Le soir du nouvel an, des dizaines de personnes ont manifesté leur solidarité devant la prison de Korydallos. C’est là, notamment, qu’ont été ou sont incarcérés plusieurs militants de ‘Lutte Révolutionnaire’ ou des ‘Cellules de Feu’. Arrivés devant la prison, les membres du cortège ont tiré des feux d’artifice, ce à quoi les prisonniers ont répondu en brûlant des tissus à travers les barreaux de leurs cellules.

Solidarité à la prison de Korydallos

Des opérations de l’armée israélienne dans des territoires palestiniens pour arrêter des militants et des activistes sont plutôt habituelles. Mais mardi, à Tamoun, l’arrestation d’un homme par des soldats déguisés en marchands dans un camion servant à transporter des légumes a débouché sur des affrontements. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes, des balles de caoutchouc et des balles de guerre alors que des jeunes brûlaient des pneus et des barils pour bloquer le passage de véhicules militaires. Les affrontements ont duré plusieurs heures, et des dizaines de jeunes masqués se sont cachés derrière des barrières improvisées, lançant des pierres et des cocktails Molotov. Dix Palestiniens et deux soldats auraient été blessées.

Palestine: Une rafle tourne à l’émeute

Les Bahreïnis ont organisé des manifestations dans plusieurs villes et villages à travers le pays lundi. Des affrontements ont éclaté dans plusieurs localités après que les forces bahreïnies soient brutalement intervenues pour disperser les manifestants, qui demandaient la libération des prisonniers politiques et la démocratisation du pays. Le 14 Mars 2011, les forces de l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont envahi le pays pour aider la monarchie de Bahreïn dans sa répression contre les manifestants pacifiques. Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d’autres arrêtées lors de la répression.

Deux policiers bahreïnis ont écopé dimanche d’une peine de sept ans de prison chacun pour avoir battu à mort un dirigeant de l’opposition chiite détenu l’an dernier lors de la répression du mouvement de contestation populaire. L’opposition dénonce la requalification du chef d’accusation de « torture débouchant sur la mort » à « coups menant à la mort ». En novembre, une commission composée de juristes internationaux avait fait état de cas de torture systématiques pour punir et extorquer les aveux de centaines de manifestants sous la loi martiale en vigueur en 2011. D’après cette commission, 35 personnes -essentiellement des manifestants- ont péri pendant le mouvement de contestation, dont cinq des suites de torture. L’arbitraire dont est victime la population au Bahrein a été symbolisée par cette vidéo.

Bahrein: Manifestations et répression

Des affrontements violents ont éclaté jeudi dans différents lieux de Cisjordanie occupée. A Silwa (nord-est de Ramallah), des heurts ont opposé des soldats israéliens à des jeunes de la ville, jeudi matin. Des soldats ont pris d’assaut le quartier al-Chaabin à Yatta, au sud de la ville de Hébron et lancé des bombes de gaz lacrymogène de manière intensive sur les citoyens palestiniens. Des affrontements s’en sont ensuivis, dans lesquels plus de 20 personnes ont été asphyxiées dont un enfant de 12 ans, qui a été grièvement blessé par un tir de grenade lacrymogène qui l’a atteint à la tête. Les forces de sécurité ont kidnappé dans le village de Beit Ummar trois jeunes palestiniens âgé de 14, 16 et 16 ans.

Dans le même temps, les soldats israéliens ont envahi jeudi à l’aube la ville de Naplouse pour protéger des colons extrémistes venus accomplir des rituels talmudiques. Des violents affrontements ont éclaté entre les jeunes palestiniens et les soldats israéliens. Enfin, dans le village d’Urif, au sud-ouest de Naplouse, les colons de la colonie « Yitzhar », établie illégalement sur les terres du village et celles de villages voisins, ont attaqué les citoyens au sud du village, près du lycée, au moment même où les lycéens rentraient chez eux. Les soldats israéliens sont arrivés sur les lieux pour protéger les colons qui avaient envahi le village, lançant bombes assourdissantes et gaz lacrymogène sur les citoyens palestiniens.

Palestine: Affrontements en Cisjordanie

Ce vendredi 28 décembre, une vingtaine de membres de la Fédération anatolienne se sont rassemblés devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec un détenu politique turc incarcéré à Bochum. Pendant les dix années où il a été prisonnier dans son pays comme membre du DHKP-C, Sadi Özpolat a été l’un des porte-parole des détenus révolutionnaires. On ne compte plus les séances de tortures qu’il a subies. Plusieurs de ses camarades sont morts sous la torture devant ses yeux.

Libéré en 2008 après une troisième incarcération, il quitte la Turquie et introduit une demande d’asile en France. Le 19 mai 2010, il est arrêté à Colmar et, le 12 juillet 2010, extradé vers l’Allemagne et placé en isolement strict à la prison de Bochum. Sadi est emmené au tribunal de Düsseldorf en hélicoptère et ces frais de transport lui seront facturés en fin de procès. Ses parloirs sont arbitrairement interdits ou écourtés, on lui impose l’uniforme. Il est en grève de la faim pour protester contre ces conditions de détention.

Manifestation de solidarité avec Sadi Ozpolat en décembre 2012.

Vendredi, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de Marrakech pour protester contre la hausse des prix de l’eau et de l’électricité. Utilisant l’interdiction de ce rassemblement comme prétexte, les forces de l’ordre sont immédiatement intervenue, dispersant la foule à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau. D’après des témoins, plus de soixante personnes ont été blessés, plusieurs grièvement. Trente manifestants ont été arrêtés pour ‘actes de violence et vandalisme’.

Manifestation à Marrakech

Selon le rapport de fin d’année des autorités turinoises, le nombre de policiers déployés au cours de l’année 2012 pour ‘gérer’ la situation à Val Susa s’élève à 129952 hommes, c’est-à-dire à 80% de la force de police du territoire. Ces policiers ont continuellement réprimé, dans la violence, les militants qui luttent contre la construction de la ligne TGV reliant Turin à Lyon. Depuis le début du mouvement, de nombreuses personnes ont été grièvement blessées et arrêtées.

Déploiement policier à Val Susa

Mercredi, la justice espagnole a une nouvelle fois refusé la libération d’Alfonso. Agé de 21 ans, cet ouvrier a été arrêté le 14 novembre, jour de la dernière grève générale en Espagne, alors qu’il se rendait à un piquet de grève, et inculpé pour détention d’explosifs. Suite à la décision de mercredi, il reste incarcéré dans l’attente de son jugement. Mercredi soir, des manifestations de soutien ont été organisées dans trente villes espagnoles et dans plusieurs capitales européennes et sud-américaines. Unique détenu des suites de la grève générale, Alfonso dénonce également la répression brutale des mouvements sociaux par le gouvernement central.

Solidarité avec Alfonso

Treize des quatorze personnes toujours incarcérées suite aux manifestations lors de l’investiture du président le 1er décembre ont entamé une grève de la faim pour exiger leur libération. Tous sont inculpés pour atteinte à l’ordre public alors que les manifestations avaient tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre, ces dernières blessant de nombreux manifestants et procédant à de multiples arrestations jugées arbitraire par plusieurs ONG et par la Commission des droits de l’homme de la ville de Mexico. Les quatorze inculpés risquent des peines de 5 à 30 ans de prison, mais nient tous une quelconque implication dans les heurts du 1er décembre. Un des avocats de la défense a récemment rendu publique une vidéo par voie de presse, vidéo démontrant la non-implication des prisonniers. Outre les treize détenus, certains de leurs amis et de leurs proches se sont également mis en grève de la faim.

300 personnes ont défilé à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec Gaza. Une délégation appelant à la libération de Georges Abdallah a participé à la manifestation. Des tracts ont été distribués appelant à un:

Rassemblement mardi 8 janvier de 17H à 18H en face de la résidence de l’ambassadeur de France

Le tract appelant au rassemblement

Bruxelles: Présence pour Georges Abdallah au rassemblement Gaza