C’est un sénateur UMP qui l’annonce : il a demandé au Ministère de la Justice de sévir contre les sites internets qui diffusent des ‘guides du squatteurs’, notamment, squat.net qui diffuse la brochure ‘Le squat de A à Z’ depuis 2001, repris par plusieurs dizaines d’autres sites, mis-à-jour régulièrement et téléchargés un nombre incalculable de fois.

Voir une des brochures concernées : http://infokiosques.net/spip.php?article41

Dans un décret adopté en juillet dernier, le ministère de l’intérieur français à ajouté une arme à l’arsenal des forces de l’ordre. Son nom: le Ultimat Ratio. Rien à voir avec les Taser, grenades lacrymogènes et autres balles en caoutchouc, ce fusil est une arme de guerre. En effet, il s’agit d’un fusil à répétitions de précision calibre 7.61 x 51mm destiné aux tireurs d’elite. C’est un fusil de guerre, qui tire des munitions réelles qui a donc été ajouté à la liste des armes susceptibles d’être utilisées pour le maintien de l’ordre public.

Le décret n° 2011-1520 du 14 novembre 2011 relatif à la désignation des avocats pour intervenir au cours de la garde à vue en matière de terrorisme prévoit que, en vue de l’établissement d’une liste nationale, « le conseil de l’Ordre de chaque barreau propose au bureau du Conseil national des barreaux des avocats inscrits au tableau depuis plus de cinq ans », le nombre des avocats proposés par chaque barreau ne pouvant « ni excéder 10 % du nombre des avocats inscrits au tableau ni être inférieur à trois ».

En d’autres mots, les accusés de « terrorisme » verront leur choix d’avocats particulièrement restreint en comparaison avec les accusés pour d’autres causes. Le Conseil national des barreaux a déclaré à plusieurs reprises être opposé à cette disposition qui, selon l’institution, va à l’encontre du principe de libre choix de l’avocat, inscrit dans la Convention européenne des droits de l’Homme. Le décret est applicable à compter du 17 novembre 2011.

L’an prochain, Londres accueillera les Jeux Olympiques. Plus la date approche, plus les autorités britanniques prennent des dispositions et adoptent des mesures de plus en plus répressives. En fin de semaine dernière, les ministres britanniques ont annoncé qu’ils projetaient de mettre en oeuvre une action judiciaire afin de limiter les manifestations publiques durant les JO. Leur crainte principale est que des rassemblements du type ‘Occupy’ ne viennent ‘perturber’ les Jeux. Il semblerait que le ministère de l’Intérieur soit si inquiet de l’impact de l’impasse actuelle dans laquelle se trouve les autorités face au campement ‘d’indignés’ devant la cathédrale St Paul que les fonctionnaires ont reçu l’ordre d’élaborer des plans pour éviter semblable situation l’an prochain. Ceux-ci comprennent l’identification de ‘zones d’exclusion’ autour des lieux clés, et la suppression expéditive des manifestations non-autorisées. Tous ces projets de texte devraient permettre à la police d’intervenir et de disperser les campements et rassemblements rapidement, à l’image de ce qui s’est passé la semaine dernière à New-York. Le ministre a décidé d’accorder des pouvoirs accrus à la police durant les JO pour agir contre toute forme de protestation, parmi lesquels le droit de pénétrer dans les domiciles privés, ou celui de saisir les affiches politiques.

La surveillance prend des formes de plus en plus variées grâce aux avancées technologiques. Autant elle se diversifie, autant elle prend également de plus en plus d’ampleur. Le territoire français compte 673.000 caméras de surveillance. Et la police envisage d’améliorer le dispositif grâce à un fichier qui classerait les images via un système de reconnaissance faciale. Le logiciel pourra comparer le visage du suspect filmé avec les faciès répertoriés et proposera une liste de suspects potentiels par ordre de ressemblance. Pour ce qui est des écoutes téléphoniques, elles ont augmenté de 18% entre 2009 et 2010. L’année dernière, la Commission nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité (CNIS – gendarme des écoutes) a validé plus de 6000 ‘interceptions de sécurité’ (mises sous surveillance à la demande du gouvernement de lignes mobiles, filaires ou internet). Par ailleurs, les policiers qui, lorsqu’ils ont obtenu la commission rogatoire dans le cadre d’une enquête judiciaire, n’ont plus qu’un code à entrer sur leur table d’écoute pour espionner les conversations de la personne visée, ont procédé à 43.000 écoutes en 2010. Cela constitue une augmentation de 65% en quatre ans. Enfin, il existe aujourd’hui en France 58 fichiers policiers (contre 37 en 2007), dont plus d’un quart n’ont pas d’existence légale. Les autorités françaises planchent actuellement sur un projet de loi visant à créer une carte d’identité biométrique où seront stockées toutes les données du détenteur – état civil, empreintes digitales,…

Suite aux violents affrontements qui se sont déroulés à Rome samedi dernier en marge de la manifestation des ‘indignés’, les autorités italiennes ont décidé de prendre des mesures radicales. Lundi et mardi, la police a effectué des descentes dans les centres sociaux de plusieurs villes du pays qu’elles soupçonnent d’héberger des sympathisants anarchistes et extrémistes. Un étudiant, accusé d’être le manifestant figurant sur des images largement diffusées par la presse et sur lesquelles il lance un extincteur vers les forces de l’ordre, a été arrêté mardi.

Le soir-même, le ministre de l’intérieur Roberto Maroni est allé plus loin suite à une proposition d’un ancien magistrat: remettre en vigueur une loi datant des années ’70 adoptée alors que l’Italie était confrontée à diverses forces révolutionnaires et de guérilla urbaine. Cette loi autorisait les forces de sécurité à utiliser leurs armes à feu si nécessaire, et interdisait le port de casques et de masques dans les rassemblements. D’autres mesures également à l’étude. Les principales seraient l’extension des lois créées à l’encontre des supporters de foot aux manifestations publiques, l’utilisation de teintures colorées dans les tuyaux d’arrosage à haute pression utilisés contre les manifestants et les procédures judiciaires accélérées pour les personnes interpellées en manifestation.

Tard dans la soirée de samedi, un groupe de guérilleros a attaqué un site de construction aéroportuaire dans la province de Bingöl (sud-est). Ils ont retenu les ouvriers avant de mettre le feu au bâtiment administratif et à un véhicule de chantier. Ils ont ensuite expliqué aux travailleurs l’objectif de leur action ainsi que le programme du PK avant de s’enfuir dans un véhicule, et puis à pied, dans les bois. Les forces de sécurité, renseignées par un ouvrier ayant pu quitter le site peu après l’attaque, ont immédiatement déclenché une opération pour retrouver les auteurs de l’attaque.

Dimanche soir, de violents affrontements ont opposé des guérilleros et des soldats turcs dans la province de Kahramanmaras. Les membres du PKK ont pris d’assaut une patrouille des forces de gendarmerie, entraînant des échanges de coups de feu durant plus de deux heures. Les autorités ont annoncé que ‘Rojak’, guérillero en charge des activités du PKK dans le district de Pazarak, avait été tué.

Par ailleurs, le ministre de l’intérieur turc a entamé la remise en application d’une loi (existante, mais peu utilisée) selon laquelle toute personne aidant à appréhender un criminel ou donnant son nom doit être récompensée. Cette loi devrait être re-publiée ce mardi.

Le 6 octobre prochain, le ministre de l’Intérieur français est attendu à Ankara pour signer un nouvel accord de coopération qui unira les deux pays dans la lutte contre le terrorisme. Cet accord contient de nouveaux mécanismes concrets de coopération dans la lutte contre le terrorisme. Celui-ci intervient alors que ces deux dernières années, la France a considérablement renforcé ses opérations contre le PKK et ses militants à l’intérieur de ses frontières.

La loi Loppsi 2 permettant le filtrage du net sans juge, promulguée en mars dernier, ne précisait pas les moyens exacts fournis aux autorités pour le mettre en pratique. Plusieurs dispositions adoptées à la fin du mois d’août spécifient comment la police pourra surveiller les communications et les données numériques. Les dispositifs mis à sa disposition visent toutes formes de documents, et non plus uniquement les correspondances. Les documents pourront être interceptés soit grâce à un dispositif directement apposé sur l’ordinateur, soit grâce à des logiciels espions installés à distance (de type keylogger, enregistreur de frappes). Ces procédés de surveillance permettent de contourner les cryptages de données car ils permettent, entre autre, de récupérer directement l’information tapée sur le clavier ou visible sur l’écran d’ordinateur. Il permet également d’avoir accès à des données effacées, voire même à des données jamais enregistrées sur le disque dur.