Arrêté le 9 avril dernier puis placé en détention administrative (voir notre article), le leader de gauche palestinien Raja Eghbarieh a été victime de mauvais traitements par l’administration pénitentiaire ayant entraîné une jambe cassée et son transfert à l’isolement dans une cellule insalubre lui provoquant de graves maladies de la peau. Il a été empêché de rencontrer son avocat et de comparaître devant le tribunal, même par vidéoconférence, sous le prétexte de son isolement pour raisons de santé.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Un juge fédéral américain a ordonné, ce vendredi 9 mai, la libération immédiate de l’étudiante turque, devenue un symbole de la volonté de l’administration Trump de museler le mouvement de solidarité avec les palestiniens de Gaza. L’arrestation filmée en direct de Rumeysa Ozturk le 25 mars avait suscité l’indignation (notre article ici). L’administration Trump avait demandé son expulsion du territoire au seul motif d’avoir cosigné un article critiquant la gestion de l’université face au mouvement de protestation contre le génocide de Gaza. Un juge fédéral a ordonné vendredi « au gouvernement de la relâcher immédiatement ».

Elle était incarcérée dans un centre de détention géré par ICE depuis plus de six semaines en Louisiane, elle a suivi l’audience du tribunal par visioconférence où le juge a refusé d’assortir cette libération de restrictions de mouvement suggérées par le gouvernement. Rumeysa Ozturk est « libre de retourner chez elle au Massachusetts ». Elle devra néanmoins se rendre dans un centre municipal de réinsertion des détenus et reste sous le coup d’une procédure d’expulsion.

Dans une affaire similaire, un autre juge fédéral du Vermont a ordonné, le 30 avril, la libération de Mohsen Mahdawi, étudiant palestinien impliqué dans le mouvement à l’université Columbia contre la guerre à Gaza. Mohsen Mahdawi est le cofondateur d’un groupe d’étudiants palestiniens à l’université Columbia, avec Mahmoud Khalil, figure de la mobilisation estudiantine pro palestinienne aux Etats-Unis que l’administration de Donald Trump tente d’expulser depuis son arrestation le 8 mars (lire notre article). Le président a lancé une offensive contre les universités américaines, les accusant de laisser prospérer sur leurs campus des mouvements de soutien aux Palestiniens face à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, qu’il assimile à des manifestations d’antisémitisme.

Au lendemain de l’arrestation d’Ossama, lors du rassemblement quotidien de soutien à la lutte du peuple palestinien, une nouvelle arrestation a eu lieu hier soir en fin de rassemblement (voir article ici).  Sans raison apparente, Ayman, qui avait déjà été arrêté le 8 avril en marge d’une manifestation contre les assauts génocidaires à Gaza et détenu en centre fermé, a, une nouvelle fois, été emmené par les forces de l’ordre (voir article ici). Suite à cette interpellation, la police a tenté de disperser le rassemblement à coup de sprays au poivre et de balayettes. Un petit cortège a tenté de partir en manifestation non autorisée, la police en nombre a chargé les manifestants. Depuis plusieurs semaines, la police bruxelloise, en particulier celle de Bruxelles-villes, multiplie les provocations, les violences et les intimidations à l’encontre des rassemblements quotidiens et des manifestants.

L’Université Populaire de Bruxelles appelle à venir soutenir les rassemblements qui se tiennent chaque jour à la Bourse de Bruxelles à 19h.

Voir la vidéo de l’arrestation : ici

Ce jeudi 8 mai, lors du rassemblement de soutien à la Palestine qui a lieu chaque soir à la Bourse de Bruxelles, la police, en nombre, a procédé à une arrestation violente d’un jeune palestinien âgé de 20 ans dénommé Ossama. Des vidéos de l’arrestation ont été prises par les participants à la manifestation avant que les forces de l’ordre se soient interposées pour empêcher la capture d’images comprenant des techniques d’immobilisation interdites, notamment une clé d’étranglement. On ignore les raisons de cet interpellation et l’endroit où il a été emmené. Au vu de la force déployée par les agents en charge de l’interpellation, il y a des craintes de mauvais traitements effectués par la police et le non respect des droits d’Ossama. Un appel à la solidarité est lancé pour soutenir et dénoncer la chasse aux soutiens de la lutte du peuple palestinien.

Voir la vidéo ici

La police new-yorkaise a procédé, ce mercredi 7 mai, à au moins 70 arrestations lors d’une manifestation pro-palestinienne à l’université de Columbia. Les manifestants réclamaient la libération de la Palestine et la libération de Mahmoud Khalil, meneur du mouvement étudiant pro-palestinien. L’ex-étudiant a été interpellé le 8 mars et placé en détention à Jena, en Louisiane, où il est menacé d’expulsion ( nos articles ici et ici). Les autorités américaines le soupçonnent d’avoir des liens avec le mouvement palestinien Hamas. Depuis son arrestation pour son rôle de porte-parole de la contestation contre la guerre à Gaza, Mahmoud Khalil est devenu le symbole de la volonté du président américain de museler ce mouvement étudiant.

Mardi 6 mai, les forces israéliennes ont arrêté plusieurs prisonniers palestiniens récemment libérés. En particulier, elles ont pris pour cible deux militants originaires de Naplouse : Wael Jaghoub, dirigeant du FPLP condamné à la perpétuité et libéré le 25 janvier dernier dans le cadre de l’accord d’échange Toufan al-Ahrar, et Thaer Hanani (à droite sur la photo), un autre membre de l’organisation de gauche palestinienne qui avait été libéré le 30 juin 2024 après avoir purgé 20 ans de prison.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,

Vendredi 9 mai de 17h à 21h à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse), le Comité de soutien à la Palestine, Tsedek, la librairie Tapage et la friperie Hyperpop organisent un bingo contre la répression de la solidarité avec le peuple palestinien. Cette initiative propose plusieurs lots à gagner (plantes, bons, sérigraphie, livres…) et pleins de stands : librairie, vente de linogravure, atelier d’écriture aux prisonniers palestiniens, etc.

Un groupe d’étudiants pro palestiniens se nommant « Students United for Palestinian Equality and Return ( SUPER) » ont occupé une partie du campus de l’université de Washington ce lundi 5 mai. Le bâtiment occupé est consacré à l’ingénierie, l’université avait reçu pour sa construction une dotation de 10 millions de dollars de la part de Boeing, les étudiants ont appelé l’UW  à couper ses liens avec l’avionneur accusé de fabriquer des armes utilisées à Gaza. Les forces de l’ordre en tenue anti-émeutes ont violemment évacué le bâtiment aux alentours de 23 heures et procédé à 30 arrestations musclées. Les personnes interpellées, mises en garde à vue, sont accusées d’intrusion, destruction de propriété, désobéissance et association de malfaiteurs.

Dans un communiqué publié le 5 mai 2025, le Front populaire de libération de la Palestine dénonce les conditions de détention d’Ahmad Sa’adat, son secrétaire général emprisonné par l’occupation israélienne, alors qu’il a été récemment placé à l’isolement à la prison de Megiddo. Par ailleurs, il a été soumis à de graves violences par l’administration pénitentiaire lors de son transfert.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,

Accusé d’avoir incité à la violence contre des élus et d’avoir exprimé un soutien au Hamas, le trio de rappeurs nord-irlandais Kneecap est, en ce 1er mai, sous le coup d’une enquête de la police antiterroriste britannique. 2 vidéos filmées lors de concerts sont à l’origine de la procédure. En 2023, à Londres, on peut entendre l’un des rappeurs scander : « Debout le Hamas, debout le Hezbollah ! », 2 organisations considérées comme terroristes par le Royaume-Uni. Dans une autre vidéo, datée de novembre, un membre du groupe aurait lancé : « Le seul bon politique conservateur, c’est un conservateur mort. Tuez votre député local ». En avril, aux Etats-Unis, Kneecap avait projeté sur scène des messages dénonçant le soutien des États-Unis à Israël et évoquait le génocide en Palestine. Plusieurs personnalités américaines avaient alors demandé la révocation de leurs visas de travail. La cheffe du Parti conservateur, Kemi Badenoch, a réclamé l’exclusion de Kneecap du festival de Glastonbury, l’un des plus grands rendez-vous musicaux d’Europe où les rappeurs étaient  programmés en juin. Depuis, plusieurs concerts ont été déprogrammés au Royaume-Uni et 3 dates de concert en septembre ont été supprimées en Allemagne.