Entre 7000 et 10000 personnes solidaires de la ZAD ont manifesté dans les rues de Nantes, encadrés d’un millier de policiers et d’un hélicoptère. Après un début calme, les CRS ont dû répondre à un jet de pierres sur leurs camions par un premier tir de gaz lacrymogènes. Des vitres ont été brisées et des feux de poubelles allumés par des groupes mobiles restés actifs après la dispersion du cortège. 12 manifestants ont été arrêtés et les autorités signalent 64 blessés parmi les forces de l’ordre (dont 2 ont été conduits à l’hôpital).

EDIT 15/4:
Le procureur général fait le point ce dimanche soir sur les 12 mesures de garde à vue en cours. Trois hommes ont été remis en liberté dans l’après-midi après avoir reçu une convocation à comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Nantes. Six hommes seront déférés lundi matin au parquet de Nantes. Ils seront jugés l’après-midi en comparution immédiate. Deux mineurs seront eux aussi déférés lundi matin au parquet de Nantes afin de comparaître devant le tribunal pour enfants. Une garde à vue a enfin été prolongée par le parquet de Nantes sans qu’une décision judiciaire ait encore été prise à cette heure.

La manifestation de ce samedi à Nantes

La manifestation de ce samedi à Nantes

Les forces de l’ordre sont intervenues hier soir, vers 21h45, pour évacuer les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur de l’université de la Sorbonne à Paris. Deux cent étudiants réunis en assemblée générale avaient voté l’occupation du site, dans le cadre de l’opposition à la réforme de l’accès à l’université. Le recteur a requis l’intervention des forces de l’ordre qui a été rapide. Le président de l’université Panthéon-Sorbonne avait demandé mercredi une intervention des forces de l’ordre pour faire évacuer le site de Tolbiac, occupé depuis fin mars, mais la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à cette demande.

L’opération policière à la Sorbonne

L'opération policière à la Sorbonne

Quelque 400 manifestants ont répondu à l’appel de la gauche révolutionnaire à manifester contre contre l’intervention turque à Afrin et contre les exportations d’armes suisses. Après avoir fait un aller-retour de la gare vers la Place fédérale, le défilé a été encerclé par la police à la hauteur de l’église du Saint-Esprit. Les manifestants, équipés notamment de torches et d’engins pyrotechniques, avaient commencé à sprayer des façades. Les forces de l’ordre ont fait usage de balles en caoutchouc et procédé à des interpellations. Au total, les policiers ont contrôlé 239 personnes: 63 femmes, 136 hommes et 40 mineurs. Celles qui ont été embarquées au poste ont pu quitter les locaux de la police après enregistrement de leurs données personnelles.

Le début de la manifestation

Le début de la manifestation

Des militants kurdes ont réussi peu après midi à pénétrer dans le hall d’accueil du bâtiment de l’Agora, qui abrite les services généraux du Conseil de l’Europe et où travaillent 600 personnes, occasionnant au passage des détériorations. Le même groupe avait essayé vainement quelques instants auparavant de pénétrer dans le bâtiment principal situé à une cinquantaine de mètres de là, le Palais de l’Europe. Les imposantes grilles extérieures donnant accès au parvis de l’Agora, installées à la suite de précédentes intrusion de militants kurdes en 2011 et 2012, étaient ouvertes. Les militants réclament la libération d’Abdullah Öcalan. Les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger une trentaine de personnes faisant une chaîne humaine sur le parvis du bâtiment. Un homme qui avait pénétré à l’intérieur du bâtiment et qui aurait commis des dégradations a été placé en garde à vue.

L’occupation de l’Agora à Strasbourg (Archive)

Des affrontements ont éclaté aujourd’hui entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la barrière isolant la bande de Gaza, où les violences il y a une semaine ont coûté la vie à 20 Palestiniens (voir notre article). Des milliers de Palestiniens ont à nouveau manifesté pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus. Les autorités israéliennes avaient pourtant prévenu que les consignes de tirs resteraient les mêmes ce vendredi 6 avril qu’il y a une semaine, lorsque la répression du mouvement a fait un bain de sang.

Certains jeunes Palestiniens ont collecté ces derniers jours de nombreux pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé un énorme ventilateur de quelque deux mètres de haut avec l’objectif apparent de dissiper la fumée. Trois manifestants ont été tués et 250 autres blessés selon un bilan provisoire. Le premier mort est un Palestinien âgé de 38 ans, tué par des tirs de soldats israéliens à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le second a été tué à l’est de la ville de Gaza.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

EDIT: Le nombres des manifestants tués cette journée s’élève finalement à cinq.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

La période de Pâques est l’occasion pour le mouvement républicain irlandais de célébrer l’insurrection anti-britannique d’avril 1916. Samedi, une marche non autorisée avait été attaquée par la police à Lurgan (voir notre article). Ce lundi, dans le bastion républicain de Derry, une grande marche (également non autorisée) a eu lieu et de jeunes manifestants ont attaqué à deux reprises le déploiement policier à coups de briques et de cocktails Molotov. Le cortège a pu se dérouler à travers la ville jusqu’au cimetière.

Les affrontements de ce lundi à Derry

Les affrontements de ce lundi à Derry

La police britannique a attaqué hier samedi 31 mars la traditionnelle commémoration de l’insurrection de 1916 à Lurgan, dans le comté d’Armagh, en Irlande du Nord. La marche avait été déclarée illégale. Les policiers ont particulièrement visé les porte-drapeaux masqués (huit manifestants arrêtés et inculpés pour ce fait, et l’un d’eux est en plus accusé de voie de faits sur un policier). Un neuvième manifestant a été arrêté pour s’être interposé; il est accusé d’avoir agressé un policier. Une femme a été blessée lors de l’attaque policière et a dû être hospitalisée.

Une des arrestations samedi à Lurgan

Une des arrestations samedi à Lurgan

La cinquième « Reclaim the Night » devait se tenir ce samedi. Il s’agit d’une manifestation féministe organisée en non-mixité. L’idée est pour les organisatrices de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes et policières. La manifestation a été rapidement nassée au niveau de la place Sainte-Catherine, les policiers ont caché la scène en barrant la rue de grandes barrières blanches. Septante manifestantes ont été arrêtée administrativement, elles ont commencé à être relâchées au compte-goute vers 23h.

La quatrième « Reclaim the Night », organisée en février 2017, avait également été réprimée par la police (voir notre article)

Reclaim the Night 2018

Reclaim the Night 2018

De violents affrontements entre la police et les manifestants étudiants ont eu lieu mardi dans les rues de Santiago, la capitale chilienne. La police anti-émeute a utilisé des canons à eau pour disperser les étudiants protestataires. 17 étudiants ont été arrêtés. Les manifestants étaient en colère contre une décision de la cour constitutionnelle qui aurait rendu illégal pour les universités d’opérer dans un but lucratif. Cette décision est un coup dur pour les réformes des droits de scolarité introduites par l’ancienne présidente de centre-gauche, Michelle Bachelet (réformes pourtant jugées bien insuffisantes par les étudiants). Les juges ont voté six contre quatre en faveur d’un groupe d’universités privées qui avaient soutenu que la décision initiale était inconstitutionnelle.

Les affrontements mardi à santiago

Les affrontements mardi à santiago

Les forces de sécurité du Hamas ont blessé lundi au moins cinq étudiants palestiniens lors de la répression d’un rassemblement à l’université Al-Azhar de la bande de Gaza. Les étudiants dénonçaient la décision de l’administration de l’université de les empêcher à passer des examens parce qu’ils n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, après avoir rejeté la demande des étudiants de payer ces frais en plusieurs versements. Des incidents semblables avaient eu lieu samedi. L’Union des étudiants palestiniens de Gaza a condamné l’utilisation d’une « force excessive » par les forces de sécurité lundi. Le Hamas dénonce lui une manifestation politique inspirée par le Fatah hostile à l’hégémonie du Hamas sur Gaza.

L’intervention policière à l’université Al-Azhar

L'intervention policière à l'université Al-Azhar