Une manifestation de 10.000 personnes contre le maire corrompu de Maribor, la deuxième ville de Slovénie, s’est transformée mardi en émeute. Une douzaine de policiers ont été blessés et une vingtaine de manifestants ont été arrêtés. En outre, trois chevaux de la police ont été légèrement blessés et 14 voitures de police ont été détruites par les manifestants.

L’agitation sociale est la plus grande depuis que la Slovénie a déclaré son indépendance en 1991. Ministre de l’Intérieur slovène a déclaré que les manifestations sont illégales. Il a condamné les organisateurs de la manifestation pour avoir « incité à la violence » et a appelé au calme.

Slovénie: Emeutes contre un maire corrompu

Le lundi, les autorités de l’université de Oriente Anzoátegui (UDO) à Barcelona (Colombie) ont annoncé la suspension des activités académiques, après que de violents incidents aient eu lieu sur le campus entre un groupe d’hommes masqués et les troupes de la Garde nationale et de la police locale.

Colombie: Incidents à l’université de Barcelona

Des centaines de détenus de la prison 6 de la petite ville de Kopeisk dans la région de Chelyabinsk ont mené une action de protestation pour exiger d’obtenir la fin des mesures d’isolement prises à l’encontre de certains prisonniers ainsi que l’amélioration de leurs conditions de détentions. Samedi, un large groupe d’entre eux est monté sur le toit de la prison pour déployer une banderole indiquant ‘People, Help!’. Des centaines de personnes, parmi lesquelles de nombreux proches de prisonniers, s’étaient rassemblées samedi devant le bâtiment pour soutenir l’action, et samedi soir, des affrontements les ont opposés aux forces de l’ordre qui ont tenté de les disperser extrêmement violemment. 38 personnes ont été interpellées alors que de nombreuses images montrant des manifestants ensanglantés ont circulé sur la toile. Huit policiers anti-émeutes ont également été blessés. Les autorités pénitentiaires ont annoncé que lundi matin, tous les prisonniers avaient réintégré leurs cellules après avoir passé le week-end au sommet du bâtiment.

Manifestation dans une prison russe

La police grecque a fait usage de gaz lacrymogène aujourd’hui contre plusieurs dizaines de migrants qui manifestaient dans un centre de rétention du nord-est du pays pour protester contre leurs conditions de vie. Au moins quatre migrants et quatre policiers ont été blessés dans ces heurts qui se sont produits à la fin d’une manifestation réunissant 400 des 550 migrants du centre situé dans la ville de Komotini, près de la frontière avec la Turquie.

Grèce: Les sans-papiers détenus affrontent la police

Les forces de l’ordre ont lancé vendredi matin une importante opération d’expulsion et de destruction de squats d’opposants, qui a repris samedi matin sur le site prévu pour le futur aéroport. Des affrontements très vifs se sont déroulés ce samedi, notamment autour d’une barricade. Huit personnes ont été interpelées et trois blessées, dont un gendarme. Cocktails Molotov, tirs tendus de fusée de détresse, pierres ou bouteilles en verre d’un côté, grenades lacrymogènes et assourdissantes de l’autre, les opposants très déterminés défendent par cette barricade l’accès à des chalets de bois érigés collectivement samedi dernier lors d’une importante manifestation anti-aéroport.

Dans cette véritable guerre de position sur un chemin en pleine nature donnant accès à la Châtaigneraie, les quelques dizaines d’opposants cagoulés qui tenaient la barricade lançaient en fin de matinée des assauts successifs vers les forces de l’ordre qu’ils parvenaient par moment à repousser de quelques mètres. A quelques centaines de mètres, d’autres forces de l’ordre dans les bois protégeaient des engins de chantier qui doivent détruire les cabanes érigées dans les arbres par des opposants.

France: Nouvelle offensive policière à la ZAD

Environ 250 personnes se sont rassemblées à partir de 17H place Poelaerts, à Bruxelles, pour protester contre les bombardements israéliens sur Gaza et la complicité européenne. Notre Secours a assuré une présence solidaire avec Georges Abdallah avec tracts et banderolle. Deux manifestations pour Gaza auront lieu ce week-end: une samedi 15H30 place Flagey (Ixelles) et une dimanche 14H, gare du nord.

Bruxelles: Présence pour G. Abdallah au rassemblement Gaza

Tard mardi soir, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des centaines d’habitants de Longgang dans l’est de la Chine. Ces derniers s’étaient rassemblés pour s’opposer à la construction d’une centrale électrique et à l’installation de câbles à haute tension au-dessus de leurs habitations. Le terrain sur lequel doit être construite l’infrastructure est une terre agricole appartenant à la collectivité, laquelle n’a pas été consultée. Outre cette occupation de leur terre, les villageois – principalement des agriculteurs – voulaient également dénoncer les potentielles conséquences sur leur santé d’une telle installation à proximité de leur lieu de vie. Ils ont dû faire face à des coups de bâtons et des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre venues en nombre pour les disperser. Les villageois se sont défendus avec des sticks en bois avant de lancer des pierres en direction des policiers. Les habitants sont parvenus à empêcher le début du chantier, mais dix d’entre eux ont été assez grièvement blessés et hospitalisés. Depuis mardi, les autorités ont lancé une enquête et plusieurs personnes ont déjà été arrêtées et incarcérées, accusées d’être les meneuses de la manifestation. Certaines d’entre elles ont été directement emmenées de l’hôpital local où elles étaient soignées suite aux violences policières.

La police a interpellé 152 présumés militants et sympathisants du PKK, parmi lesquels une centaine de mineurs, dans la province de Diyarbakir ce mardi 20 novembre. Elle les accusait de divers crimes liés à de récentes manifestations à travers le pays. Des membres des unités d’autodéfense du PKK (OSB) ont été interpellés. Une grande partie des détenus étaient suspectées d’avoir organisé plusieurs attaques avec des pierres, des cocktails Molotov et des feux d’artifice contre les forces de l’ordre, et d’avoir bloqué les routes avec des véhicules incendiés. 128 personnes, dont tous les mineurs, ont été libérés tandis que 15 d’entre elles ont été déférées au tribunal et incarcérées. Parmi elles, de nombreux membres de l’OSB à qui ont été saisi des armes et des documents.

Une grande manifestation étudiante a eu lieu à Londres. De nombreux manifestants étaient en colère contre le syndicat étudiant (NUS) pour avoir accepté un itinéraire proposé par la police qui contournait le parlement et les quartiers les plus fréquentés. Cet itinéraire avait été décidé conjointement par la police et le NUS pour assurer une manifestation pacifique, suite aux incidents violents d’il y a deux ans.

À plusieurs reprises des groupes d’étudiants ont essayé de rompre l’itinéraire pour se rapprocher le parlement, mais ils ont été arrêtés par la police. Une tentative de sit-in sur le pont de Westminster également n’a pas duré longtemps. Lorsque le dirigeant du NUS a commencé son discours au point d’arrivée, il a été hué par la foule qui scandait: « NUS, honte à vous, où est ce que vous nous avez f * amenés? » Finalement, les manifestants mécontents ont carrément pris la tribune d’assaut. Le syndicat NUS avait déjà subi une grosse perte de confiance lorsque son ancien président avait condamné les étudiants impliqués dans des heurts avec la police il ya deux ans.

Angleterre: Incidents à la manifestation étudiante