Le nombre de personnes placées sous mandat d’arrêt dans le cadre de la loi antiterroriste a doublé entre 2009 et 2010. L’an dernier, la police fédérale a débuté 166 nouvelles enquêtes, qui venaient s’ajouter aux 374 investigations déjà ouvertes. Pour les mener, le procureur fédéral Johan Delmulle, dispose d’une équipe de plus de cent enquêteurs, ce qu’il estime toutefois insuffisant. En 2010, 62 personnes arrêtées par la cellule ‘terrorisme’ ont été placées sous mandat d’arrêt. En 2009, elles étaient 26.

Un député sarkoziste veut proposer une loi contre la grève en période de grand départ suite au préavis de grève déposé par Air France. Les syndicats veulent protester contre les réductions du nombre de stewards et hôtesses de l’air au nombre de 3 au lieu de 4 sur les Airbus A-319 et lancent à Air France un ultimatum qui expire le 1er août pour trouver un terrain d’entente avec eux. Le secrétaire général du Syndicat national des personnels navigants a déclaré que cette grève était « le seul moyen pour obliger l’entreprise à négocier ».

L’Italie a fait les premiers pas pour étendre sa législation anti-grève aux réglementations européennes. La législation italienne sur la réglementation des grèves dans les transports est destinée à garantir « le droit à se déplacer librement » aux citoyens. Adoptée en 1990 et confirmée en 2000, la législation interdit les grèves dans les entreprises de transport aussi bien privées que publiques – même les taxis y sont soumis – durant les périodes de vacances.

La loi prévoit également une interdiction de grève dans les transports trois jours avant et trois jours après les consultations électorales. En dehors de ces périodes appelées « franchises », la législation impose en cas de grève dans les entreprises de transport la suspension de l’arrêt de travail de 7 heures à 10 heures du matin et de 18 heures à 21 heures. La loi prévoit de sanctionner financièrement syndicats et grévistes.

Le « Projet de loi sur le boycott » a été adopté en dernière lecture au parlement israélien lundi 11 juillet avec 47 voix pour et 38 contre. La nouvelle loi permet aux citoyens de mener des poursuites civiles contre des personnes et des organisations qui appellent à des boycotts économiques, culturels ou universitaires contre Israël, les institutions Israéliennes ou des régions sous « contrôle Israélien ». La loi visant les campagnes de boycott contre les colonies sionistes dans les territoires occupés. Elle empêche également le gouvernement de faire des affaires avec des entreprises qui lancent ou réalisent de tels boycotts.

La chambre basse du parlement canadien à majorité conservatrice a adopté dans la nuit de samedi à dimanche une loi pour contraindre les ouvriers de la poste en grève à reprendre le travail. L’opposition de gauche a multiplié les obstructions pour allonger le débat, qui a duré 58 heures, soit près de deux jours et demi. Le travail devrait reprendre lundi en fin de journée.

Les employés de Postes Canada, entreprise détenue par l’Etat, ont entamé des grèves tournantes le 3 juin dernier en raison d’un conflit portant sur leurs contrats. L’un des éléments les plus controversés du texte voté par la Chambre des communes est qu’il propose une hausse des salaires inférieure à celle pourtant présentée aux grévistes par la direction de Postes Canada.

Le Patriot Act, loi anti-terroriste mise en place sous Georges Bush après les attentats du 11 septembre et initiatrice des lois anti-terroristes adoptées par de nombreux pays à travers le monde arrivait à expiration ce jeudi soir à minuit, et a été reconduite jusqu’en 2015. Le texte a été adopté in extremis par le Sénat et la Chambre. Selon l’administration, la non-reconduction de cette loi aurait eu des conséquences néfastes dans la conduite des enquêtes antiterroristes aux Etats-Unis. Le texte contient trois mesures considérées comme cruciales: la surveillance mobile des communications de suspects utilisant plusieurs lignes téléphoniques, la disposition qui permet d’enquêter sur une personne paraissant mener des activités terroristes pour son propre compte et la possibilité pour les autorités d’accéder à toute donnée tangible concernant un suspect, comme ses courriers électroniques. Les amendements proposés qui imposaient des restrictions à l’application de la loi ont tous été rejetés à une majorité écrasante.

Plus de 20 sociétés actives en France, dont Google, Facebook, PriceMinister, Dailymotion ou encore eBay, regroupées dans l’Association française des services internet communautaires (ASIC), ont déposé mercredi 6 avril un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret de conservation des données de connexion par les hébergeurs.

Ce décret impose aux sites d’e-commerce, plateformes de vidéos/musique en ligne ou gestionnaires de boîtes e-mail de conserver identifiant et mot de passe, et (s’ils ont été collectés) nom et prénom, adresse postale, pseudonyme, adresse e-mail et numéro de téléphone de l’internaute. L’ASIC conteste notamment que ce décret va plus loin que la loi et impose de conserver des éléments qui vont au-delà de l’identification de l’internaute, notamment les mots de passe. Les informations doivent être conservées pendant un an et peuvent leur être réclamées dans le cadre d’enquêtes de la police, de la gendarmerie, de la répression des fraudes, de la douane, du fisc ou encore de l’Urssaf. Ce délai de conservation va exploser puisque le décret prévoit que le compteur d’un an soit remis à zéro dès que l’internaute modifie ou supprime des informations.

Publié début mars dans le cadre de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), ce décret vise à permettre aux services de lutte anti-terroriste de pouvoir identifier facilement tout internaute qui publierait des informations sur une plate-forme. Le décret, prêt depuis 2004, n’a été publié que maintenant, quelques semaines avant la création du Conseil national du numérique, après l’adoption de la Loppsi. Le Conseil d’Etat a 9 à 12 mois pour examiner ce recours.

La Commission de l’Union Européenne fait un rapport sur le premier examen de la mise en oeuvre de l’Accord entre l’UE et les USA sur le traitement et le transfert de données financières de l’UE aux États-Unis dans le cadre du « Programme de Dépistage de Finance Terroriste », six mois après l’entrée en vigueur de cet Accord. Cet examen s’est attaché à vérifier si tous les éléments de l’Accord ont été correctement mis en place, plutôt que d’évaluer l’efficacité de Accord, considérant que la période écoulée était trop courte pour une telle évaluation.

Le rapport en .pdf et en anglais

Un décret paru mardi 1er mars au Journal officiel impose aux hébergeurs et fournisseurs de services sur Internet de conserver pendant un an toute une série de données personnelles de l’internaute, comme ses codes confidentiels, ainsi que sa navigation sur le net… Ce décret pris dans le cadre de la loi du 21 juin 2004 « pour la confiance dans l’économie numérique » qui prévoit notamment que la police et gendarmerie nationale peuvent exiger ces données « afin de prévenir (…) les actes de terrorisme ».

Pour chaque connexion de leurs abonnés, les hébergeurs doivent ainsi sauvegarder les informations fournies lors de la souscription d’un contrat par un utilisateur ou lors de la création d’un compte, à savoir les nom et prénom ou la raison sociale, les adresses postales associées, les pseudonymes utilisés, les adresses de courrier électronique ou de compte associées, les numéros de téléphone ou le mot de passe ainsi que les données permettant de le vérifier ou de le modifier. Plus généralement, les hébergeurs doivent garder l’identifiant de la connexion, l’identifiant du terminal utilisé pour la connexion, les dates et heures de début et de fin de la connexion ou encore les caractéristiques de la ligne de l’abonné.

Pour chaque action d’un internaute sur le net, la nature de l’opération doit être consignée par ces prestataires, qu’il s’agisse d’écrire un e-mail ou de télécharger une image ou une vidéo, ainsi que les date et heure. Lorsque la souscription du contrat ou du compte est payante, les hébergeurs et fournisseurs de services sur la Toile doivent également conserver le moyen de paiement, sa référence, son montant ainsi que la date et l’heure de la transaction.

Mardi , l’Assemblée nationale, puis le Sénat français ont validé à une forte majorité le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi).

Avec ce texte, le gouvernement et le parlement introduisent le filtrage du net sans juge. Le blocage administratif, qui s’effectuera au niveau des fournisseurs d’accès à Internet. La Loppsi durcit également les sanctions contre le délit d’usurpation d’identité à deux ans d’emprisonnement et 20 000 euros d’amende. La loi autorise aussi, toujours dans le domaine du numérique, la police judiciaire à installer à distance des logiciels espions sur les postes informatiques des suspects, sous le contrôle du juge d’instruction.