Les autorités ont révoqué plus de 300 visas étudiants en guise de sanction pour activisme pro-palestinien. Le secrétaire d’État Marco Rubio a confirmé ces chiffres lors d’une conférence de presse. Le cas le plus récent concerne Rumeysa Ozturk, boursière turque à l’Université Tufts, arrêtée par l’ICE ( United States Immigration and Customs Enforcement ) après avoir co-écrit une tribune pro-palestinienne pour le journal de son université (article ici ). Le Département de la Sécurité intérieure affirme qu’elle a « soutenu le Hamas », sans fournir aucune preuve, ni l’inculper. Une autre arrestation avait déjà eu lieu le 9 mars, Mahmoud Khalil, un des responsables des manifestations étudiantes sur le campus de l’université Columbia à quant à lui été arrêté par le Department of Homeland Security (DHS) accusé « de mener des activités liées au Hamas ». (voir article ici ). Tous deux étaient détenteurs de visas permanents. Une fois le visa retiré, le séjour aux États-Unis devient illégal, les autorités ont alors le droit d’expulser ces étudiants.

La branche militaire du Front Populaire de Libération de la Palestine, les Brigades Abu Ali Mustapha, viennent d’annoncer la mort de leur combattant Wadih Ali Rajeh Musleh, aussi appelé Abu Elias. Âgé de 18 ans, il était membre de l’unité blindée de la faction armée et a été assassiné lors d’un raid aérien de l’armée israélienne le 23 mars dernier à Rafah alors qu’il participait à la résistance contre l’opération génocidaire.

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Vendredi 28 mars, Instagram décide de suspendre le compte principal d’Urgence Palestine suivi par plus de 88k personnes. Cette censure contre une importante organisation de soutien à la résistance palestinienne en France n’est pas un cas isolé. Meta censure régulièrement les comptes de personnalités et organisations (pro)palestiniennes, comme ce fut le cas avec les suppressions définitives des comptes de Within Our Lifetime – United for Palestine ou encore Samidoun et ses différentes antennes.

Une autre étudiante pro-palestinienne arrêtée aux États-Unis. Rumeysa Ozturk, doctorante à Tufts, université privée près de Boston (Massachusetts), syndicaliste et défenseure de la Palestine, a été arrêtée par l’ICE ( United States Immigration and Customs Enforcement ) agence de police douanière et de contrôle des frontières. Ses avocats n’ont pas été informés de son lieu de détention , ni autorisés à la contacter, une procédure opaque, similaire à celle de Mahmoud Khalil, titulaire d’une carte verte, lui aussi visé pour son activisme (lire notre article). L’administration Trump cible les critiques du génocide israélien, les voix pro-palestiniennes sont de plus en plus réduites au silence.

En août 2024, six militants de Palestine Action ont pénétré dans un centre d’Elbit Systems à Filton en Grande-Bretagne et ont détruit du matériel militaire dans le génocide à Gaza. Ce sabotage aurait coûté à Elbit Systems (le principal fabricant d’armes israélien) plus d’un million de livres sterling de dégâts. Après l’arrestation des six militants dans le centre de recherches, quatre autres personnes ont été arrêtées par la police antiterroriste britannique dans différentes régions du pays. Toutes ont été placés en détention provisoire. En novembre, huit autres militants ont été placés en détention provisoire pour leur participation présumée à la même action à Filton.

Lors d’une audience ce jeudi 27 mars, les avocats des accusés tenteront de contester et de rejeter une demande des procureurs de la Couronne visant à établir un lien avec le terrorisme. À cette occasion, la campagne “Free the Filton 18” appelle à une journée d’actions en soutien aux 18 militants incarcérés pour exiger leur libération immédiate.

Suite de la rupture du cessez-le-feu par Israël et la reprise des bombardements génocidaires sur la bande de Gaza, un appel a se rendre devant l’ambassade israélienne a été lancé ce mardi 18 mars pour une  manifestation de soutien au peuple palestinien. Environ 300 personnes ont répondu à l’appel. Au bout d’une heure de rassemblement, un cortège spontané s’est élancé de l’ambassade israélienne vers Ixelles. Un important dispositif policier a alors été déployé, autopompe, brigade canine et policiers anti-émeutes afin de stopper la manifestation. Les forces de l’ordre sont violemment intervenues, elles ont arrêté un bus STIB (Société des Transports Interurbains de Bruxelles) et ont expulsé plusieurs personnes hors de ce bus. 2 personnes auraient été interpellés suite à cette intervention policière.

Mercredi 19 mars, suite à la violation du cessez-le-feu lors de la reprise des bombardements sur Gaza, un rassemblement de soutien au peuple palestinien en présence d’Amnesty International était prévu à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Les organisateurs ont demandé une confirmation écrite des consignes imposées. L’université a envoyé un mail confirmant l’interdiction du mot « génocide », tout en restant silencieuse sur la question des drapeaux palestiniens. Les autorités avaient interdit ces derniers lors de discussions verbales. Amnesty International les avait, quant à elle, interdit invoquant leur caractère international. L’ULB a menacé les étudiants impliqués dans cette action d’un retrait de diplôme, une intimidation qui démontre la volonté des autorités universitaires de dissuader toute contestation par des moyens disciplinaires. Depuis plusieurs mois, les autorités de l’ULB prennent des mesures de plus en plus autoritaires sur le campus, menant une répression active contre l’occupation par l’Université Populaire de Bruxelles du bâtiment B qui dénonçait les liens entre l’université et Israël en mai dernier et son expulsion violente par la police en juin ( voir notre article ici ) à la suite de laquelle, l’ULB a décidé de poursuivre plusieurs étudiants en interne les menaçant d’exclusion.

Le parquet général a formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 20 février dernier. Cette cour d’appel, sans remettre en cause la libération de Georges obtenue en première instance le 15 novembre 2024, avait inventé de l’ajourner à une nouvelle audience, fixée au 19 juin prochain, afin qu’il « justifie d’un effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », une « mesquinerie juridique » inédite selon l’avocat de Georges. Dans cette nouvelle démarche le parquet (qui dépend directement du pouvoir) est dans son rôle qui consiste depuis toujours à tout faire pour maintenir Georges Abdallah en prison. La Cour de cassation, elle, si elle ne rejette pas ce pourvoi, pourra décider ou non de casser la décision de la cour d’appel, totalement ou partiellement. Elle pourrait aussi décider de renvoyer l’affaire devant une autre cour d’appel pour qu’elle soit rejugée.