C’est ce week-end que se tiendra le prochain G8 à Lough Erne, en Irlande du Nord. Les premières manifestations contre le sommet étaient programmées hier à Londres. 1200 policiers ont été déployés à travers la ville pour toute la semaine. Un cortège ‘Carnaval anticapitaliste’ a traversé la capitale britannique. Quelques échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre. Mais ces dernières étaient déjà intervenues en amont, plus tôt dans la journée. Une banderole ‘Et si on écrasait le G8!’ ayant été déployée sur la façade d’un commissariat désaffecté, une centaine de policiers anti-émeutes y ont fait irruption, soutenus par plusieurs hélicoptères. Les membres de StopG8 s’y étaient réunis avant leur ‘carnaval’. Au total, 57 personnes ont été interpellées, les autorités affirmant ‘avoir reçu des informations selon lesquelles des individus à cette adresse disposaient d’armes et avaient l’intention de causer des dommages et de provoquer des troubles’.

Intervention policière à Londres en marge du G8

Intervention policière à Londres en marge du G8

Des dizaines d’avocats ont été interpellés et détenus durant plusieurs heures pour avoir montré leur soutien au mouvement de contestation populaire. Une unité des forces spéciales est intervenue à l’intérieur du palais de justice alors que les avocats rédigeaient en communiqué de solidarité, entrainant un mouvement de foule et de violentes bousculades. Il s’agissait du troisième rassemblement de ce type organisé par le barreau d’Istanbul en soutien à la population sur la place Taksim. Les 73 avocats ont été relâchés après plusieurs heures. Une centaine de leurs collègues s’étaient réunis devant le commissariat pour exiger leur libération.

Arrestations d’avocats à Istanbul

Arrestations d'avocats à Istanbul

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier soir devant le bâtiment de l’hôtel de ville de Rio à l’appel d’un groupe constitué sur un réseau social pour dénoncer les prix des transports publics, et notamment la récente hausse du ticket de bus. La foule a rapidement bloqué la circulation sur plusieurs artères entourant le bâtiment. Des affrontements se sont déclenchés à l’arrivée d’une unité des opérations spéciales de la police. Les policiers ont immédiatement tiré des balles en caoutchouc et du spray au poivre, tandis que les manifestants leur lançaient des noix de coco. C’était la deuxième manifestation contre l’augmentation du prix du ticket de bus en mois d’une semaine. Vendredi, un rassemblement semblable s’est aussi terminé en heurts avec les forces de l’ordre, au cours desquels deux personnes ont été blessées et quatre autres arrêtées. Des rassemblements de solidarité ont également eu lieu à Sao Paulo, à Goiana et à Natal vendredi. Et rendez-vous avait été une nouvelle fois fixé aujourd’hui à Sao Paulo. Le 1er juin, le prix du ticket de bus à Rio est passé de 2,75 réals à 2,95 réals (de 90 centimes d’euro à euro).

Manifestation à Sao Paulo

Manifestation à Sao Paulo

Des dizaines de policiers anti-émeutes ont repris le contrôle ce mardi matin de la place Taksim. Les policiers, secondés par des blindés munis de canons à eau, usage massif de grenades lacrymogènes, ont pris d’assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place, mais ne faisaient pas mouvement vers le parc Gezi, jouxtant la place, où des centaines de protestataires ont installé leurs tentes. De nombreux jeunes se sont cependant répandus dans les rues proches de la place Taksim et ripostaient à la police avec des lance-pierres et des cocktails Molotov, tandis que les canons à eau sont entrés en action.

Affrontements place Taksim

Affrontements place Taksim

Deux ouvriers d’une société de transport de charbon ont été tués et seize autres personnes blessées dans un affrontement à Belpahar, dans le district de Jharsuguda (Odisha). Selon les autorités, l’incident aurait eu lieu quand des chauffeurs de la société, qui réclament une hausse de leur salaire, ont attaqué le bureau de l’administration après l’échec des négociations en cours avec la direction. Ils auraient tenté d’y mettre le feu avant de jeter des pierres sur les policiers déployés en nombre par mesure préventive à la demande de la compagnie. C’est alors que la police a ouvert le feu. Un homme a été abattu sur place tandis qu’un second est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Au moins seize autres personnes, dont six policiers, ont été blessées.

Ouvrier abattu par la police

Ouvrier abattu par la police

La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour réprimer plus de 10.000 manifestants qui s’étaient réunis hier en fin d’après-midi sur la place Kizilay, dans le centre d’Ankara. La manifestation s’était déroulée durant toute la journée dans le parc Kugulu. Alors que celui-ci était comble, la foule s’est dirigée vers le centre-ville pour poursuivre le mouvement. Sur la place Kizilay, la police a fait une annonce, enjoignant la foule à se disperser pour ne pas perturber la circulation. Alors que les gens obtempéraient, elle est alors intervenue de manière soudaine et inattendue avec ses canons à eau et des jets de gaz lacrymogène.

Répression à Ankara

Répression à Ankara

Une enquête a été ouverte à l’encontre d’officiers de police qui ont fait preuve de violences physiques contre de jeunes manifestants à Izmir la semaine dernière. Le gouverneur de la province a pris cette décision suite à la diffusion d’une vidéo sur laquelle apparait un policier qui tire une jeune fille par les cheveux. D’autres jeunes ont également été frappés à coups de matraque. Les trois policiers incriminés ont été temporairement suspendus. Une seconde enquête a été ouverte contre des policiers en civil qui ont attaqué des manifestants avec des bâtons, toujours à Izmir. C’est aussi suite à la diffusion sur Internet d’images de ces hommes que le gouverneur a été obligé d’admettre qu’ils s’agissait de policiers en civil et d’ouvrir une enquête.

Cela fait maintenant douze jours que les Turcs manifestent à travers le pays contre le pouvoir en place et pour exiger la démission du premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Tard hier soir, de violents affrontements ont éclaté entre les manifestants et la police dans la banlieue d’Istanbul. La police a attaqué un rassemblement de plus de 5000 personnes qui avaient érigé des barricades sur la route. Les forces de l’ordre sont intervenues avec des gaz lacrymogène et des canons à eau. Les manifestants ont répliqué en tirant des feux d’artifice et en jetant des pierres avec des frondes. Dans la nuit du 6 au 7 juin, un manifestant a été blessé par le jet d’une grenade lacrymogène lors d’un rassemblement similaire au même endroit. Son état est toujours jugé critique par les médecins.

Manifestation dans la banlieue d’Istanbul

Manifestation dans la banlieue d'Istanbul

Les travailleurs des services publics péruviens luttent contre un projet de loi qui exclut la surveillance de l’administration publique du ministère du Travail, supprime certaines indemnisations et réduit de moitié les jours de vacances. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays. A Lima, il y a eu des affrontements quand les manifestants ont été dispersés par la police, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Congrès. Chclayo, ville de la côte nord du Pérou, a également été le théâtre d’émeutes lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher qu’une manifestation massive arrive au centre-ville.

manifestation fonction publique pérou

manifestation fonction publique pérou