La police sud-africaine a tué par balle un adolescent, lundi soir. Des manifestations avaient éclaté la semaine dernière dans la province sud-africaine du Nord-Ouest pour protester contre le manque de services publics et dénoncer la corruption. Les protestataires exigent la démission du premier ministre de la province, Supra Mahumapelo, un allié de l’ancien président Jacob Zuma, contraint de démissionner en février sur fond de scandales.

Le week-end a été calme à Mahikeng, mais la colère s’est propagée lundi à une autre ville de la province, Taung, située à près de 300 km plus au sud. Des violences y ont opposé des manifestants et la police, qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des magasins ont été pillés et des bâtiments incendiés. Les brusques flambées de violence urbaine, désignées sous le nom d’« émeutes pour l’amélioration des services publics », sont quotidiennes ou presque en Afrique du Sud.

Intervention policière à Mahikeng

Intervention policière à Mahikeng

De violentes manifestations contre une réforme des retraites ont fait au moins onze morts au Nicaragua, jeudi 19 et vendredi 20 avril. Ces manifestations rassemblent des opposants à une réforme du gouvernement du président Daniel Ortega visant à augmenter les contributions des employeurs comme des salariés et à réduire de 5 % le montant des retraites. Les protestations commencées mercredi se sont durcies vendredi, au troisième jour de mobilisation, avec des barricades érigées, des heurts avec la police et des dégradations de bâtiments gouvernementaux, à Managua et dans d’autres villes du pays.

Le président Daniel Ortega a déclaré que le gouvernement était totalement d’accord pour reprendre le dialogue mais a toutefois affirmé que les manifestations étaient soutenues par des groupes politiques opposés à son gouvernement et financés par des organisations états-uniennes.

Les affrontements au Nicaragua

Les affrontements au Nicaragua

Des milliers de Gazaouis ont à nouveau convergé vendredi vers la frontière pour revendiquer le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont du fuir en 1948. Deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de ce quatrième vendredi consécutif de mobilisation massive dans le territoire.

Ahmad Nabil Abou Aqeb, 25 ans, a été atteint d’une balle dans la tête à l’est de Jabalia, dans le nord de l’enclave. Ahmad Rashad al-Athamneh, 24 ans, a été atteint par balle dans le nord de l’enclave. Il est le 36ème Palestinien tué par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, de ce mouvement de protestation appelé « marche du retour ».

A Gaza ce vendredi

A Gaza ce vendredi

Depuis plusieurs mois, les étudiants de l’université Université Abdou Moumouni de Niamey ils réclament le paiement de leurs bourses et le respect des franchises universitaires. Derrière les flammes et des barricades, ils continuent d’occuper leur établissement et exigent la réhabilitation de cinq d’entre eux exclus en mars dernier. Les forces de l’ordre répriment les manifestations. Une quinzaine de personnes a été atteinte par des éclats de grenades lacrymogènes. Le gouvernement nigérien a décidé mercredi de la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » du campus de l’université.

La gendarmerie sur le campus de Niamey

La gendarmerie sur le campus de Niamey

Les partisans du Parti communiste grec (KKE) ont tenté hier lundi de démolir une statue de l’ancien président américain Harry Truman, à Athènes, lors d’une manifestation contre les frappes aériennes contre la Syrie. Les manifestants ont commencé à couper les pieds de la statue avec une disqueuse pour tenter de l’abattre en tirant avec des cordes, mais la police anti-émeute est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes, provoquant des affrontements. La statue a subi des dommages mineurs. Au moins trois manifestants ont été blessés. La statue de Truman a été régulièrement la cible de manifestants. Elle a même dû être enlevée et restaurée en 1986 après avoir été visée par une attaque à la bombe.

Les heurts à Athènes hier lundi

Les heurts à Athènes hier lundi

Demain mardi 17 avril, à l’occasion de la Journée internationale des prisonniers palestiniens, un rassemblement aura lieu à 18H sur la Grand Place de Lille (Place du Général De Gaulle -Métro Rihour). Ce rassemblement appellera à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Notre Secours Rouge participera à ce rassemblement.

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De nouveaux heurts, qui ont coûté la vie à un Palestinien, ont éclaté vendredi à la frontière de la bande de Gaza pour le troisième vendredi consécutif, après des violences meurtrières ces deux dernières semaines. Islam Herzallah, 28 ans, a été atteint par des tirs israéliens à l’est de la ville de Gaza et transporté dans un hôpital où il est décédé. Plus de 120 Palestiniens ont été blessés par balles et 400 autres ont dû être soignés à la suite notamment de suffocations provoquées par des grenades lacrymogènes. Parmi les blessés par balles figurent deux journalistes, a indiqué le syndicat des journalistes palestiniens, une semaine après la mort de l’un de leurs confrères. Depuis le début des protestations, 34 Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes.

A Gaza ce vendredi

A Gaza ce vendredi

Au cri de « liberté pour les prisonniers politiques », quelques centaines de milliers de Catalans (300.000 selon la police, 700.000 selon les organisateurs) ont manifesté aujourd’hui dimanche 15 avril, pour protester contre la détention de neuf figures de l’indépendantisme accusées de « rébellion » et réclamer l’ouverture d’un dialogue politique. Six mois après les premières incarcérations, les manifestants ont empli la grande avenue Paralel. L’appel à manifester avait été lancé par une plate-forme d’associations et syndicats créée en mars pour « défendre les institutions catalanes » et « droits et libertés fondamentales ».

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

Entre 7000 et 10000 personnes solidaires de la ZAD ont manifesté dans les rues de Nantes, encadrés d’un millier de policiers et d’un hélicoptère. Après un début calme, les CRS ont dû répondre à un jet de pierres sur leurs camions par un premier tir de gaz lacrymogènes. Des vitres ont été brisées et des feux de poubelles allumés par des groupes mobiles restés actifs après la dispersion du cortège. 12 manifestants ont été arrêtés et les autorités signalent 64 blessés parmi les forces de l’ordre (dont 2 ont été conduits à l’hôpital).

EDIT 15/4:
Le procureur général fait le point ce dimanche soir sur les 12 mesures de garde à vue en cours. Trois hommes ont été remis en liberté dans l’après-midi après avoir reçu une convocation à comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Nantes. Six hommes seront déférés lundi matin au parquet de Nantes. Ils seront jugés l’après-midi en comparution immédiate. Deux mineurs seront eux aussi déférés lundi matin au parquet de Nantes afin de comparaître devant le tribunal pour enfants. Une garde à vue a enfin été prolongée par le parquet de Nantes sans qu’une décision judiciaire ait encore été prise à cette heure.

La manifestation de ce samedi à Nantes

La manifestation de ce samedi à Nantes

Les forces de l’ordre sont intervenues hier soir, vers 21h45, pour évacuer les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur de l’université de la Sorbonne à Paris. Deux cent étudiants réunis en assemblée générale avaient voté l’occupation du site, dans le cadre de l’opposition à la réforme de l’accès à l’université. Le recteur a requis l’intervention des forces de l’ordre qui a été rapide. Le président de l’université Panthéon-Sorbonne avait demandé mercredi une intervention des forces de l’ordre pour faire évacuer le site de Tolbiac, occupé depuis fin mars, mais la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à cette demande.

L’opération policière à la Sorbonne

L'opération policière à la Sorbonne