Lundi 18 mars, des affrontements ont éclaté dans la localité de Fiénkolén (sous-préfecture de Kintinian). Les manifestants essayaient de bloquer les activités de la société minière de Siguiri (SAG) qui entrepose du cyanure sur un terrain communautaire. Celle-ci avait promis d’engager plusieurs personnes de la région en contrepartie, une promesse qu’elle n’a pas tenu.  La police est intervenue pour réprimer la manifestation faisant usage de gaz lacrymogène et blessant par balle un manifestant. D’autres heurts ont éclaté dans la capitale suite au manque d’électricité dans plusieurs quartiers (Kountia, Km36 et Sanoyah). Ceux-ci ne sont plus approvisionnés depuis le 19 mars à 1h du matin. Les émeutes ont éclaté dès le matin suivant. Après une accalmie dans la journée, elles ont repris dans la nuit du mardi à mercredi 20 mars 2024. Des émeutes avaient déjà éclaté pour les même raisons le mois dernier (voir notre article).

Déploiement de forces répressives en Guinée (archive)

Déploiement de forces répressives en Guinée (archive)

Dossier(s): Afrique Tags: ,

L’Unión Trabajadores de la Economía Popular (UTEP) et les organisations de gauche se mobilisaient ce lundi dans différentes régions d’Argentine, pour protester contre le manque de nourriture dans les cantines et les soupes populaires. Dans la capitale, Buenos Aires, plus de 500 piquets et manifestations bloquaient les accès et rues. La ministre de la sécurité publique avait cependant mis en place un protocole spécial visant à limiter l’impact de ces actions à l’aide d’importants moyens de la police fédérale. Ce protocole a parfois donné lieu à des affrontements entre les manifestants et la police.

Les heurts ont eu lieu principalement à Puente Saavedra et Puente Pueyrredón (CABA), deux des principaux points de concentration de la journée. À Avellaneda, sur l’Avenida Mitre, un cordon policier a été mis en place pour stopper l’avancée des manifestants qui marchaient en direction du pont avec l’intention d’obstruer la circulation. Alors qu’ils tentaient de franchir le cordon policier, un groupe de manifestants a commencé à jeter des pierres sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes. La confrontation s’est terminée par des bousculades. À Puente Saavedra, la police a avancé sur les manifestants qui bloquaient l’avenue Maipú du côté de Vicente López et les a expulsés à l’aide d’autopompes et en utilisant du pepper spray. Les manifestants ont répondu en lançant des pierres sur les forces de l’ordre.

Une vingtaine de policiers ont été blessés ce mardi lors de la manifestation des étudiants d’Ayotzinapa contre le bureau du procureur général de l’état. 11 véhicules ont également été brûlés. Les normaliens manifestaient après l’évasion d’un policier de l’État accusé d’avoir tué l’un de leurs compagnons, Yanqui Kothan Gómez, alors que les marches pour demander justice pour les 43 disparus d’Ayotzinapa en 2014 s’intensifient (voir notre article). Les manifestants ont lancé des pétards et des bombes artisanales sur les agents pour pénétrer dans les installations, et les éclats ont blessés les agents, qui se sont mis à l’abri dans les installations.

Dossier(s): Non classé Tags: ,

Le placement en détention provisoire d’Hervé Pinto, président du Kollectif Jistiss Matinik, a provoqué deux nuits d’émeutes en Martinique. Dimanche, plusieurs incendies avaient déjà été déclenchés dans le centre-ville de Fort-de-France aux cris de « Libérez Pinto », un activiste qui dit être l’héritier d’un terrain dont il aurait été spolié sur la commune des Trois-Ilets. Les habitants de la résidence construite sur le terrain revendiqué par Hervé Pinto, se disant intimidés, avaient mené une action en justice et l’homme a interdiction de s’approcher du quartier. Le militant anticolonial a été interpellé dans une zone où il avait justement interdiction de se rendre. Dès 21 heures locales lundi, des manifestants masqués ont installé des barricades enflammées à l’entrée du quartier Sainte-Thérèse, à Fort-de-France. Ils ont jeté des cocktails Molotov sur un véhicule de gendarmerie mobile et tiré à trois reprises à balles réelles sur les forces de l’ordre. Des émeutiers ont pillé une station-service et incendié un commerce et au moins cinq voitures. Quatre personnes ont été interpellées.

 

 

 

Des affrontements ont eu lieu à Akbar Nagar, dans la ville de Lucknow, en Uttar Pradesh, dimanche 11 mars, lors d’une opération de destructions de constructions illégales menée par la police et l’administration. L’incident s’est produit dans la soirée alors qu’une équipe de la Lucknow Development Authority et de l’administration, accompagnée de la police, démolissait des constructions illégales dans la localité, le long de la route de Faizabad. Les habitants ont commencé à jeter des pierres sur les fonctionnaires de l’administration et la police pendant la démolition du troisième bâtiment.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,

Des étudiants normaliens d’Ayotzinapa ont brûlé deux voitures de patrouille de la Garde Nationale dans la municipalité de Tixtla, dans l’état de Guerrero, au sud du Mexique, et ont séquestrés  une dizaine d’agents, dans le cadre des protestations déclenchées par l’assassinat de leur collègue Yanqui Kothan Gómez Peralta, 23 ans, dans la nuit de jeudi à vendredi. L’attaque a eu lieu après l’hommage funèbre qui s’est déroulé dans les locaux de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, et plus tard l’enterrement dans la même municipalité A près la cérémonie, des jeunes gens au visage couvert a dressé un barrage sur l’autoroute Chilpancingo-Chilapa, où ils ont arrêté les deux camionnettes et séquestrés au moins 10 agents qui les occupaient. Les gardes nationaux ont été conduits à l’école normale dans les bus utilisés par les normaliens, puis les voitures de patrouille ont été incendiées à l’aide d’engins explosifs. Les fusils des agents ont été laissés sur place. La circulation sur la route a été interrompue pendant que les deux voitures de patrouille étaient incendiées, et les véhicules ont été réduits en cendres. Yanqui Kothan avait été tué le 7 mars par la police et la police avait produit des versions des événements qui se sont révélé mensongères.

Les marches du 8 mars se sont d’abord déroulées dans le calme dans la capitale colombienne. Plusieurs grands carrefours et cinq stations de transports en commun ont été bloqués par les manifestantes, notamment à côté des Universités, du Centre de Mémoire Historique et de la Mairie. Les forces anti-émeutes sont alors intervenues brutalement en tirant des gaz lacrymogènes. Les policiers ont essuyés des jets de projectiles et il y a eu des dommages occasionnés aux infrastructures.

 

 

La manifestation 8 mars s’est terminée par des affrontements cette année à Monterrey. Comme chaque 8 mars, les rues de la ville ont été teintées en violet par la marche où des milliers de femmes sont descendues pour exiger justice et la fin des violences à leur encontre. « Je marche parce que je suis en vie et je ne sais pas combien de temps » ;  « Nous serions plus nombreuses si vous ne les aviez pas tués », « Femme, mais… à quel prix », sont quelques-unes des formules écrites sur les banderoles.

Après que la majeure partie du parcours se soit déroulée de manière pacifique, des milliers de femmes se sont rassemblées sur l’Esplanade de Los Héroes où ont commencé les affrontements. Des groupes de manifestants ont incendié les clôtures érigées par le gouvernement de l’État, tandis qu’un autre groupe de manifestants a peint les monuments situés autour de la Macroplaza. Des projectiles ont été lancé sur la police et peu après 21h40, les affrontements se sont intensifiés.Il y a eu plusieurs blessés et 3 hommes et 2 femmes ont été arrêtés.

Alors que des manifestations ont lieu dans tout le pays contre le gouvernement, un incident isolé a été signalé à proximité de l’université pédagogique. Des manifestants cagoulés ont affronté les forces de sécurité à cet endroit. Au cours d’une manifestation intitulée « Pour nos morts, pas une minute de silence », des manifestants cagoulées ont affronté des policiers anti-émeute.

Quatre personnes ont été arrêtées aujourd’hui à Vitoria-Gasteiz suite à des affrontements ont eu lieu lors de la manifestation organisée en commémoration du 3 mars. Les personnes arrêtées sont accusés de troubles à l’ordre public et d’agression de policiers. La  manifestation, organisée par l’Association des victimes du 3 mars et les syndicats ELA, LAB, ESK et Steilas, s’est déroulée hier dimanche pour marquer l’anniversaire des événements le 3 mars 1976, lorsque la police espagnole avait tué cinq travailleurs et blessé des centaines de personnes en dispersant par la force une assemblée de travailleurs dans l’église de San Francisco de Asís.