les prisons S, R et Y dites de type puits, qui sont connues pour leurs conditions d’incarcération particulièrement inhumaines (voir notre article). En particulier, il a souligné l’importance de se mobiliser pour Serkan Onur Yılmaz et Ayberk Demirdöğen qui sont en jeûne jusqu’à la mort depuis respectivement 309 et 188 jours.

[…] Peut-être serait-il nécessaire d’affirmer à cette occasion qu’il ne s’agit plus seulement d’exprimer l’indéfectible solidarité avec les Camarades embastillé·es dans les geôles sionistes ou dans les geôles du fascisme en Turquie ou ailleurs de par le monde ; qu’il ne s’agit plus seulement de soutenir de toutes nos forces leurs justes revendications et saluer par là même la mobilisation en cours, autour de la grève de « la faim à tombeau ouvert » de nos chers Camarades. Peut-être serait-il temps d’affirmer que s’agissant de nos Camarades prisonniers qui font l’objet de politique de destruction systématique, toute expression solidaire n’a vraiment de sens dorénavant, que dans la mesure où elle consiste à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires à l’expression pratique de la ferme détermination d’arracher nos camarades aux griffes de leurs criminels geôliers. Bien entendu, Camarades, il ne s’agit pas là d’affirmer haut et fort un quelconque devoir d’ordre moral envers nos Camarades captifs, il s’agit tout simplement de conjuguer les capacités des forces révolutionnaires (aux niveaux national, régional et à plus forte raison internationale) et d’inscrire en premier lieu la libération de nos Camarades, dans la dynamique globale des luttes réellement en cours ; autrement dit sur la base d’un internationalisme sans concession aucune eu égard aux strates bourgeoises opérant au sein du « bloc social historique ». […]

Vendredi 8 août, le Front Populaire de Libération de la Palestine a annoncé que deux de ses membres, Mufid Hassad et le membre du Comité Central Abou Khalil Washah (à gauche sur la photo), ont été tués lors d’un bombardement israélien au Liban. Ils ont été assassinés pendant une opération menée par des avions israéliens sur la route Masnaa qui relie Damas à Beyrouth.

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Dans un entretien accordé à la chaîne libanaise Al Mayadeen, le communiste Georges Abdallah revient sur le procès politique qui l’a condamné, ses plus de 40 années passées en détention et son engagement d’hier et d’aujourd’hui dans la lutte contre l’impérialisme et le sionisme.

Vidéo sous-titrée en français.

Depuis sa libération des prisons françaises après plus de 40 ans de détention, le communiste libanais Georges Abdallah a reçu de nombreuses délégations venues le saluer dans sa maison familiale située à Kobayat au nord du Liban (voir notre article). Dimanche 27 juillet, deux anciens prisonniers libanais et une ancienne prisonnière palestinienne lui ont rendu visite. À leur arrivée, ils ont été chaleureusement accueillis par des applaudissements de la famille et des camarades présents.

  • Mohammad Ramadan est originaire du village de Beit Yahoun, au sud du Liban. Militant communiste, il rejoint Jammoul — le Front de la résistance nationale libanaise en 1985. Il participe à de nombreuses opérations armées. Le 9 novembre 1989, il est arrêté et sera libéré le 1er mars 1996.
  • Soha Bechara est originaire de Deir Mimas, au sud du Liban. Militante communiste du PCL, elle a tenté d’assassiner le commandant de l’Armée du Sud-Liban (milice supplétive d’Israël), Antoine Lahad, alors qu’elle avait 20 ans. Elle a passé dix ans à la prison de Khiam, dont six à l’isolement. Elle a été libérée le 3 septembre 1998, après d’intenses campagnes libanaises, européennes et internationales en sa faveur.
  • Kifah Afifi est une réfugiée palestinienne et survivante du massacre de Sabra et Chatila de septembre 1982. Originaire d’Haïfa, elle a été arrêtée lors d’une opération armée en 1988 et libérée en 1998. Elle était la plus jeune détenue du centre de détention de Khiam (plus d’infos sur cette prison ici). 

C’est hier vers 20H (heure locale) que le convoi de Georges Abdallah est arrivé dans sa ville natale de Kobayat, au nord du Liban. Après l’accueil officiel dans le salon d’honneur de l’aéroport et le bain de foule parmi les centaines de sympathisants venus l’accueillir (voir notre précédent article),  le convoi de Georges s’est rendu dans la banlieue sud de Beyrouth (la partie la plus populaire de la ville) où il a fait un discours appelant à lutter pour la Palestine.

Le convoi s’est mis ensuite en route vers le Nord, traversant en plusieurs endroits des rassemblements organisés pour saluer la libération de Georges. Un grand rassemblement était organisé à son arrivée, à Kobayat. Ce matin, c’est un incessant défilé de délégations et de personnalités venant saluer Georges (photo).

La libération de Georges Abdallah a été décidée ce jeudi 17 et doit intervenir concrètement le 25 juillet. Georges pourra rentrer au Liban, à Kobayat, où l’on se prépare déjà à l’accueillir. Voici le communiqué du Secours rouge international à cette occasion :

Merci pour tout, Georges !

La libération de Georges Abdallah a été décidée ce 17 juillet, après plus 40 ans de détention. Et même si nous ne serons tout à fait soulagés que lorsque Georges arrivera dans son Liban natal, l’événement nous arrache quelques mots.

En lançant la campagne pour la libération de Georges Abdallah, il y a plus de 20 ans, les diverses structures du Secours Rouge International n’imaginaient pas la durée d’une lutte qui allait être pour nous structurante, bien qu’elle n’ait commencé que par quelques modestes activités visant simplement à faire connaître Georges et son combat.

La campagne de mobilisation a semblé suivre le schéma habituel. S’étendant d’abord dans les milieux révolutionnaires, elle a fini par toucher des forces plus larges de la gauche réformiste et démocratique. Cette extension, qui s’est traduite en des centaines de manifestations et des milliers d’initiatives, s’explique par trois éléments :

– D’abord par le caractère évidement politique de la détention de Georges. Nous ne reviendrons pas sur tous les épisodes par lesquels la justice française a foulé toutes les valeurs, règles et principes dont elle se réclame – à commencer par la séparation des pouvoirs, pour prolonger ainsi cette détention dans le cadre de la complicité de l’Etat français avec les agressions sionistes et impérialistes.

– Ensuite, précisément, par ces agressions sionistes et impérialistes, ces massacres incessants dont le génocide en cours à Gaza n’est que le dernier exemple. Ce chapelet de tragédies venait sans cesse, au fil des années, rappeler combien était légitime l’action de la résistance palestinienne à laquelle appartient Georges.

– Enfin par la résistance de Georges elle-même, par la manière dont il a repoussé tous les chantages au repentir, dont il a surmonté toutes les épreuves d’une interminable détention, pour la manière dont il a fait vivre les propositions historiques de la gauche révolutionnaire arabe : celle d’une Palestine libre, laïque, démocratique de la mer au Jourdain. Plus encore, il a toujours défendu la libération de la Palestine comme partie intégrante du combat pour la perspective communiste et internationaliste.

Ce courage et cette détermination n’ont pas seulement été un encouragement pour le mouvement revendiquant sa libération. Georges a offert à plusieurs générations de militants un immense exemple de résistance, et une résistance vivante, une résistance de tous les jours, qui non seulement tenait ferme ses positions, mais savait aussi les connecter aux luttes qui ont émergé après son arrestation.

Pendant toutes ces années, Georges a ainsi nourri et inspiré nos luttes. Alors pour tout cela, de tout notre cœur, merci Georges Abdallah, merci et bon retour chez toi.

Secours Rouge International,
Secrétariat International,
17 juillet 2025

Plusieurs dizaines d’organisations toulousaines appellent à se rassembler ce lundi 14 juillet à 19H à la sortie du métro Jeanne d’Arc à Toulouse en soutien à Georges Abdallah (lire l’appel). Communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne, il est emprisonné en France depuis plus de 40 ans alors qu’il est libérable depuis 1999. Devenu le plus ancien prisonnier politique d’Europe, il est la cible d’un acharnement politico-judiciaire alors même qu’il refuse de céder au chantage au reniement et demeure fidèle à son engagement révolutionnaire.

Cette mobilisation intervient alors que la décision sera rendue le 17 juillet à propos de sa dernière demande de libération. Dans ce cadre, la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah appelle à se mobiliser, notamment le mercredi 16 juillet à la veille du rendu.