Les mauvais traitements imposées aux prisonniers et prisonnières palestinien·nes détenu·es dans les prisons de l’occupation (dont 4 781 sans procès, ni inculpation) se sont intensifiées depuis le 7 octobre (coups, privation de sommeil, violences sexuelles, menaces contre les familles etc,etc) causant la mort d’au moins 60 personnes (comme le démontre ce rapport).

Parmi les réactions à ces tortures, une campagne visant la fermeture de la prison pour femme de Damon. Cet établissement détient 88 prisonnières dont  Khalida Jarrar, Hadeel Shatara, Hanan Barghouti et Layan Kayed dans les conditions très difficiles. Plus d’informations sur cette campagne ici.

On compte désormais environ 9900 prisonnières et prisonniers suite au nombreuses captures de palestinien·nes par les forces d’occupation ces derniers mois.

Khalida Jarra militante et députée palestinienne incarcérée

Khalida Jarra militante et députée palestinienne incarcérée

La canicule a empiré les conditions déjà inhumaines dans les prisons italiennes (surpopulation, manque d’eau et d’hygiène, insalubrité) causant plusieurs suicides ainsi que des morts suspectes (officiellement aussi des suicides). Face à cette situation, des émeutes ont éclaté dans plusieurs prisons (Sollicciano à Florence, Viterbo, Turin, Trieste,…). La répression de ces émeutes a fait plusieurs blessés. Par ailleurs, une personne, Ernesto Mari est morte dans la prison de Trieste au cours d’une révolte qui y a éclaté le jeudi 4 juillet. Les autorités prétendent qu’il s’agirait d’une overdose.

Revolte dans la prison de Sollicciano à Florence

Revolte dans la prison de Sollicciano à Florence

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Ce mardi 17 octobre, durant la nuit, des litres de peinture et le message « MAXI-PRISON, MAXI-INJUSTICE » ont recouvert les murs de différents bâtiments bruxellois. Sont visés plusieurs acteurs impliqués dans le projet de la prison de Haren, dont le SPF Justice (photo), la Régie des bâtiments, ainsi que B2AI, qui est un des bureaux d’architectes ayant travaillé sur les plans de la maxi-prison. Ce projet de complexe pénitentiaire est en effet décrié depuis plus de 10 ans, notamment par les habitant.es de Haren, des académiques, des associations, des magistrats, des militant.es écologistes, anticapitalistes ou anti-carcéraux. Pourtant, la prison est aujourd’hui prête à incarcérer des détenus.

Lire le communiqué et voir les photos de l’action

Samedi soir, au terme d’une nouvelle journée de manifestation contre le pouvoir en Iran, la prison d’Evin, au nord de la capitale Téhéran, s’est embrasée. La prison qui a toujours abrité dans des conditions affreuses des prisonniers politiques était pleine des manifestants arrêtés depuis le début du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini. De nombreuses vidéos publiées dans la soirée de samedi montrent de hautes flammes et des panaches de fumée s’échapper du bâtiment, le tout sous les claquements des tirs d’armes à feu et des bruits d’explosion. On y entend aussi «mort au dictateur». Des détenus on été vu sur les toits. Les forces du NOPO (Forces spéciales des pasdarans), ont pris d’assaut la prison. Les gardiens ont lâché des chiens dans les quartiers de la prison pour attaquer les détenus. Les autorités ne reconnaissent que quatre morts parmi les prisonniers, prétendument en raison de l’inhalation de fumée causée par l’incendie et 61 blessés dont quatre dans un état grave. Des manifestations ont eu lieu dans la nuit en solidarité avec les détenus d’Evin, d’autres vidéos postées montrent en effet un important embouteillage sur la route menant à la prison.

Un tribunal du district de Gadchiroli avait condamné l’ancien professeur de l’Université de Delhi, Gokarakonda Naga Saibaba et cinq autres personnes en 2017 pour avoir aidé et encouragé des activités maoïstes. Lui, ainsi que Mahesh Tirki, Prashant Rahi, Hem Mishra et Pandu Narote, qui sont décédés à la prison centrale de Nagpur il y a quelques mois, avaient été condamnés à perpétuité en vertu de diverses sections de la loi sur la prévention des activités illégales ainsi que pour conspiration criminelle. Le professeur d’anglais, qui se déplace en fauteuil roulant, avait été arrêté par la police du Maharashtra en mai 2014 pour ses liens présumés avec les dirigeants du parti communiste d’inde (maoiste), interdit et clandestin. Vendredi, la Haute Cour de Bombay se prononçait sur un appel interjeté par le professeur Saibaba, qui contestait la condamnation de 2017 en première instance. Le tribunal a également validé l’appel des cinq autres condamnés dans cette affaire et les a acquittés. En rendant son jugement, la haute cour a également ordonné la libération immédiate de la prison professeur Saibaba, et de ses co-inculpés ayant survécus à la détention.

nos précédents articles sur le cas du professeur Saibaba

Professeur Saibaba

 

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Communiqué du comité de soutien aux 4 condamné·e·s :

Le procès des 4 condamné·e·s pour la destruction de la maquette de la maxi-prison de Haren aura fait couler de l’encre, de la sueur et des mousses.

C’est en mai 2015 que la maquette est détruite lors d’une manifestation à l’intérieur de la régie des  bâtiments. En octobre 2021, au bout de 6 années de procès, 4 militant·e·s, pourtant non-impliqué·e·s dans la destruction, sont condamné·e·s à payer 43 000 euros en dommages et intérêts à la Régie des bâtiments.

Nous voici en juillet 2022, le joyeux constat de l’efficacité de l’auto-gestion solidaire est bel et bien là. Appels à dons, soirées de soutien et tractages ont montré leurs preuves : la somme est remboursée !

Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à cet élan de solidarité

Cette victoire n’est pas que financière, elle montre que face au rouleau compresseur de la justice belge, les militant·e·s s’organisent pour ne pas laisser couler des camarades de luttes. Face à la démesure du verdict, diverses solidarités se sont opposés à cette tentative de l’Etat d’enrayer la lutte contre la maxi-prison en brisant quelques militant·e·s. Des solidarités unies contre l’injustice du verdict et pour nourrir la lutte visant un monde sans prison.

Celle-ci n’est pas finie, la maxi-prison ouvre ses portes en septembre 2022. Soyons nombreu.x.se.s à leur faire savoir, inlassablement, qu’on ne va pas les laisser faire.

Brique par brique
Mur par mur
Détruisons toutes les prisons !

Deux évenements de soutien aux quatre condamné·e·s de l’affaire de la maquette de la maxi-prison.

Le jeudi 9 juin àpd 19h, projection de « Le Déménagement », un film de Catherine Réchard sur l’enfer carcéral et sur le déménagement de la prison de Rennes. La projection, organisée au Cinéma l’Aventure dans le cadre du Cinéma d’Attac sera suivie d’un débat avec Luk Vervaet.

Le jeudi 16 juin àpd 19h, concerts de soutien aux 4 condamné·e·s à l’Accroche (496 Av. de la Couronne, Ixelles). Avec René Binamé, Ditch, Shit Tax et Hobo Deathcult. Entrée prix libre.

Ce samedi 19 février dès 15h auront lieu une série d’activités en solidarité avec les 4 condamné·e·s du procès de la maquette de la maxi-prison. De 15h à 17h : Promenade autour du chantier de la maxi-prison, avec expo photo « En vis à vis ». Dès 17h, plusieurs activités (expos, présentations, musique, table d’hôte, etc. Programme complet sur Indymedia.

A l’appel d’une mouvance anarchiste un rassemblement s’est tenu samedi 2 devant la prison de haute sécurité de Terni, où sont détenu notamment deux anarchistes qui, déjà lourdement condamnés, risquent aggravation de leur peine dans un autre procès. Il s’agit de Juan Sorroche et Alfredo Cospito (voir notre article). Le tout dans le contexte actuel de durcissement répressif général. La délégation présente du Secours Rouge International a aussi porté la dernier salutation de Paola Staccioli (une camarade décédée récemment) à la dizaine d’anciens prisonniers des Brigades Rouges enfermés à Terni depuis les années ’80. Un lien solidaire et de reconnaissance politique ayant toujours unis Paola à ces camarades. Nombre des travaux littéraires, ou plus proprement politiques, de Paola ont donné une grande place aux protagonistes de cet engagement à travers les décennies. C’est dans cet esprit que les manifestants ont dialogué, malgré la distance et les murs, avec les prisonniers pendant trois bonnes heures, sur l’exigence d’élargir la solidarité, d’unir les secteurs en lutte – ouvriers, migrants, femmes, NoTav – dans un front commun, aussi contre la répression et la prison.

Le prison de haute sécurité de Terni

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Yogi Bear, un militant de Palestine Action a entamé une grève de la faim le 15 juin. Il fait partie du groupe de trois militants emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne.

Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall. Il revendique la libération immédiate des prisonniers de Palestine Action, la publication de toute correspondance et/ou documents entre le gouvernement ou toute branche de l’État et Elbit Systems (la plus grande entreprise militaire israélienne), la fin de toutes les opérations de cette entreprise en Grande-Bretagne et son expulsion de ses locaux. Plus d’infos ici.

Occupation de l'usine Arconic

Occupation de l’usine Arconic