Hier vendredi, plusieurs manifestations ont eu lieu dans la capitale colombienne. Les travailleurs du service de transport public TransMilenio ont manifesté dès  7h00 du matin. Les enseignants et étudiants sont également descendus dans la rue pour demander au gouvernement national de meilleures conditions de travail et d’éducation. Cette mobilisation, qui a commencé pacifiquement, s’est terminée par des affrontements entre manifestants masqués et policiers anti-émeute de l’ESMAD près de l’université du district. Plus tard, certains étudiants qui se sont mobilisés dans le secteur ont décidé de bloquer l’avenue Caracas, où il y a eu de fortes confrontations avec les forces de l’ordre jusque tard dans la nuit.

Affrontements à Bogota

Samedi 8 février, Daniel Green, un militant pro-palestinien a été désigné pour être arrêté lors d’une manifestation antisioniste organisée par le Revolutionary Communist Group. Cette arrestation doit être replacée dans le contexte de la campagne en cours pour criminaliser l’opposition au sionisme. Depuis l’adoption de la définition de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), l’opposition au sionisme et la qualification de l’état d’Israël comme étant un projet raciste tendent à être assimilées légalement à de l’antisémitisme. Les manifestants sont revenus à l’endroit où l’arrestation a eu lieu pour montrer qu’ils ne seront pas intimidés par les tentatives de criminaliser la solidarité avec la Palestine.

Un militant pro-palestinien arrêté

La marche des enseignants, organisée ce lundi à Alger, à l’appel de la coordination nationale des enseignants du primaire, a été réprimée par la police. Quelque 300 enseignants du primaire étaient regroupés tôt le matin à la place des Martyrs avant d’entamer la marche vers le Palais du Gouvernement. Mais les forces de l’ordre étaient décidés à empêcher la marche des enseignants, ce qui a provoqué quelques affrontements. Les enseignants du primaire, venus de plusieurs régions du pays, étaient déterminés à aller vers le Palais du gouvernement, une action par laquelle ils voulaient prouver la représentativité de leur coordination et la légitimité de leur démarche. Déterminés, les enseignants contestataires ont réussi à franchir le premier obstacle pour se lancer dans les ruelles de La Casbah, alors que d’autres collègues ont marché vers la rue Ben M’hidi, dans l’espoir de se retrouver rue Docteur Saâdane. Beaucoup d’enseignants ont été confinés au niveau des escaliers du Docteur Saâdane par les forces de l’ordre qui ont procédé à quelques interpellations. Pour rappel, les enseignants dénoncent la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles, la dégradation des services publics et le désengagement de l’Etat du secteur de l’éducation.

Répression des enseignants à Alger

Le 17 novembre 2019, se tenait l’acte 53 des Gilets Jaunes. Au cours de cet acte des affrontements ont notamment eut lieu à Nantes et un McDonalds a été attaqué (voir notre article). Mardi 17 février 2020, la police nationale de la ville a annoncé avoir identifié le manifestant qui aurait attaqué le McDonalds et qui aurait participé aux affrontements avec la police. Cette identification a été rendue par les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Le militant a été interpellé à son domicile et placé en garde à vue. Il est convoqué devant les tribunaux le 14 mai. Le Secours Rouge mène depuis plusieurs année une campagne afin de responsabiliser les personnes qui prennent des photos en manifestation. Prendre des photos ou des vidéos de manière irresponsable peut en effet mettre en danger les manifestant·es. Voici le lien vers notre brochure sur la question.

Gilets Jaunes - Acte 53 - manifestation à Nantes

Le lundi 2 mars 2020, le Parti Communiste de Belgique organise un rassemblement devant l’ambassade de Pologne à Bruxelles (Rue stévin 139). Ce rassemblement vise à marquer sa solidarité avec Brzask, le journal du Parti Communiste de Pologne. Plusieurs membres de la rédaction de ce journal seront, en effet, en procès à partir du 3 mars. Ces nouvelles poursuites s’inscrivent dans et sont encouragées par la résolution du parlement européen qui vise à interdire les symboles communistes (voir notre article). Le journal avait déjà subi des poursuites en 2015 pour « propagation de l’idéologie communiste où quatre personnes avaient été condamnées (voir notre article). Il avait également subi un autre procès en 2018 (voir notre article) qu’il avait gagné.

Militants du Parti Communiste Polonais

Hier dimanche, des manifestants se sont affrontés avec les forces de sécurité sur la place al Khlani, dans le centre de Bagdad. Des coups de feu ont été entendus lors d’affrontements et la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes pour disperser les manifestants. Un certain nombre de manifestants ont été blessés lors des affrontements et ont été soignés par des médecins bénévoles dans la rue, tandis que d’autres ont été conduits à l’hôpital. Des tentes appartenant à ceux qui occupaient la place ont été incendiées samedi soir par les forces de sécurité. Des manifestations de masse contre le gouvernement ont éclaté à la fin de l’année dernière, lorsque des milliers d’Irakiens sont descendus dans les rues de Bagdad et des provinces à prédominance chiite du sud de l’Irak pour dénoncer ce qu’ils appellent la corruption endémique du gouvernement, la médiocrité des services et le manque d’emplois. Au moins 500 personnes sont mortes sous le feu des forces de sécurité qui ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les foules.

Les affrontements de Bagdad ce dimanche

 

Mercredi 12 février, un délégué CGT, salarié de la centrale de Gardanne, a été placé en garde à vue. Il est accusé d’avoir menacé le directeur du site et a été interrogé durant trois heures dans les locaux de la gendarmerie d’Aix-en-Provence. En réaction à son placement en garde à vue, des représentants de la CGT et des travailleurs de la centrale ont bloqué les voies de la gare ferroviaire de Gardanne pour réclamer la libération de leur camarade. Le lendemain, un militant syndical a été interrogé par la police Blocage du dépôt des éboueurs à Pau du 31 janvier. En réaction, une manifestation, regroupant de nombreux syndicalistes et Gilets Jaunes, a été organisée non loin du commissariat. Le même jour, des étudiants qui souhaitez manifester à l’université de Tolbiac (Paris) contre la précarité étudiante ont été nassés par la police.

Ce samedi 15 février, se tenait l’acte 66 des Gilets Jaunes. À Rennes la manifestation était interdite, ce qui n’a pas empêcher un millier de personnes de se rassembler. Des affrontements ont eut lieu avec la police qui ont utilisé une autopompe, des gaz lacrymogène et ont chargé la manifestation à plusieurs reprise. Sept manifestants ont été arrêtés. Cinq manifestants ont été conduite au CHU Pontchaillou, pour des plaies contuses au visage, après avoir essuyé des coups de matraque. À Paris, un parcours sur les trois prévus a été interdit.

Charge policière lors de l'acte 66 des Gilets Jaunes à Rennes

Le maire de Béziers, Robert Ménard, devait se déplacer à Toulouse, mercredi 12 février, pour participer à un rassemblement d’extrême droite. Des militants antifascistes s’étaient mobilisés à Toulouse  contre cette conférence  qui devait se tenir dans une salle municipale, en centre-ville. Elle était organisé par l’association fasciste, le Cercle des Capitouls. Des dizaines de militants antifascistes se sont rassemblés en début de soirée devant la salle, après plusieurs jours d’appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux. Mais la conférence avait, entre-temps, changé d’adresse. Elle devait se tenir 200 mètres plus loin, à côté des quartiers généraux de campagne de l’ancien maire de la ville. Lorsque les militants antifascistes sont arrivés sur place, ils se sont retrouvés face à un service de sécurité composé, notamment, de membres du groupe Génération Identitaire. Les fascistes ont été assiégés dans la place sous une pluie de projectiles divers. La police est ensuite intervenue. Au moins une personne a été blessée. La mobilisation avait fait renoncer à Robert Ménard de présenter sa conférence.

Lorsqu'un flare lancé par un antifa enflkamme le jet d'une gazeuse d'un fasciste

Mardi 11 février, plusieurs milliers de libanais·es manifestaient à Beyrouth pour dénoncer le nouveau gouvernement dirigé par Hassan Diab et s’opposer au vote de confiance de celui-ci par le parlement. Des affrontements ont éclaté entre contestataires et les forces de de sécurité faisant quelque 200 blessés dont plusieurs ont été hospitalisé·es.  Les manifestant·es ont lancé des pierres sur les forces de sécurité et sur les murs protégeant le parlement. Ils ont également tenté de bloquer le chemin des députés. Les forces de sécurité ont quant-à-elle utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Plusieurs groupes de manifestant·es se sont également attaqué aux voitures des députés et des ministre qui se rendaient au parlement. Un groupe a ainsi encerclé la voiture d’un ministre, la recouvrant d’œufs et l’attaquant à coups poings avant que l’armée et des forces de police ne les repoussent. Un autre groupe a également attaqué un député dans sa voiture. Enfin, des manifestant·es ont incendié une banque dans le centre ville. On dénombre plusieurs arrestations dont, Mohamed, un membre de la direction de la jeunesse et des étudiants du Parti Communiste Libanais. Un rassemblement était prévu aujourd’hui pour exiger sa libération.

 Affrontements entre manifestant·es et forces de sécurité au Liban

Les Kurdes organisent des manifestations à l’échelle européenne pour marquer le 21e anniversaire de l’emprisonnement d’Öcalan le 15 février 1999. Dans ce cadre, une marche de deux jours est organisée dans la ville de Francfort. Dimanche 9 février, la police allemande a interdit les slogans, drapeaux et banderoles représentant les valeurs du peuple kurde. La police a ensuite attaqué les militant·es participant à la marche après la fin de cette étape alors que les militant·es se dispersaient pour se rendre au centre démocratique kurde de Darmstadt. Aujourd’hui, la police allemande a également attaqué cette manifestation et arrêté trois militants venus de France. Ils ont été emmenés au poste de police. La police a également agressé les journalistes de l’ANF qui couvraient la répression. Plus d’infos ici.

La police attaque la longue marche kurde pour la libération d'Öcalan