Dans la nuit de lundi, dix personnes ont été interpellées sur le site du futur projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Trois d’entre elles ont été condamnées ce mercredi alors qu’elles étaient jugées en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nantes. Deux opposants ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis tandis que le troisième a écopé de deux mois ferme et de six mois avec sursis. Ce dernier a été immédiatement écroué à la sortie de l’audience. Tous les trois étaient jugés pour violences à l’égard des forces de l’ordre, outrage et rébellion.

Mardi, la police et des centaines de paysans se sont affrontés le long d’une route du département de Misiones. Les agriculteurs paraguayens bloquaient la voie depuis plusieurs jours, et avaient annoncé la poursuite de leur action jusqu’au paiement de l’aide financière qui leur a été promise en conséquence de la récente sécheresse. Jusqu’à lundi, ils formaient un barrage filtrant, et c’est quand ils ont pris l’initiative de bloquer totalement le passage que la police est intervenue pour tenter de les disperser. Finalement, les paysans – dont le nombre est estimé à 1300 par des témoins sur place – occupent toujours la moitié de la route et continuent donc à perturber la circulation. La police est toujours sur place et la tension avec les paysans reste palpable.

Manifestation de paysans au Paraguay

Alors que les premières condamnations d’opposants à l’aéroport commencent à tomber et que les arrestations et les inculpations se poursuivent, un rassemblement devant la prison de Nantes/Carquefou aura lieu le samedi 29 décembre. Rendez-vous à 16H00 au parking du centre commercial Carrefour La Beaujoire du côté du Mc Donald

Les chirurgiens ont posé à l’opposant touché par une grenade assourdissante dimanche soir une broche dans le tibia et son métatarse est cassé. Les chirurgiens ne sont toujours pas sûrs de pouvoir rétablir correctement l’irrigation du pied, il est donc possible que cela soit plus grave et qu’une amputation soit finalement nécessaire. Les gendarmes sont passés dans sa chambre d’hôpital, prétendant en avoir le droit et en lui cachant qu’il avait le droit de refuser. Alors qu’aucune procédure n’a été entamée, ils ont mis ses vêtements sous scellés et sont partis avec.

Les étudiants de l’Institut nationale des sciences en éducation populaire et sportive ont affronté les forces de l’ordre, hier matin à Dakar. L’un d’eux a été blessé. Ils réclament une indemnité de stage de 3 mois qu’ils font dans les écoles au même titre que leurs collègues de l’ex Ecole normale supérieure. Les grévistes exigent aussi, le payement de leurs bourses.

Sénégal: Affrontements entre étudiants et policiers

Il y a eu plusieurs affrontements ce week-end dans la ZAD. Des groupes de manifestants ont affrontés les gendarmes mobiles qui ont tiré et lancé des grenades lacrymogènes et assourdissantes. Un manifestant a été blessé au pied par une grenade, et évacué vers le CHU de Nantes. Il aurait perdu un orteil.

Lundi soir, lors de nouveaux affrontements, quatre opposants ont été interpellés peu après 23h à hauteur de la Lande de Rohanne. Ils sont accusés d’avoir jeté des projectiles et des cocktails Molotov. Tous ont été placés en garde à vue. Il s’agit de deux hommes et de deux femmes, dont une refuse de décliner son identité. Agés d’une vingtaine et d’une quarantaine d’années, les interpellés sont de nationalités française et allemande. Ce merdredi matin qu’une trentaine d’opposants au projet d’aéroport a investit le chantier de rénovation du Centre Commercial Alma, dans le sud de Rennes, une chantier dirigé par CMA, filiale de Vinci. La police est intervenue (vidéo).


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Le premier satellite d’observation de la terre turc a été lancé hier en Chine. Les dirigeants turcs ont suivi le lancement de Göktürk en direct au cours d’une cérémonie organisée à Ankara. De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre et des étudiants opposés à la participation du premier ministre Erdogan à cette cérémonie. La manifestation, qui se déroulait à la Middle East Technical University a été violemment réprimée. Pour empêcher les étudiants d’approcher du lieu de la cérémonie, les forces de l’ordre ont utilisé des sprays au poivre et des canons à eau. Un étudiant a été touché à la tête par une bombe de gaz lancée par un policier. Il a immédiatement été emmené à l’hôpital, inconscient, et placé aux soins intensifs. 26 étudiants ont en outre été interpellés.

Répression d’une manifestation d’étudiants à Ankara

Répression d'une manifestation d'étudiants à Ankara

La police turque a utilisé du spray au poivre et des canons à eau pour disperser le public venu assister à un concert du groupe Yorum hier dans le district de Bagcilar à Istanbul. Le concert, dont le slogan était ‘Développons la lutte des travailleurs, unissons-nous pour gagner!’ avait été interdit par les autorités. Les fans du groupe s’étaient malgré tout réunis devant le ‘Olympic Sport Hall’ où devait avoir lieu le concert, entraînant une violente réaction des forces de l’ordre. Celles-ci ont fait usage de spray au poivre, de canons à eau et de bombes lacrymogènes pour disperser les centaines de manifestants. Formé il y a 27 ans, le groupe Yorum fait face au continuel harcèlement des autorités. Plusieurs de ses membres ont déjà été condamnés à des peines de prison plus ou moins longues pour leurs activités politiques.

Fans du groupe Yorum

Fans du groupe Yorum

Pour la première fois depuis le début du mouvement, l’opposition au régime du président Poutine n’avais pas obtenu l’autorisation de se rassembler samedi devant le siège des services de sécurité à Moscou. Néanmoins, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies pour ‘célébrer’ le premier anniversaire de la contestation. Présente en nombre, la police a dispersé la foule et a procédé à des dizaines d’arrestations. Les autorités avaient signalé aux participants qu’ils risquaient la prison ou des amendes pouvant atteindre 300.000 roubles (7400 euros). Alors que plusieurs manifestants interpellés, parmi lesquels Sergueï Oudalstov et Alexeï Navalny, figures de proue du mouvement, avaient été libérés dans la soirée de samedi, tous les autres détenus ont été libérés dans la journée d’hier. L’annonce de leur libération a été faite par un porte-parole de la police qui n’a pas donné de détails quant aux éventuelles poursuites à l’encontre des opposants arrêtés.

Arrestation d'un opposant à Moscou

Des émeutes ont éclaté à Moro-wali, dans l’île de Sulawesi, après que la Chambre des représentants n’ait pas statué sur une demande autonomie régionale administrative. Des foules en colère sont descendus vers les maisons des fonctionnaires et des législateurs locaux qui avaient juré de soutenir l’autonomie. Deux véhicules de l’État et une moto ont été incendiées, une autre voiture appartenant à un législateur a été poussé dans un ravin.

Indonésie: Emeutes à Sulawesi

Six personnes ont été blessées ce samedi lorsque des villageois ont affronté la police alors qu’ils tentaient de bloquer une opération de déblaiement en vue de la mise en place d’un projet d’extraction minière dans le village de Runruno. Ces incidents résultent d’une action s’étant déroulée le 12 décembre dernier au cours de laquelle des bulldozers ont brisé une barricade humaine composée de 70 villageois. Les hommes de chantier étaient là pour commencer l’exploitation du site où la société FCF Minerals Inc. envisage d’extraire de l’or et du molybdène, ce que les villageois tentent d’empêcher depuis plusieurs semaine. Tout comme hier. Les actions de protestation n’ont finalement pas pu empêcher le début des opérations de déblaiement et les travaux. Toutes les personnes blessées, certaines après avoir été à moitié ensevelies dans le sol rendu meuble par les bulldozers, d’autres par les coups de la police, ont été soignées à l’hôpital de la ville voisine.

Bulldozer contre villageois aux Philippines

Bulldozer contre villageois aux Philippines