Ce mercredi 10 juin, peu avant 6h du matin, les brigades anti-terroristes ont perquisitionnés 4 domiciles ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison ‘le passage’. Le nom de cette opération policière est ‘cavale’. Six personnes ont été arrêtées puis relâchées vers 13h sans avoir rien déclaré lors des auditions. Au-delà du matériel informatique et des téléphones, la police a également épluché et embarqué du matériel de propagande (affiches, journaux…) Ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour ‘incitation à commettre des actes terroristes » et « participaton à une organisation terroriste ». Enquête dirigée par le juge De Coster.

La permanence du passage est assurée aujourd’hui dés 17h et un point info est prévu à 19h. Le Passage : Rue Rossini 11, à Bruxelles.

Le domicile privé du ministre-président de la région bruxelloise Rudi Vervoort a été tagué avec l’inscription « Pas de prison à Haren » dans la nuit de dimanche à lundi, un mélange de fumier et de goudron sur le pas de la porte. La maison d’un collaborateur de Vervoort a également été taguée, ainsi que celle de l’ex-directrice de la prison de Forest et responsable francophone du projet de maxi-prison à Haren qui a été recouverte de graffitis. Suite à cela, elle a décidé de démissionner du projet. Depuis le début du projet de réforme des prisons belges, de nombreuses attaques ont visé tous les acteurs du plan : politiques, administratifs, construction, architectes,… Dernière attaque en date : un engin incendiaire (une bonbonne de gaz) sur le pas de la porte de l’architecte dont le bureau a signé les plans de la maxi-prison de Haren, en février.

Demain matin, dés 8h, des manifestants se rassembleront sur la Place de la Monnaie contre la commission de concertation qui doit approuver le projet et dont la décision ne fait bien sûr aucun doute…

Une des trois maisons taguées dans la nuit du 17 au 18 mai.

Une des trois maisons taguées dans la nuit du 17 au 18 mai.

Emprisonnée en 2012 pour avoir refusé d’être fouillée lors d’une visite à un prisonnier, sa peine de 2 mois a été peu à peu allongée. Elle est toujours incarcérée à l’heure actuelle. Christine s’est régulièrement rebellée contre l’institution carcérale depuis 2004. Sa résistance lui a valu d’autres peines et le retour d’anciens sursis, c’est pourquoi elle est toujours en prison. Fin 2014, avec d’autres prisonnières, elle a émit une plateforme de revendications pour défendre leurs droits, demander de meilleurs salaires, la gratuité du courrier, parmi d’autres revendications. Lors de ce mouvement, elle a à nouveau été inculpée d’outrage et de rébellion, c’est ce qui lui vaut ce nouveau procès. Normalement prévu le 6 mai à Poitiers, le juge a finalement refusé de la transférer vers Lyon en justifiant évasivement « compte-tenu de la personnalité particulière de la prévenue ». Le procès est reporté au 6 octobre 2015.

Ce 20 mai, la « commission de consultation » rendra son avis sur les permis d’urbanisme accordés à la maxi-prison qui sera construite sur le terrain du Keelbeek à Haren. Cette réunion est publique mais n’a aucune obligation de tenir compte de l’avis du public. La maxi-prison de Haren est la pierre angulaire du plan de réforme pénitentiaire belge. A elle seule, la future prison de Haren pourra emprisonner 1.200 personnes, sa construction coûtera 2 milliards d’euros.

A l’occasion de cette commission, un rassemblement aura lieu à la Place de la Monnaie dés 8h du matin, ce 20 mai.

Affiche contre la maxi-prison.

Affiche contre la maxi-prison.

Après 48 jours de grève de la faim des prisonniers politiques grecs, le gouvernement grec vient de valider une série de lois en lien avec les revendications du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés). La victoire la plus significative st évidemment l’abolition des prisons de type-C, les prisons spéciales de haute-sécurité pour prisonniers politiques et rebelles. La loi « anti-capuche » voit son cadre rétrécir puisque le port d’un masque ne sera une circonstance aggravante que pour les vols à main armée. Pour ce qui concerne l’utilisation de l’ADN : un expert indépendant sera désigné à chaque fois que du matériel génétique sera utilisé. Enfin, l’autre victoire significative des prisonniers est la loi qui permet aux prisonniers condamnés à perpétuité, ayant purgé 10 ans de leur peine et invalides à plus de 80% de terminer leur peine à domicile avec un bracelet électronique. Savvas Xiros, handicapé à 98% et emprisonné depuis 13 ans devrait donc pouvoir quitter la prison très prochainement.

Le DAK (dont 8 prisonniers étaient toujours en grève de la faim) a annoncé mettre un terme à sa grève de la faim qui durait depuis le 2 mars suite à l’annonce du vote.

D’autres lois concernant le monde carcéral ont également été votées ce vendredi en Grèce : concernant l’enfermement des mineurs (le cadre le permettant est réduit), concernant l’enfermement en général, et concernant les centres fermés pour illégaux. 3.500 personnes sans documents d’identité vont être libérées.

Les revendications non-acceptées des prisonniers sont l’abolition des lois anti-terroristes 187 et 187A, que les élus Syriza avait pourtant dénoncé lorsqu’elles avaient été votées au début des années 2000…

Depuis la prise de pouvoir de Syriza le 25 janvier dernier, le mouvement anarchiste grec a multiplié les actions pour soutenir les revendications des prisonniers grecs dans la rue. Récemment encore, la nuit du 12 au 13 avril, l’ELF (Earth Liberation Front, qui en Grèce est une cellule de la FAI-IRF) avait incendié un abattoir à volailles, revendiquant cette action en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Extrait du communiqué du DAK « C’est également un résultat positif pour le combat global contre le patronat et le nouveau totalitatisme qu’ils imposent, c’est aussi un pas de plus vers une société sans classes. Notre but est d’utiliser cette victoire et le nouveau territoire conquis pour devenir plus dangereux encore envers le pouvoir. Nous partageons les flammes de la victoire avec tous ceux qui ont vu en cette lutte une cause commune et ont prit part dans notre combat ».

Incendie d’un abattoir.

Incendie d'un abattoir.

Angela Harish Sontakke est une prisonnière politique de 45 ans accusée d’être membre du CPI(Maoist). Elle est détenue depuis avril 2011 à Byculla Jail de Mumbai. Huit de ses onze co-accusés ont été libérés sous caution. De son côté, elle a été acquittée dans 15 des 16 affaires additionnelles posées à son encontre, et s’est vue accorder la liberté conditionnelle dans la seizième. Néanmoins, cette libération lui a été refusée en vertu de différentes sections de la loi anti-terroriste Unlawful Activities Prevention Act.

Selon un rapport publié par le Committee for the Protection of Democratic Rights, Angela les a informé que le 1er avril 2015, des hommes sont venus dans le quartier des femmes (où elle est détenue) avec des câbles. Lorsque les prisonnières leur ont demandé ce qu’ils faisaient, ils ont déclaré que des caméras de surveillance allaient être installées à l’intérieur de leur baraquement. Toutes ont protesté, déclarant qu’il s’agissait d’une violation flagrante de leur vie privée dans la mesure où elles se changent, mettent des crèmes (pour se protéger des infections cutanées qui pullulent en raison des conditions de surpopulation dans la prison), et dorment quasi-nues en raison de l’absence de ventilation. Angela a également demandé que leur soit montrée le document permettant l’installation de ces caméras. Le 2 avril, vers 6h30, douze gardiens sont venus pour emmener Angela, disant qu’elle serait dorénavant détenue dans une cellule distincte, manifestation en punition à sa réaction concernant les caméras. Elle a alors entamé une grève de la faim qui s’est poursuivie jusqu’au 7 avril et la promesse des autorités pénitentiaires de se pencher sur la question de la vie privée des prisonnières ainsi que sa sortie de l’isolement. Cependant, depuis, aucune décision n’a encore été prise.

Le gouvernement belge veut élargir massivement son parc carcéral, la figure de proue de projet est la maxi-prison de Haaren (Région bruxelloise) qui sera la plus grande prison belge une fois construite. L’enquête publique vient de débuter et a lieu du 3 avril au 2 mai. La précédente enquête publique sur ce sujet s’était également faite sur un très court laps de temps et pendant des vacances, ce qui est une façon comme une autre d’expédier le projet au plus vite pour ses promoteurs. L’enquête publique doit déboucher sur l’obtention des permis d’urbanisme, certains opposants qui voudraient protester par une voie légale à la maxi-prison pourraient utiliser cette enquête pour trouver des failles dans le projet, ce qui permettrait éventuellement de le ralentir.

Du 17 au 19 avril, aura lieu un week-end de fêtes et d’actions au Keelbeek -terrain prévu pour la construction de la prison- occupé depuis le mois d’août par les opposants à la prison.

Le programme est ici.

Ni prison ni béton, Keelbeek libre.

Ni prison ni béton, Keelbeek libre.

Comme chaque année, un appel à une journée de solidarité avec les prisonniers anarchistes emprisonnés de « longues peines » est lancé par un collectif américain. Celui-ci met l’accent sur les prisonniers qui font partie des luttes eco-anarchiste et anti-carcérale. Éric McDavid, un prisonniers américains qui faisait 20 ans de prison a été libère cette année suite aux révélations publiques et incontestables du montage policier dont il faisait l’objet. Autre événement souligné par le communiqué, le fait que Marius Mason (qui était auparavant nommé « Marie ») ait pu entreprendre la procédure de changement de sexe qu’il attendait.

La campagne soutient en particulier : Marius Mason (eco-anarchiste, USA), Sean Swain (anarchiste, USA), Michael Kimble (anarchiste accusé d’avoir tué un homophobe, USA), Jeremy Hammond (hacker anarchistes, USA), Thomas Meyer-Falk (Skin-head anarchiste, Allemagne), Walter Bond (Animal Liberation Front, USA), Alfredo Cospito & Nicola Gai (emprisonnés pour la jambisation d’un industriel du nucléaire en Italie revendiquée par la FAI).

Le collectif appelle à des actions le 11 juin et à envoyer le contenu des actions par e-mail. Plus d’infos ici.

L’une des affiches de l’édition 2014.

L'une des affiches de l'édition 2014.

Huit prisonniers anarchistes, tous membres du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés), sont toujours en grève de la faim dans divers hôpitaux et prisons grecs.

Fivos Harisis a perdu 22% de son poids, il est à l’hôpital Attikon, à Athènes, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Antonis Stamboulos a perdu 20,5% de son poids initial, il est à l’hopital Larissa, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Argyris Ntalios a perdu 18% de son poids initial, il est à l’hôpital Nikiaia à Pirée, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Giorgos Karagiannidis a perdu 17% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Grigoris Sarafoudis a perdu 16% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos, dans un état grave. En grève depuis le 9 mars.

Dimitris Politis a perdu 10% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos. En grève depuis le 16 mars.

Andreas-Dimitris Bourzoukos a perdu 10% de son poids, il est à la prison de Koridallos. En grève de la faim depuis le 16 mars.

Yannis Michailidis a perdu 8% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos. En grève de la faim depuis le 23 mars.

Quant à Tasos Theofilou, il a suspendu sa grève de la faim hier.

La police chilienne a inculpé Nataly Casanova de ‘comportement menaçant’ envers les matons et le personnel pénitentiaire en général. Nataly a reçu 4 rapports de ‘mauvais comportement’ ces derniers mois car elle refuse de se laisser dicter sa conduite par les matons, ce qui lui vaut d’être de plus en plus maintenue en isolement. En plus de cela, la presse a dévoilé les prétendus comptes facebook de Nataly et de son co-inculpé Juan : ce qui leur vaut à tous les deux plus d’isolement et de conditions de détention difficiles à vivre.

Juan et Nataly sont accusés d’avoir placé des explosifs contre diverses cibles.

Visuel de solidarité avec Nataly, Juan et Guillermo.

Visuel de solidarité avec Nataly, Juan et Guillermo.