Plusieurs personnes ont été blessés lors d’un affrontement entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à la présidente Dina Boluarte, dans la région de Puno. Des centaines de personnes indigènes ont manifesté le 4 mars dans la ville de Juli, située à 1 400 km au sud-est de la capitale, pour exiger la démission de la dirigeante péruvienne, qui a succédé il y a près de trois mois au président Pedro Castillo. Un affrontement a éclaté avec les forces de l’ordre, faisant 16 blessés, dix civils et six militaires, selon les autorités qui ont également indiqué qu’un poste de police avait été incendié au cocktail Molotov. Les heurts ont éclaté lorsque les forces de sécurité, composées de policiers et de soldats, ont fait usage de leurs armes à feu pour disperser les manifestants.

Turin était en état de siège pour la manifestation de vendredi en soutien à Alfredo Cospito. Centre ville clôturé, Piazza Castello interdite d’accès, Palais de Justice protégé, et marché de Porta Palazzo prématurément fermé. La préfecture avait demandé des renforts d’autres régions. La police, les carabiniers et la police financière ont été déployés. et un hélicoptère avait également été demandé. Des contrôles ont été organisés dans les trains, dans les gares et à l’aéroport. Les militants grecs et espagnols étaient particulièrement visés.

Après quelques prises de parole, plus de mille manifestants sont parti de la Piazza Solferino encadré d’un dispositif policier énorme. Des murs ont été tagués, quelques barricades ont été érigées avec des bennes à ordures et quelques vitrines de banques et élément du mobilier urbain ont été détruits.  La police a lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants Porta Palazzo. Les manifestants ont arraché un panneau de signalisation pour l’utiliser comme bélier et ont ensuite essayé d’allumer un feu avec des palettes de bois. La police est intervenue avec des canons à eau pour déloger les manifestants du centre de Turin. Plusieurs affrontements distincts ont alors eu lieu. Une partie de la manifestation a été assiégée dans la cour de la radio militante « Black Out », qui suivait les événements en direct. 34 manifestants ont été arrêtés. Au moins onze mandats d’arrêt seraient en préparation.

Plusieurs municipalités de la région du Bajo Cauca d’Antioquia ont été le théâtre d’affrontements en raison de la grève minière commencée vendredi 3 mars. Dans la municipalité d’El Bagre, des mineurs ont pénétré dans les bureaux des chantiers de l’Empresa Mineros Aluvial en signe de protestation. Dans la municipalité de Caucasia, des manifestants encagoulés ont causé des dommages à la Casa de la Cultura, à la Casa de la Justicia, à la Personería municipale, à la succursale de Bancolombia et à divers bureaux municipaux tels que les secrétariats de la Santé, des Finances et du Trésor. La société Mineros Colombia a publié un communiqué dans lequel elle annonce suspendre ses opérations faute de sécurité.

Un adolescent palestinien a été tué et un autre a été grièvement blessé par les soldats israéliens en Cisjordanie, jeudi soir. Mohammed Salim, âgé de 15 ans, a reçu une balle dans le dos à Azzun, près de Qalqilya, et qu’un autre adolescent avait été grièvement blessé par une balle dans la poitrine. Un troisième Palestinien aurait également reçu une balle à la main. Les soldats israéliens affirment que les adolescents faisaient partie d’un groupe lançant des cocktails Molotov.

Un paysan et un policier ont été tués jeudi lors d’affrontements qui ont eu lieu pendant une manifestation contre une compagnie pétrolière dans le sud-ouest de la Colombie. Les incidents ont éclaté jeudi 2 mars à Los Pozos, près de San Vicente del Caguan, à environ 500 km au sud de Bogota. Des protestataires ont lancé des cocktails molotov sur les installations de la compagnie Emerald Energy, filiale du groupe d’État chinois Sinochem, et ont affronté la police. Des vidéos ont montré un incendie et des groupes de manifestants armés de bâtons traînant au sol un policier qui les supplie de ne pas le passer à tabac. Les manifestations contre Emerald Energy ont commencé en novembre. Les protestataires reprochent à l’entreprise de ne pas avoir tenu certaines promesses faites aux habitants de la région, comme des constructions d’infrastructures et de routes.

Sourour Abouda, travailleuse dans une association socioculturelle, âgée de 46 ans et mère d’Allan, 19 ans, est décédée le 12 janvier dernier en cellule de dégrisement du commissariat de police de la zone Bruxelles-Ixelles, situé à la rue Royale. La thèse du suicide par strangulation, mise en avant par la police au lendemain de sa mort, est aujourd’hui de plus en plus écartée par les autorités judiciaires. Cependant, la famille et les proches de Sourour restent en attente de réponses afin d’enfin pouvoir entamer leur deuil. Que s’est-il passé dans ce commissariat de la zone Bruxelles-Ixelles et dans cette cellule surveillée ? Comment se fait-il que trois personnes y soient déjà décédées ? Pourquoi la famille de Sourour et leurs avocat·es n’ont-iels pas le droit de visionner l’intégralité des images de surveillance de la cellule, le PV initial et les résultats de l’expertise qui répondraient une bonne fois pour toute à ces questions ? Rassemblement « Justice pour Sourour » demain samedi place Poelaert à 15H.
MAJ: Le rassemblement a réuni un millier de personne.

L’accident, qui a tué au moins 46 personnes, s’est produit mardi peu avant minuit. Un train de passagers transportant 350 personnes est entré en collision avec un train de marchandises après que les deux se soient retrouvés sur la même voie – ce qui a provoqué l’embrasement des wagons avant. Les cheminots grecs ont entamé une grève d’une journée après l’accident. La grève a débuté mardi à 6 heures locales, affectant les services ferroviaires nationaux et le métro d’Athènes. Le syndicat a reproché aux gouvernements successifs leur désinvestissement envers les chemins de fer grecs. Un chef de gare de Larissa, âgé de 59 ans, a été inculpé d’homicide involontaire par négligence. Mais la déclaration du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis selon laquelle une « tragique erreur humaine » était à blâmer a provoqué la colère, l’obsolescence du réseau ferroviaire grec étant bien connu. Mercredi, des manifestants ont affronté la police devant le siège de Hellenic Train à Athènes – le siège de la société chargée de l’entretien des chemins de fer grecs. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser les manifestants, qui ont jeté des pierres et allumé des feux dans les rues.

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Un manifestant a été tué mardi par une balle des forces de sécurité soudanaise, portant à 125 le nombre de morts de la répression. Le manifestant, un homme dont le corps n’a pas encore été identifié, a été touché par une balle au torse alors qu’il participait à une marche contre le pouvoir militaire dans la banlieue nord-est de Khartoum. Après la révolte de 2019 qui a poussé l’armée à démettre le dictateur Omar el-Bachir, militaires et civils s’étaient engagés à partager le pouvoir pour amener le Soudan vers la démocratie. Le putsch du général Abdel Fattah al-Bourhane a brutalement interrompu cette transition. Si civils et militaires discutent désormais un nouvel accord-cadre pour revenir au statu quo d’avant-putsch, la rue, elle, continue de rejeter en bloc le pouvoir militaire et les civils qui acceptent de s’asseoir à la même table de négociation que les généraux putschistes.

Des centaines de policiers et de militaires ont été déployés pour empêcher une manifestation massive de protestation contre le gouvernement de se diriger vers le Fort (le siège du gouvernement). La police a bloqué la marche à l’hôtel de ville de Colombo et a exigé que les manifestants se dispersent. La police a ensuite tiré des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser les manifestants. Cependant, les manifestants sont revenus et ont à nouveau affronté la police. Au moins 20 personnes auraient été soignées à l’hôpital à la suite de l’affrontement.

Dans l’après-midi du jeudi 23 février, deux manifestations ont eu lieu dans différents quartiers de Bogota, dans deux des institutions éducatives les plus connues de la capitale : l’Université nationale et le Colegio Mayor de Cundinamarca. La première de ces manifestations a eu lieu très près du centre de Bogota, dans le secteur de la Macarena. Les étudiants du Colegio Mayor de Cundinamarca protestaient contre l’expiration des polices d’assurance des étudiants et le manque d’entretien de la structure de l’école. Des manifestants cagoulés ont lancé des objets contondants et incendiaires sur la police. À un autre endroit de la ville, sur la 26e rue, au niveau du campus principal de l’Université nationale, des manifestants cagoulés ont détruit le portail d’entrée de l’université.